philosophie éthique et politique 340-fxy - Cégep de Sainte-Foy

PHILOSOPHIE ÉTHIQUE ET POLITIQUE
340-FXY
Plan de cours
1. Identification
Collège : Cégep de Sainte-Foy
Département : Philosophie
Cours : 340-FXY Philosophie éthique et politique
Composante : Formation propre
Programme : Pasc@l
Pondération : 3-0-3
Professeur : Bernard Boulet, bureau E-328, 659-6600 poste 6106
Session : Automne 2005
Disponibilité en dehors des cours : (voir la copie de mon horaire annexée à ce plan de
cours et affichée sur la porte de mon bureau).
2. Thématique générale du cours
Le thème général du troisième cours est l’agir humain. Afin d’en mieux juger, l’étudiant ou
l’étudiante prend connaissance de différentes théories éthiques et politiques en les appliquant à
des situations contemporaines relevant de la vie personnelle, sociale et politique.
3. Objectifs et habiletés, contenus et évaluation
3.1 : Objectifs
• Porter un jugement sur des problèmes éthiques de la société contemporaine
1. Dégager la dimension éthique de l’action dans ses aspects personnels, sociaux et
politiques
2. Présenter quelques théories philosophiques, éthiques et politiques
3. Appliquer ces théories à des situations actuelles, choisies notamment dans le champ
d’études de l’étudiant ou de l’étudiante
4. Défendre une position critique à propos d’une situation problématique

3.2 : Habiletés et contenus
1. Introduction [C1] (1e semaine)
Question du cours : Qu’est-ce que la morale démocratique ? Qu’est-ce que la démocratie
moderne ? Quelle place y occupe la fierté ?
Discussion. A-t-on le droit de choisir ses propres valeurs ? Y a-t-il des injustices dans le monde ?
Quelques notions : éthique, morale et déontologie, droit et devoir.
Renseignements utiles, remarques sur la lecture des auteurs et sur la réflexion critique.
Les Mille et Une Nuits, l’histoire du cinquième frère du barbier. La fierté.
2. La morale démocratique moderne [C1, C2, C4] (2e à 4e semaines)
2.1 Rousseau, Le Devin du Village. L’amour romantique.
2.2 Rousseau, Cinquième Promenade. Le bonheur solitaire.
2.3 Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité. L’égalité dans l’état de
nature, la perfectibilité et la liberté de l’homme, la naissance de l’amour-propre et de
l’inégalité, la vanité des richesses. Rousseau, penseur de la démocratie moderne.
2.4 Quelques notions : le bonheur, la liberté naturelle.
3. La critique contemporaine de la morale démocratique [C1, C2, C4] (5e à 7e sem.)
3.1 Le Gai Savoir, aph. 125 (l’insensé). La mort de Dieu (de la nature et de la morale).
3.2 Crépuscule des idoles. « La morale, une anti-nature », La spiritualisation des passions.
« Ceux qui veulent amender le monde », la morale de la domestication et la morale de
l’élevage.
3.3 Crépuscule des idoles. « Divagation d’un Inactuel », aph. 37 à 39 et 48. Critique de la
Modernité et de la morale démocratique. Liberté culturelle.
3.4 Par-delà Bien et Mal, aph. 4, 44, 55, 188, 191, 202, 225, 260 et quelques autres selon la
pertinence des discussions. Débat sur la vision relativiste de la morale.
3.5 Quelques notions : bien et mal, fait et valeur, subjectivité et objectivité, relativisme moral.
4. La morale contemporaine [C1, C2, C3, C5, C6, C7, C8, C9] (9e à 11e sem.)
4.1 Sartre, L’Existentialisme est un humanisme. L’homme comme projet de liberté.
4.2 Quelques notions : liberté, responsabilité, les circonstances. Des cas, les contradictions, le
conflit entre le discours de la nature et de la culture.
4.3 Beckett, En attendant Godot. Le côté sombre de l’existentialisme.
5. La morale humaniste [C3, C4, C8, C9, C10] (12e à 15e semaines)
5.1 Montaigne, Essais, « Que les goûts des biens et des maux dépend en bonne partie de
l’opinion que nous en avons ». La force de l’imagination.
5.2 Montaigne, « Des cannibales ». La fierté naturelle.
5.3 Montaigne, Essais, « De l’amitié ». La meilleure vie s’accomplit dans l’amitié.
5.4 Shakespeare, Le Marchand de Venise. Répercussions politiques des conflits éthiques. Bien
commun et intérêt collectif.
5.5 Montaigne, Essais, « De l’éducation ». Doit-on faire des jugements de valeur ?

