Les églises épiscopales libres dans les pays de langue allemande

LES ÉGLISES ÉPISCOPALES LIBRES DANS
LES PAYS DE LANGUE ALLEMANDE
Source: Arbeitsgemeinschaft für Religions- und Weltanschauungsfragen
(Groupe d’étude sur les questions de religions et d’idéologie)
Postfach 500107
D-80971 München (Munich)
MATERIAL-EDITION 3
Friedrich Wilhelm Haack: Gottes 5. Kolonne (5ème colonne divine)
Freibischöfliche Kirchen im deutschsprachigen Raum
Églises épiscopales libres dans les pays de langue
allemande (par extraits).
Il nous faut comprendre aujourd’hui sous le terme d’episcopus vagans (évêque vaguant)
un réel (ou prétendu) titulaire d’une consécration épiscopale dans une succession
apostolique qui n’a aucun lien avec une des grandes confessions, or au début de
l’histoire de l’épiscopat était désigné episcopus vagans un évêque consacré envoyé par
une paroisse chrétienne, qui était en mission sans évêché fixe.
Succession apostolique
Avec le terme de succession apostolique est désigné la transmission sans lacunes des
consécrations à l’épiscopat, remontant aux Apôtres à travers l’histoire de l’Église. Dans
l’une des premières lettres de mission chrétienne, la 1ère lettre de Clément, l’idée est
développée que le ministère ecclésiastique remonte jusqu’à l’institution des Apôtres au
Christ et à Dieu lui-même. Ayant obtenus par le Christ tout pouvoir, les Apôtres ont
institué des évêques en leur donnant le devoir de la transmission du ministère.
Cette idée devint un des moments les plus importants d’unification de la totalité de la
chrétienté. Il faut voir clairement que la succession apostolique des évêques est devenue
même avant le Nouveau Testament le garant de l’unité chrétienne. Le Nouveau
Testament comme unité inséparable des écritures fut déterminé par l’ESPRIT DE DIEU
dans une Église, qui a été fortifiée dans l’apostolicité commune de leurs ministères.
L’épiscopat a été le premier et seul ”ministère d’unité”. Que des évêques singuliers
reçurent une prééminence, consistait plutôt sur l’importance et la possibilité bien plus
grande d’agir dans le domaine de la charité de toute l’Église, que de spéciales
successions individuelles. Que l’on prétende une spéciale succession de saint Pierre
essentielle pour Rome est une idée historique tardive. Il n’est pas rare que dans l’histoire
de l’Église des nouvelles données théologiques ont été étayées ultérieurement (p. ex.
Moscou comme la ”troisième Rome”), tandis que d’autre part des fonctions autrefois
théologiquement considérables ont été dépréciées par la situation politique réelle (par
exemple les patriarcats supprimés sous le ressort de conquérants islamiques).
Cependant il faut dire clairement sur ce point que la successio apostolica a été en tout
premier lieu une succession de la vraie doctrine. La succession apostolique n’a jamais
Feuille 2
été seulement une fin en soi de politique ecclésiale. Elle servait à la préservation de la
foi apostolique. Donc il ne s’agissait pas en priorité de personnes titulaires de la
succession, mais du siège épiscopal comme refuge de la pure doctrine apostolique.
Dans l’ancienne Église, l’évêque est garant et témoin que dans sa paroisse la foi
apostolique a été gardée dans une lignée ininterrompue et que cette paroisse aussi est
visiblement une partie du Corps du Christ.
Il est compréhensible que cette tradition de la succession apostolique devint très bientôt
elle-même un segment de l’organisation ecclésiale, attaché au ministère de la doctrine et
de la gestion sacramentelle — l’épiscopat. L’ordination dans l’épiscopat est administrée
par d’autres évêques, qui prouvent que ce frère dans l’épiscopat se trouve en
communauté avec l’Église et ses témoignages apostoliques, et qu’il est un défenseur
reconnu de tous de la doctrine apostolique. Ceci sauva l’Église même au temps où il n’y
avait pas encore ”la” Sainte Écriture du Nouveau Testament, mais où circulaient toutes
sortes d’autres livres religieux et réclamaient l’égalité des droits par rapport aux écritures
apostoliques. Ce sont finalement les évêques, les gardiens de la doctrine apostolique,
qui rendirent à l’Église le service du triage canonique des écritures apostoliques que
nous connaissons de nos jours comme Nouveau Testament.
Les synodes et conciles épiscopaux de l’ancienne Église sont impensables sans la
succesio apostolica.
