scientifiques est un péché : il s'agit des années 1941 à 1944 (voy. « Dernière minute – fin septembre
1993 », ci-dessous, p. 135 ».
02 – Les révisionnistes
Les victimes de la répression et de l'exclusion sociale mentionnées plus haut sont ces chercheurs que
l'on appelle « révisionnistes ». Pour ce qui touche à la seconde guerre mondiale, cette expression, prise
dans son sens large, désigne les historiens qui contestent l'opinion courante selon laquelle l'Allemagne
et le Japon porteraient seuls, ou principalement, la responsabilité de cette guerre ; dans son sens étroit,
elle s'applique à ceux qui mettent en cause l' « Holocauste », c'est-à-dire l'extermination systématique
des juifs sous Hitler et l'existence des chambres à gaz dans les camps de concentration nazis.
(N.B. : le mot « Holocauste » dérive d'un mot grec signifiant « brûlé tout entier » et évoque, dans le
vocabulaire religieux juif, le sacrifice où la victime était entièrement consumée par le feu ; il s'est imposé
dans le langage courant à la suite de la diffusion du long métrage américain du même nom. – Dans la
suite, nous entendons toujours par « chambres à gaz » les chambres à gaz homicides et non les
chambres à gaz de désinfection dont l'existence est incontestée. – Dans le présent ouvrage, qui ne
revient en aucune façon sur la question des responsabilités de la seconde guerre mondiale, l'expression «
révisionnisme » revêt toujours le sens étroit de « révisionnisme de l'Holocauste ».)
Le fondateur du révisionnisme fut le Français Paul Rassinier, socialiste, résistant et ancien détenu des
camps de concentration de Buchenwald et de Dora-Mittelbau. Après sa libération, Rassinier écrivit Le
Mensonge d'Ulysse, livre dans lequel il porte un regard critique sur les récits des anciens détenus des
camps de concentration. Le titre se réfère au pieux menteur Ulysse qui, en plus des cent tourments qu'il
avait effectivement endurés, en inventa mille autres, et fait allusion à la tendance humaine à
l'affabulation.
Si, dans Le Mensonge d'Ulysse, Rassinier était encore d'avis que les chambres à gaz avaient
vraisemblablement existé – il n'y a pas de fumée sans feu –, il s'est progressivement convaincu, au cours
de ses vastes recherches, qu'il n'y avait pas eu de gazages ou que, s'il y en avait eu, ils avaient été des cas
isolés dus à l'initiative d'une poignée de fous. Rassinier est mort en 1967. Onze ans plus tard, en France,
Robert Faurisson, professeur d'université spécialiste de critique de textes, est le premier des
révisionnistes à démontrer les impossibilités physiques et chimiques des chambres à gaz homicides ;
c'est alors qu'éclate l' « Affaire Faurisson ».
Les révisionnistes ne sont encore actuellement qu'une petite minorité, mais leurs rangs se renforcent et
comptent, depuis 1988, le Britannique David Irving, meilleur connaisseur d'Hitler et du IIIe Reich.
03 – Est-il concevable qu'on puisse douter de l'Holocauste ?
Presque tout le monde croit à l'assassinat de millions de juifs sous Hitler et aux chambres à gaz nazies.
Des milliers de livres et des centaines de milliers d'articles de journaux traitent de l'Holocauste, ainsi que
d'innombrables films. Et ce n'est pas tout : un certain nombre d'accusés ont avoué l'existence des
chambres à gaz à l'occasion de leurs procès ! Comment peut-on donc persister à nourrir des doutes face
à ces preuves écrasantes ?
Permettez : on peut aussi, de cette manière, prouver qu'il existe des sorcières. Durant des siècles, toute
l'Europe a cru aux sorcières. De gros livres, rédigés par des érudits, ont cloué au pilori les pratiques
impies des sorcières. Enfin, de nombreuses sorcières ont avoué devant leurs juges que, dans la nuit de
Walpurgis, elles traversaient les airs à cheval sur leur balai et qu'elles s'accouplaient avec le diable sur le
Blocksberg. Par conséquent, il existe des sorcières.
Est-il vraiment certain que, en quelques siècles, l'homme soit devenu plus intelligent ? Tout un chacun,
ou presque, aujourd'hui encore, ne croirait-il pas aux sorcières s'il avait entendu dès sa prime enfance
d'épouvantables histoires sur leur compte et si les médias évoquaient journellement leur conduite
dissolue ?