3.3 : Méthodes pédagogiques
Les cours sont à toutes fins utiles des discussions dirigées par le professeur. Ce
dernier choisit et ordonne les thèmes, il pose des questions pour susciter la réflexion
sur chaque thème, il soulève des objections pour provoquer la discussion, il propose
des réponses à considérer, il donne des pistes au moyen d’exemples et d’anecdotes,
il encourage les étudiants à prendre position et à défendre leurs convictions tout en
prêtant l’oreille à qui dirait mieux, il reprend des avis pour mieux les articuler.
Le professeur cherche par divers moyens à donner vie à l’auteur étudié en classe. Il
montre que les textes étudiés ont un rapport étroit avec la vie humaine. Il insiste
particulièrement sur les exigences d’une lecture attentive et réfléchie, et d’un retour
à l’expérience, conditions de la compréhension de la position d’un autre, de sa
critique éventuelle et d’une prise de position personnelle adéquate.
3.4 : Activités d’évaluation
L’évaluation formative
Pour ce cours, l’évaluation formative est constante et étalée sur l’ensemble de la
session. Elle se présente sous forme d’exercices, de discussions dirigées, de tests de
lecture, de courts résumés ou de réponses brèves à des questions préparatoires au
cours. La correction de ces activités formatives est effectuée en classe et/ou par le
biais d’annotations indiquant dans quelle mesure les apprentissages du cours sont en
bonne voie d’intégration. Pour stimuler une participation assidue à ces activités
formatives, assurer la constance au travail et ainsi garantir une bonne préparation
aux examens et à la dissertation, le professeur peut accorder 10% de la note finale à
ces activités.
L’évaluation sommative
Pour ce cours, l’évaluation sommative comporte trois moments forts : Deux
examens, réalisés en classe, et la rédaction d’un texte argumentatif d’au moins 900
mots et d’un maximum de 1400, qui doit être rédigé à la maison. Pour permettre aux
étudiants de bien suivre leur processus d’apprentissage, le premier examen a lieu
avant la mi-session. Le dernier examen a lieu en fin de session. Le texte argumentatif
doit, pour sa part, être réalisé dans la dernière moitié de la session. Les deux
premières évaluations seront pondérées chacune entre un minimum de 20 points et
un maximum de 30 points. L’examen final, pour sa part, sera évalué entre 30 et 40
points. Cependant, le total des points accordés pour ces trois évaluations ne doit
jamais être inférieur à 75.

Évaluation
Date
Contexte de réalisation
Pondération
Habiletés et contenus
visés
Examen 1
Septième semaine
En classe
25
C1,2,4
Travail long
Onzième semaine.
À la maison
30
C2, 6, 7, 8, 9, 10
Examen final
En semaine d’examen
En classe
35
C1, 2, 3, 4, 5, 9, 10
10 travaux
courts
Hebdomadaire
À la maison
10
Formatifs. 10 requis pour
avoir droit à une question
d’examen final, 5 corrigés
au hasard.
4. Médiagraphie, règles institutionnelles et règles départementales
4.1 : Médiagraphie
Anonyme, Mille et Une Nuits, histoire du cinquième frère du barbier, Folio.
Beckett, En attendant Godot.
Cicéron, Tusculanes V.iii.8-9, l’analogie des jeux olympiques.
Montaigne, Essais, Livre I, chapitres 14, 26, 28, 30, 40, 42, 50, Collection Résurgences.
Nietzsche, Crépuscule des idoles, « Ceux qui veulent amender le monde » ; « Divagation d’un
Inactuel » aph. 37, 38, 39, 48, Folio.
Nietzsche, Le Gai Savoir, aph. 125.
Nietzsche, Par-delà Bien et Mal, aph. 4, 44, 55, 188, 191, 202, 225, 260, Folio.
Platon, Banquet, le discours d’Aristophane,
Rousseau, Cinquième Promenade, Pléiade.
Rousseau, Discours sur l’origine de l’inégalité, Garnier Flammarion.
Rousseau, Le Devin du Village.
Sartre, L’Existentialisme est un humanisme, paragraphes 8-31.
Shakespeare, Le Marchand de Venise.
4.2 : Règles sur l'évaluation des apprentissages
Voir la section 6 de la PEA
5. Intégration avec les autres cours
Le thème d’intégration (Français, Physique, Mathématiques et Philosophie) est Objectivité
et subjectivité. Le cours de philosophie discutera du relativisme moral chez Nietzsche
et du principe d’égalité qui se veut universel dans notre morale démocratique.
Il y aura peut-être un travail conjoint avec Français sur le thème : le réel et l’imaginaire.

