30 CNCH - CARDIO H - N°27
19èmes Assises du CNCH (Paris, Novembre 2013)
La parole aux groupes de réexion
Figure: Exemple d’écho doppler avec une artère au des-
sus de la veine
GROUPE DE RYTHMOLOGIE
gatran 110 mg deux fois par jour en plus d’un trai-
tement diurétique pour insusance cardiaque.
Sous traitement diurétique, la fonction rénale
s’est aggravée avec une créatinine passant de 97
à 172 micromol/L.
Le patient a présenté à J2 une rectorragie abon-
dante aux toilettes suite à un eort de défécation,
avec choc hémorragique.
Ce cas clinique montre que malgré une dose de
dabigatran adaptée, les interactions médica-
menteuses (verapamil et antiagrégant de type
clopidogrel) associé à une insusance rénale
fonctionnelle ont probablement contribué à la
survenue d’une complication.
Cet accident aux NACO vient rappeler qu’ils
doivent être réservés aux malades sans comorbi-
dités majeures.
Ceci vient renforcer la nécessité de développer
des antidotes pour ces traitements.
Hématome du scarpa.
Dr Sok-Sithikun BUN, (Monaco)
Le cas présenté est celui d’un patient de 78 ans
adressé pour une ablation de utter atrial com-
mun symptomatique. L’ablation a été réalisée
avec un INR à 2,05. Un volumineux hématome du
scarpa est survenu à J1, associé à une stule arté-
rioveineuse et une déglobulisation de 2 points
nécessitant une intervention de chirurgie vascu-
laire (le patient a nécessité 30 jours d’hospitalisa-
tion et un mois d’hospitalisation).
Le Dr Sok-Sithikun a rappelé que suite au consen-
sus d’expert HRS/EHRA de 2012, la réalisation des
ablations de FA sous AVK est renforcée. Il a noté
que la ponction échoguidée est indiquée en
classe I pour la mise en place des voies veineuses
centrales en réanimation. Il a également indiqué
qu’à la Mayo Clinic, la ponction échoguidée pour
les ablations de FA était réalisée en routine. Il a
ainsi expliqué que la ponction échoguidée est
facile de réalisation et ne nécessite que 5 minutes
supplémentaire.
Dans la série monégasque qui sera présentée aux
JESFC sur 100 patients sous anticoagulants et 50
sans anticoagulants a permis de réduire les com-
plications hémorragiques avec seulement un cas
d’hématome mineur dans cette série.
RMM des cas présentés.
Dr Saida CHEGGOUR, (Avignon)
Le Dr Cheggour a, pour chaque, rappelé l’impor-
tance de la bonne indication de l’intervention,
de la discussion du rapport bénéce – risque de
chaque procédure et des alternatives thérapeu-
tiques. Ainsi, la notion de complication évitable a
été évoquée.
La RMM est d’ailleurs obligatoire pour obtenir une
accréditation en cardiologie interventionnelle.
L’avis du médecin expert.
Dr Cédric GAULTIER, (Le Sou Médical, La Défense)
Le Dr Gaultier a indiqué que le taux de sinistralité
des médecins est de 1.5 évènements pour 100
médecins par an. A noter qu’en CRCI le taux de
condamnation est de 16%.Au pénal, taux de est
de 42%. Au civil (pour un médecin ayant une acti-
vité libérale), il est de 67%.
Pour les 3500 cardiologues assurés à la MACSF, le
taux de sinistralité de 2011 était de entre 2 et 4%.
Il a été collecté 80 déclarations en 2011 (dont 40
en CRCI et 22 au civil).
Attention à l’augmentation des accidents liés à la
rythmologie. Ainsi, même si ces évènements sont
rares, leur gravité peut être importante.
Le Dr Gaultier a rappelé certains principes de pré-
caution, notamment, l’information des patients,
notamment en laissant un délai de réexion suf-
sant, en remettant les formulaires d’information
de la SFC. L’importance de la traçabilité de la pré-
vention du risque infectieux (antibioprophylaxie,
détersion, etc) a été rappelée.
Il a rappelé que le médecin doit prouver qu’il a
informé le patient:
- Délai de réexion,
- Traçabilité dans le dossier (médico-légal),
- Courrier aux médecins et documents de la SFC
remis.
Le patient doit cependant aussi être informé des
conséquences du renoncement à l’acte et des
alternatives.