Ordres de deuxième main
De nos jours un grand nombre d’évêques libres et de prêtres, diacres et autres religieux
consacrés par un évêque libre vivent de l’importance historique ecclésiale de la
succession apostolique. Leur nombre, dans une zone aussi restreinte que l’Europe, n’est
plus calculable. Des petites Églises entières vivent de cette importance, lesquelles se sont
séparées des patriarcats de l’Église orientale ou des diocèses catholiques romains.
Les Églises de succession apostolique sont avant tout les patriarcats orthodoxes, l’Église
catholique romaine, (l’Église anglicane, rem. pourvu qu’elle ait gardé la pure doctrine
apostolique) et l’Église vieille-catholique. — Mais outre ces Églises il y a aussi cette
multitude déjà mentionnée de petites, voire de très petites communautés religieuses
épiscopales et d’individuel religieux qui se réfèrent tous à la même source de leur
pouvoir fonctionnel.
La liste (suivante) des consécrations (présentée par A. A.):
”LA SUCCESSION APOSTOLIQUE” est ... une partie importante du matériel des
sources, parce qu’en elle se regroupent presque toutes les lignes de succession qui sont
importantes dans le domaine de l’épiscopat libre actuel. (F. W. Haack)
Feuille 3
LA SUCCESSION APOSTOLIQUE
de la ligne syro-antiochienne
„Vous interroge-t-on sur votre succession apostolique? Alors exposez la suite de vos
évêques!“ (Tertullien, 3ème siècle)
La documentation suivante a été établie sous la mise à contribution de différentes
sources qui ont été déjà publiées et pour préciser (dans diverses éditions) en langue
française et anglaise, entre autres dans le Patriarcat de Glastonbury. Cette
documentation est extrêmement nécessaire, car elle donne des réponses précises à
toutes objections qui peuvent être soulevées contre l’authenticité et la validité de notre
sainte consécration épiscopale.
La suite de notre succession apostolique n’est pas interrompue, en outre elle n’admet
pas le doute, ce qui est redevable de la circonspection au Patriarche de Glastonbury,
Mgr. Hugh George DeWillmott Newman. Il a été consacré le 10 Avril 1944 dans l’église
de Saint-André à South Tottenham (Londres) par Mgr. Bernard William Crow et l’année
suivante il devint son successeur.
Le rétablissement de la succession apostolique œcuménique au sens large était son
œuvre. S’efforçant dans sa personne d’unir une succession réellement œcuménique et
absolument valide, il reçut des successions par des consécrations conditionnelles
supplémentaires comme les plusieurs sièges apostoliques d’Orient, de telle manière que
la validité de sa consécration ne fasse plus aucun doute.
Voilà qu’est valable: Ce que les ignorants ou les adversaires voudront toujours objecter
contre celle-ci ou cet autre succession particulière, ils ne pourront pas ébranler la
succession apostolique œcuménique — à moins qu’ils veuillent mépriser ou voire
détruire le principe même de la transmission du Sacrement de la sainte consécration
épiscopale dans l’Église universelle.
Notre succession conclut son authenticité de la suite ininterrompue des évêques, dont
l’histoire nous a transmis leurs noms à partir de l’Apôtre st. Pierre, et pour préciser déjà
au temps où il avait son siège à Antioche, jusqu’à nos jours. Notre succession remonte
donc jusqu’à l’origine même de l’Église antiochienne, de cinq lignes continuelles,
directes et entre elles différentes, à travers les Églises suivantes:
l’Église syro-chaldéenne,
deux de chaque ligne syro-malabrienne
et syro-gallicanne.
L’authenticité est renforcée par d’autres lignes différentes avec une succession
autonome, qui remontent en ligne directe jusqu’à l’origine même des Apôtres, c’est-à-
dire par les Églises suivantes:
l’Église chaldéenne-uniate,
arménienne-uniate,
vieille-catholique romaine d’Utrecht,
catholique romaine et autres Églises.
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Il est reconnu que la force de consécration est transmissible indépendamment d’un plein
pouvoir de l’Église. (La consécration se déplace! Gandulfus, et „Summa“ de st. Thomas
d’Aquin, qu.38 a.2) La puissance épiscopale a été transmis par la consécration, elle est
alors indélébile, ce qui a été solennellement établi par le concile de Trente. Celui qui
administre la consécration est serviteur qui agit comme instrument de DIEU. Cette
doctrine de l’Église est suffisamment clarifiée et précise, de telle manière qu’est exclue
toute discussion au sujet de la validité de ces consécrations en dehors de l’Église
romaine.
