Le Prosopographe

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Autographes & Manuscrits
Le Prosopographe
n°1
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+33 6 83 59 66 21
Le Prosopographe
Jérôme Cortade
S.A.R.L.
au capital de 7500 € - RCS Pontoise - N° Siret 51293638600014 - N° TVA intra. FR06512936386
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(M. Jérôme Cortade)
21 Quai Georges Clémenceau.
78380 Bougival
Tous les documents sont visibles sur Paris, sur rendez-vous, 7 Rue d’Amboise.
Catalogue « Second Empire » disponible sur demande
n°42
n°48
Augereau, général en chef (détails)
n°62
1.
M. de QUERELLES. Officier, avec Parquin, un des conjurés et compagnons de Louis-Napoléon arrêtés lors de l’affaire de Strasbourg
en 1836. Dessin avec envoi autographe. S.d. Dessin au crayon, qqs rehauts de sanguine (25 x 33 cm).
450 €
Scène militaire représentant une halte d’un bataillon de la Garde, avec deux grenadiers de la Garde discutant avec un Chasseur à cheval.
Envoi aut. de Querelles « Souvenirs à mon ami Félix de Tardieu ».
(en couverture)
2.
Antoine-Léon AMELOT de Chaillou. 1760-1824. Administrateur, fils du ministre de la Maison du Roi.
L.S. Paris, 11 novembre 1792 l’an 1er de la République. 1 pp. in-folio.
150 €
Lettre d’Amelot, administrateur de la Caisse de l’Extraordinaire ; il annonce que le Comité d’aliénation a applaudi à la mesure
prises pour connaitre les bâtiments nationaux propres à servir à des manufactures ou grands établissements de commerce, et est chargé
d’en suivre l’inventaire avec activité pour le répandre promptement dans l’étendüe de la République et chez l’étranger (…). Demandant
de l’aider dans sa mission, il observe que cet inventaire ne doit en rien arrêter la vente d’aucun des objets sur lesquels ils porteront ; je
vous serai obligé seulement de m’instruire successivement de ceux de ces bâtimens qui s’aliéneront (…) et ne seraient plus dans les
mains de la Nation.
3.
[PLACARD – CONVENTION NATIONALE].
Décret de la Convention Nationale, (…) contre les Emigrés. S.l., 28 mars 1793 l’an 2. 1 pp. impr. in-folio oblong ; plis marqués avec
petites déchirures.
200 €
Décret contre les Emigrés, complétant les dispositions des loix précédentes contre les Français qui ont trahi ou abandonné leur Patrie
dans le moment du danger (…). Les Emigrés sont bannis à perpétuité du Territoire françois : ils sont mort civilement. Leurs biens
sont acquis à la République (…). Suivent les dispositions sur la délivrance des certificats et l’établissement de listes, sur les réclamations
des émigrés inscrits sur les listes. Mention manuscrite au verso : Lettres du ministre de la police générale, an 2 e.
4.
[OFFICIER de la REVOLUTION]
L.A.S. Lemerel, secrétaire du département de Jemmapes. (Paris, 31 juillet 1793). 2 pp. bi-feuillet in-4.
130 €
Lettre d’Alexandre Lemerel, se plaignant auprès du ministre de la Guerre de ne pouvoir réintégrer l’armée au grade de
lieutenant, menaçant de s’engager comme simple soldat s’il n’obtient pas ce qu’il réclame : Il y a quatre mois et demi que je me
suis réfugié en France dans l’attente d’y trouver sinon des pères, du moins des êtres un peu humains [sic !]. Originaire de Mons au
département de Jemmapes, il a tout perdu et s’est donné tout entier à la cause de la Liberté ; sur ces considérations, il espère obtenir une
place de lieutenant dans quelque corps que ce puisse être, préférablement d’hussards (…). Malgré ses démarches et les recommandations
de l’adjoint du ministre, le Cn Audouin, il n’a rien obtenu ; Je vous prie d’éloigner autant que vous pourrez le schisme de la liberté en
employant dans les armées ceux qui ont été élevés à l’école du malheur et à l’épreuve des vertus. Citoyen, si vous ne m’expédiez de
suitte, je vais être obligé de me mettre simple soldat après avoir été honoré quoique chez nos ennemis de l’épée de capitaine, enfin
secrétaire du département de Jemmapes (…).
Il semble qu’on retrouvera notre officier au 3e Dragon de Compiègne le 9 Floréal an 2 avec le grade de lieutenant adjoint, démissionnera
en janvier 1796. Il obtiendra un sabre d’honneur en Vendémiaire an IV « pour avoir fait prisonniers les révoltés de St-Germain-en-Laye
et capturé leur artillerie », enregistré pour ce fait sur les états de la Légion d’Honneur à la création de l’Ordre (cf. vente Artcurial du 5
novembre 2008, n°69).
5.
[TOULON].
Décret de la Convention Nationale (…) contenant des mesures relatives à la trahison par laquelle le port de Toulon a été livré
aux Anglais (…). De l’imprimerie de Couché (9 septembre 1793). 5 pp. in-8 ; renfort en marge.
200 €
(…) Trogolf, contre-amiral, commandant l’escadre de Toulon ; Chaussegros, capitaine des armes, & Puissan, ordonnateur de la marine
du même port, sont déclarés traitres à la patrie & mis hors de la loi (…).
Joint … / …
Le Prosopograghe
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2
Joint une lettre circulaire imprimée des représentants du Peuple envoyés dans le Vaucluse pour y rétablir la paix et faire triompher le
patriotisme et la liberté (…), demandant de dénoncer et livrer les individus qui ont pris les armes pour repousser les troupes du général
Cartaux (Avignon, 30 juillet 1793, 1 pp. bi-feuillet in-8).
Joint un certificat de non émigration, attestant que le citoyen Lepine, résidant à Avignon, n’est compris dans aucune des parties de la
Liste des Biens des Emigrés français (…) et que les biens (…) n’ont point été mis en séquestre (…). Pièce signée par administrateurs des
Bouches-du-Rhône Jourdan aîné, Jean Barthélémy (Marseille, 8 juin 1793, 1 pp. in-8 oblong en partie imprimée).
6.
[BORDEAUX]. Adjudant-général AUGE.
L.A.S. au cit. Audouin, adjoint au ministre de la Guerre. A la Réolle, 25 septembre 1793. 1 pp. ½ in-4, ratures.
220 €
Intéressante lettre faisant allusion à l’insurrection fédéraliste de Bordeaux : l'adjudant-général Augé demande à obtenir l'aide de
deux adjudants, recommandant en particulier le citoyen Vallès, lieutenant de grenadiers du 1 er bataillon du Tarn, qui est à l'Armée des
Pyrénées occidentales, et dont le député Isabeau lui a rendu bon témoignage ; (…) Ce citoyen réunit beaucoup de talens, une force de
caractère rare, une énergie révolutionnaire qui le rendraient très précieux au général Brune pour exécuter les grandes mesures de
salut public dont il est chargé (…). En p.s., Augé ajoute qu’il a fait part à Bouchotte des bonnes dispositions des Sans-culottes de
Bordeaux ; il annonce l’arrivée de Brune dans cette ville pour la soustraire à la défense des 50 scélérats ; car vous devez savoir que les
laches qui n’ont aucun espoir se retranchent quelque fois devant une mort même assuré. S’il est nécessaire, nous aurons 150 mille
hommes, mais f…, Fregeville ne les commandera pas, car un cy-devant ne peut commander une armée révolutionnaire (…). Il
s’excuse d’avoir à écrire « au galop ».
7.
[GARDE de PARIS].
P.S. « Jouvet, colonel » Paris, 4e jour de la 2e décade du 3e mois de l’an 2 de la république (4 décembre 1793). 1 pp. grand in-8, en-tête
de l’état-major de la « Gendarmerie nationale à pied, 33e division » avec bonnet phrygien et cachet de cire de la Gendarmerie « Force à
la Loi » ; pli marqué, bords extérieurs renforcés.
60 €
Rare document de la Gendarmerie nationale à pied de Paris, reprenant les corps de la garde nationale parisienne et l’ancien régiment
des Gardes françaises ; le colonel Jouvet certifie que le citoyen Foux est entré dans la garde de Paris le 29 avril 1787, qu’il a eu sa
démission le 20 aoust 1789 (…) qu’il s’est toujours comporté en honnette homme (…).
8.
[VENDEE - ROYALISTES].
L.A.S. « Brunnet fils lieut. d’artillerie » au citoyen Vincent, secrétaire général du Ministre. Caen, Primidi Frimaire l’an 2e (21
novembre 1793). 3 pp. bi-feuillet in-4, adresse au verso, cachet de cire rouge.
250 €
Intéressante lettre d’un officier républicain envoyé en Vendée : il se rappelle au souvenir de son correspondant alors qu’il était
commissaire du pouvoir exécutif avec le citoyen Peyre dans la ville de Séez, son père étant procureur de la commune. Il lui fait part de
la découverte d’un code secret pour les aristocrates ; (…) Vous lui donnâtes les pouvoirs d’ouvrir toutes les lettres qui paroitraient
suspectes, et c’est au moyen de ces pouvoir dont on a toujours fait un usage exact et sévère que j’ay découvert, après six jours de travail
et de recherches continuelles un alphabet de correspondance des émigrés avec les aristocrates (…). Il lui demande de lui faire obtenir
un brevet qui lui conserve le grade de lieutenant d’artillerie au nouveau parc qui va s’ouvrir à Caen, persuadé qu’il peut être utile aux
bons sans-culottes et vrays républicains, à vos semblables que vous avez montré d’énergie et de courage à faire trembler les aristocrates
de notre pays et nos ennemis communs (…).
En marge, l’officier a retranscrit les clefs du code de correspondance des royalistes.
9.
[VENDEE].
L.A. (d’un soldat de la République, Louis Mercié), à la citoÿenne veuve Mercié, de la commune de Beaufort ci-devant Saint-Pierre
du Lac (…) district de Baugé (…). A la commune de la Révolution ci-devant Saint-Hilaire, 24 germinal an2e (13 avril 1794). 2 pp. bifeuillet in-4, adresse au verso, (cachet ?).
250 €
Lettre d’un soldat de la République à sa mère, évoquant les opérations militaires en Vendée : Il s’inquiète d’avoir des nouvelles de
sa famille et en particulier de son frère Joseph, transmettant ses compliments au citoyen Gaudin et son épouse ; il poursuit : Nous sommes
à cinq lieue des Sables d’Olones à une lieue de Saint-Giles et quatorze lieues de Nantes sur les costes de la mer. Toujours en campagne,
il n’a pu lui envoyer de lettre plus tôt. Les brigands sont au proche de nous dans un marais et la troupe républicaine tout autour. Si
l’eau pouvait diminué dans les fossé, nous leurs aurions bientôt doné la chasse (…). Il demande de lui adresser son courrier à la 6e
Compagnie à laquelle il appartient, du 1er Bataillon de tirailleurs de Maine et Loire.
10.
Jean-Charles PICHEGRU. 1761-1804. Général, trouvé étranglé dans la prison du Temple suite à l’affaire Cadoudal.
P.S. A Lille, 1er floréal an 2e (20 avril 1794). 1 pp. in-folio, cachet de cire rouge du « bureau du général en chef »et cachets à l’encre dont
du « Comité de surveillance » de la Commune de La Fère ; léger manque au coin inf. restauré.
200 €
Certificat militaire nommant le citoyen Anglebert commandant la place de La Fère où il doit se rendre sans délais, pièce signée
pour copie par Pichegru général en chef de l’Armée du Nord. Nous représentant du Peuple, envoyés près l’Armée du Nord, d’après les
bons témoignages qui nous ont été rendus de l’intelligence et du civisme du Cn Anglebert, chef de la 3 e demi-Brigade, et d’après l’avis
du général en chef (…) qui constatent que le Cn Anglebert est dans l’impossibilité de continuer le commandement à raison d’une
descente, et qu’il pourrait cependant servir utilement la Patrie dans un autre poste, (…) le nomme commandant de la Place de La Fère
(…). Suivent les certificats de visé et d’enregistrement de la municipalité de La Fère.
Le Prosopograghe
[email protected]
3
11.
[DENONCIATION].
P.S. du Comité de surveillance de la section des Lombards. Paris, 25 floréal an 2 (14 mai 1794). 1 pp. grand in-folio oblong en partie
imprimée sous forme de tableau, cachet à l’encre de la section ; déchirure restaurée et renforcée au dos.
