question sur le corpus depit amoureux correction

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PRÉPARATION DE LA RÉPONSE À LA QUESTION SUR LE
CORPUS N° 2 : LE DÉPIT AMOUREUX
Texte A
Texte B
Texte C
Texte D
Les répliques sont
courtes : on peut
parler ici de
stichomythies. Les
personnages
s'envoient des piques
afin de faire plier
l'autre ; il s'agit d'une
joute, d'un duel
oratoire
(« escarmouche
d'esprit »).
Les répliques sont
très courtes : on peut
parler ici de
stichomythies
(LUCILE : Cléonte.
NICOLE : Covielle.
CLÉONTE : Eh ?
COVIELLE : Plaîtil ?
LUCILE : Où allezvous ?
CLÉONTE : Où je
vous ai dit. ») On ne
compte que trois
tirades dans cette
scène.
Les répliques sont
courtes : les deux
personnages refusent
de communiquer.
Les répliques de
Camille sont courtes
(« CAMILLE : Mon
père et mon cousin,je
vous salue. »,
« CAMILLE :
Excusez-moi. »,
« CAMILLE :
L'amitié ni l'amour
ne doivent recevoir
que ce qu'ils peuvent
rendre. ») et moins
nombreuses (Camille
parle cinq fois,
Perdican huit fois) :
elle seule refuse la
communication.
Les personnages
utilisent des termes
dévalorisants (« Ah !
ma chère madame
Dédaigneuse ! »,
« Sans cela, elles
seraient importunées
par un pernicieux
soupirant. »), des
comparaisons
animales (« J'aime
mieux entendre mon
chien japper aux
corneilles, qu'un
homme me jurer qu'il
m'adore. », « vous
êtes une excellente
institutrice de
perroquets. », « Un
oiseau de mon babil
vaut mieux qu'un
animal du vôtre. »,
« Je voudrais bien
que mon cheval eût
la vitesse de votre
Les personnages
utilisent l'ironie,
puisqu'ils sont
incapables de se dire
directement les
choses
(« FULGENCE, à
voix haute.— Bon
voyage !
EUGENIE, se
trournant.—
Heureux retour ! »
FULGENCE.—
Partez, partez : M. le
comte vous attend.
EUGENIE.—
Pourquoi n'allezvous pas dire à
madame votre bellesoeur que vous dînez
en ville ? »)
§§ de la
réponse
langue et votre
longue haleine. »).
Les didascalies
symétriques
montrent que les
amants se
ressemblent :
« CLEONTE fait
semblant de s'en
aller et tourne
autour du théâtre »
« LUCILE fait
semblant de s'en
aller à son tour, et
fait le même chemin
qu'a fait Cléonte ».
Ils ne parviennent à
se mettre d'accord
qu'à la fin de la
scène, quand Lucile
peut enfin s'expliquer
(c'est la seule tirade
qu'elle puisse
prononcer).
Le comique de la
situation est renforcé
par le mimétisme du
valet Covielle et de
la servante Nicole
(cf. didascalies
«LUCILE suit
Cléonte
NICOLE suit
Covielle ») et par les
différents niveaux de
langage : Covielle
essaye de répéter ce
que dit son maître,
mais dans un langage
familier
(« CLÉONTE : Ah !
Lucile, qu'avec un
mot de votre bouche
vous savez apaiser de
choses dans mon
cœur ! et que
facilement on se
Les répliques
(« Amoureux,
moi ? » ,
« Amoureuse,
moi ? » ;
« FULGENCE, à
voix haute.— Bon
voyage !
EUGENIE, se
trournant.—
Heureux retour ! »)
et les didascalies
(« FULGENCE,
même jeu. »,
« EUGENIE, à
part. ») symétriques
montrent que les
amants se
ressemblent.
laisse persuader aux
personnes qu'on aime
!
COVIELLE : Qu'on
est aisément
amadoué par ces
diantres d'animaux-là
! »).
Les didascalies
indiquent que les
deux personnages ne
s'adressent pas la
parole, sauf à la fin
de la scène : quatre
répliques, en tout et
pour tout, sont
échangées entre eux
(« FULGENCE, à
voix haute.— Bon
voyage !
EUGENIE, se
trournant.—
Heureux retour !
FULGENCE.—
Partez, partez : M. le
comte vous attend.
EUGENIE.—
Pourquoi n'allezvous pas dire à
madame votre bellesoeur que vous dînez
en ville ? »)
Les apostrophes
indiquent que les
deux personnages ne
s'adressent presque
pas la parole : le
baron s'adresse
alternativement à
Camille (« LE
BARON : Allons,
Camille, embrasse
ton cousin. », « Que
fais-tu là, Camille,
devant cette
tapisserie ? ») et à
Perdican (« LE
BARON : Un
compliment vaut un
baiser ; embrasse-la,
Perdican. », « LE
BARON : Et toi,
Perdican, que fais-tu
là devant ce pot de
fleurs ? »)
Les apostrophes
montrent aussi
l'enthousiasme de
Perdican
(« PERDICAN :
Bonjour, mon père,
ma soeur bienaimée ! ») et la
froideur de Camille
(« CAMILLE : Mon
père et mon cousin,je
vous salue. »)
Il y a un décalage
entre l'enthousiasme
de Perdican, marqué
par des exclamations
(« Quel bonheur !
que je suis
heureux ! »,
« Comme te voilà
grande, Camille ! et
belle comme le
jour ! », « Regardez
donc, mon père,
comme Camille est
jolie ! ») et la
froideur de Camille,
indiquée par
l'absence de
répliques (elle ne
répond pas à
Perdican) ou par la
brièveté de ses
répliques
(« CAMILLE :
Excusez-moi. »,
« CAMILLE :
L'amitié ni l'amour
ne doivent recevoir
que ce qu'ils peuvent
rendre. »).
Il y a un autre
décalage entre ce qui
intéresse Camille (le
portrait d'une sainte)
et Perdican (une
fleur). Tout y oppose
les deux jeunes gens.
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