(„Si quelqu’un prétend que les évêques ne sont pas au-dessus des prêtres, ou qu’ils n’ont
pas le pouvoir de confirmer et de consacrer (ordinandi), ou que les Ordres administrés
par eux ne sont pas valides, ou si quelqu’un prétend que ceux qui n’ont pas été
validement consacrés ni envoyés par le pouvoir ecclésial et canonique, sont des
administrateurs légitimes de la Parole et des Sacrements, qu’il soit excommunié.“ Den.
ca. 967 Trident. Sess. XXII doctr. de sacr. — Concile de Trente.)
Même si selon notre doctrine catholique une seule ligne suffirait pour prouver la
validité, je cite quand même toutes les suites des successions apostoliques qui se
regroupent dans la personne de l’évêque Hugh George DeWillmott-Newman, et qui ont
été transmis aux évêques consacrés par lui:
1. la succession uniate arménienne,
2. syro-malabrienne (d’Antioche),
3. uniate chaldéenne,
4. syro-chaldéenne,
5. catholique romaine (dans l’original en latin mentionné plus en dessous),
6. la ligne syrienne d’Antioche
7. vieille-catholique romaine d’Utrecht, (5 lignées)
8. syro-gallienne.
Les autres successions qui ne sont valables que pour DeWillmott-Newman toutefois ne
le sont plus pour Thiesen:
1. La succession byzantine gréco-mélchite,
2. orthodoxe russe (2 lignées)
De nombreux évêques mentionnés dans ces lignes se sont réconciliés plus tard avec la
sainte Église romaine, et cette dernière a déposé dans ses archives les documents au
sujet de ces évêques. La validité de leurs consécrations épiscopales est reconnue par
l’Église romaine même. Ces lignées remontent de source romaine, grecque et syrienne;
leur validité ne fait aucun doute et elle est de même reconnue par l’Église romaine
même.
Feuille 5
LA LIGNE SYRIENNE D’ANTIOCHE
(dite Jacobite)
(Confirmation de la ligne uniate arménienne N°. 1
et identique avec syro-malabrienne N°. 2)
Ce patriarcat n’a jamais cessé d’élire et de consacrer ces propres Patriarches et a ainsi
gardé la succession apostolique sans interruption quelconque. Cette Église était la
première que l’Apôtre st. Pierre en tant qu’Évêque d’Antioche avait fondée en l’an 36
après Jésus-Christ, et c’est là que les disciples de JÉSUS-CHRIST furent appelés chrétiens
pour la première fois. Les noms des Patriarches: (voir la liste de succession d’Antioche)
127. Ignace Pierre III 1872
Il s’appelait avant Mar Bedros, vu qu’il était jusqu’à ce moment évêque d’Emèse. En
1872 il devint patriarche avec le nom nommé ci-dessus. Il initia l’idée oecuménique et
la propagation de la foi orthodoxe en occident. Avec l’approbation du Patriarche Ignace
Jakob II, il consacra en effet le 2 juin 1866: Mar Julius FERRETTE, un moine de l’ordre
des Frères prêcheurs, qui avait été consacré par le Cardinal Patrizi en l’église de San
Giovanni du Latran.
Le Patriarche Ignace Jakob II lui donna le devoir de rétablir en Europe la vieille Église
britannique sous un patriarcat indépendant d’Antioche.
Dans la revue „The Church monitor“ du 15 septembre 1866, page 109, Mgr. Ferrette
écrit: „Je cherche des hommes qui disposent d’expérience dans l’aide spirituelle et
veulent travailler avec moi et réfléchir sur la question, comment pouvons-nous redonner
à tant de communautés chrétiennes acéphales (= n’ayant pas de supérieur) et sans
consécrations actives des Sacrements valides et une succession apostolique
indubitable.“
Le 6 mars 1874, a été consacré par Mar Ferrette:
Mar Pélage Richard Guillaume MORGAN, le 1er Patriarche, qui consacra en
coopération avec Mgr. LEE et Mgr. SECCOMBE le 6 mars 1879:
Mar Théophile Carol Isaak STEFFENS, le 2ème Patriarche brittonique qui consacra sous
condition le 8 mai 1890:
Mar Léon CHECHEMIAN, un évêque uniate arménien, qui avait été déjà consacré le 28
april 1878 par Mgr. CHORCHORUNIAN.
(= SUCCESSION UNIATE ARMENIENNE N°. 1)
Le 2 novembre 1890 Chechemian consacra: Mar JAKOB Ier le 3ème Patriarche et Mar
André Carol Albert MAC LAGEN, qui devint en 1897 Archevêque de Clarmont et 4ème
Patriarche. Par lui a été consacré le 4 juin 1922:
Mar Jakob II, Herbert J. Monzani HEARD, Archevêque de Selsey, le 5ème Patriarche
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