200 €
Rapport de police rédigé en pleine Terreur, sur la situation du citoyen Guilhot, rue Quincampoix n°95, le dénonçant comme
fédéraliste ; (…) Détenu à St-Lazare depuis le 7 nivôse par l’ordre du Comité révolutionnaire, comme suspect, ayant causé du trouble
dans les assemblées, tenu des propos inciviques ; s’étant glorifié d’être opposé aux principes de Marat et Robespierre, se déclarant
partisan de Roland et autres fédéralistes, ayant appuyé fortement une circulaire présentée en assemblée générale qui tendait à faire le
procès et poursuivre contre les journées des 2 7bre 1792 et 25 février 1793 (…). Une apostille postérieure précise : Nous avons apris
qu’il en était l’auteur depuis peu (…). Ce tableau à remplir par le comité de surveillance sous les 8 jours, donne encore tous les
renseignements concernant le suspect (adresse, âge, famille, lieu de détention, profession, revenu, « ses relations et liaisons », « le
caractère et les opinions politiques (…) s’il a signé des pétitions ou arrêtés liberticides », etc.). Pièce signée par les membres du comité
de la section des Lombards et plusieurs commissaires dont Delaunay.
12.
[COMITE de SALUT PUBLIC].
P.S. 16 prairial an 2nd (4 juin 1794). 1 pp. in-folio.
300 €
Demande de la Commission des Armes et Poudres pour fournir deux
paires de pistolets d’arçon et deux sabres afin de compléter
l’armement de deux cavaliers jacobins de la section de la Réunion à
Paris ; pièce approuvée par les membres du Comité de Salut
public, signée par BILLAUD-VARENNE, PRIEUR (avec
apostille autographe) et CARNOT. Le commissaire militaire ajoute
que ces pistolets et sabres seront pris à l’Arsenal de Paris.
13.
Jean-Baptiste JOURDAN. 1762-1833. Général (1793), vainqueur de Fleurus, maréchal d’Empire (1804).
3 L.S. au général de division Schérer. Au Q.G. de Nivelles, 23 messidor an 2e (11 juillet 1794). 2 pp. in-folio, en-tête à son nom avec
vignette sur bois, manque au bord droit avec légère perte de texte, tache claire d’encre au coin inf. ; Au Q.G. de Jemappe, 25 messidor
an 2e (13 juillet 1794). & 1 pp. in-folio, en-tête de Jourdan « commandant en chef de l’armée de la Moselle » biffé pour « Sambre et
Meuse », petite vignette républicaine ronde ; Au Q.G. de Warent, 2 thermidor an 2e (20 juillet 1794). 1 pp. bi-feuillet in-folio, en-tête du
général avec grande vignette ronde, adresse au verso avec cachet de cire rouge, déchirure dûe à l’ouverture de la missive.
380 €
Correspondance militaire relative au siège des places de Landrecies et Le Quesnoy : Jourdan rappelle les intentions de la
Convention, peu de temps avant la chute de Robespierre ; Tu as connaissance (…) du décret de la Convention nationale concernant
les places de la République qui sont encore occupées par les Esclaves des Tyrans (…). Il lui demande de tirer des coups de sommations
par de bonnes batteries pour obtenir la soumission de la place de Landrecies et du Quesnoy ; Si la garnison refuse à obéir à ce décret,
tu l’exécuteras dans son entier. Tu me rendras compte journellement de tes opérations (…). Je te préviens que le général Pichegru est
convenu avec moi que j’étais chargé de reprendre ces deux places ; il se chargera de celles de Condé, Valenciennes (…). Tu occuperas
la campagne le plus possible afin d’empêcher que ces garnisons puissent se ravitailler (…). Jourdan estime qu’il dispose de suffisamment
d’homme pour prendre ces deux places.
Suivent les dispositions de Jourdan sur l’organisation de la division Schérer ; Tu ne dois plus compter, mon cher camarade, sur les quatre
bataillons que t’a annoncé mon chef d’état-major parce que j’en ai autrement disposé (…). Il lui propose de prendre les bataillons situés
à Bavay et de garder le 3e de Dragons s’il pense bientôt investir Le Quesnoy ; il donne l’ordre de faire partir une compagnie d’artillerie
légère ; Elle est très nécessaire à l’Armée. Tu dois être à ton aise dans les opérations dont tu es chargé parce que tu n’as rien à craindre
de l’armée ennemie. Tu dois donc sentir qu’il est essentiel de nous renforcer le plus qu’il est possible, parce que si l’ennemi venait à
(nous) repousser, nous perdrions l’espoir de faire promptement les sièges des villes qu’il nous occupe (…).
Ordre du général Jourdan pour investir Le Quesnoy : Puisque le commandant du Quesnoy n’a pas voulu obéir au décret de la
Convention Nationale, il faut (…) qu’il subisse le sort que ce décret ordonne : cela servira d’exemple à Valenciennes et à Condé ;
fais en conséquence tout ton possible pour accélérer le moment de la prise de cette place ; augmente ton artillerie, enfin réduit en
poudre et la place et la garnison (…). Jourdan recevra « avec plaisir journellement » de ses nouvelles.
14.
[ROBESPIERRE].
DUPERRON. Vie secrette, politique et curieuse de M. J. Maximilien Robespierre (…). Suivie de plusieurs anecdotes sur cette
conspiration sans pareille. A Paris, Chez Prévost, rue Jacques, près la fontaine Severin, n°195, An II (…). Un vol. in-12, frontispice, 36
pp., plein veau havane, dos à nerfs, roulette sur les coupes (reliure fin XIXe siècle).
150 €
Orné d’une figure sur bois en frontispice, représentant la tête tranchée tenue par une main, de Robespierre surnommé le Catilina moderne
(…).
Le Prosopograghe
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4
n°7. Gendarme Nationale à Pied (1792)
n°8. Le code des royalistes vendéens décrypté
n°15. Lyon sous la Terreur ; certificat de vie
n°17. Le sort des officiers nobles, décidé par le Comité de Salut public
Le Prosopograghe
n°10. Pichegru, général de l’Armée du Nord
n°16. Les représentants Charlier et Pocholle à Lyon (détail)
n°18. La fermeture des Jacobins après la chute de Robespierre
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15.
[LYON sous la Terreur].
P.S. du Comité révolutionnaire. Commune-affranchie (Lyon), 8 thermidor an 2 (26 juillet 1794). 1 pp. ½ in-4, en-tête et vignette du
Comité révolutionnaire du canton des Sans-Culotte, vignette républicaine sur bois, cachet sous papier du département du Rhône.
100 €
Certificat délivré par les membres composant le Comité révolutionnaire et de surveillance du Canton des Sans-Culottes, à la citoyenne
Sauge, veuve Fargère, ouvrière en soy, âgée de 68 ans, taille de 4 pied 9 pouce (…) visage maigre (…) n’est pas compris dans la liste
des rebelles et n’est pas séquestré (…). Document signé des membres du comité dont « Jollerand » président, vu et vérifié au verso par
les administrateurs du département du Rhône à Commune-Affranchie, « Turin » et « Chayos ».
Document rédigé à Lyon en pleine terreur révolutionnaire, la veille de la chute de Robespierre le 9 Thermidor.
Le maintien de la Terreur à Lyon
16.
Louis-Joseph CHARLIER. 1754-1797. Député conventionnel de la Marne. & Pierre POCHOLLE. 1764-1831 Député conventionnel
de la Seine Inférieure. P.A.S. (cosigné par Pocholle) à leur collègue Cassagnies, à Briançon. Commune Affranchie (Lyon), 28 fructidor
(août 1794). 1 pp. in-folio, en-tête des « Représentants du Peuple envoyés dans Commune-Affranchie, pour y assurer le bonheur du
Peuple avec le triomphe de la République, et dans les Département du Rhône et de Loire », avec vignette sur bois républicaine à la devise
« Liberté – Egalité » et attributs militaires ; ratures, apostilles.
350 €
Minute d’une lettre des députés envoyés par la Convention à Lyon après la chute de Robespierre, concernant les mesures qu’ils
envisagent de prendre pour maintenir l’ordre des choses, évoquant les décrets de Laporte, Reverchon, et Albitte avant leurs départs,
sur les réquisitions en hommes ; (…) Nous pensons avec le Comité de Salut public, qu’il est intéressant de rendre à l’agriculture les bras
qui en ont été distraits (…). Mais l’ordre public exige de conserver à Commune affranchie une force suffisante pour en imposer aux
malveillants. Le général César est si pénétré de cette vérité, qu’il se disposait à nous demander un bataillon de plus, attendu le faible
parti qu’il pouvait tirer de ces nouvelles réquisitions (…). Charlier et Pocholle ne veulent pas remplacer les deux bataillons déjà bien
disciplinés, et pensent même devoir ajouter une compagnie de cavalerie de plus.
Malgré la chute de Robespierre, Charlier et Pocholle avait été envoyé en mission le 21 août par la Convention, pour affermir encore le
gouvernement révolutionnaire de Commune-Affranchie ; ils maintiendront les 9 comités révolutionnaires ainsi que les mesures
d’exception. Apostille indiquant que ce document a été donné en octobre 1825 par le marquis de Dolomieu.
17.
[OFFICIERS ex-NOBLES]. COMITE de SURETE général & Louis-Antoine PILLE. 1749-1828. Général (1793).
P.S. avec apostille aut. signé des membres du Comité de Salut public. Paris, 2 frimaire an 3e (22 novembre 1794). 3 pp. bi-feuillet
in-folio, en-tête de la « Commission de l’Organisation et du mouvement des Armées de Terre » avec petite vignette républicaine.
400 €
Rapport présenté au Comité de Salut public au sujet de la suspension pendant la Terreur d’officiers ex-nobles et qui sont sans
subsistances, demandant de statuer sur leur sorts. Différents arrêtés des Représentans du peuple près les armées ont suspendus un
grand nombre d’officiers dans les Corps par la seule raison qu’ils étaient ex-nobles (…). Une grande partie de ces officiers suspendus
ou n’ayant aucun domicile affecté (…) se sont réfugiés dans des communes qui ne leur offrent aucune ressource pour subsister et la
plupart n’ont ni propriété ni revenus (…). Le commissaire fait observer que la Convention a refusé de leur accorder les appointements
sur le pied de paix que les représentants leur avaient promis ; distinguant 2 à 3 classes d’officiers suivant leur ancienneté, louant les états
de services de certains d’entre eux, il expose diverses mesures pour régler leur cas dont celle de lever les suspensions pour le seul fait de
ci-devant noblesse, de pouvoir présenter des pièces authentiques prouvant leurs services, etc.
Apostille autographe de Carnot et du Comité qui approuve le premier article mais renvoie les autres mesures au Comité des Secours.
Signatures des membres du Comité de Salut public, CARNOT, RICHARD, DELMAS, CAMBACERES, FOURCROY, etc.
La fermeture des Jacobins après la chute de Robespierre
18.
Louis VARDON. 1751-1809. Député du Calvados à la Législative puis à la Convention.
P.S. aux citoyens membres de la Société populaire de Maixens. Paris, 3 nivôse an 3 (23 décembre 1794). 1 pp. in-folio, en-tête de la
Convention nationale au « Comité de correspondance, section des dépêches », avec vignette ovale et la devise « Activité »,
280 €
Relative à la fermeture des Jacobins, quelques mois après la chute de Robespierre ; les représentants du Peuple composant le Comité
des pétitions accusent réception de l’adhésion de la Société populaire de [Saint]-Maixent, au décret qui suspend les séances de la Société
des Jacobins. Vardon ajoute : (…) La Convention en a entendu la lecture aujourd’hui et en a ordonné la mention honorable et l’insertion
au Bulletin (…). Modéré, Vardon avait prôné lors du procès de Louis XVI, sa détention et le sursis ; il sera un des membres du Comité
de Sûreté en 1795, et remplira les fonctions de « messager d’Etat » auprès du Conseil des Anciens, jusqu’au 18 Brumaire.
Il faut exterminer ces scélérats…
19.
Jean-Baptiste-Camille CANCLAUX. 1740-1817. Général républicain, défendit Nantes contre l’Armée catholique, chef de l’Armée de
l’Ouest, vainquit Charrette. L.A.S. au chef de bataillon Muscar. La Nottière. 21 ventôse an 3 (11 mars 1795). 2 pp. in-folio, en-tête du
« Général en Chef de l’Armée de l’Ouest » avec vignette gravée sur bois.
