1. EPIDEMIOLOGIE ET PREVENTION DES MALADIES TRANSMISSIBLES 2-32 •

1. EPIDEMIOLOGIE ET PREVENTION DES MALADIES TRANSMISSIBLES 2-32
Notions d’épidémiologie générale
Surveillance des maladies transmissibles
Prévention
Investigation d’une épidémie dans une collectivité
Conclusion
2. RISQUES SANITAIRES LIES A L’EAU ET A L’ALIMENTATION 34-50
Risques sanitaires liés à l’eau
Risques sanitaires liés à l’alimentation
Toxi-infections alimentaires collectives
3. LES INFECTIONS NOSOCOMIALES 52-64
Définitions & importance du problème
Epidémiologie
Critères diagnostiques
Comment détecter une épidémie ?
Les moyens de lutte contre les infections nosocomiales
Conclusion
4. EVALUATION DES EXAMENS COMPLEMENTAIRES DANS 66-72
DANS LA DEMARCHE MEDICALE
Apport diagnostique, risques et coût d’un examen complémentaire
Analyse critique d’un compte-rendu d’examen
Référentiels médicaux
Demande d’examen complémentaire
Etablir une collaboration
5. PRINCIPES D’UNE DEMARCHE D’ASSURANCE QUALITE 74-85
Principes d’une démarche d’assurance qualité
Les méthodes et outils des démarches d’assurance qualité
L’évaluation des pratiques professionnelles dans le système de santé
6. RISQUES SANITAIRES LIES AUX IRRADIATIONS ET 87-102
RADIOPROTECTION
Rayonnements ionisants
Rayonnements ultra-violets
7. LES PERSONNES AGEES 104-120
Introduction
Aspects démographiques
Aides économique et sociale
Institutions sanitaire et sociale
Conclusion
Santé Publique – DCEM2-DCEM3 – Année 2011-2012
8. AUTOUR DE LA CONCEPTION 122-128
Planification familiale
Interprétation volontaire de grossesse
Certificat Prénuptial
9. SANTE ET PRECARITE 130-150
Santé des immigrés
Santé des détenus
Les chômeurs
Loi n°98-657 du 29 juillet 1998
EPIDEMIOLOGIE ET PREVENTION
DES MALADIES TRANSMISSIBLES
SANTE PUBLIQUE
DCEM 3
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Épidémiologie et prévention des maladies
transmissibles : méthodes de surveillance.
- Préciser les bases de l’épidémiologie des maladies transmissibles et les mesures de
surveillance et de prévention.
- Déclarer une maladie transmissible.
Globalement, la mortalité et la morbidité des maladies transmissibles ont
considérablement régressé en France comme dans la plupart des pays développés
Cependant, si les maladies infectieuses ne représentent “ que ” 2 % environ de
l’ensemble des causes de décès en 1996 en France selon les données statistiques de
l’INSERM, ce type de pathologie reste d’actualité en santé publique en raison :
- de leur nature transmissible, qui justifie et oblige la mise en place de systèmes de
surveillance et de politiques de prévention adaptées selon les situations
épidémiologiques ;
- de la multiplication des situations à risque (augmentation des gestes invasifs, du
nombre de patients immunodéprimés, développement des voyages internationaux, de
la mobilité sexuelle, vieillissement de la population…) ;
- de l’émergence de nouvelles pathologies (fièvre hémorragique d’Ebola en 1976,
légionellose en 1976, hépatite D en 1980, Sida en 1981, encéphalopathie
spongiforme bovine en 1986, hépatite C en 1989, fièvre hémorragique vénézuélienne
en 1991, fièvre hémorragique brésilienne en 1994…), ou de la réapparition de
maladies “ anciennes ” que l’on croyait pouvoir vaincre (tuberculose).
I ) NOTIONS D’EPIDEMIOLOGIE GENERALE (figure 1)
1/ La chaîne épidémiologique de transmission
Une maladie infectieuse transmissible est la résultante de l’interaction entre un agent
pathogène défini et la sensibilité d’un hôte récepteur. Cette relation réalise la chaîne
épidémiologique de transmission et comporte plusieurs maillons (l’agent causal et son
réservoir le mode de transmission l’hôte récepteur). La plupart des maladies
infectieuses sont contagieuses, c’est-à-dire transmissibles d’un sujet atteint à un sujet
indemne, mais certaines ne le sont pas (tétanos, légionellose), et le terme de maladies
contagieuses est alors, dans leur cas, inapproprié.
Chaîne modifiée par les changements climatiques et la mondialisation.
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1.1 L’agent causal
Les agents infectieux potentiels peuvent être : des parasites (unicellulaires ou
pluricellulaires), des champignons, des bactéries, des virus, des agents transmissibles
non conventionnels (prions).
Ils sont caractérisés par :
- leur pathogénicité, définie comme la capacité d’un micro-organisme à engendrer une
maladie ;
nombre de sujets infectés et malades
Pathogénicité = ----------------------------------------------
nombre de sujets infectés asymptomatiques
La pathogénicité du virus de la rage est par exemple élevée, celle des virus de la polio
plus faible.
- leur virulence, (plus ou moins synonyme de pathogénicité), correspondant à l’aptitude
de l’agent à occasionner des troubles morbides, (jusqu’au décès). La virulence est
plus spécifiquement évaluée par le taux de létalité, indice de gravité de l’infection ;
nombre de sujets infectés décédés
Létalité = -------------------------------------
nombre total des sujets infectés
- leur pouvoir envahissant, qui exprime la capacité de multiplication et de diffusion d’un
agent infectieux chez un sujet (le bacille de la tuberculose a ainsi un fort pouvoir
envahissant) ;
- leur contagiosité, ou “ aptitude à la transmission ” d’un agent pathogène, estimée par
le taux d’incidence.
nombre de nouveaux cas pendant une période donnée
Incidence cumulée = ---------------------------------------------------
population à risque au cours de la même période
(effectif moyen de la population)
nombre de nouveaux cas dans une population
durant une période donnée
(généralement courte)
Taux d’attaque = ----------------------------------------------------------------------
nombre de sujets susceptibles de la population durant la même période
nombre de nouveaux cas pendant une période donnée
Densité d’incidence = -----------------------------------------------------------
somme des personnes-temps* à risque pendant la même période
*un sujet suivi 2 mois représente 2 personnes.mois, tandis qu’un sujet suivi 5 mois représente 5 personnes.mois.
La densité d’incidence permet d’évaluer l’incidence lorsque la population est instable
c’est-à-dire lorsque la durée de participation est variable d’une personne à l’autre. Elle
s’exprime en nombre de cas par personne.temps.
La contagioside la méningite à méningocoque est par exemple faible comparativement
à la contagiosité des virus de la grippe ou de la rougeole.
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