
 
 
1. Différents types de mutations : 
-Mutations ponctuelles : Il peut s’agir d’une : 
                    *Substitution : lorsqu’une  base  est  remplacée  par  une  autre  base.  Cette 
substitution  est  appelée  transversion  si  les  bases  sont  quelconques  et  transition 
lorsque les deux bases appartiennent à la même classe. 
                    *Addition  ou  délétion :  si  dans  la  séquence  nucléotidique,  une  ou 
plusieurs nucléotides sont additionnés ou éliminés. 
                    *Inversion : si des nucléotides successifs sont inversés. 
L’incidence  de  ces  mutations  sur  le  phénotype  découle  du  fait  que 
l’information génétique porté par les gènes aboutit à des protéines pouvant être non 
fonctionnelles. De ce fait, la mutation ponctuelle est dite : 
              -neutre  si  elle  ne  modifie  pas  la  séquence  en  acides  aminés  de  la  protéine, 
plusieurs  triplets  de  bases  ou  codons  correspondant  à  un  même  acide  aminé  (ex : 
GAG/GAA codent tous deux pour Glu).  
              -faux-sens si elle entraîne la modification de la séquence en acides aminés de 
la  protéine  (ex :  GAG/GUG  codent  respectivement  pour  Glu,  acide  aminé  chargé 
négativement et Arg, acide aminé chargé positivement). 
              -non-sens  si  elle  entraîne  l'apparition  d'un  signal  « stop »  qui  interrompt  la 
fabrication de la protéine (ex : UGC/UGA codent respectivement pour Cys et STOP). 
               -Frameshift  lorsque  le  code  génétique  est  décalé  et  la  séquence  en  acides 
aminés  de  la  protéine  devient  différent  (Ex :  addition  d’une  C  dans  la  séquence : 
CCAGAGGAGUGCGGU/CCACGAGGAGUGCGGU,  décale  le  cadre  de  lecture  et 
on obtient la séquence polypeptidique Pro-Arg-Gly-Val-Arg  au lieu de Pro-Glu-Glu-
Cys-Gly). 
Ces  différentes mutations  ont  été  largement étudiées  dans  le  cas  des gènes 
codant pour les chaînes  et (Tableau I) de l’hémoglobine.