1) Le cas particulier du virus du SIDA (VIH) :
Quelques dates clés :
Depuis l'identification du VIH, le SIDA a fait plus de 20 millions de victimes dans le monde. Chaque année, on dénombre près de
3 millions de nouvelles contaminations.
Un bref historique
- 1981 : Observation, chez de jeunes homosexuels new-yorkais, de maladies rares traduisant un effondrement des défenses
immunitaires (pneumonie due à un champignon normalement peu pathogène,…).
- 1983 : Découverte du virus par une équipe de l'institut Pasteur (professeur Montagnier). 3000 cas de SIDA sont recensés
aux USA.
- 1986 : Le virus est identifié sous le nom de VIH (Virus de l'Immunodéficience Humaine).
- 1993-2000 : En 1993, 14 à 15 millions de personnes sont porteuses du virus ; en 1999 : 2,6 millions de décès dus au SIDA ;
en 2000 quelques 5,3 millions de personnes nouvelles sont infectées (4ème cause de décès dans le monde).
- 1996 : développement de la « trithérapie » : association de 3 antiviraux pour une meilleure efficacité.
- Dans le monde en 2011 (données ONUSIDA) :
• Personnes vivant avec le VIH : 34 millions
• Nouvelles contaminations : 2,7 millions
• Décès dus au SIDA : 1,8 millions
Ce virus se transmet par voie sexuelle, sanguine ou de la mère à l’enfant.
Structure du VIH :
Les virus sont des assemblages moléculaires simples : le matériel
génétique (ADN ou ARN) est associé à quelques enzymes et quelques
protéines d’enveloppe. Ils sont incapables de réaliser des synthèses et
doivent impérativement parasiter des cellules vivantes qui produiront de
nouveaux virus. Lors d'une infection, le virus détourne l'activité génétique et métabolique de la cellule-hôte pour produire des
particules virales
La protéine GP120 reconnait les marqueurs CD4 des macrophages et des LTCD4. Le virus s’y fixe et infecte ces cellules
Cycle de reproduction du virus dans les LTCD4 et les macrophages :
Ce virus possède une enzyme spécifique : la transcriptase inverse ou
rétrotranscriptase qui catalyse la transcription inverse de l'ARN en
ADN d'où le terme de rétrovirus.
Evolution du système immunitaire suite à une infection par le VIH
Primo-infection : Symptômes d'une grippe légère : fièvre,
douleurs musculaires qui ne font pas penser à la maladie si
la personne ne se sait pas contaminée.
Symptômes qui apparaissent environ six semaines après la
contamination et durent en moyenne deux semaines puis
disparaissent.
Phase asymptomatique : La personne contaminée peut ne
pas s'apercevoir de sa contamination car il n'y a aucun ou
très peu de signes évocateurs pour le malade. La personne
infectée se porte généralement bien. Cette phase peut
durer plusieurs années.
Phase symptomatique : SIDA déclaré : Apparition des
maladies opportunistes. Aucun des signes cliniques n'est,
en soi, caractéristique du sida, mais c'est l'ensemble des
symptômes qui est propre au sida.
Apparition de maladies opportunistes lors de la phase symptomatique
Lorsque la population des LT4 passe en dessous de 200
cellules/mm3 de sang, la maladie entre dans sa dernière
phase : la phase symptomatique. En l’absence de
traitement, cette phase de la maladie se déclare 5 à 12 ans
après la contamination. Le SIDA est alors déclaré.
Le malade est victime de maladies opportunistes (qui
profitent de l’affaiblissement du système immunitaire). Il
est victime de champignons et bactéries habituellement
peu pathogènes, de cancers de la peau…).
Ce sont ces maladies qui entraînent la mort de l’individu.
Consigne : Expliquez pourquoi une infection par le VIH aboutit, après plusieurs années, à l’apparition de maladies
opportunistes, fatales pour l’individu contaminé.
La phase de primo infection est caractérisée par une multiplication rapide des virus dans les LTCD4 d’où une augmentation
rapide de la charge virale et la diminution importante du nombre de LTCD4. Cette prolifération est parfois accompagnée de
quelques symptômes non caractéristiques : fièvre, gonflement des ganglions….
Pendant la période asymptomatique de plusieurs années (5 à 12 ans sans traitement), les défenses immunitaires restent actives
(empêchent l’augmentation de la charge virale) mais les virus continuent à se multiplier et le nombre de lymphocytes T4 à
diminuer progressivement (car détruit par les LTc).
Après plusieurs années sans traitement, le nombre de LTCD4 diminue. Lorsque le système immunitaire est très affaibli, des
maladies opportunistes se déclenchent.
Bilan : Dans le cas du SIDA, la destruction progressive des lymphocytes TCD4 infectés empêche la coopération cellulaire de la
réponse adaptative et la production d’anticorps et de lymphocytes T cytotoxiques. L’antigène n’est jamais éliminé. Le système
immunitaire est mis en échec. Ceci permet l’apparition de maladies opportunistes.
Remarque : la seule façon de se protéger du virus du SIDA est de mettre des préservatifs masculins
ou féminins lors des rapports sexuel. (puisqu'il passe au travers des muqueuses, il faut aussi inclure
toute pratique buccale et anale, le virus est présent sur le pénis et au niveau de la vulve).
La contamination peut aussi avoir lieu par le sang, attention aux seringues qui peuvent être
contaminées! Ne jamais toucher du sang sans protection, même pour aider quelqu'un.
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