Introduction à la communication organisationnelle organisation

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Introduction à la communication organisationnelle – Chapitre Introductif
Introduction à la
organisationnelle
communication
Chapitre introductif : Sociologie, communication et
organisation
Le chercheur se doit de comprendre la société, de la rendre intelligible en dégageant les
grandes tendances de notre temps et en discernant les causes des pathologies de notre temps.
Qu’est qui déchire la société ? Quelles sont les structures responsables de ce déchirement
dans les sphères de la famille ?
Qu’est ce fait tenir les gens ensemble ? Comment se forme ces associations humaines ?
I)
Contexte de problématisation de la sociologie : les malaises de la modernité
A) L’individualisme
De nos jours les individus s’émancipent des autorités et s’écartent des traditions qui les
régnaient auparavant, ils vont à la conquête de la modernité.
Le citoyen lambda est à la recherche de sa place dans le monde, du sens qu’il doit donner à
sa vie (le monde à un ordre), il recherche un fond normatif pour guider ses horizons moraux.
Cependant on peut aussi tirer l’hypothèse inverse qui avance que le monde n’a pas d’ordre,
car les individus ne trouvent plus de but à leur vies. La mélancolie est gagné par la lassitude sociale
car il n’a justement pas de point normatif.
 La tradition est un cadre intégrateur. Une société sans tradition à du mal à se maintenir.
L’individu lambda s’inspire de ces traditions et des légendes normatives. Hors quand on
n’a pas de héros pour guider ses normes, c’est plus dur de donner un sens à sa vie.
 Les individus se replient sur eux-mêmes et oublient les questions qui relèvent de
l’intérêt général.
B) La primauté de la raison instrumentale
Renoncement des valeurs au profit de la raison instrumentale. Toujours calculer le rapport
prix/bénéfice avant de prendre une décision => Evaluation systématique des moyens pour parvenir à
une fin donnée.
C) Désinvestissement du politique
Conséquence de l’individualisme. Repli des individus dans la sphère privée. L’individu jouit
uniquement des plaisirs de sa vie privée. L’individu moderne se sent délié des organisations
politiques, ils n’y participent plus. Impuissance dues à cette non-participation à la vie politique.
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Cours réalisé par Romain Huet retranscrit par Erwan Maguet
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D) La vitesse et la mobilité accrue
- Mobilité :
L’individu moderne est toujours en mouvement, bouge beaucoup. Cette dynamique des
mouvements est favorisée par les nouvelles technologies, de l’abondance des lieux, etc. Cependant
une importante part de la population mondiale reste immobile. L’occident est privilégié.
De nos jours, importance de la mobilité virtuelle. Il n’y a jamais eu autant d’échanges
qu’aujourd’hui. On parle à tout le monde, tout le temps. Mais pourtant l’être humain n’a jamais été
aussi seul, solitude affective. Cadre nomade.
Cependant l’être humain laisse des traces de son passage, laisse des informations. Il est
facilement traçable. L’être humain peut ainsi être facilement surveillé par les institutions, comme
c’est le cas en Chine. Ainsi il n’y a plus de véritable « inconnu ».
-
Vitesse :
Culte de la vitesse, urgence tout le temps et partout. Vaste empressement, effet de
l’immédiateté.
Cette vitesse transforme notre manière de nous sentir vivant, elle permet d’échapper à la
fugacité humaine. Mais cependant de nouveaux troubles psychiques sont liés à cela : stress et
anxiété.
E) La tendance à la dissociation
La société prône le risque, la vitesse, l’urgence, la mobilité, elle réaffirme ainsi l’inutilité des
échanges. On échange des paroles futiles, les mots n’ont plus de réelles importances, si bien qu’on
réduit au maximum nos phrases. L’importance est uniquement l’intention de le faire, de l’avoir fait.
Le sentiment d’être soi, n’est possible qu’avec les autres. L’aspiration à être soi ne peut être vécu
que à travers autrui. Société qui flatte l’égoïsme.
L’idéal serait donc de trouver l’équilibre entre être indépendant, tout en prenant l’avis des
autres en compte.
-
Hyper-société : Société hypertrophiant l’individu avec l’autre.
La dis-société : Société qui mélange le désir d’indépendance mais aussi d’être
avec l’autre. Processus de défragmentation des sociétés humaines.
F) Une critique romantique du monde : désenchantement et critique de
l’intellectualisation du monde
La critique mélancolique du monde consiste à exprimer une certaine mélancolie face à un
manque essentiel de la société. Nostalgie envers la société passée.
Critique d’une approche instrumentale du monde, nous qui avons à faire à un monde
« désenchanté », nous cherchons à le ré-enchanter afin de trouver un but. Résistance face à la
raison. Retour fréquent au mythe.
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Critique de la quantification du monde, une des caractéristiques de la modernité étant le
déclin des valeurs qualitatives, ainsi que la mort de l’imagination. Critique du rapport purement
utilitaire entre les hommes.
