La vie sur l’estran est bien sûr extrêmement sensible à la qualité des eaux qui le couvre
deux fois par jour qu’il s’agisse de l’eau douce des rivières ou de l’eau salée marine.
Herbus
La particularité des herbus est qu’ils constituent une des ressources principales de toute
la chaîne alimentaire de la baie.
Une part importante de leur production végétale part à la mer sous forme de débris
végétaux tandis que le reste est consommé par les moutons mais aussi par les poissons
herbivores et les oiseaux.
On a ainsi calculé que ces zones humides littorales pouvaient produire jusqu’à 30 tonnes
de biomasse par hectare et par an, le double d’une zone cultivée traditionnelle.
Bassins
Trois rivières principales, la Sée, la Sélune, le Couesnon et une série de petits ruisseaux
côtiers définissent avec leurs influents 5 bassins versants qui aboutissent dans la baie.
La qualité des eaux de ces rivières influe directement sur la vie et les activités humaines
de la baie du Mont-Saint-Michel.
La Sée et surtout la Sélune sont deux rivières célèbres pour leur population de saumons
qui viennent y frayer, preuve de leur bon état sanitaire.
Les types d’agriculture pratiqués dans la baie influent bien évidement sur la qualité de
ses eaux tout comme la présence d’agglomérations.
Si la partie est de la baie est encore marquée par un bocage où se pratique un élevage
extensif de bovins, le sud et l’ouest pratiquent une agriculture intensive dans un bocage
plus ouvert.
Les conséquences se font sentir sur la baie au travers de la qualité des cours d’eau qui
traversent ces zones.
Diatomées
Révélant leur présence par de grandes plaques vertes et brunes sur la vase de l’estran les
diatomées sont des algues microscopiques qui constitue le phyto-benthos c'est-à-dire
qu’elles ne flottent pas.
La centaine d’espèces différentes de diatomées observée en baie constitue les prairies
invisibles notamment broutées par les mulets.
Elles sont aussi la ressource nutritive de vers, de mollusques filtreurs et aussi du
zooplancton constituant ainsi la grande richesse nutritive de la baie.
Les herbus participent ainsi directement à la productivité primaire de la baie soit par la
consommation directe soit par l’exportation de matière et débris végétaux.
Vers et mollusques
Dans la vase et le sable vivent d’innombrables formes de vie souvent microscopiques.
Nééris et arénicoles souvent visibles sur l’estran se nourrissent essentiellement du
plancton, de diatomées, et de débris végétaux ou animaux.
Les mollusques filtreurs comme les moules, les huîtres et les coques en sont également de
grands consommateurs. Les innombrables crustacés de la baie se nourrissent également
de plancton mais aussi de débris d’animaux.
Direction des Sites et Musées Départementaux
Conseil général de la Manche
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