En quoi les infections nosocomiales sont elles un problème de

"Notre petite fille de 15 mois a été victime d'une infection nosocomiale", par Jeanne F.
Notre petite fille de 15 mois a été victime d'une infection nosocomiale, en service de
gastroentérologie. Cette infection aurait sans doute pu être évitée, puisqu'elle résultait de
conditions d'hygiène déplorables : l'électricité dans la salle de bains de sa chambre était coupée, le
ménage et les désinfections d'usage n'y avaient donc pas été faits pendant plusieurs jours malg
nos demandes répétées. Il y avait par ailleurs plusieurs enfants par chambre.
Résultat : elle est restée dix jours de plus hospitalisée sous perfusion, avec des diarrhées très
importantes. Elle a perdu 2 kilos alors qu'elle en pesait 10.
Nous n'avons intenté aucune action juridique contre l'hôpital car nous étions épuisés. Le rapport
avec les équipes médicales a été très conflictuel, et notre petite fille a mis plus d'un mois à se
remettre physiquement et psychologiquement de cet épisode.
Témoignage A la Une du journal « Le Monde ».
En quoi les infections nosocomiales sont elles un problème de santé
publique ?
Sommaire :
Introduction
I) La maladie nosocomiale, Qu'est ce que c'est ?
1) Les agents infectieux
2) Les différents modes de transmission
3) Les facteurs de risques
4) L'actualité
II) La maladie nosocomiale, Un problème de santé publique ?
1) Les indicateurs de san
2) Les conséquences sur l'individu et son entourage
3) Le coût
III) Prévention et actions, Que font les pouvoirs publics ?
1) La modernisation des hôpitaux
2) Antiseptiques et désinfectants
IV) Entretien et questionnaire
Conclusion.
Bibliographie et Lexique
Introduction :
Chaque années c'est environ 800 000 personnes qui sont victimes des infections
nosocomiales et prés de 4200 décès ,Dans les hôpitaux français, un lit sur dix est
occupé par une personne souffrant d'une infection nosocomiale.
Ces infections peuvent être contractées lors d’un acte médical (intervention
chirurgicale, ponction, mise en place d’un cathéter veineux...), dautres pendant
l’hospitalisation de malades dont les défenses immunitaires sont très affaiblies. Nous
allons voir ce qu'est une maladie nosocomiale, est-ce un problème de santé
publique ? Et que font les pouvoirs publics ?
I. La maladie nosocomiale, Qu'est ce que c'est ?
Une infection nosocomiale est une infection attrapée dans un établissement de
santé avec un délai minimum de 48 heures entre le délai d'admission et de
déclaration de l'infection. Il est estimé que 30 % des infections nosocomiales pourraient
être évitées.
Pour développer une infection nosocomiale, trois éléments doivent être réunis :
Un agent infectieux
Un mode de transmission
Un sujet réceptif
1) Les agents infectieux :
Un agent infectieux est un agent biologique responsable d'une maladie
infectieuse. Les agents infectieux peuvent être des virus, des bactéries, des parasites
.Les infections nosocomiales sont principalement dues à des bactéries. Il existe 2
types de bactéries :
Commensales, ce sont des germes qui ne peuvent vivre qu'au contact de l'
organisme; ces bactéries sont utiles au bon fonctionnement du corps en
revanche, si lors d'une intervention chirurgicale, ces germes sont déversés
dans la cavité abdominale, ils deviennent dangereux.
Saprophytes, c'est-à-dire vivant dans l'environnement de l'homme (l'eau,
l'air…) et pouvant le coloniser dans certaines conditions. ( Non entretien de la
chambre etc )
2) Les différents modes de transmission :
Il y a 4 modes de transmission :
L'auto-infection:
Le patient s'infecte avec ses propres germes, les lésions cutanées sont les « portes
d'entrée » ce mode de transmission est favorisé par différents facteurs dont
l'administration de traitements contenant certaines bactéries . Enfin, les patients
atteints du virus du sida sont les personnes les plus exposées à cause de leur
système immunitaire très fragile..
L'hétéro-infection:
C'est le mode de contamination le plus fréquemment retrouvé lors d'épidémies Ces
infections sont dites « croisées » Ici, le germe responsable de l'infection nosocomiale
provient d'un autre patient, la transmission est bien souvent manuportée par le
personnel soignant qui intervient auprès de plusieurs patients, propageant ainsi les
germes d'une personne à l'autre. Il peut aussi arriver que les germes soient transmis
par contact direct entre deux patients.
La xéno-infection :
Dans ce mode de transmission, les germes sont transmis par des personnes
extérieur (personnel soignant, visiteurs, sous-traitants), infectées. Ce mode de
transmission n'est pas à négliger, car il peut être dangereux pour les patients
particulièrement fragiles. C'est pourquoi plusieurs campagnes incitent les
professionnels de santé à se faire vacciner contre la grippe.
L'Exo-infection:
Dans ce mode de transmission, les germes proviennent d'un matériel mal ou non
stérilisé , matériel dont le but est de soigner ou d'examiner l'individu sans aucun
danger pour sa santé . Or, une mauvaise stérilisation de ce matériel peut s'avérer
très dangereux pour l'individu si celui ci présente plusieurs facteurs susceptible de
favoriser une infection.
3) Les facteurs de risques :
Les personnes fragiles :
Les personnes âgées, les nouveaux-nés (en particulier les prématurés), les personnes
dont le système immunitaire est affecté sont ainsi particulièrement concernées,
exposées…
Les traitements délicats :
Les traitements affaiblissant les défenses immunitaires, favorisent la survenue de
maladies nosocomiales
Concentration des germes :
Malgré les précautions prises, l’hôpital réunit de nombreuses maladies, bactéries,
microbes qui se transmettent d’un malade à l’autre.
Défaut d’application de l’hygiène :
C'est lorsque le personnel soignant ne respecte pas les règles de l'hygiene , c'est a
dire la propreté des locaux, la stérilisation du matériel chirurgical et la propreté de
leur blouse (souvent « nids à microbes »).
4) L'actualité
Nous avons prêter une attention particulière à un article sur les blouses des
personnels soignants parut dans le journal « Le Figaro » du 16 Septembre 2011.
Des chercheurs du service de maladie infectieuse de l'hôpital Shaare Zedek de
Jérusalem, se sont penchés sur la question de la propreté des blouses des
personnels soignants. Les résultats de leurs études se sont avérées inquiétantes.
Ils tendent à croire que les uniformes des médecins des hôpitaux sont infestés de
bactéries voire qu'ils sont une source d'infections nosocomiales résistantes aux
antibiotiques.
Les auteurs de cette étude ont passé à la loupe des microscopes les blouses de 60
médecins et 75 infirmières. Parmi eux, 60 % travaillaient dans les services de
chirurgie et 40 % en médecine interne ) Sur la totalité des échantillons, 40 % étaient
porteurs d'une bactérie pathogène et 10 % étaient porteurs de deux ou trois
bactéries pathogènes. Si les infirmières sont autant porteuses de germes que les
médecins, ce sont néanmoins elles qui récupèrent le plus de bactéries résistantes
aux antibiotiques.
En se changeant tous les deux jours, on multiplie par trois le risque de véhiculer des
bactéries résistantes. Peu importent l'âge, le grade et l'expérience du porteur de
blouse, le risque tient à la fréquence du lavage.
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