Les romantiques n’aiment pas la mécanique, artificielle, construit par l’homme. Il préfère le
rapport à la nature à l’industrialisation. Usine capitaliste= lieu infernal. Peur de la mécanisation de
l’être humain.
Car l’être humain est devenu un être mécanique, froid, impersonnel, travaillant pour le
système (« Big brother is watching you »). C’est justement cette impersonnalité que les romantiques
ont peur, ils tentent de revaloriser les échanges.
 La critique romantique du monde met donc en cause la dissociation du monde,
l’isolement de l’individu, l’incapacité à communiquer avec ses semblables.
II)
La construction du point sociologique : Différence entre sociologue, citoyen et
journaliste.
Le journaliste, écrit les reportages qui tenteront de faire réagir le citoyen en montrant des
faits, alors que le sociologue va tenter de comprendre ses faits.
Le sociologue s’intéresse aux gens, leur pose des questions pour comprendre leurs traditions,
actions, manière, leur propre façon de définir le monde, ainsi il va en quête de régularités. D’une
représentation partielle du monde. Car on a beau être tous différent, le sociologue met en évidence
les régularités sociales des groupes d’individus.
L’individu établi toutes les raisons, toutes les régularités qui font que l’individu à sa propre
représentation du monde. Le sociologue cherche à découvrir le fondement social de nos interactions
et à découvrir les déterminants de nos trajectoires sociales.
III)
L’objet de la sociologie
La sociologie est la science des interactions sociales et de leurs conséquences culturelles et
institutionnelles. (1902, Himmel)
A) La connaissance des faits sociaux
La sociologie a pour but la connaissance des faits sociaux et les décrire mais c’est aussi dire
comprendre leurs causes et conséquences, leur cohérence logique. Les faits sociaux sont l’issue
d’une cohérence logique d’innombrables facteurs.
Le sociologue découpe tout les faits de son analyse, la philosophie, la croyance, la
communication, le langage du groupe social pour le remettre dans le contexte de la société globale.
Pour cela le sociologue établi un cadre social de référence, afin de pouvoir juger les différences avec
les autres populations.
Selon Hugues, le plus gros problème des sociologues est le langage commun car le sociologue
doit forcément procéder à une épuration du langage commun pour pouvoir comprendre
l’autochtone.
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Le sociologue doit d’abord partir à la collecte de données, il se doit de fréquenter avec
assiduité le groupe social auquel il accède, leur façon de concevoir la réalité, pour cela il doit se
couper du monde et oublier tout apriori sur le groupe social étudié.
Puis enfin il interprétera, ces données, les retranscrira, les analysera etc.
Importance de la « distance de sécurité » avec cette population pour ne pas « devenir »
« l’autochtone », il faut savoir quitter les groupes étudiés.
B) Les difficultés propres à la sociologie
La sociologie est confrontée à de nombreux problèmes :
La plus grande des difficultés étant le fait qu’un fait social n’est jamais clos, donc une étude
sociologique ne sera jamais totalement vraie. Il arrivera un moment où elle sera incomplète voir
fausse suivant l’évolution de la population.
Pour Bourdieu, le fait que la sociologie ne soit pas la seule à s’intéresser à la société est aussi
un danger. Le danger étant de tomber dans le sens commun, pour cela doivent être utilisé de
nombreuses méthodes comme vu précédemment.
Faire face aux idées reçues, et aux aprioris de soi mais aussi des lecteurs et aussi être clair
pour ce dernier, utiliser un langage courant, tout en arrivant à expliquer de manière spécifique.
Et enfin, certains faits sociaux sont des fois invisibles à l’œil nue et demande de grandes
recherches. Exemple : Fête dans une petite ville de Madagascar, retournement des morts. Il existe
d'autres échanges en dehors de l'aspect religieux. Le sociologue cherche à comprendre ce que peut
provoquer ce type de cérémonie dans son aspect social.
C) Sociologie et sens commun : le moment de la rupture
Cette coupure fonctionne grâce à la méthode. Elle marche d’abord par une coupure
sociologique, c'est-à-dire que le sociologue se doit de se couper de tout apriori, impressions
apparentes. Le sociologue se doit d’être neutre.
D) Sociologie et prophétie.
Le sociologue n’est pas un prophète. Il doit éclairer l’état de la société et non deviner l’avenir.
Il doit uniquement poser un diagnostique sur la société.
IV)
La sociologie dans la conception de l’individu
Qu’est ce qu’un individu ? Qu’est ce qu’un sujet ?
Doté de capacité réflexive, doué de raison, mais souvent irrationnel. Le sujet pouvant même
aller dans des situations où il sera le premier à souffrir. Pour être, l’être humain à besoin des autres.
Il est déterminé mais aussi déterminant pour les autres, il est ainsi libre et contraint. Allant même
jusqu’à être acteur et spectateur de son monde.
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Cours réalisé par Romain Huet retranscrit par Erwan Maguet
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A) L’individu est-il strictement égoïste et rationnel ?
Si l’individu est égoïste c’est parce qu’il agit exclusivement pour son bien-être, c’est de
l’égoïsme rationnel. Il exploite pour cela, les moyens mis à sa disposition. Auto-détermination de
l’individu.
