Le Prosopograghe jerome_cortade@orange.fr 3
Joint une lettre circulaire imprimée des représentants du Peuple envoyés dans le Vaucluse pour y rétablir la paix et faire triompher le
patriotisme et la liberté (…), demandant de dénoncer et livrer les individus qui ont pris les armes pour repousser les troupes du général
Cartaux (Avignon, 30 juillet 1793, 1 pp. bi-feuillet in-8).
Joint un certificat de non émigration, attestant que le citoyen Lepine, résidant à Avignon, n’est compris dans aucune des parties de la
Liste des Biens des Emigrés français (…) et que les biens (…) n’ont point été mis en séquestre (…). Pièce signée par administrateurs des
Bouches-du-Rhône Jourdan aîné, Jean Barthélémy (Marseille, 8 juin 1793, 1 pp. in-8 oblong en partie imprimée).
6. [BORDEAUX]. Adjudant-général AUGE.
L.A.S. au cit. Audouin, adjoint au ministre de la Guerre. A la Réolle, 25 septembre 1793. 1 pp. ½ in-4, ratures. 220 €
Intéressante lettre faisant allusion à l’insurrection fédéraliste de Bordeaux : l'adjudant-général Augé demande à obtenir l'aide de
deux adjudants, recommandant en particulier le citoyen Vallès, lieutenant de grenadiers du 1er bataillon du Tarn, qui est à l'Armée des
Pyrénées occidentales, et dont le député Isabeau lui a rendu bon témoignage ; (…) Ce citoyen réunit beaucoup de talens, une force de
caractère rare, une énergie révolutionnaire qui le rendraient très précieux au général Brune pour exécuter les grandes mesures de
salut public dont il est chargé (…). En p.s., Augé ajoute qu’il a fait part à Bouchotte des bonnes dispositions des Sans-culottes de
Bordeaux ; il annonce l’arrivée de Brune dans cette ville pour la soustraire à la défense des 50 scélérats ; car vous devez savoir que les
laches qui n’ont aucun espoir se retranchent quelque fois devant une mort même assuré. S’il est nécessaire, nous aurons 150 mille
hommes, mais f…, Fregeville ne les commandera pas, car un cy-devant ne peut commander une armée révolutionnaire (…). Il
s’excuse d’avoir à écrire « au galop ».
7. [GARDE de PARIS].
P.S. « Jouvet, colonel » Paris, 4e jour de la 2e décade du 3e mois de l’an 2 de la république (4 décembre 1793). 1 pp. grand in-8, en-tête
de l’état-major de la « Gendarmerie nationale à pied, 33e division » avec bonnet phrygien et cachet de cire de la Gendarmerie « Force à
la Loi » ; pli marqué, bords extérieurs renforcés. 60 €
Rare document de la Gendarmerie nationale à pied de Paris, reprenant les corps de la garde nationale parisienne et l’ancien régiment
des Gardes françaises ; le colonel Jouvet certifie que le citoyen Foux est entré dans la garde de Paris le 29 avril 1787, qu’il a eu sa
démission le 20 aoust 1789 (…) qu’il s’est toujours comporté en honnette homme (…).
8. [VENDEE - ROYALISTES].
L.A.S. « Brunnet fils lieut. d’artillerie » au citoyen Vincent, secrétaire général du Ministre. Caen, Primidi Frimaire l’an 2e (21
novembre 1793). 3 pp. bi-feuillet in-4, adresse au verso, cachet de cire rouge. 250 €
Intéressante lettre d’un officier républicain envoyé en Vendée : il se rappelle au souvenir de son correspondant alors qu’il était
commissaire du pouvoir exécutif avec le citoyen Peyre dans la ville de Séez, son père étant procureur de la commune. Il lui fait part de
la découverte d’un code secret pour les aristocrates ; (…) Vous lui donnâtes les pouvoirs d’ouvrir toutes les lettres qui paroitraient
suspectes, et c’est au moyen de ces pouvoir dont on a toujours fait un usage exact et sévère que j’ay découvert, après six jours de travail
et de recherches continuelles un alphabet de correspondance des émigrés avec les aristocrates (…). Il lui demande de lui faire obtenir
un brevet qui lui conserve le grade de lieutenant d’artillerie au nouveau parc qui va s’ouvrir à Caen, persuadé qu’il peut être utile aux
bons sans-culottes et vrays républicains, à vos semblables que vous avez montré d’énergie et de courage à faire trembler les aristocrates
de notre pays et nos ennemis communs (…).
En marge, l’officier a retranscrit les clefs du code de correspondance des royalistes.
9. [VENDEE].
L.A. (d’un soldat de la République, Louis Mercié), à la citoÿenne veuve Mercié, de la commune de Beaufort ci-devant Saint-Pierre
du Lac (…) district de Baugé (…). A la commune de la Révolution ci-devant Saint-Hilaire, 24 germinal an2e (13 avril 1794). 2 pp. bi-
feuillet in-4, adresse au verso, (cachet ?). 250 €
Lettre d’un soldat de la République à sa mère, évoquant les opérations militaires en Vendée : Il s’inquiète d’avoir des nouvelles de
sa famille et en particulier de son frère Joseph, transmettant ses compliments au citoyen Gaudin et son épouse ; il poursuit : Nous sommes
à cinq lieue des Sables d’Olones à une lieue de Saint-Giles et quatorze lieues de Nantes sur les costes de la mer. Toujours en campagne,
il n’a pu lui envoyer de lettre plus tôt. Les brigands sont au proche de nous dans un marais et la troupe républicaine tout autour. Si
l’eau pouvait diminué dans les fossé, nous leurs aurions bientôt doné la chasse (…). Il demande de lui adresser son courrier à la 6e
Compagnie à laquelle il appartient, du 1er Bataillon de tirailleurs de Maine et Loire.
10. Jean-Charles PICHEGRU. 1761-1804. Général, trouvé étranglé dans la prison du Temple suite à l’affaire Cadoudal.
P.S. A Lille, 1er floréal an 2e (20 avril 1794). 1 pp. in-folio, cachet de cire rouge du « bureau du général en chef »et cachets à l’encre dont
du « Comité de surveillance » de la Commune de La Fère ; léger manque au coin inf. restauré. 200 €
Certificat militaire nommant le citoyen Anglebert commandant la place de La Fère où il doit se rendre sans délais, pièce signée
pour copie par Pichegru général en chef de l’Armée du Nord. Nous représentant du Peuple, envoyés près l’Armée du Nord, d’après les
bons témoignages qui nous ont été rendus de l’intelligence et du civisme du Cn Anglebert, chef de la 3e demi-Brigade, et d’après l’avis
du général en chef (…) qui constatent que le Cn Anglebert est dans l’impossibilité de continuer le commandement à raison d’une
descente, et qu’il pourrait cependant servir utilement la Patrie dans un autre poste, (…) le nomme commandant de la Place de La Fère
(…). Suivent les certificats de visé et d’enregistrement de la municipalité de La Fère.