Les livres
Aztèques - fondation de Mexico-Tenochtitlán en 1325 (codex Mendoza),
page 504, volume 1
Société et gouvernement
Au fur et à mesure de l'expansion de l'empire, la société aztèque se diversifiait, tandis que
le gouvernement et l'administration des provinces se développaient. Les simples citoyens
(maceualtin) devaient le service militaire et participaient aux travaux collectifs. Chacun
recevait du calpulli (organisation tribale de quartier) une parcelle de terre pour y construire
sa maison et cultiver son champ. Les enfants recevaient une éducation gratuite dans les
telpochcalli (temples-écoles des guerriers). Si la majorité des maceualtin se consacrait à
l'agriculture, d'autres trouvaient des emplois dans le petit commerce, l'administration ou la
justice. Les guerres permanentes de l'empire offraient aux citoyens la possibilité
d'importantes promotions sociales. La capture de prisonniers durant les batailles pouvait
permettre aux plus humbles d'entre eux d'accéder aux hautes charges de la hiérarchie
militaire. Le titre de tecuhtli (seigneur ou dignitaire) distinguait ceux qui étaient investis des
hautes fonctions militaires ou civiles. L'empereur leur fournissait, à titre viager, des terres
qui étaient cultivées par des maceualtin ou par des esclaves. Ils bénéficiaient d'une partie
du tribut versé par les provinces. Leurs fils étaient instruits dans les calmecac (temples-
écoles qui formaient les futures élites de l'empire).
Classes intermédiaires, les artisans et les négociants jouissaient d'organisations
communautaires propres. Les premiers, orfèvres, joailliers ou plumassiers, étaient groupés
en corporations et en quartiers. Certains travaillaient dans les palais de l'empereur ou des
grands seigneurs. Les pochteca (négociants) étaient chargés du commerce de luxe avec
l'extérieur. Favorisée par les empereurs, cette classe mercantile était en plein essor. Ainsi,
les pochteca possédaient leurs propres tribunaux et pouvaient, honneur en principe réservé
à la noblesse, offrir aux dieux des victimes humaines achetées sur les marchés.
Le tlatoani (empereur) aztèque était choisi par un collège électoral composé de l'élite
militaire et sacerdotale de l'empire. À sa mort, son frère ou son neveu le remplaçait.
D'origine divine, le pouvoir du tlatoani n'était limité que par le grand conseil que l'empereur
devait consulter avant toute décision importante. La direction des trente-huit provinces qui
constituaient l'empire relevait, en principe, de la triple alliance. En fait, Mexico dominait
largement l'empire, Texcoco faisant figure de capitale judiciaire et intellectuelle. Ces
provinces conservaient une large autonomie interne, mais devaient payer un tribut dont la
perception était assurée par un fonctionnaire aztèque, le calpixque, assisté de scribes. Les
registres d'imposition des diverses provinces ont révélé l'extraordinaire richesse et variété
des produits envoyés à Tenochtitlán : maïs, cacao, caoutchouc, coton, peaux de jaguar,
cuivre, turquoise, or..., mais aussi produits travaillés, vêtements d'apparat, coiffures de
plumes, céramiques, bijoux, etc.
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Les corrélats
Tenochtitlán
Les livres
Aztèques - reconstitution de la capitale de l'Empire aztèque, page 502, volume 1
Aztèques - maquette de Tenochtitlán, page 503, volume 1
calendrier - le calendrier aztèque, page 812, volume 2
La religion aztèque et la guerre sacrée
Selon leur religion, les Aztèques vivaient durant la cinquième ère de l'histoire de l'univers.
Les quatre ères, ou soleils, précédentes ayant été détruites par des cataclysmes, les dieux
s'étaient réunis à Teotihuacán pour la création du cinquième soleil. Deux divinités furent
choisies pour se jeter dans un grand brasier et furent transformées, l'une en Soleil et
l'autre en Lune. Ces deux astres, d'abord immobiles, exigèrent le sacrifice des autres
divinités. Grâce à l'« eau précieuse », c'est-à-dire le sang des sacrifiés, le Soleil et la Lune
entreprirent leur course cosmique. Ce mythe explique l'importance, pour les Aztèques, de
la guerre sacrée pourvoyeuse de prisonniers destinés au sacrifice. L'exécution rituelle de