 Donc le bonheur de l’individu ne serait en rien décidé par les autres. L’intérêt est l’unique
moteur de l’homme.
Hobbes, quand à lui, affirme cette négation de l’altruisme authentique, « L’homme est un
loup pour l’homme ». Si l’homme cohabite avec les autres, c’est pour le prestige qu’il peut en tirer, il
va toujours rechercher un intérêt personnel.
Selon Laroche Foucault, nos comportements altruistes ne sont faits que pour satisfaire notre
propre bien-être. On est bienveillant avec autrui, dans le but d’en tirer un apport personnel.
Enfin selon Madeville, on est avec autrui pour se contempler soi même dans le regard des
autres. Les autres ne servent qu’à réaliser une exhibition sociale du moi. Nous faisons semblant.
Cependant ces théories ont toujours été mineures, notamment chez les libéraux classiques
comme Adam Smith. Selon lui, l’être humain peut avoir des relations d’affections authentiques. On
recherche l’approbation et la sympathie de l’autre. Pour être heureux, on a besoin de l’approbation
de l’autre. Vital à notre bien-être.
B) L’homme serait-il naturellement bon et capable d’altruisme authentique ?
Selon J.J. Rousseau, l’homme serait d’un naturel bon, mais serait perverti par la société. La
socio, selon lui, servirait donc à établir les « normes » de la bonne société. Pour lui l’homme, n’est
pas naturellement méchant, au contraire, il réagit fortement à la pitié. C’est cela qui forme ses vertus
sociales.
L’Homme pré-social pour Rousseau et le même que chez Hobbes, il ne rencontre jamais
personne (ce n’est pas censé être normal pour un homme « PRE-social » ?) et dés qu’il rencontre
quelqu’un, il est immédiatement corrompu. Pour l’homme pré-social, la notion de famille est
absente. Homme seul et oisif, qui fait uniquement des actions de survie.
La société corrompt l’homme car elle invente le travail ce qui nous oblige d’être sous les
ordres d’une hiérarchie. « L’enfer c’est les autres ! »
C) Entre altruisme et égoïsme
Il s'agit de penser l'action social sur un point purement utilitarisme, on se base sur la
sociologie économique, toute action est intéressé, il ne se préoccupe que de ses propres intérêts.
Nos acquis financiers ne servent qu’à satisfaire l’égo des personnes et leur intérêt
narcissique. On se voit dans le regard des autres.
T out et rabattu sur un intéret égoiste, mais pourtant certains interet comme l'interet amoureux, est
aussi altruiste. Ouverture à l'altérité.
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Cours réalisé par Romain Huet retranscrit par Erwan Maguet
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Dire de quelqu'un qui éprouve de l'intérêt pour l'art, la littérature, ca veut dire que l'on peut
s'investrir dans une activité par passion, par plaisir, il y a une confusion entre l'interet intrusmental et
l'intêret passionnel.
Il y a des cas où l'individu est amené à obéir de manière forcé: pas d'intérêt, mais contrainte.
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-
L'intérêt instrumental égoiste, stratégique, actif => L'intérêt pour soi
L'intérêt à obéir: un individu qui consent de se mettre sous la subordination de
quelqu'un d'autre, c'est par exemple le cas du salarié, qui se place sous la
subordination du capital.
L'aimance: c'est-à-dire l'intérêt pour autrui.
L'intérêt passionnel: le fait que l'individu s'adonne à des activités plaisante
simplement pour le plaisir éprouvé à cette pratique
Cependant M.Mauss rappelle que nos relations ne sont qu’une longue réciprocité des
échanges, des « dons » et de présents.
Le don met à la fois en scène la liberté et la spontanéité, le don est une obligation sociale première.
M.Mauss il y a quatre pôles au don:
-
L'intérêt pour soi: le désir de survivre, l'amour propre, avidité, la concurrence,
l'indifférence, l'intérêt de gloire
Le pôle de l'aimance: l'amitié, l'amour, la pitié, la solidarité, l'altruisme, l'alliance,
la compassion.
Le pôle de l'obligation: les contraintes, la coutume, les institutions, les lois, les
normes, la nécessité
L a liberté: la spontanéité, la générosité, le charisme, le jeu, la révolte.
Le don est donc hybride, car il y a un intérêt pour autrui qui peut être ramené à soi. Le don
est une forme d'obligation qui permet la liberté.
 En résumé la grande erreur de la théorie utilitariste est de déduire les intérêts altruistes
des intérêts pour soi.
V)
La sociologie appliquée à l’étude des communications organisationnelles
La sociologie cherche à comprendre la société en utilisant certaines méthodes bien précises. Les
théories sont en concurrences avec d'autres disciplines.
L'intérêt premier du sociologue est ce que font les hommes, ce qu'ils font ensemble, ces
instituions, leurs passions, comment ils se réunissent, ils se rencontrent, à leur bonheur, malheur,
banalité de leurs quotidiens.
Comment la vie sociale est-elle possible? Comment les individus tiennent t'ils ensemble?
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