psoriasis
principalement
modéré à sévère (S.Chimenti, Rome,
Italie). Trois cent vingt-six patients étaient inclus (67pour le
placebo, 126pour le ponésimod 20 mg/j et 133 pour le poné-
simod 40mg/j). Après 16semaines, les patients ayant obtenu
au moins 50 % d’amélioration étaient à nouveau randomisés.
Les patients sous 40 mg/j pouvaient alors recevoir soit la même
dose, soit un placebo ; les patients sous 20 mg/j ou le placebo, et
les répondeurs sous placebo étaient randomisés mais ne rece-
vaient que le placebo. Le devenir des non-répondeurs n’était
pas mentionné ici. À la semaine 16, respectivement 48,1 %,
46 % et 13,4 % des patients sous ponésimod 40 mg/j, 20 mg/j
et placebo atteignaient un PASI 75. À la semaine 28, 77 et 71 %
des patients sous ponésimod 40 mg/j ou 20 mg/j atteignaient le
PASI 75. En revanche, ce taux était plus bas chez les patients qui
avaient été mis sous placebo à nouveau : 40 % pour les patients
anciennement sous 40mg/j et 42 % pour les patients ancien-
nement sous 20mg/j. Un des effets indésirables du ponésimod
est la lymphopénie. La lymphopénie est réversible à l’arrêt du
traitement. Aucun cas d’infection opportuniste n’a été observé.
Les effets indésirables notables comprenaient une dyspnée et
une cytolyse hépatique. Il convient encore une fois d’attendre
les résultats sur un plus grand nombre de patients pour se
faire une meilleure idée du profil de tolérance du ponésimod.
Hépatites et psoriasis
Pour nos patients atteints de psoriasis et infectés par le virus
de l’hépatiteB, le traitement de première intention est la photo-
thérapie UVB. Les traitements biologiques sont contre-indiqués
en cas d’hépatite aiguë active. En cas d’hépatite chronique, les
traitements biologiques sont contre-indiqués de façon relative,
en raison d’un risque de réactivation. Ce risque est moindre
chez les patients antigène HBs−. Le méthotrexate est contre-
indiqué en cas d’hépatite B.
Pour nos patients atteints de psoriasis et infectés par le virus
de l’hépatiteC, le traitement de première intention est encore
une fois la photothérapieUVB. Les traitements biologiques sont
efficaces et bien tolérés dans la majeure partie des cas. Cepen-
dant, le risque de réactivation impose de discuter le bénéfice/
risque au cas par cas. Le méthotrexate est contre-indiqué en cas
d’hépatite C. La ciclosporine est contre-indiquée de façon rela-
tive. L’acitrétine peut être prescrit (A. von Voorhees, États-Unis).
Infection par le VIH et psoriasis
Pour nos patients ayant une infection par le VIH et un pso-
riasis, le traitement de première intention est la photothérapie
UVB. Le traitement antirétroviral peut, à lui-seul, permettre
une amélioration du psoriasis. L’acitrétine peut être prescrit
seul ou en association avec les UV. Il faut se méfier du risque
d’hypertriglycéridémie et de pancréatite lors de l’association à
certains antirétroviraux. Il existe quelques rares cas de patients
ayant bénéficié de la ciclosporine A et du méthotrexate. Claire-
ment, ces 2traitements ne peuvent être instaurés qu’au cas par
cas, en concertation avec le spécialiste suivant le patient pour
l’infection rétrovirale. Les traitements biologiques peuvent être
prescrits sous contrôle strict et optimal de la charge virale, et le
plus souvent en cas de forme sévère (M. Bagot, Paris, France).
En bref
Les patients répondeurs initialement à l’étanercept 50 mg ×2/
semaine, qui rechutent après l’arrêt du traitement, peuvent
répondre à une reprise thérapeutique à mi-dose (25 mg ×2/
semaine) [C.E.M Griffiths, Manchester, Royaume-Uni].
Les esters d’acide fumarique sont efficaces et bien tolérés
en combinaison avec la photothérapie. Cette dernière permet
d’utiliser des doses plus faibles d’esters. En revanche, il
n’existe pas encore de données concernant le risque au long
cours de développer un cancer cutané après une telle combi-
naison (K. Reich, Hambourg, Allemagne).
La dysfonction temporomandibulaire (DTM) peut être le premier
signe de rhumatisme psoriasique (U. Garagioloa, Milan, Italie). La
DTM est souvent unilatérale et brutale, révélée par une douleur et
une sensibilité articulaire locale, une difficulté à la mastication,
notamment matinale (verrouillage matinal), une crépitation arti-
culaire, une fatigabilité des mâchoires voire un gonflement de la
capsule. Il faut donc savoir évoquer ce diagnostic et adresser ces
patients au dentiste pour une prise en charge optimale.
L’échographie des tendons peut détecter des anomalies infra-
cliniques chez des patients psoriasiques asymptomatiques
(J.Ubogui, Buenos Aires, Argentine). En utilisant le score
GUESS
(Glasgow Ultrasound Enthesitis Scoring System)
, basé
sur 4critères ultrasonographiques : épaississement, érosion,
présence d’entésophytes et/ou de bursite. Ces anomalies ont
été observées chez des patients avec un psoriasis, et principa-
lement chez ceux ayant un rhumatisme psoriasique, par rapport
à un groupe contrôle. Il est possible que ces lésions soient en
rapport avec une entésopathie inflammatoire spécifique. La
question du rôle prédictif de ces signes échographiques dans
le développement d’un rhumatisme psoriasique se pose.
L’infection par
Helicobacter pylori
serait-elle plus fréquente
chez les patients psoriasiques ? Une étude comparative entre
patients avec un psoriasis et un groupe contrôle a montré une
séroprévalence plus importante d’
H.pylori
chez les patients
avec un psoriasis modéré à sévère (S.Haim, Jérusalem, Israël) :
79 % contre 49 % des patients avec un psoriasis léger, et 53 %
des contrôles. Cependant, cette observation est limitée par le
fait qu’il ne s’agissait que d’une sérologie ELISA sans
breath-
test
. De plus, les auteurs n’ont pas ici collecté d’informations
sur l’éventuelle présence de symptômes, ni sur les traitements
reçus pour l’infection.
II
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Images en Dermatologie • Vol. VI • n
o
4 et 5 • juillet-octobre 2013
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Congrès-Réunion