Fragile écosystème

publicité

RESSOURCES PEDAGOGIQUES & DOCUMENTAIRES
Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel
L’ESPACE DE SYNTHESE – Document 37
 Fragile écosystème (texte film)
La baie du Mont-Saint-Michel est un vaste écosystème dans lequel toutes les espèces végétales et
animales s’inscrivent au sein de chaînes alimentaires complexes.
Cet univers n’est pas coupé du monde et subit de nombreuses influences extérieures.
La mer mais aussi les rivières et plus en amont tout le bassin versant influent considérablement sur
l’équilibre écologique de la baie.
La chaîne alimentaire
La chaîne alimentaire de la baie du Mont-Saint-Michel concerne des acteurs liés à la mer mais aussi
au continent. La photosynthèse favorise le développement des éléments végétaux microscopiques
comme les diatomées ou macroscopiques comme les herbus.
Cette base de matière vivante est la nourriture de nombreux herbivores, eux-mêmes proies de
poissons, oiseaux et mammifères carnivores.
Ecosystème
La vie dans la baie dépend de nombreuses influences extérieures. Elle dépend tout d’abord de la
qualité des eaux de nombreuses rivières qui proviennent de 5 bassins versants distincts.
Les herbus constituent aussi un maillon important de la vie dans la baie tout comme l’estran et ses
prairies invisibles de diatomées.
La mer enfin apporte à marée haute planctons, poissons mais aussi pollution.
Océan
C’est ici dans la mer qu’aboutit la plupart des effluents naturels et humains produits alentour.
A chaque marée des milliers de poissons, de larves et de planctons divers retournent sur l’estran et
participent au festin qu’offrent ces milieux variés.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser l’eau de la mer à marée haute ne se renouvelle pas à
chaque marée. C’est pratiquement la même eau qui revient à chaque fois.
Si des pollutions importantes ont lieu en amont, elles ne se dilueront que lentement et si des
éléments indésirables s’y diffusent au long de l’année, ils s’y concentreront affectant ainsi la qualité
des eaux de baignade, la salubrité de production d’huîtres, de moules ou de coques et la richesse de
la vie dans la baie.
Ils influeront indirectement sur un secteur géographique bien plus vaste.
Estran
L’estran forme avec l’herbu l’un des deux milieux les plus productifs du secteur et on considère
généralement que la productivité de ces deux types de milieux sont parmi les plus forts du monde.
Une des particularités de l’estran est que la plus grande partie de sa production est exportée :
huîtres, moules et bivalves pour une petite part mais surtout d’innombrables oiseaux et poissons qui
viennent ici se nourrir et qui repartent ensuite soit par la mer soit par les airs.
Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel - document scolaire - juillet 2015 - Conseil départemental de la Manche - page 1 /2
La vie sur l’estran est bien sûr extrêmement sensible à la qualité des eaux qui le couvre deux fois
par jour qu’il s’agisse de l’eau douce des rivières ou de l’eau salée marine.
Herbus
La particularité des herbus est qu’ils constituent une des ressources principales de toute la chaîne
alimentaire de la baie.
Une part importante de leur production végétale part à la mer sous forme de débris végétaux tandis
que le reste est consommé par les moutons mais aussi par les poissons herbivores et les oiseaux. On
a ainsi calculé que ces zones humides littorales pouvaient produire jusqu’à 30 tonnes de biomasse
par hectare et par an, le double d’une zone cultivée traditionnelle.
Bassins
Trois rivières principales, la Sée, la Sélune, le Couesnon et une série de petits ruisseaux côtiers
définissent avec leurs influents 5 bassins versants qui aboutissent dans la baie.
La qualité des eaux de ces rivières influe directement sur la vie et les activités humaines de la baie
du Mont-Saint-Michel.
La Sée et surtout la Sélune sont deux rivières célèbres pour leur population de saumons qui viennent
y frayer, preuve de leur bon état sanitaire.
Les types d’agriculture pratiqués dans la baie influent bien évidement sur la qualité de ses eaux tout
comme la présence d’agglomérations.
Si la partie est de la baie est encore marquée par un bocage où se pratique un élevage extensif de
bovins, le sud et l’ouest pratiquent une agriculture intensive dans un bocage plus ouvert.
Les conséquences se font sentir sur la baie au travers de la qualité des cours d’eau qui traversent ces
zones.
Diatomées
Révélant leur présence par de grandes plaques vertes et brunes sur la vase de l’estran les diatomées
sont des algues microscopiques qui constitue le phyto-benthos c'est-à-dire qu’elles ne flottent pas.
La centaine d’espèces différentes de diatomées observée en baie constitue les prairies invisibles
notamment broutées par les mulets.
Elles sont aussi la ressource nutritive de vers, de mollusques filtreurs et aussi du zooplancton
constituant ainsi la grande richesse nutritive de la baie.
Les herbus participent ainsi directement à la productivité primaire de la baie soit par la
consommation directe soit par l’exportation de matière et débris végétaux.
Vers et mollusques
Dans la vase et le sable vivent d’innombrables formes de vie souvent microscopiques.
Nééris et arénicoles souvent visibles sur l’estran se nourrissent essentiellement du plancton, de
diatomées, et de débris végétaux ou animaux.
Les mollusques filtreurs comme les moules, les huîtres et les coques en sont également de grands
consommateurs. Les innombrables crustacés de la baie se nourrissent également de plancton mais
aussi de débris d’animaux.
Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel - document scolaire - juillet 2015 - Conseil départemental de la Manche - page 2/2
Téléchargement