Système nerveux 2017 Le système nerveux périphérique (SNP) et ses maladies
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1. Profil temporel
selon le temps écoulé entre l'apparition de la maladie et le point de déficit maximal : profil
aigu (de quelques jours à 6 semaines), subaigu (de 6 semaines à 6 mois), chronique (de
6 mois à plusieurs années).
2. Distribution anatomique
radiculopathie ou polyradiculopathie (une ou plusieurs racines affectées),
mononeuropathie (un seul nerf périphérique), mononeuropathie multiple (plusieurs nerfs
individuels, souvent dans des membres différents), plexopathie, neuropathie multiple.
Le terme polyneuropathie (par opposition à mononeuropathie multiple) est à employer
pour une atteinte diffuse et symétrique de nerfs périphériques. Règle générale, les axones
les plus longs sont affectés les premiers, ce qui entraîne une perte de sensation dans la
partie antérieure du pied et une atrophie des muscles intrinsèques du pied. Le déficit se
déplace progressivement à mesure que des axones de plus en plus courts sont affectés.
Habituellement, les mains sont touchées lorsque le déficit sensoriel atteint les genoux
(distribution « en gants et en chaussettes « ). Dans les cas graves, même le tronc peut être
atteint, selon une distribution « en bouclier », (à partir de la ligne médiane antérieure, où
se terminent les branches des rameaux dorsaux segmentaires circonférentiels).
3. Types de fibres nerveuses affectées
fibres motrices (atrophie et faiblesse musculaires, fasciculations), sensitives (fibres de
grand diamètre : les sensations de vibration, de position des articulations et de toucher
discrimatif sont affectées ; fibres de petit diamètre : les sensations de douleur et de
température sont affectées), fibres sympathiques sudomotrices (anhidrose), fibres
sympathiques vasomotrices (vasodilation).
4. Affection des cellules de Schwann (démyélinisation) ou des axones (axonopathie)
Cette distinction est difficile à établir sur des bases purement cliniques. Les neuropathies
démyélinisantes tendent à présenter assez tôt une perte de réflexes, à affecter surtout les
grosses fibres et à entraîner moins d'atrophie musculaire (atrophie de non-utilisation plutôt
que de dénervation). Des études de la conduction nerveuse sont particulièrement utiles dans
ce contexte : la vitesse de conduction diminue en cas de démyélinisation, alors que
l'amplitude est faible mais que la vitesse de conduction est relativement normale en cas
d'axonopathie.
D. Exemples cliniques de neuropathie
1. Radiculopathie
Les causes les plus importantes de radiculopathie sont l'hernie d'un disque intervertébral
ou une maladie dégénérative chronique de la moelle épinière avec formation d'ostéophyte.
Une radiculopathie peut également résulter d'un traumatisme, d'une infection ou d'une
invasion néoplasique. Le syndrome typique est une douleur radiculaire, une perte de
sensation ou une paresthésie dans un dermatome et une faiblesse dans le myotome
correspondant. La douleur irradiante ne permet pas de localiser une radiculopathie d'une
manière aussi certaine : elle est souvent plus diffuse et peut être due à une spondylarthrose
de la colonne vertébrale sans atteinte directe des racines. La douleur radiculaire est
aggravée par les mouvements de la colonne vertébrale, la toux et l'éternuement. La