Mme Doyer: ...vu la croissance du taux de prévalence. Le développement des services tarde, la
clientèle augmente sans cesse, et les organismes doivent diminuer leurs services afin de venir en
aide au plus grand nombre.
Les familles ne veulent pas de bilan politique, ils veulent des services. Les parents vont-ils
obtenir les services qu'ils demandent et non du saupoudrage, des budgets réels aujourd'hui...
Le Président: Mme la ministre déléguée aux Services sociaux.
Mme Vien: Je ne peux pas être davantage dans le concret, M. le Président. 222 millions de
dollars supplémentaires depuis 2003. Nous avons investi 8 millions de dollars supplémentaires
en janvier, dont 4 millions uniquement pour du service en répit-dépannage auprès des familles.
J'ai mandaté M. Michel Langlais, lui-même le père d'une enfant autiste, me faire un bilan de
l'application de nos mesures en termes de développement du trouble envahissant du
développement. Mon collègue des Finances a annoncé le 20 mars dernier, dans son budget, 35
millions de dollars supplémentaires pour encore davantage venir en aide, en appui à ces
personnes, M. le Président.
Alors, je pense que nous sommes réellement dans le concret. Nous comprenons la réalité de ces
personnes-là, et c'est la raison pour laquelle je travaille à tous les jours avec le gouvernement...
Le Président: En terminant.
Mme Vien: ...pour faire en sorte que nous donnions des services à ces personnes dans leur
quotidienneté, M. le Président.
Le Président: Deuxième complémentaire, Mme la députée de Matapédia.
Mme Doyer: Alors, M. le Président, ce que la ministre oublie de dire, c'est que cet argent a été
mis pour toutes les clientèles confondues: déficience physique, déficience intellectuelle, et
troubles envahissants du développement, et autisme. Les parents sont exténués à force de se
battre sans relâche pour avoir des services, c'est un parcours du combattant, la Protectrice du
citoyen l'a dit et affirmé.
Quand auront-ils les services dont ils ont cruellement besoin aujourd'hui?
Le Président: Mme la ministre déléguée aux Services sociaux.
Mme Vien: Par opposition à un recours collectif qu'a eu le gouvernement du Québec en 2001,
M. le Président, le gouvernement actuel a mis les ressources nécessaires, a mis les budgets
nécessaires, parce que nous comprenons la situation de ces familles, parce que nous comprenons
la situation de ces enfants et que nous agissons là où il faut agir. Alors, nous avons développé des
mesures, nous avons développé des formations universitaires, nous avons formé nos gens dans
nos centres de réadaptation. Nous avons développé également une méthode d'intervention qui est
reconnue, qui est actuellement en évaluation dans plusieurs CRDI. Je pense qu'on peut être fiers
de ce que nous avons accompli.