⇨ La carie dentaire est certainement la maladie la plus rencontrée dans l'espèce humaine. Elle s'est surtout répandue avec
l'apparition de sucres raffinés, particulièrement chez une population jeune. C'est une maladie infectieuse dont la bactérie
Streptococcus mutans a été identifiée comme principale responsable. Une vaccination a donc pu être envisagée … Mais ce
projet est-il réellement réalisable ?
La 1ère étape de cette colonisation correspond à la fixation de la bactérie S. mutans sur des
glycoprotéines salivaire à la surface de l'émail dentaire. La seconde étape est la synthèse de dextrane
(polymères insolubles du glucose) par S. mutans via des enzymes (glycosyltransférases). La dextrane
favorise la colonisation de la dent par d'autres bactéries.
De nombreux constituants de S. mutans sont susceptibles de provoquer une réaction immunitaire. Voici
ceux qui ont été étudiés :
La GTF : cette enzyme provoque l'apparition d’anticorps salivaires de type IgA (immuno-globuline A).
Cependant, on a du mal à l'isoler et elle varie assez fréquemment au sein des espèces de S. mutans.
Les protéines de la paroi de S. mutans entraînent l'apparition d'IgA salivaires. Cependant, elles ne
doivent pas avoir de réaction avec les autres tissus humains.
Les polysaccharides : Seuls, ils entraînent une faible réaction immunitaire, mais couplés à des
protéines de surface de S. mutans, ils enclenchent une réponse salivaire d'IgA. Cependant, ils ont été
peu étudiés et restent à certifier.
Des études ont prouvé qu'un vaccin fournissant une protection active
contre la carie est envisageable chez les rongeurs. Cependant, l'application
chez l'homme entraîne des complications : choix de l’antigène, production
d'une réponse immunitaire durable et régulation de celle-ci …
A quand la perspective d'un avenir sans carie ?