Jusqu’en mai 1916, accord entre les deux gouvernements sous forme d’un échange de lettres = accords
Sikes Picot (qui n’en sont en fait que les négociateurs). C’est le résultat de nombreuses discussions.
L’idée principale est que les français contrôlent la zone littorale (zone bleu) la Palestine est destinée à
être internationalisé (GB et FR) zone brune, puis des Etats arabes, zone A, tutelle indirect de la France
(Syrie intérieur) et zone B avec l’Angleterre (Irak) et contrôle direct anglais entre Bagdad et Bassorah.
L’accord n’est pas définitif. Les négociations se font alors que les Ottomans contrôlent officiellement la
région. Début 1917, entrée de l’armée britannique en Palestine qui pensent alors contrôler seuls cette
région. De même, l’entrée en guerre des USA, les révolutions russes déstabilisent les relations
internationales. L’idée du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes émerge (Wilson) que les anglais
vont appliquer aux arabes : pour eux les arabes veulent la domination britannique, pas les levantins. En
mai 1917, Sykes et Picot partent à Jeddah, la situation finalement se complique encore. Le Shérif
Hussein espère récupérer rapidement l’Irak anglais et même la Syrie française. Il propose une formule
de transaction en se disant prêt à prendre seulement la Syrie musulmane. Picot accepte et commence
alors des débats pour savoir ce qu’est cette Syrie musulmane, quelle étendue ?
A Paris, les syriens en exil ont formés un comité central syrien qui veulent une grande Syrie et refuse
donc cette division de la région. Pour cette raison, 27 décembre 1917, la diplomatie française s’adresse
à eux en parlant d’une division de la Syrie en deux (N : France, S : GB) avec les européens comme
conseiller des arabes syriens. En 1918, le gouvernement Clemenceau s’intéresse à la région et aussi au
pétrole. On parle donc de « Syrie Utile » liée aux intérêts économiques français. Il veut donc le Wilayat
de Moussoul ou cependant les anglais sont déjà présents dans le pétrole.
Fin de la guerre, octobre 1918, les troupes de la révolte arabe entre à Damas, bouleversement politique
dans la région. Les maîtres du terrain sont encore les grands notables qui sont alors sans tutelle
d’Istanbul, mais toujours en place. A Damas en particulier, on parle d’indépendance mais aussi vis-à-vis
de l’émir Faysal qui vient de débarquer. En Palestine, les élites s’opposent au projet sioniste et veulent
un projet Palestinien, sauf les jeunes qui soutiennent Faysal.
Les Etats-Unis ne sont pas d’accord avec cette division. Ils insistent sur le droit à l’autodétermination des
peuples arabes. Cette déclaration est faite le 7 novembre 1917 et promet la constitution de
gouvernement libre. Débat aussi sur le fait que la Palestine fait de la Syrie, cela signifierait la fin du
mouvement sioniste. Donc les britanniques commencent à émettre l’idée d’une Palestine séparée, sorte
de Syrie du Sud. L’émir Faysal à Damas cherche une formule de compromis et s’adresse à la nation arabe
syrienne. La question diplomatique se poursuit.
A la conférence de San Remo en avril 1920, la carte des mandats du proche Orient est dessiné et la
question du pétrole résolue.