- houblon, ses composés chimiques
inhiberaient la prolifération des bactéries
pouvant interférer avec les levures lors
de la fabrication de la bière;
La bactérie étudiée, Escherichia coli, est de type
anaérobie facultatif, car elle n’utilise pas
l’oxygène lors de la respiration. Elle vit dans le
tube digestif des animaux et fait partie de la
classe des entérobactéries.
(Campbell,1995,p.526). - levure qui transforme les sucres en
alcools et en gaz carbonique. E. coli
peut faire parti des ferments et levures.
Les boissons fermentées sont utilisées depuis la
plus haute antiquité. Il semble que la
fermentation augmente la conservation des
aliments. La fermentation produit l’alcool; un
produit normal en milieu anaérobie. La
fermentation ne produit qu’une faible quantité
d’alcool (4 à 12 % d’alcool). Il est possible que
cette faible quantité d’alcool ait un effet
bactéricide qui aide à conserver les aliments.
Une chose est certaine, en grande quantité
(70%) l’alcool tue quasi instantanément les
bactéries. Encore reste-t-il à vérifier l’effet de
faibles quantités d’alcool sur de longs intervalles
de temps, d’où nos deux premières hypothèses.
Certains agents chimiques peuvent nous aider à
lutter contre la bactérie, comme les
antiseptiques. Les bactéries ne semblent pas
avoir développé de résistance (théoriquement) à
ces agents chimiques. Pour qu’un antiseptique
soit considéré comme efficace, il doit présenter
plusieurs propriétés :
- Un large spectre d’action
- Une faible toxicité
- Un bon pouvoir pénétrant
- Un pouvoir détergent
- Une bonne solubilité Les autres hypothèses émises furent :
Il doit aussi agir rapidement, à faible
concentration, à la température ambiante et ne
pas réagir avec les matières organiques
éventuellement présentes dans l’environnement.
Il doit également être facilement disponible et
peu coûteux (Microbiologie générale,1990, p. ).
Les constituants de la bière autres que l’alcool
possèdent des propriétés antiseptiques et le
houblon possède la majeure partie de ces
propriétés antiseptiques, même en dehors de la
fabrication de la bière.
Les alcools possèdent une bonne activité
antiseptique. En effet, ils détruisent les micro-
organismes en se fixant sur leur membrane et en
perturbant leurs activités. Ils sont efficaces
contre les bactéries « Gram positif » et « Gram
négatif » (Escherichia coli). Les bactéries Gram
négatif ont une forte teneur en lipides et c’est
pourquoi elles sont plus sensibles à l’action de
l’alcool que les autres (Microbiologie
générale,1990, p. ). De là vient nos deux
premières hypothèses :
ET HOP ! DANS L’ALCOOL!
Nos expérimentations se sont divisées en deux
étapes :
Expérimentation 1 : Effet de l’alcool
Elle consistait en une vérification des propriétés
antiseptiques de l’alcool en concentrations
faibles et en fonction du temps (voir données
Figure 6.1). Plus précisément, nous utilisions 11
éprouvettes contenant exactement la même
quantité de bactéries (une goutte de bactéries
chacune, prélevées dans un bouillon de culture
nutritif). Nous vérifiions combien de temps
prenaient les 11 concentrations différentes en
alcool à tuer les bactéries. Théoriquement, dans
un milieu contenant environ 4-5% d’alcool, les
bactéries ne pouvaient survivre, et c’est ce que
nous voulions vérifier en tout premier lieu.
Plus la concentration en alcool est élevée et plus
le temps d’exposition des bactéries à l’alcool est
grand, plus les bactéries sont éliminées
rapidement.
L’alcool des boissons alcoolisées est produit par
la fermentation alcoolique exercée par les
bactéries environnantes. Ces boissons sont
fabriquées avec de l’eau ou des jus de fruits
contenant :
- sucres aptes à fermenter
(fermentescibles);
- eau à environ 90%;
Effets de l’alcool, des autres constituants de la bière et du temps sur Escherichia coli B09.3