750 €
Importante lettre sur les opérations contre les Vendéens ; Canclaux, alors général en chef de l’Armée de l’Ouest, donne des ordres
pour faire partir un bataillon qui sera relevé au poste de la Nottière et à celui de Montrelais. Muscar devra en attendant faire la garde de
ces postes à moins que tu ne puisses faire loger à la Nottière et Montrelais le 1 er Bataillon des Amis de la République qui a des ordres
pour coucher à Ingrande (…). Il poursuit à propos des opérations militaires : Notre course n’a pas été jusqu’à Nantes. Nous sommes
revenus coucher à Ancenis et nous retournons encore aujourd’hui à Saumur, ayant reçu à moitié chemin d’Hourn à Nantes, la
nouvelle que Charrette marchait sur Stofflet et désirait appuÿ du côté de Saumur, ce qui me décide à y filer des troupes. Surveille le
passage de la Loire, afin que Stofflet et les siens ne s’échappent pas. Il faut exterminer ces scélérats qui feraient du mal partout (où)
ils se porteraient (…). Je te dis tout cela pour toi seulement (…). Il le prévient encore en p.s. que le bataillon de la Haute-Saône doit
coucher à Ingrande.
…/…
Le Prosopograghe
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6
Les principaux chefs vendéens, dont le fameux Charrette de La Contrie, avaient signé le 17 février le traité de La Jaunaye négocié avec
le général Canclaux, mais pas Stofflet qui, refusant les conditions de la pacification, continua à se battre contre les armées républicaines.
Avec l’appui incroyable de Charrette, Canclaux marcha alors contre Stofflet qui sera battu à Chalonnes le 19 mars et à St-Florent le Vieil
le 22 ; délaissé par ses troupes, Stofflet sera contraint de signer la paix à La Varade le 5 mai. La guerre reprendra cependant dès le mois
de juin à l’annonce de la mort de Louis XVII et du débarquement de Quiberon. Stofflet sera fusillé le 25 février 1796 suivi de Charrette
un mois plus tard le 19 mars.
20.
Comte de SAINT-CRICQ. ? Ancien maréchal de camp, général, père du futur directeur des Douanes.
P.S. « le général de brigade Saint-Cricq ». Paris, 15 germinal an 3e (4 avril 1795). 1 pp. in-12, bas de page (et marges ?) coupé.
120 €
Attestation de bonne conduite délivré par Saint-Cricq, général de brigade chargé par le Comité de sûreté général et par le général
Pichegru, du commandement du Bataillon Le Pelletier dans les événements du 13 germinal, délivré au citoyen Barthélémy LeneufTourneville, ancien commandant des Gardes et bataillons de Fécamp ; ce dernier avait été chargé de se rendre auprès du bataillon avec
l’adjudant-général Cadet, pour porter les ordres du général Pichegru ; il est précisé que ce militaire s’est conduit dans cette nuit sérieuse,
en brave militaire et en ami zélé des loix et de la Convention nationale. Menées par les Montagnards, les journées des 12-13 Germinal
sont connues pour avoir été la première insurrection populaire après la chute de Robespierre ; cette révolte fut provoquée par la crise
frumentaire et fut fermement réprimée par le général Pichegru. [notice du Général de Saint-Cricq, absente de Six]
21.
Jean-Baptiste JOURDAN. 1762-1833. Général (1793), vainqueur de Fleurus, maréchal d’Empire (1804).
L.A.S. au général Marceau. Au Q.G. à Andernach, 3 prairial an 3e (22 mai 1795). 1 pp. in-folio, en-tête de Jourdan « commandant en
chef l’armée de Sambre et Meuse » avec vignette ronde ; manque au coin inf.
180 €
Concernant un échange de prisonniers convenu avec l’ennemi ; Je te renvoie, mon camarade, la route des prisonniers de guerre non
combattant (…). Elle était inutile puisque tu dois avoir vu dans l’ordre général, il y a quelque temps, la Convention passée entre la
commission française et celle autrichienne (…) qui sont convenues de se rendre réciproquement tous les prisonniers (…). Pour lui, il n’y
a donc pas de difficulté de les faire passer de l’autre côté ; il ajoute : Nous causerons ensemble des autres objets contenus dans la lettre
(…).
22.
Théodore-Joseph d’HEDOUVILLE. 1755-1825. Général (1793), diplomate, chambellan de l’Empire, comte d’Empire, sénateur, etc.
L.S. à l’agent supérieur chargé de l’embrigadement près l’armée. Q.G. d’Alençon, 8 prairial an 3 (27 mai 1795). 1 pp. in-folio.
130 €
Chef d’état-major des Côtes de Cherbourg, Hédouville écrit que le général d’Armée a reçu les pièces relatives à l’incorporation du 13 e
Bataillon de la Seine inférieure [qui avait été formé dès l’origine par des réquisitionnaires]. Cette incorporation ayant été suspendue,
par des motifs de douceur, et d’amour de la tranquilité, par le Comité de Salut public, le général espère qu’il sera fait le nécessaire
pour faire rentrer le bataillon dans l’ordre.
23.
Louis BARAGUEY d’HILLIERS. 1764-1813. Général (1793), comte de l’Empire (1808).
2 P.S. au Comité civil de la Section du Mont-Blanc. Paris, 5 et 8 prairial an 3 (24-27 mai 1795). 1 pp. et 1 pp. ½ in-folio, en-tête du
Comité militaire de la Convention avec grande vignette ronde du « Comité de la Guerre, Code militaire ».
400 €
Mesures prises dans Paris pour assurer la tranquillité et protéger la Convention contre une possible reprise de l’émeute après
l’insurrection de Prairial an III ; c’est lors de cette révolte, dominée par les anciens jacobins et montagnards, que la tête du
député Féraud fut présentée au bout d’une pique, au président de la Convention, Boissy d’Anglas.
5 prairial : le général Baraguey d’Hilliers, commandant la 17e Division, ordonne de commander de suite 50 hommes bons citoyens et
bien armés lesquels devront s’assembler au chef-lieu de la section, demain à 6 heures précises du matin pour être rendus demain à huit
au Jardin du Palais national (…).
8 prairial : décision prise par les Représentants du Peuple chargés de la Direction et de l’exercice de la force armée de Paris et de la
17e Division militaire, pénétrés du désir de donner à la portion des citoyens qui mérite d’être armée (…) pour assurer le respect dû aux
lois, aux personnes et aux propriétés (…). La Convention demande au général de lui donner un état nominatif des citoyens qui sont en
ce moment armés d’un fusil (…), ainsi qu’un état nominatif de ceux qui ne sont point armés et qui jugent mériter l’honneur de porter les
armes (…). Le général recommande une grande sévérité dans le choix des hommes et de rapporter tous les piques à l’Arsenal ; car
n’oubliez pas qu’armer un mauvais citoyen (…) c’est se rendre tacitement complice des crimes qu’il peut commettre un jour, c’est
aiguiser le poignard dans les mains d’un assassin (…).
24.
Adjudant-général AUGE. Ancien aide de camp du général Moreau.
P.A.S. aux membres composant le Comité de Salut public de la Convention. La Chapelle, 4 thermidor an 3e (22 juillet 1795). 3 pp.
in-folio, écriture dense.
300 €
Très long rapport de l'intrigant Augé, nommé adjudant-général sous la Terreur, à l’état-major du l’Armée du Nord comme aide
de camp du général Moreau ; il s’insurge du travail d'épuration de l'état-major confié au député Aubry, et expose ce que fut sa vie et
sa carrière militaire, loin « des fripons et des égorgeurs » ; (…) C’est aux députés tels que Rewbel, Calais, Jouhanot, Lacombe du Tarn,
témoins de mes premiers travaux militaires et révolutionnaires, à me juger (…). Membre de société populaire du Tarn, sorti d'une des
bastilles de Bordeaux grâce au soutien du député Isabeau, il vint à Paris pour s'engager dans l'armée ; (…) Paris fumait allors du sang
des plus illustres victimes ; Camille DESMOULINS et Philipeau n'étaient plus (…). Les citoyens les plus énergiques comprimés par
la Terreur, se taisaient en public (…). Il fit la rencontre de Tallien, la connaissance de Lucille (Desmoulins), et leurs bons amis BRUNE
et son épouse, proscrits par les Triumvirs. Les jacobins m'inspirèrent de l'horreur (…). Envoyé au Q.G. de l'Armée du Nord muni d'un
Le Prosopograghe
[email protected]
7
brevet d'adjudant général, PICHEGRU l'envoya auprès de MOREAU qui avait besoin d'un aide de camp. Suivent plusieurs observations
sur l'ambiance à l'état-major, à propos de discussions sur Robespierre et les chouans, sur le parti ombrageux de l'adjudant-général
Calandini, à propos de sa campagne en Hollande, etc. Il conclut : j’ay été, je l’avoue, effervescent, exagéré mais je l’ay été de bonne foi ;
j’ay toujours porté un cœur humain. Des services rendus à la patrie rachètent aux yeux d’un gouvernement juste, des erreurs que tant
de patriotes purs ont partagées (…) Obliger de cesser son activité pour raison de santé, il demande à rentrer en activité, une fois qu'il
sera rétabli.
25.
[PRISONNIERS de GUERRE]. François VERNIER. 1736-1815. Général (1795), commandant à Strasbourg
P.S. Strasbourg, 4 vendémiaire an 4e (26 septembre 1795). 1 pp. in-folio, en-tête de l’Armée de Rhin-et-Moselle avec vignette
républicaine ovale, cachets à l’encre rouge et noir, cachet de cire rouge du commandant la place de Strasbourg.
150 €
Pièce signée par les membres de la Commission d’échange des prisonniers de guerre de l’Armée de Rhin-et-Moselle, certifiant que le
citoyen Dugaigneau, capitaine du Génie, était prisonnier de Guerre et est rentré en France par Kell ensuite des échanges qui ont eu lieu
le premier vendémiaire (…). Signatures du commissaire des Guerre Brevet, de l’adjudant-général Vernier, et différents administrateurs,
maire et officiers d’Orléans. Visa du député Fricot (1746-1829, député des Vosges) représentant du peuple envoyé près l’Armée, avec
son cachet.
26.
François-Antoine BOISSY d’ANGLAS. 1756-1826. Député conventionnel de l’Ardèche.
L.S. au citoyen Tronchet. Paris, 25 vendémiaire an 4e (17 octobre 1795). 1 pp. in-4 ; coins sup. coupés après ouverture de la missive.
200 €
Belle lettre adressée au célèbre avocat, le défenseur de Louis XVI, au moment de la nomination des députés au nouveau Conseil
des Cinq-Cents. Caché durant la Terreur, Tronchet avait repris ses activités après le 9 Thermidor ; il avait été nommé président de
l’administration du département de Seine-et-Oise qui l’enverra siéger au Conseil des Anciens. Boissy accuse réception au « citoyen
président » de l’annonce du choix que les électeurs de votre département ont bien voulu faire de moi pour le représenter au prochain
corps législatif (…). Ayant accepté la nomination d’un autre département, Boissy ne peut accepter, mais reste très honoré de leur suffrage.
Je chercherai à le justifier par mon attachement invariable aux principes de Liberté, d’Humanité et de Justice que j’ai professés à la
Convention (…).
27.
Michel Armand de Bachaterie de BEAUPUY. 1755-1796. Général (1793), combattit les Vendéens, blessé de 8 coups de sabre en
1796, tué par un boulet au combat d’Emmendingen.
2 L.A.S. au général Dubayet, ministre de la Guerre. Au Q.G. à Ottersheim, 28 brumaire, & 1 er nivôse an 4e (19 novembre – 22
décembre 1795) ; 1 pp. in-folio, en-tête simple du général, commandant la 5e division de l’Armée de Rhin et Moselle ; 1 pp. in-folio, entête de l’Armée de Rhin et Moselle avec vignette républicaine ovale.
300 €
28 brumaire : Après avoir félicité le général de sa nomination comme ministre, Beaupuy lui demande pour aide de camp le citoyen
Berqui, maréchal des logis en chef au 8e Régiment de Hussards, qui possède toutes les qualités requises ; (…) Il est rare de trouver réunis
plus d’activité, d’intelligence et d’intrépidité ; à ces qualités, il a l’avantage d’une vue perçante. Dans nos trois derniers combats, il se
multipliait (…), il contraignit en quelque façon le Gal Juba qui était à pied, à accepter son cheval (…). Cependant, ne sachant ni lire, ni
écrire, il demande au ministre de lui faire exception. Beaupuy ajoute en p.s. : Venez donc promptement au secours de cette brave armée.
Il ne lui manque que des moyens matériels, des chevaux, des chevaux et toujours des chevaux. Il est rare, général, d’abandonner
beaucoup de païs plus glorieusement.