Questions hebdomadaires (200 à 300 mots par travail)
1. Rousseau, Le Devin du Village. Pourquoi Rousseau préfère-t-il la campagne à la ville ? Et vous ?
2. Rousseau, Cinquième promenade. Quel bonheur y a-t-il dans la vie solitaire, pour Rousseau ? Êtes-vous de
son avis ?
3. Rousseau, Discours sur l’inégalité, Livre I. Montrer que rien chez le premier homme, ni dans son corps, ni
dans son esprit, ni dans son cœur, ne le poussait au progrès et à la vie en société.
4. Rousseau, Discours sur l’inégalité, Livre II. Nommer deux facteurs importants qui, selon Rousseau,
poussèrent les hommes à la vie en société. À quel moment de l’évolution humaine la vanité (l’amour-propre)
est-elle apparue ? De l’avis de Rousseau, les hommes en société recherchent-ils la richesse par nécessité ou
pour une autre raison ?
5. Nietzsche, Crépuscule des idoles, « Ceux qui veulent amender le monde ». Quelle morale vise l’égalité, et
quelle morale vise l’inégalité : la morale du dressage ou la morale de l’élevage ? Malgré que Nietzsche
critique les deux morales au dernier paragraphe, laquelle lui semble préférable d’après le paragraphe 4 ?
6. Film : Fight Club. Relevez des aspects nietzschéens dans le film ? Pourquoi tant de violence ?
7. Nietzsche, Crépuscule des idoles, « Divagations d’un inactuel », aph. 37, 38, 39, 48. Pourquoi la liberté se vit
davantage dans le combat que dans la paix, selon Nietzsche (38)? Est-ce un gain ou une perte, à votre avis,
que les hommes et les femmes soient aujourd’hui plus autonomes et forment plus rarement des couples
durables (39) ? Pourquoi Nietzsche n’aime pas Rousseau (48) ?
8. Nietzsche, Par-delà Bien et Mal, aph. 4, 44, 55, 188, La fausseté est-elle précieuse, selon Nietzsche ?
Pourquoi refuse-t-il d’appeler libres ceux qui privilégient l’égalité et la pitié (44) ? Quels sont les trois degrés
de sacrifices (55) ? Préfère-t-il la discipline ou le laisser-aller (188) ?
9. Nietzsche, Par-delà Bien et Mal, aph. 191, 202, 225, 260. Qui proclame la maxime « ni dieu ni maître » ?
Quelle sorte pitié Nietzsche éprouve-t-il, et envers qui ? Laquelle correspond à la morale du dressage, la
morale des maîtres ou la morale des esclaves ?
10. Sartre, L’Existentialisme est un humanisme. L’exemple du coupe-papier correspond-il à la vision chrétienne
ou à la vision sartrienne ? Sartre n’emploie pas les mots angoisse, délaissement et désespoir dans leur
acception habituelle : expliquer le sens qu’il donne à chacun de ces mots.
11. Montaigne, Essais, « Que le goût des biens et des maux dépend en bonne partie de l’opinion que nous en
avons ». À ton avis, la mort, la pauvreté et la douleur sont-elles des maux ? Est-ce que ce sont les maux ou les
biens que notre imagination exagère le plus souvent ?
12. Montaigne, Essais, « Des cannibales ». Pour quelle raison les Amérindiens font-ils la guerre les uns aux
autres ? À ton avis, ces Amérindiens sont-ils nobles ou barbares ? Que dirait Rousseau de ce chapitre des
Essais ?
13. Montaigne, Essais, « De l’amitié ». À ton avis, qu’est-ce qui fait la différence entre une amitié ordinaire et
une amitié exceptionnelle ? Que diraient Rousseau et Nietzsche de ce chapitre des Essais ?
14. Shakespeare, Le Marchand de Venise. Pourquoi y a-t-il tant d’animosité entre Antonio et Shylock ? Quels
sont les qualités et les défauts de l’amitié entre Antonio et Bassanio ? Exposer deux différences importantes
entre la vie à Venise et la vie à Belmont.
15. Montaigne, Essais, I.26, « De l’éducation ». Comment doit-on s’y prendre pour bien s’éduquer, selon
l’auteur ? De l’avis de Montaigne et à ton avis, doit-on juger des choses morales ?