1er nivôse : il rend compte qu’il a pris de nouveaux aides de camp, le citoyen Ratier, adjoint au ci-devant adjudant-général Livret, et le
citoyen Berqui, remplaçant Cassard, son ancien aide, mort de la blessure reçue à la seconde affaire de Franckentatt, et promu souslieutenant avec l’accord du général en chef.
28.
Augustin TUNCQ. 1746-1800. Général de la Révolution (1793).
L.A.S. au Directoire exécutif. Port-Malo, 19 frimaire an 4 (10 décembre 1795). 4 pp. in-folio, cachet ; petite découpure dans le texte ;
cachet rouge d’accusé de réception du Directoire.
280 €
Le général fait parvenir au Directoire les copies de lettres du général Rey et du chef d’état-major de l’Armée des Côte de Brest,
avec la mesure du général Hoche indiquant qu’il est sous le poids d’une accusation ; Tuncq proteste de son patriotisme, évoquant
son action contre les Chouans dans la Loire Inférieure, et s’interroge sur les motifs de l’accusation dont il fait l’objet. Ainsi, il s’étonne
des sentiments du général Hoche à son égard alors qu’il a tout fait pour mériter sa confiance ; il demande que cette accusation soit vérifiée
au plus vite, ayant hâte de servir la République… (…) Je vous prie d’observer, citoyens, que chaque fois que j’obtiens des succès sur les
ennemis de la Révolution, des accusations deviennent mon partage et ma récompense. J’en ai fait la triste expérience dès le
commencement de la Guerre de Vendée ; quand les plaines de Fontenay et de Luçon me voyaient triompher, je suis dénoncé et même
destitué par le gouvernement d’alors (…) sur des rapports mensongers. Je n’ai pas, il est vray, la crainte d’être traité ainsi aujourd’hui,
les loix ont repris leur empire, celui de la tyrannie et de l’injustice est passé ; je serai entendu (…).
Tuncq avait été mis en prison en 1793 après avoir été battu à Chantonnay ; il sera par la suite sans cesse mis aux arrêts pour abus de
pouvoir et violence ainsi que pour son ivrognerie.
Joint une lettre du capitaine Bahier, se recommandant pour obtenir un poste d’aide de camp, rappelant les fausses promesses tant de
fois réitérées du général Tunc, qui ne l’a jamais placé ; (…) Je vous conjure de faire encor un effort, voilà ce me semble un moment
favorable, vu la réhabilitation de différents généraux de division tel que Huard, Berruyer, Servan, &c. Si vous en connaissiez
quelqu’uns qui puissent me prendre, combien je sens que je mériterais leur estime (…). Il rappelle encore qu’il avait été nommé capitaine
par le Comité de Salut public, ajoutant : Je ne perds jamais l’espoir d’être aide de camp, surtout si « Blad » est de retour ; il a dû
connaitre bien des généraux dans sa mission (…). (Datée de Rouen, 19 vendémiaire an 4, 3 pp. in-4, adresse, marque postale).
Le Prosopograghe
[email protected]
8
n°13. Correspondance de Jourdan sur la prise
des places de Landrecie et du Quesnoy (1794)
n°21. Le général Jourdan au général Marceau
n°23. Les mesures prises par le général Baraguey
après les émeutes de Prairial à Paris (1795)
n°32. Certificat de civisme réclamant aux fonctionnaires
une haine éternelle à la Royauté (…). (1796)
Le Prosopograghe
[email protected]
9
29.
François MÜLLER. 1764-1808. Général (1793), commandant la 7e division de Grenoble en 1800.
L.S. aux représentants du Peuple composant le Comité de Salut Public. S.d. (1795). 4 pp. bi-feuillet in-folio.
150 €
Destitué depuis 14 mois, il expose sa conduite pour la cause de la Liberté, et se justifie des accusations portées contre lui : (…) Je
suis parti après le 10 août comme fusillier dans le bataillon de la butte des Moulins. Depuis parvenu au grade d’adjudant-général,
général de brigade et de division, j’ai dans toutes les affaires rempli mon devoir et mérité l’estime de mes frères d’armes (…). Suit un
long rapport détaillant ses actes de bravoures dans plusieurs combats en Vendée puis à l’armée de Sambre-et-Meuse. Sur l’affaire de
Martigny ; La victoire ne fut pas longtems indécise et l’ennemi ne nous laissa qu’un champ de bataille de deux lieües jonché de brigands
morts. Cette action me valut le titre de Héros affiché dans le bulletin par le représentant du Peuple Thureau (…). Sur la retraite de
Maubeuge et Charleroi, il souligne que s’il a échoué, ce fut de la faute de Kléber qui s’est engagé avant que Müller n’aye eu le temps de
le rejoindre : Ce général fit une petite école, s’engagea dans l’ennemi avant que j’aïe pu le joindre. Il aurait dû régler sa marche avec
la mienne, chose qu’il a oubliée (…). Etc. Müller demande justice.
n°30
30.
n°31
n°38
Jean-Victor-Marie MOREAU. 1763-1813. Général (1793), rival de Bonaparte.
L.A.S. au chef de brigade Gaspard Thierry. Au Q.G. Schilissen, s.d. (circa 1796-1797). 1 pp. in-8 bi-feuillet.
350 €
Billet du général en chef qui a bien réceptionné les bottes qu’il avait commandé pour le siège ; J’ai reçu les bottes que vous m’avez
envoyée. Veuillez bien m’en faire faire encore deux paires le plus promptement qu’il vous sera possible (…). Moreau confie qu’elles lui
seront utiles ici où il ya 1 pied de boue et qu’une tranchée a été « ouverte par les Autrichiens ».
31.
Donation-Marie-Joseph de Vimeur de ROCHAMBEAU. 1750-1813. Général (1791), fils du maréchal Rochambeau, défendit la
Martinique contre les Anglais (1793), commandant en chef à Saint-Domingue après la mort de Leclerc (1802).
P.A.S. Paris, 18 nivôse an 4e (8 janvier 1796). 1 pp. in-4.
300 €
Certificat de service dans les colonies françaises du Vent pour Gabriel Pierre, lieutenant au 1er Bataillon des Chasseurs de la
MARTINIQUE ; (…) Il a cédé au nombre lorsqu’il a été attaqué dans les cosses du St-Esprit et emporté de vive force dans ce lieu (…).
32.
[CERTIFICAT de CIVISME].
P.A.S. du Commissaire des Guerre Aubry, au citoyen Vaillant, chef de l’atelier d’habillement établi à Dijon. Dijon, 5 pluviôse an 4e
(25 janvier 1796). 1 pp. in-folio, en-tête du commissaire des Guerre Aubry avec vignette gravée aux étendards républicains, adresse au
verso.
120 €
Le commissaire des guerres transmet les ordres du ministre de la Guerre du 28 dernier, de faire faire à tous les employés des
administrations militaires (…) une déclaration par écrit portant qu’ils sont sincèrement attachés à la République et qu’ils vouent une
haine éternelle à la Royauté (…). Il demande de faire une déclaration individuelle à tous les employés sous ses ordres et de les lui faire
parvenir.
33.
François-Joseph LEFEBVRE duc de Dantzig. 1755-1820. Général (1793), maréchal d’Empire.
L.S. au général Jourdan, commandant en chef l’Armée de Sambre-et-Meuse, avec apostille aut. signée de Jourdan. Au Q.G. à
Düsseldorf, 21 ventôse an 4e (10 mars 1796). 1 pp. in-folio, cachet de cire rouge.
200 €
Demande pour garder le capitaine Clément au 19 e de Chasseurs à Cheval, comme son officier de correspondance ; (…) Ses talents
militaires et ses connaissances le mettant à même de rendre des services à sa Patrie emploïé dans un état-major (…).
Apostille du général en chef Jourdan qui approuve la proposition.
Il s’agit du futur général de cavalerie (1806) François Clément de La Roncière (1773-1854), père du futur amiral.
Le Prosopograghe
[email protected]
10
34.
Louis-Marie-Antoine Destouf de MILET-MUREAU. 1751-1825. Général du génie (1796), baron de l’Empire.
L.S. à la citoyenne Hardy, propriétaire des Forges de Longnion et Lopineux. Paris, 1er germinal an 4e (21 mars 1796). 1 pp. ½ bifeuillet in-folio, en-tête du « général de brigade, Directeur des Fortifications, chef de la troisième Division », avec vignette gravée
militaire classique (Boppe & Bonnet n°205), adresse au verso, marques postales du ministère de la Guerre.
200 €
Pour faire suite à sa lettre « sans signature », le général annonce que le ministre a donné l’ordre à l’inspecteur Wasseras de faire enlever
les 25,000 fers prêts à être livrés ; il a également écrit à l’administration du département de la Moselle de prendre des mesures concernant
le charbon qui reste dans ses coupes de bois ; (…) à l’égard de la demande que vous faites d’être payée ici du montant de vos fournitures,
il est possible de vous satisfaire sur ce point ; mais il faut pour cela que vous ayez à Paris un fondé de pouvoirs et que vous le fassiez
connaître au ministre (…).
35.
Jean-Baptiste JOURDAN. 1762-1833. Général (1793), vainqueur de Fleurus, maréchal d’Empire (1804).
L.A.S. au commissaire ordonnateur près l’Armée réunie sur la Lahn. Au Q.G. à Oberhadamar, 24 prairial an 4e (12 juin 1796). 1
pp. bi-feuillet in-folio, en-tête simple de Jourdan « général commandant en Chef l’Armée de Sambre et Meuse », adresse au verso avec
cachet de cire rouge.
200 €
Relative à la nomination de son correspondant aux fonctions du commissaire ordonnateur et sur l’approvisionnement de
l’Armée ; Jourdan lui annonce que le général KLEBER lui a remis son mémoire, qui contient les dispositions que vous croyez
nécessaires pour faciliter l’arrivée des subsistances aux divisions qui composent le corps d’Armée réuni sur la Lahn (…). Je vous préviens
que vous ferez les fonctions d’ordonnateur près ce corps d’Armée jusqu’à ce que l’ordonnateur en chef en dispose autrement (…).
Jourdan écrit aux généraux de la division pour les prévenir de son entrée en fonction ; Le quartier-général du général BERNADOTTE
est à Holtzappel, celui du général CHAMPIONNET est à Langenscheid. Vous devez connaitre celui du général GRENIER et celui du
général BONNEAUD. Vous ferez les répartitions et les dispositions qui vous croirez nécessaires pour assurer le service ; vous donnerez
des ordres en conséquence aux commissaires des guerres (…). Il lui transmet encore ses recommandations précisant de ne pas oublier
de toujours prévenir les besoins.
36.
[SIEGE de MANHEIM].
L.A.S. « Ch Martel » à Saliceti, commissaire du Directoire français près l’Armée d’Italie. Livourne, 13 messidor an 4e (1er juillet 1796).
1 pp. ½ bi-feuillet in-4, adresse au verso, cachet de cire rouge.
100 €
Lettre d’un administrateur de l’Armée à Salicetti, annonçant la prise de Manheim ; il est reconnaissant de son intervention pour le
citoyen Couderc, se rappelant de la devise Guerre aux Rois, Paix aux chaumière (…). Il ajoute en p.s., qu’il vient d’apprendre la prise de
Francfort et de Manheim : (…) Mayence bloqué, trois combats où les Autrichiens ont été hâchés, 5 régiments de cavalerie taillés en
pièce ; 25 M homme entre-tués, blessés ou prisonniers ; les Autrichiens fuyant de tout côté, la terreur répandue dans leurs armées. Les
généraux qui commandent sur le Rhin fuyent avec la même rapidité que Beaulieu, et leur déroute est aussi complette. Vive la République
et les héros.
La commémoration de la chute de Robespierre
37.
[FETE de la LIBERTE]. Achille DUVIGNAU. 1770-1827. Général (1794), aide de camp de Rochambeau (1792), grièvement blessé
à Valmy, chef d’état-major devant Mayence (1794), Armée de l’Intérieur sous Bonaparte (1795).
P.S. Au Q.G. à Paris, 8 Thermidor an 4e (26 juillet 1796). 3 pp. bi-feuillet in-folio, en-tête simple de l’état-major général de l’Armée de
l’Intérieur.
300 €
Rare document intitulé « Ordre pour la fête de la liberté qui sera célébré le 9 Thermidor » détaillant la mise en place des défilés
militaires dans Paris pour commémorer la chute de Robespierre.
(…) Le 9 Thermidor, la solemnité de la fête sera annoncée par une salve de 12 coups de canon à 5 heures du matin (…) Une garde de
800 hommes d’infanterie, dont 400 de la Garde Nationale, 2 détachemens de Cavalerie chacun de 50 hommes avec étendart et une
compagnie de Grenadiers du Corps législatif, seront rendus à 8 heures du matin sur la place de l’Indivisibilité, ci-devant place royale,
où les différentes autorités constituées se rendront. On marchera de là sur la place de la Bastille où la cérémonie aura lieu ; les troupes
se rangeront sur le boulevard à l’exception de la compagnie des Grenadiers qui escortera les autorités constituées (…). Suit le
déroulement du défilé après la cérémonie, les troupes avec la musique, devant se rendre au Vieux Louvres et se ranger sur la place de la
colonnade où se trouveront les 48 drapeaux des différentes sections : détails sur l’agencement des gardes dans les jardins, des portes
d’accès du Louvre (dont la « porte du Coq ») et pour la gardes des tertres, cérémonies et cortège avec trophées sur la place du carrousel,
placement des autorités et des officiers généraux, déplacement sur le Champ de Mars et salve d’artillerie, prestation de serment à la
constitution de l’an 3 ; sont indiqués le signalement des cartes d’accès qui devront être timbrées du Corps diplomatiques et des
commissaires ordonnateurs, etc.
La pièce est signée pour le général Hatry, général en chef de l’Armée de l’Intérieur, en copie conforme par son chef d’état-major, le
général Duvigneau.
38.
Gaspard-Amédée GARDANNE. 1758-1807. Général (1796), gouverneur d’Alexandrie, suivit Bonaparte aux Cinq-Cents, commandant
les troupes françaises en Italie, mort d’une fièvre pernicieuse au siège de Dantzig.
L.A.S. au citoyen Lefebvre, général de l’avant-garde à Mützer. S.l., à 6 heures ½. 1 pp. sur un fragment de papier, adresse au verso.
100 €
Billet militaire rédigé dans le feu de l’action dans laquelle Gardanne renseigne le général Lefebvre de sa reconnaissance et de la
position de ses troupes devant l’ennemi ; La ligne en arrière de Tündorf est renforcé et c’est porté en avant à quatre heures, et n’est plus
qu’à un coup de fusil de Tündorf. Cinq cens hommes à cheval arrivé à Vetten (…) avec neuf voitures de pain (…). Il est difficile que
penser si demain, ils se porteront sur les hauteurs de Tündorf, la cavalerie et l’infanterie resterait dans le fond qui est de haut et de bas
(…). Gardanne ajoute en marge : en même temps, de l’infanterie arrivé à Orschotz peut être trois cens, on ne peut rien assurer la-dessus.
Le Prosopograghe
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11
39.
Charles DELACROIX. 1741-1805. Ministre des Affaires étrangères du Directoire, Préfet d’Empire.
L.A.S. au ministre de la Guerre. Paris, 11 Thermidor an 4e (29 juillet 1796). 2 pp. in-4, en-tête du ministre avec belle vignette
républicaine gravée, inconnue de Boppe & Bonnet.
200 €
Instructions détaillées du ministre qui a reçu l’arrêté du Directoire concernant la destination à donner aux Irlandais prisonniers
de guerre ; ceux qui se trouvent à Paris et autour de la Capitale, doivent se rassembler à Versailles ou à Sèvres, partir ensemble pour se
rendre à Craon (…) sous les ordres du nommé Thul et du Cn Lée (…). Pour ceux qui se trouvent à Lille et dans le département du Nord,
ils doivent se conformer aux instructions qu’il lui communique du Directoire ; il lui demande d’envoyer les ordres nécessaires en
employant les agents les plus propres à cette opération délicate ; les rassemblements devront passer par Rambouillet où les prisonniers
sont attendus.
40.
François-Christophe KELLERMANN. 1735-1820. Général
(1788), maréchal d’Empire (1804), duc de Valmy.
L.S. au ministre de la Guerre. Chambéry, 16 prairial an 5e (4 juin 1797).
2 pp. in-folio, en-tête du « général en chef de l’Armée des Alpes » avec
vignette républicaine.
200 €
Kellermann adresse copie d’une lettre qu’il a reçu de l’administration
centrale du Puy-de-Dôme concernant l’adjudant-général Chambaud ; le
général ne s’oppose pas au souhait du département d’employer ce dernier
dans la 19e Division militaire ; (…) Puisque l’adjudant-gal Chambaud se
conduit bien dans ses foyers, peut-être que sa réforme l’aura déterminé à ne
favoriser aucun parti et à s’occuper exclusivement de ses devoirs. Dans ce
cas (…) il pourrait être réemployé sans inconvénient (…).
41.
Jacob ELIE. 1746-1825. Général de la Révolution (1793).
L.S. au Directoire exécutif. S.d. (Paris, brumaire an 6, octobre 1797). 3 pp. in-folio ; pied de page coupé avec manque de texte sur une
ligne.
200 €
Demande pour être réintégrer dans ses fonctions de général de Division ; il décrit aux directeurs, ses états de service, rappelant qu’il
a participé à la prise de la Bastille en 1789, ainsi que son commandement à Lyon en 1796 ; (…) J’ose dire sans craindre d’être démenti
que je me conduisis dans ce poste difficile de manière à satisfaire le Gouvernement et tous les républicains paisibles. J’eus le bonheur
d’y arrêter les égorgements (…). Le calme et la confiance renaissaient dans ces malheureuses contrées, les royalistes y étaient
comprimés, la République et ses loix y étaient respectées quand Cadroi et Dumotard vinrent par leur présence ranimer la fureur abbattue
de leurs complices (…). Le général se montre maintenant peiné d’avoir été réformé par le ministre de la Guerre le 21 mars 1797,
considérant sa radiation des généraux employés à l’Armée des Alpes comme une nouvelle preuve de l’acharnement de la faction royaliste
contre lui. A la suite, la copie de ses états de services signés par Bouchotte.
Apostille signée de BARRAS, qui renvoie la lettre au ministre de la Guerre.
42.
Charles-Pierre-François AUGEREAU. 1757-1816. Maréchal d’Empire, duc de Castiglione.
P.S. au général de division Lefebvre, commandant l’aile gauche de l’Armée d’Allemagne. Au Q.G. de Strasbourg, 17 vendémiaire an
6 (8 octobre 1797). 1 pp. grand in-folio en-tête d’Augereau « général en chef de Sambre-et-Meuse, Rhin et Moselle » biffé pour « Armée
d’Allemagne », grande vignette.
1200 €
Augereau demande de lui envoyer sur le champ 2 bataillons de sapeurs et de mineurs qu’il a à disposition pour travailler au fort de Kell ;
(…) je vous recommande la plus grande célérité.
Célèbre grande vignette gravée d’Augereau, le représentant commandant l’Armée d’Allemagne, sabre à la main et entourant la statue
de la Liberté posée sur l’autel de la Patrie, à ses côtés un soldat victorieux prêtant serment à la Constitution (Boppe & Bonnet n°191).
43.
[EMIGRATION]. Famille TAVERNE de Mont d’Hiver.
Correspondance au citoyen Salembier, notaire rue de l’Arc à Lille. Paris et Douay (Douai), vendémiaire-brumaire an 6 (octobrenovembre 1797). 3 l.a.s. d’Edmond Tavernes (5 pp.1/2 in-4, adresse au verso, cachet de cire rouge) ; 5 l.a.s. et 2 P.A. de « Bernard » (12
pp. in-4 dont adresse au verso).
200 €
Intéressant échange épistolaire concernant une importante famille lilloise, les « Taverne », qui avait été comprise sur la liste des
émigrés, et cherchant à s’en faire rayer au plus vite, probablement pour éviter la mise en vente des biens de la famille, d’office
séquestrés comme biens émigrés. Il concerne principalement Pierre-François-Albert Taverne de Burgault, emprisonné dès 1793 ; ce
personnage avait racheté en 1781, le domaine de Montreul à Chereng, à Charles de Rohan-Soubise. Il est indiqué dans un des comptesrendus, que le citoyen Taverne n’est pas celui qui a servi pour la milice (…). Voilà comment il a été porté sur la liste des Emigrés (…).
Le Cn Taverne, habitant la campagne pendant sept mois de l’année, n’était pas rentré à Lille lors du bombardement. Il fut mis sur une
note, absent avec quelques autres personnes de la section. Cette note fut remise à la municipalité qui l’a comprise dans la liste qu’elle a
fournie au district des présumés émigrés. Taverne ignorant cette circonstance ne fit aucune démarche, mais en may 1793, il en fut informé
par hazard par un administrateur. Alors il produisit les certificats de sa résidence (…). Il semble que ce soit Edmond Taverne de Montd’Hiver (propriétaire du château de Vicq, futur maire d’Hersin-Coupigny sous l’Empire), qui fit avec son notaire, Salembier, les
démarches auprès des différentes autorités, pressant l’affaire auprès du directoire du département du Nord, pour qu’elle soit transmise au
nouveau Ministère de la Police ; des délais seraient bien nuisibles, nos amis pourraient se refroidir, il ne faut pas perdre de tems (…).
Les arrêtés ne suffisent pas, il faut toutes les pièces à l’appui et cela expédiés officiellement (…). Joint une correspondance entre le notaire
de famille et le citoyen « Bernard » à Douai, faisant part de ses démarches pour rassembler les documents administratifs pour le Bureau
des Emigrés ; mention des citoyens Lorain, d’Hardiviller, Bertemont, etc
Le Prosopograghe
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12
44.
Anne-Charles Basset de MONTAIGU. 1751-1821. Général de la Révolution (1793).
Pièce aut. signée. S.d. (1798). 10 pp. in-4 en cahier, signature découpée puis replacée.
250 €
Mémoire justificatif détaillant les états de services et campagnes « du citoyen Basset-Montaigu, général de Division » après la
capitulation de Mannheim. Promu général à la demande de Jourdan, Montaigu a pris part à la bataille de Vatigny (1793), commanda
les troupes de Barlemont à Landrecy, à Fleurus (1794) où il commandait la division de gauche de l’Armée, prit part à l’enlèvement du
Mont Patisel, s’est emparé en Belgique du château du duc d’Aremberg après la prise de Bruxelles sous Kléber, marcha sur Tirlemont,
St-Tron, Maestricht. Il fut ensuite intégré à l’Armée du Rhin, et reçut le commandement de Worms puis de Mannheim. Malgré tant de
services, il lui fallut se justifier de la capitulation de Mannheim devant le conseil de Guerre, sacrifié par l’intrigue, la cabale, l’immoralité
et la conduite de plusieurs généraux, d’où il résulte qu’il a été 19 mois en arrestation (…). Montaigu avait été chargé de la défense de
Mannheim par le général Pichegru fin octobre 1795, capitula un mois plus tard et fut prisonnier de guerre jusqu’en avril 1796 ; Montaigu
sera acquitté par le Conseil de Guerre à l’unanimité, mais dans le même temps mis à la réforme.
45.
Jean-Mathieu-Philibert SERURIER. 1742-1819. Général puis maréchal et comte d’Empire, gouverneur des Invalides.
L.A.S. au citoyen Roubaud, directeur des mouvemens du port, commandant des armes. Au Q.G. de Venise, 21 nivôse an 6e (10 janvier
1798). 1 pp. petit in-folio, en-tête du général avec vignette.
250 €
Ordre du général à Venise : Serurier vient de donner des ordres pour la corvée, espérant que cela sera exécuté. Il va écrire au citoyen
Aubert pour qu’il donne les ordres nécessaires pour faire brûler les dorures, et transmet des instructions pour la remise des cendres.
Ordre pour l’occupation du Château Saint-Ange à Rome
46.
Victor-Emmanuel LECLERC. 1772-1802. Général, époux de Pauline Bonaparte, mort à l’expédition de Saint-Domingue.
L.A.S. au général Cervoni. Au Q.G. de Mont-Vatican, 29 Pluviôse an 6 (17 février 1798). 1 pp. in-folio, en-tête du général, adresse au
verso, cachet de cire rouge.
850 €
Très belle lettre du beau-frère de Bonaparte, adressée à Cervoni, commandant l’avant-garde de l’Armée de Rome et relative à
l’occupation du Château Saint-Ange. Conformément aux ordres du général en chef, Leclerc prévient le général qu’il vient d’ordonner
à un bataillon d’aller occuper demain à la pointe du jour le Château St-Ange où il tiendra garnison jusqu’à nouvel ordre (…). Les 300
hommes qui occupaient le Château rejoindront leur demi-brigade pour fournir la garde des portes de la ville sur la rive droite du Tibre
(…). Leclerc avait suivi Bonaparte à l’Armée d’Italie en 1796, et fut promu général en mai 1797, après s’être distingué au cours des
campagnes militaires. Leclerc fut chargé de porter les préliminaires de Paix de Léoben auprès du Directoire ; c’est à cette époque qu’il
épousa à Milan, la sœur du futur Empereur, Pauline Bonaparte. Lerclerc devient ensuite chef d’état-major de Berthier, puis de Brune,
lors de la prise de Rome.
47.
François-Sébastien LETOURNEUX. 1757-1814. Ministre de l’Intérieur du Directoire.
L.S. au commissaire du pouvoir exécutif près le Tribunal criminel du département des Bouches du Rhône. Paris, 17 floréal an 6e
(6 mai 1798). 2 pp. bi-feuillet in-4, en-tête du ministère de l’Intérieur avec vignette républicaine ronde, adresse au verso, cachets de
franchise du ministère.
150 €
Relative à la translation à Lyon, des condamnés aux fers détenus à Tarascon ; Le Gouvernement ayant crû devoir changer la
destination de la chaîne qui devait se rendre à Toulon, et en ordonner la direction vers le pont de Brest, il y aurait de l’inconvénient vû
le mauvais état où se trouve la prison de Tarascon, d’y laisser plus longtems détenus les condamnés aux fers de divers départements qui
y ont été transférés dans l’intention de les attacher à la chaîne (…). Le ministre demande de prendre des mesures avec la gendarmerie
pour les faire transférer à Lyon.
48.
Charles-Pierre-François AUGEREAU. 1757-1816. Maréchal d’Empire, duc de Castiglione.
P.S. à l’ordonnateur de la marine Najac. Au Q.G. à Perpignan, 3 messidor an 6e (21 juin 1798). 1 pp. in-folio, en-tête du général
commandant la 10e Division militaire avec petite vignette ovale aux attributs militaires de l’état-major de la division, adresse contrecollée
au verso.
700 €
Le général prévient l’ordonnateur à Toulon qu’il répartira entre les commandants de la place de la division qu’il commande, la circulaire
qu’il lui a fait parvenir. Belle pièce très graphique.
La cuirasse d’Honneur du général Eblé
49.
[Jean-Baptiste EBLE]. 1758-1812. Général comte de l’Empire, se distingua particulièrement à la Bérésina.
P.S. du ministre de la Guerre. Paris, 20 nivôse an 7 (9 janvier 1799). 1 pp. bi-feuillet in-folio, en-tête du ministère avec vignette, cachet
de collection.
750 €
Très rare attribution d’une cuirasse d’honneur pour le général Eblé. Les différents rapports faits par le général en chef de l’Armée
de Rome on fait connaitre au Directoire exécutif, citoyen Général, avec quelle distinction vous avez par vos talents et votre bravoure,
contribué aux succès des Armées de la République dans les différentes actions qui ont signalés l’ouverture de la glorieuse campagne qui
vient d’être ouverte (…). Pour marquer sa satisfaction, le Directoire lui a décerné une « armure » de la manufacture nationale de Versailles
Le Prosopograghe
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13
n°34. Livraison de fers au général Milet-Mureau (1796)
n°39. Delacroix, ministre des Relation extérieures (1796)
n°60. Le général Siscé réformé
Le Prosopograghe
n°45. L’occupation de Venise par le général Sérurier (1798)
n°47. La translation à Lyon, de condamnés aux fers (1798)
n°64. Approbation de Berthier aux nominations de Brune
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n°72. Rapport sur les chevaux hongres
14
50.
Guillaume GUICHARD. 1765-1810. Député de l’Yonne.
L.A.S. au ministre des Finances. Paris, 28 Pluviôse an 7 (16 février 1799). 1 pp. in-folio, en-tête gravé des « des représentants du
Peuple composant la députation du département de l’Yonne, au domicile du Citoyen « Guichard », apostilles, adresse au verso avec
marques postales et cachets du Conseil des Cinq-Cents.
80 €
Mesures contre un ancien prêtre suspect à La Poste de Basson entre Amperre et Joigny, qui demande auprès du ministre des Finances,
son accord pour une transaction en faveur de sa mère ; (…) Nous vous observons, citoyen ministre, que le Cn Arrault, ministre du culte
catholique, excite depuis longtems la sollicitude des administrations du département, qu’il a toujours employé au détriment de la
République, la grande influence que lui donnaient son état et sa manière d’être particulière, la Poste en étendant ses rapports, ne pourrait
que le rendre plus dangereux (…). Les représentants soumettent ces observations à la sagesse et au « républicanisme » du ministre. Lettre
signée par le député Guichard, contresignée par ses confrères de l’Yonne, Edme MOREAU (1746-1805), Jean-Edme BOILEAU
(1738-1840), Jean PRECY (1743-1822), Edme-Pierre-Alexandre VILLETARD (1755-1824, conventionnel).
51.
Jean-Baptiste MEYER. 1750-1830. Conventionnel du Tarn, régicide.
L.A.S. au Directoire exécutif. A Paris, 17 Thermidor an 7 (4 août 1799). 1 pp. ¼ in-4.
100 €
Lettre du député du Tarn, dénonçant les actions royalistes en Gascogne, notamment contre la conscription ; il envoie un rapport
de l’administration centrale qui, joints à ceux des départements environnants, contient des instructions pouvant être utile tant pour
découvrir et détruire les manœuvres des émissaires royaux qui arrêtent les conscrits et réquisitions sur les routes, et les font
rétrograder, que pour connaitre les lieux de la ci-devant Gascogne où on présume qu’ils vont, en partie, se joindre à un rassemblement
contre-révolutionnaire. Vous verrez, Citoyens Directeurs, si l’observation de ces administrateurs concernant les militaires déserteurs
qui, rentrant sous prétexte qu’un article de la Loi du 14 messidor dernier, leur accorde trois mois pour justifier de leur présence à leur
corps, ne mériterait pas que vous fixiez un ménage au Corps législatif pour demander la suppression ou la modification de la disposition
de cet article (…).
52.
[CHOUANNERIE].
L.S. des représentants de Roche-Sauveur, à l’administration du département du Morbihan. Roche Sauveur, 29 vendémiaire an 8e
(21 octobre 1799). 2 pp. bi-feuillet in-4, adresse au verso.
350 €
Important rapport du commissaire du district « Hallier » et du président de la municipalité de La Roche St-Sauveur, « Guibert
fils », relative à la chouannerie dans les environs, 3 semaines avant le coup d’état de Bonaparte : D’après divers renseignemens
que nous recevons et notamment une lettre de la Direction municipale de Redon, les Brigands, réuni au Parc de Roche-des-Trois, se
disposent à nous attaquer (…). On nous assure qu’un attroupement de chouans est dépositaire de 660 fusils provenant d’un
débarquement effectué à Quiberon par les Anglais, et que ce dépôt existe au lieu nommé Brignac commune de Beganne. Ces Brigands
ont fait cuire (…) 14 à 15 boisseaux de grains. Leur intention était de se porter à Roche-des-Trois puis à Malestroit et Gacilly. Nous ne
connaissons point encore le résultat de ce projet, mais tout nous annonce que nous devons être attaqués au premier jour. Nous sommes
presque sans forces, sans armes et sans munitions. La municipalité demande des moyens pour augmenter leur garnison et de se procurer
des armes et des munitions. Les Chouans sont au nombre de deux cents, assemblés audit lieu de Brignac sous le commandement de
Dessol, Secillon, Georges, Gaspart et Pelot, quartier-maître qui paye à raison de 10 sous par jour chacun des individus enrôlés dans
le parti chouannique. Ce dernier demeurait cy-devant au lieu de La Guivardaire en Caden. On nous assure que le chef Dessol couche
habituellement chez le nommé Roux, tailleur, demeurant à la Guiboderie près le Pont neuf en Béganne, ladite maison couverte en paille,
la plus près du pont. Dessol est monté sur un cheval noir et Gaspard sur un cheval blanc. Ces deux individus ne se quittent point (…).
Ils n’ont pas reçu de nouvelles de Paris mais ont publié les nouvelles « thélégraphiques » extraites du Publicateur Nantais.
53.
Pierre DARU. 1767-1829. Intendant militaire, ministre de l’administration de la Guerre, comte de l’Empire.
L.S. au citoyen Thiébault, adjudant-général. Paris, 8 Pluviôse an 8 (28 janvier 1800). 2 pp. in-4, en-tête du Commissaire ordonnateur
en chef de la 1ère Division de la Guerre, avec vignette gravée.
80 €
Après avis du ministre de la Guerre, Daru autorise le citoyen Sibille son parent, Chasseur au 1er Régiment à passer dans les Guides à
cheval de l’Armée d’Italie. Il a transmis cette décision au conseil d’administration du régiment de Chasseurs et à l’état-major de l’Armée
d’Italie.
54.
Louis-Antoine duc D'ANGOULEME. 1775-1844.
L.S. à Mr de St-Viame, maréchal des logis au Bat. noble à cheval. Himhoff, 18 juillet 1800. 1 pp. in-4.
160 €
Lettre au moment du licenciement des troupes émigrées, en particulier celles du duc de Berry ; le duc d’Angoulême est peiné de
ne pouvoir exécuter le projet de son frère, de récompenser son zèle et sa fidélité pour le roi en accordant une place de Port-Etendart.
Les circonstances qui ont déterminé le Gouvernement britannique à prescrire le nouveau mode de formation qui a considérablement
diminué le nombre des officiers activement employés dans le Corps, ne m’ont pas permis de jetter les yeux sur de nouveaux sujets pour
y occuper des employs semblables (…).
55.
Jean-Baptiste BESSIERES. 1768-1813. Général (1800), Commandant les Guides de l’Armée d’Orient puis commandant les Grenadiers
à cheval de la Garde consulaire, maréchal d’Empire (1804), commandant la Garde Impériale, tué par un boulet en Saxe.
L.A.S. au citoyen Duclaux-Larive fils aîné. Paris, 18 ventôse (circa 1800). 1 pp. ½ bi-feuillet in-4, adresse au verso, cachet de cire
rouge au monogramme.
550 €
Très belle lettre amicale, écrite par Bessières à son retour d’Egypte, demandant des nouvelles de son ami et de sa famille ;
Bessières a reçu sa lettre avec plaisir ; (…) Je commençais à craindre d’être totalement effacé de ton souvenir. J’ai été bien fâché que
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ton frère n’ait pas été des nôtres. Il était au Caire lors de notre embarquement. Mais il reçut l’ordre de partir avec les généraux Junot
et Dessaix qui doivent venir avec la frégatte que leur laissa le général Bonnaparte (…). Il poursuit à propos d’une affaire dont Foissac
lui avait écrit de Bordeaux, et l’assure de son soutient dans ses démarches. Il demande avec instance des nouvelles de sa famille ;
Comment se portent ton père, ta mère, et ton épouse ; tu as m’a-t-on dit des enfants (…). Rappelle moy au souvenir de Toineton, je désire
qu’elle ne soit plus injuste à mon égard ; mon frère te dit mille choses ainsi qu’à elle.
Joint une lettre de « Bessières fils » au juge royal Duclaux en 1773, le priant de donner à son armurier de Duravel 48 livres qu’il lui
remboursera (Praissac, 18 mars 1773, 1 pp. in-4, adresse au verso). Le père (†1816) et le grand-père (†1774) du futur maréchal, Mathurin
et Jean Bessières, était maitre-chirurgien à Prayssac.
56.
(Mathieu DUMAS). 1753-1837. Général (1791), comte de l’Empire.
Pièce pour copie. Dijon, 15 floréal an 8 (5 mai 1800). 1 pp. ¼ in-folio, en-tête du département de la Guerre avec vignette.
120 €
Demande adressée au Premier Consul par le général Dumas, chargé de l’organisation des Corps de Volontaires de l’Armée de
Réserve, sur le sort des officiers sans activité. Le nombre de places des officiers étant expressément réservé au Premier Consul, il
propose de les pourvoir en les prenant dans la ligne d’activité et dans le nombre de ceux qui auront donné de bon exemple ; les autres
recevront une feuille de route pour se retirer dans leur foyer. En marge, la réponse de Bonaparte, visée par Dumas, qui approuve les
propositions, le tout pour copie conforme par le chef du Bataillon de l’Infanterie.
57.
Louis GAREAU. 1769-1813. Général (1794), baron de l’Empire.
P.S. Saint-Maximin, 3 vendémiaire an 9 républicain (25 septembre 1800). 3 pp. bi-feuillet in-8, cachets à l’encre dont celui du général
de brigade.
100 €
Attestation de bonne conduite en faveur du citoyen Charles, capitaine à la 11e demi-Brigade, qui a commandé la place de Vinon en
état de siège, dans le département du Var (…) ; il s’y est signalé par sa conduite, déployant les plus grand zèle et activité dans l’exécution
des ordres, ainsi que par sa prudence ; son commandement (…) a beaucoup contribué à renvoyer à l’armée, les réquisitionnaires conscrits
et déserteurs de son arrondissement (…). Suit l’attestation aut. du général Saint-Hilaire (1766-1809).
58.
[RECOMPENSES MILITAIRES]. Alexandre BERTHIER. 1753-1815. Maréchal d’Empire, major-général.
L.S. au Conseil d’administration de la 55e demi-Brigade de Ligne ; et Manuscrit. Paris, 6 nivôse an 9 (27 décembre 1800). 1 pp. infolio, en-tête du ministre de la Guerre avec vignette du ministère, adresse au verso avec cachet ; & 2 pp. grand in-folio. Joint une
transcription des documents.
550 €
Lettre de Berthier alors ministre de la Guerre, invitant la 55 e Demi-Brigade de lui faire connaitre les noms des sous-officiers et soldats
de la demi-brigade qui se sont distingués pendant le blocus de Gênes avec une notice particulière sur les actions d’éclat qui ont signalé
leur courage et leur dévouement, ajoutant : Je vous invite à accélerer l’envoi de ces renseignements afin de me mettre à portée d’en
rendre compte aux Consuls qui désirent connaitre le noms des braves qui ont aussi glorieusement honoré les armes de la République
(…).
Joint le mémoire de propositions qui met à l’honneur cinq soldats de la 55 e demi-Brigade, avec le détail de leurs états de services,
et leurs actions d’éclats, notamment à la bataille de Trebbie contre les Russes, la prise d’Ascoli d’un seul coup de canon qui ouvrit les
battant de la porte de la cité ; ils sont proposés pour obtenir un fusil ou un sabre d’honneur. Plomion : ce militaire sert depuis vingt
ans avec honneur et a fait toute la guerre de la Liberté. Il fut blessé d’un coup de feu à la jambe gauche en l’an 2 au siège du Quesnoy
et le 1er fructidor an 7 à la bataille de la Trebbie ; le porte drapeau du 2e Bat. de la 55e ayant été tué dans la mêlée, plusieurs Russes
s’emparèrent du drapeau ; le sergent Plomion s’élança au piton sur ces derniers, les mit en fuite à coup de bayonnette, reprit le drapeau,
le rapporta au bataillon et continua de combattre tout le jour avec la plus grande bravoure (…). Il est proposé pour un fusil d’honneur.
A la suite, se trouvent : le sergent Servant, distingué à la bataille de Trebbie, blessé au siège de Landrecie, pour qui on propose un fusil
d’honneur ; le sergent-major Lacroix, qui tua de ses mains 6 Autrichiens en défendant un poste, avant d’être blessé à la tête, participa à
Trebbia contre les Russes, et à qui on propose un sabre d’honneur ; le sergent Frossard, distingué à la prise d’Ascoli sur les insurgés
napolitains, en plaçant seul une pièce d’artillerie qui ouvrit les battants de la porte de la ville, et à qui on propose un fusil d’honneur ; le
caporal de grenadier Blot, qui se distingua dans plusieurs affaires décrites par la plus rare bravoure ; il mérite un fusil d’honneur (…).
Etc. Rare document
59.
Jean-Baptiste JOURDAN. 1762-1833. Général (1793), vainqueur de Fleurus, maréchal d’Empire (1804).
L.S. au général Hédouville, ministre plénipotentiaire de la République en Russie à Pétersbourg. Turin, 24 thermidor an 10 (12 août
1802). 1 pp. in-4, en-tête simple de Jourdan « Conseiller d’Etat, administrateur général ».
70 €
Jourdan renvoie une demande de congé qui lui a été demandé auprès du ministre de la Guerre seul compétent pour délivrer ce certificat ;
J’ai reçu, citoyen général et ministre, la lettre (…) pour m’engager à faire obtenir au C. Victor Caumes cavalier au 22 e régiment son
congé absolu. (…) Comme je n’ai pas l’autorité nécessaire pour accorder ce congé, j’ai pris le parti d’adresser copie de votre lettre au
ministre de la Guerre qui en a seul le droit (…).
60.
[Général SISCE]. Alexandre BERTHIER. 1753-1815. Maréchal d’Empire, major-général.
L.S. au général de brigade Siscé. Paris, 24 vendémiaire an 11 (16 octobre 1802). 1 pp. ½ bi-feuillet in-folio, en-tête du ministre de la
Guerre avec vignette du ministère, adresse au verso et cachet.
150 €
Annonce du ministère mettant à la réforme le général Siscé ; Je vous préviens, citoyen Général, que d’après le travail arrêté par le
Premier Consul, vous êtes mis en non-activité pour l’an onze (…). Le Gouvernement regrette que l’économie qu’il doit porter dans toutes
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les dépenses ne permette pas d’augmenter en ce moment le nombre des officiers généraux en activité. Il connait vos services et il les
réclamera avec confiance lorsqu’il se présentera une occasion (…). Son traitement sera de 5000 francs annuels. Général en 1794, Siscé
(1753-1838) avait été sous le Consulat commandant La Rochelle, puis à Belle-Ile en Mer, réformé une 1ère fois en février 1801, appelé
ensuite commandant le département du Gard, compris dans l’organisation des états-majors. Il sera à nouveau employé en 1808 à la 9e
Division, admis à la retraite en 1811.
n°61
61.
n°75
n°73
[GARDE des CONSULS].
P.S. Paris, 25 germinal an 11 (15 avril 1803). 1 pp. in-folio en partie imprimée, en-tête de la « Garde des Consuls, Infanterie ».
250 €
Certificat d’existence délivré au sergent-major Simon, de la 1e Compagnie du 2e Bataillon d’Infanterie de la Garde des Consuls, avec son
signalement, en activité de service depuis nivôse an 5 (décembre 1796). Pièce signée « Bernelle » commandant la compagnie et les
membres du Conseil. Rare
62.
Jean-Barthélemot SORBIER. 1762-1827. Général d’Artillerie (1797), comte de l’Empire (1808).
P.S. Ostende, 27 pluviôse an 12 (17 février 1804). Demi-page in-folio, en-tête à son nom et grade, vignette gravée d’Artillerie (Boppe
& Bonnet n°86), cachet ; légère mouillure au coin sup.
250 €
Ordre du général Sorbier, en qualité de commandant en chef l’artillerie du camp d’Ostende, au citoyen Clermont-Tonnerre, lieutenant au
5e Régiment d’Artillerie légère, de se rendre à Flessingue « pour affaire de service ».
63.
Anointe Chapt de RASTIGNAC. 1776-1862. Général (1813), écuyer du Roi Joseph. & Jean DEMBARRERE. 1747-1828. Général
du génie (1793), comte de l’Empire. P.S. en partie aut. de Rastignac avec apostille aut. signé du général Dembarrere. Paris, 1er
nivôse an 13 (22 décembre 1804). 1 pp. in-folio oblong en forme de tableau.
200 €
Etat des services de l’aide de camp du général Dembarrere, Antoine Chapt-Rastignac, entre 1792 et l’an X, officier dans l’infanterie
puis au 20e de Chasseurs à Cheval, capitaine en l’an 7, ayant notamment servi sous Rochambaud, Dumourier, Kilmaine, Jourdan, Moreau,
etc. Il est précisé que Rastignac avait 17 ans à l’époque du départ de Dumourier ; cet officier présent à la désertion de la majorité de
son corps, entouré d’ennemis (…) harangue les braves (…) et parvient à les ramener et par ce coup hardi, les conserve à la République
malgré le feu de ce dernier supérieur du triple. Il est ajouté qu’il eut le bras cassé d’un coup de feu à la journée du 24 thermidor an 4,
et quoique noyé dans son sang, tint encore plus d’un quart d’heure, arrêta l’ennemi dans sa marche triomphante et contribua ainsi à la
conservation du parc d’Artillerie (…). Apostille aut. signée du général Dembarrère qui certifie les états de service.
64.
[Maréchal BRUNE]. Alexandre BERTHIER. 1753-1815. Maréchal d’Empire, major-général
de Napoléon.
Minute d’un rapport à l’Empereur avec deux apostilles aut. signées. S.d. (1805). 1 pp. ½ in-folio, entête « Rapport à l’Empereur ».
250 €
Note à l’Empereur du maréchal BRUNE alors général en chef de l’armée réunie au camp de Boulogne,
pour le placement des généraux Franceschi, Séras, Rostollant et Fririon : il demande que le général
Franceschi remplisse auprès de lui les fonctions de chef d’état-major et que le général Séras soit placé sous
ses ordres. Si Franceschi ne peut servir auprès du maréchal, le général Rostollant pourrait le remplacer.
Brune a nommé Fririon à l’emploi de chef d’état-major et demande de le confirmer.
Notes de Berthier en marge, accordant les demandes.
Le Prosopograghe
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65.
Jean-Baptiste JOURDAN. 1762-1833. Général (1793), vainqueur de Fleurus, maréchal d’Empire (1804).
L.S. au général Gardanne, commandant la 1ère Division. Au Q.G. de Milan, 17 germinal an 13 (7 avril 1805). 1 pp. in-folio, en-tête du
« maréchal de l’Empire Jourdan, général en Chef de l’Armée d’Italie », manque la vignette gravée ; traces de collage.
100 €
Annonçant l’arrivée de l’Empereur pour la revue des troupes de l’Armée d’Italie ; Sa Majesté vient de m’ordonner (…) de réunir
les troupes de son armée d’Italie aux environs de Castiglione afin de pouvoir les passer en revuë (…). Sa Majesté désire que cette réunion
momentanée ne soit point un sujet d’inquiétude pour les Autrichiens. (…). Jourdan demande en conséquence, de rassurer les commandants
militaires autrichiens dans les conversations particulières qu’il aura avec eux ; les troupes rentreront danSs leurs garnisons respectives
aussitôt après la revue et demande de le tenir au courant de l’effet que produira parmi les Autrichiens, l’avis de cette réunion (…).
66.
François-Joseph KIRGENER. 1766-1813. Général du Génie (1805), baron de Planta ; commandant le Génie de la Garde, fut tué en
mai 1813 par le même boulet qui blessa mortellement le général Duroc.
L.A.S. au général Chasseloup. Vittemberg, 25 octobre 1806. 1 pp. in-4.
150 €
Le général le prie de laisser dans la place et pour les travaux, les 6 ou 7 voitures d’outils qui sont le moins en état de suivre la marche de
l’Armée, tant pour les secours en outils dont nous pourrons avoir besoin que pour les transports de bois. Girod est destiné à servir la
place et demande de donner des ordres en conséquence ; je vous prie aussi de vous charger de 3 mineurs d’ordonnance montés que
j’envoye au 5e Chasseloup (…).
67.
[Augusta de PRUSSE].
3 P.S. Berlin, 24 novembre 1806, Golymin, 28 décembre 1806. 4 pp. grand in-folio en partie imprimées sous forme de tableau, en-tête
du Ministère de la Guerre.
500 €
Projet sous forme de minutes de l’état des sommes des « dépenses imprévues » que le payeur général de la Grande Armée doit remettre
à la disposition du comte Daru, intendant général, pour être payées à la princesse Auguste de Prusse. Suivant les ordres de l’Empereur,
il est ordonné de mettre à disposition de la princesse une première somme de 24 mille francs et une autre de 18 mille francs, soit en tout
42 mille francs de fond provenant des pays conquis. En décembre, il semble qu’il soit décidé par décret de renouveler la pension de la
princesse à hauteur de 18 mille francs par mois. Les 3 documents sont paraphés par le major-général ministre de la Guerre Berthier.
68.
Charles prince de HOHENZOLLERN-Sigmaringen. 1785-1853. Epoux (1808) d’Antoinette Murat, nièce du Roi de Naples.
L.A.S. au général [Thiébault]. Berlin, 22 décembre 1806. 1 pp. in-4
280 €
Correspondance écrite trois mois après Iéna, au moment où le prince recevait le commandement du Régiment de Westphalie,
par décret de l’Empereur du 11 décembre ; ayant appris que le général était chargé d’organiser le 4e Bataillon de ce Régiment, il se met
à sa disposition afin d’en aviser le ministre de la Guerre et ajoute ; Le prince ministre a bien voulu m’autoriser à me rendre dans ma
famille pour y arranger quelques affaires. A la fin de janvier, je serai à Münster où l’état-major du régiment doit être établi (…). Il sera
honoré d’avoir une correspondance suivie avec le général et de faire sa connaissance. Le prince Charles est le fils d’Antoine-Aloys de
Hohenzollern-Sigmaringen (1762-1831) et d’Amélie de Salm-Kyrbourg, amie de Joséphine de Beauharnais, dont elle recueillera les
enfants durant la Terreur. L’amitié de la famille avec l’Impératrice Joséphine, permit au prince de conserver sa principauté de
Sigmaringen sous l’Empire ; il mariera son fils Charles, aide de camp de Murat, nommé par Napoléon commandant du régiment de
Westphalie, à la nièce du prince Joachim Murat.
69.
Alexandre BERTHIER. 1753-1815. Maréchal d’Empire, prince de Neuchâtel et de Wagram, major-général de Napoléon.
2 L.S. au maréchal Victor. Paris, Rambouillet, 26 août et 12 septembre 1807. 2 pp. ½ in-folio.
280 €
Instructions du major-général, concernant l’évacuation de la Prusse et demandant de faire respecter les ordres donnés au
maréchal Brune de dissoudre tous les régiments provisoires mis à sa disposition ; d’après les derniers états, Berthier constate en
effet que le 20e Régiment provisoire d’infanterie était toujours à Stettin, de même que le 19e Régiment au fort de Damm ; (…) Ayez soin
qu’à mesure que l’armée évacue, ces régimens soient dissout et que chaque détachement rentre à son Corps (…). Il donne le détail de
chaque détachement et leurs destinations pour la Division Dupont à Hambourg, la division Verdier à Dantzig, demandant encore de faire
passer le dépôt des Polonais dans le duché de Varsovie et d’en prévenir Davout, etc.
Dans un 2e courrier, Berthier lui fait part que l’Empereur autorise le maréchal Victor à donner l’ordre aux officiers généraux qui sont à
Berlin et qui n’ont pas de lettre de service de se rendre à Mayence.
70.
[Anne-Joseph-Frédéric SEYSSEL (de Beauretour)]. Colonel (1793).
P.S. Juin 1808. 4 pp. grand in-folio, cachet, manque en pied de page du 2 e feuillet.
200 €
Demande d’une pension de retraite pour le colonel Seyssel, sous-inspecteur aux Revues, avec le détail de ses états de service, suivi d’un
long mémoire sur les circonstances de sa destitution en septembre 1793 comme ex-noble ; ancien colonel du Régiment de Beauce, il
avait été réintégré dans l’armée sous le Consulat comme sous-inspecteur aux revues, décoré de la Légion d’Honneur en 1805. Pendant
les campagnes de la Révolution, il avait été presque toujours employé aux avant-postes, soit à l’entrée des troupes françaises en Belgique,
aussitôt après l’affaire de Jemmapes, soit à leur retour pour la défense des frontières près de Maubeuge (…). Il fut destitué à l’initiative
du représentant Letourneur. Apostille de Berthier qui renvoie la demande : Mon intention n’est pas d’accorder cette demande en ce
moment ! [Biographie du colonel Seyssel, absent de Quintin].
Le Prosopograghe
[email protected]
18
71.
Joseph CARCOME-Lobo. 1756-18--. Général portugais au service de la France, commandant la Légion portugaise.
L.A.S. à l’Empereur. Branau, 14 mars 1810. 2 pp. in-folio.
200 €
Le général sollicite le grade de divisionnaire, faisant part de ses mérites lors de la campagne du Portugal et 37 ans consacrés à la
carrière militaire. Après avoir servi contre la France révolutionnaire en Catalogne (1793-1795), Carcome servit contre l’Espagne, fut
successivement colonel (1797), brigadier en 1807, chef d’une brigade portugaise sous Bessières (1808), puis promu général ; il servit en
Allemagne lors de la campagne de 1809 dans le Corps d’Oudinot, dans la Division Grandjean puis celle de Friant, commandant la Légion
portugaise (1810), promu divisionnaire en octobre 1810. Dans un langage bien ampoulé, il écrit à Napoléon : (…) Tant que la Guerre a
duré, nous avons reçu, Sire, en silence la répartition toujours juste de vos bontés. Mais au moment où l’allegresse publique va éclater,
au moment où Votre Magesté va distribuer ses grâces, trouveriez-vous, Sire, pardonnable, à un habitant du Midi qui a l’honneur de se
trouver (…) sur les bords de Linn, au premier Portugais, que depuis les Romains, a eu l’honneur de conduire des troupes de la confluence
du Page, jusqu’au bords du Danube, qui a eu l’honneur (…) de venir servir sous le Grand Napoléon, le premier Empereur (…) oser
demander très respectueusement un grade supérieur (…). Etc.
72.
[HARAS IMPERIAUX]. DUPONT, inspecteur général des Haras impériaux.
P.A.S. au ministre de l’Intérieur. A Agen, 26 août 1810. 12 pp. in-folio, en-tête de « l’inspecteur général des haras impériaux » avec
vignette gravée aux armes impériales.
300 €
Rapport de l’inspecteur des Haras impériaux sur l’état de l’élevage équestre en France et discussions sur le commerce et l’exportation
des chevaux hongres ; (…) La France qui a été si longtems tributaire de ses voisins parait cependant être destiné par l’étendue et la
fertilité de son territoire et l’abondance de ses fourages à fournir des chevaux aux peuples qui l’entourent. Il est pourtant vrai de dire
qu’en général, le Français n’aime pas autant le cheval et ne le soigne pas aussi bien que quelques autres peuples de l’Europe.
L’inspecteur fait part de la mauvaise qualité des foires du midi et dénonce l’état des haras ; cependant, il observe que la France se trouve
dans une situation favorable pour restaurer ses haras ; nos armées triomphantes ont parcouru tout le territoire des puissances
étrangères ; elles ont détruit leurs haras et diminué considérablement le nombre des chevaux des pays subjugués (…). Suivent diverses
mesures préconisées pour le développement du commerce des chevaux.
73.
[GARDE IMPERIALE]. François ROSEY. 1775-1813. Colonel-major des Tirailleurs-Chasseurs de la Garde.
P.S. du major. Burgos, 6 décembre 1810. 1 pp. in-folio en partie imprimée, en-tête du 1er Régiment de Tirailleurs-Chasseurs de la Garde
Impériale avec son cachet à l’Aigle.
220 €
Certificat d’activité de service de Louis-Joseph Cornes, originaire du département de l’Ourthe, conscrit de l’an 1808, reçu sous les
drapeaux en 1809 au 1er Régiment de Tirailleurs Chasseurs de la Garde Impériale. Pièce signée par le major baron ROSEY
commandant le régiment. Entré dans les grenadiers à pied de la Garde Impériale en janvier 1807, après de brillants services, le major
Rosey avait été blessé à Wagram, servira au 2e Chasseurs de la Garde pendant la campagne de Russie ; il meurt (épuisement ?) à
Königsberg en janvier 1813 (cf. Quintin, Dict. des Colonels, pp. 754-755).
74.
François ANTHOINE baron de Saint-Joseph. 1787-1866. Général (1844), beau-frère du maréchal Suchet dont il est l’aide de camp
(après l’avoir été de Soult), promu colonel en 1814.
L.A.S. au général Compère, commandant sup. à Saragosse. Constanti, 31 mai – 2 juin 1811. 3 pp. bi-feuillet in-4, adresse au verso,
cachet de franchise de l’Armée d’Espagne.
200 €
Jolie lettre militaire sur la prise du Fort de l’Oliva par la division St-Cyr : (…) Il faut le voir pour se faire une idée de sa force et de
la bravoure de nos troupes. C’est admirable. Tout le monde s’est comporté avec supériorité et jamais les Italiens n’ont été aussi beaux
(…) Je ne finirai pas si je voulais vous donner tous les détails de cette glorieuse affaire, les ordres de l’Armée vous en instruiront mieux
que je ne ferais. Ils sont maintenant entourés d’ennemi et espèrent une nouvelle affaire qui sera le pendant de la prise de l’Oliva. Après
avoir donné des nouvelles de sa sœur qui a accouchée d’une fille, il pense que son correspondant a dû recevoir un contrordre sur sa
nomination et qu’il reste dans l’estime du général. Il ajoute trois jours après : La tranchée a été ouverte hier au soir très heureusement
et on y travaille à force. Nous n’avons eu que 4 à 5 tués ; malheureusement le cap(itaine) du génie est du nombre. J’y vais demain passer
mes 24 heures ; je m’en fais une fête ; elle serait complète si mon ami Compère était général de tranchée (…).
75.
[GARDE IMPERIALE]. [Gendarmerie d’Elite]. Jean-Baptiste BESSIERES. 1768-1813. Maréchal d’Empire, duc d’Istrie,
commandant la cavalerie de la Garde Impériale.
P.S. Paris, 21 décembre 1811. 1 pp. ½ in-folio en partie imprimée, en-tête de la Garde impériale
300 €
Mémoire de proposition pour la solde de retraite en faveur d’Antoine Fleury, gendarme de la 1 ère compagnie, dont les états de services
détaillent son passage comme cuirassier du 5e Régiment en fructidor an 4, gendarme d’Elite en frimaire an 13, ayant effectué les
campagnes de la Révolution et celles de 1806-1807, 1810-1811 en Espagne. Contenant le certificat de Celières, Chirurgien major de la
Gendarmerie d’Elite, attestant que le gendarme est atteint d’hémoptysie périodique, de douleurs rhumatismales avec faiblesse notable
des organes de la poitrine, ainsi qu’une « ankilose » des doigts de la main suite à un coup de feu qu’il a reçu aux armées. Pièce signée
par les membres du conseil du régiment, approuvée par le maréchal BESSIERES duc d’Istrie, colonel-général commandant la
cavalerie de la Garde, vue par Lasalle inspecteur aux Revues de la Garde.
Le Prosopograghe
[email protected]
19
76.
Jean-Baptiste Clerc de MONTPIE. 1771-1812. Colonel, aide de camp de Marmont, chevalier d’Empire.
L.A.S. au général Foy, en son quartier général. Tolède, 29 décembre 1811. 3 pp. bi-feuillet in-8, adresse au verso.
180 €
Intéressante lettre sur la situation de l’Europe et des armées, et les intentions de l’Empereur vis-à-vis de la Russie : il annonce
qu’une grande bataille vient d’être perdue par le grand Visir sur la rive gauche du Danube [Victoire des armées russes de Koutousov] ;
(…) L’armistice qui s’en est suivi parait avoir modifié les combinaisons de l’Empereur du côté de l’Espagne. L’opération du maréchal
par suite, se trouve tout à fait changée (…). Le général Montbrun va se rapprocher de sa division et de celle du général Sarrat. Je vous
dis entre nous, et pour votre gouverne, que le général Montbrun n’est pas de vos amis (…). Le quartier général de notre armée va
s’établir à Walladolid, l’Armée de Portugal occupe les gouvernements de cette dernière ville et de Salamanque. Burgos devient le
quartier général de l’Armée du Nord. L’empereur de Russie vient de faire une levée de 200,000 hommes. On parle à Paris d’une
guerre dans le nord (…). En p.s., il lui annonce que le maréchal est complètement convaincu de ses affirmations concernant l’affaire
Favier, auteur de calomnies sur les prisonniers ; il parait qu’il était déjà désabusé sur l’inculpation dirigée contre vous (…). Le maréchal
l’assure de sa bienveillance et de son attachement.
77.
François LAMOUR. 1772-1813. Général (1813).
L.A.S. au duc de Feltre ministre de la Guerre. Paris, 15 avril 1812. 1 pp. ¼ in-folio.
250 €
Belle lettre dans laquelle le colonel Lamour, de retour de captivité des Anglais, offre ses services à l’Empereur. Ancien aide de
camp de Ney, il avait été nommé en décembre 1810 colonel du 39 e Régiment de Ligne, et chargé de dépêches pour le prince d’Essling ;
arrivé au Portugal, il fut blessé lors d’un combat, d’un coup de fusil et atteint d’un boulet ; (…) Je fus culbuté de mon cheval et trainé le
pied dans l’étrier chez les Anglais (…). Capturé, il fut emmené prisonnier à Lisbonne puis en Angleterre. (…) La cruauté des Anglais à
notre égard forcent journellement les officiers à rompre leur parole en cherchant à s’évader au risque d’être, en cas d’arrestation,
conduits au ponton où ils sont misérablement confondus, sans distinction de rang et de grade, avec les malheureux soldats et matelots
(…). C’est grâce à un agent du maréchal Ney, commissaire général de la Police de Boulogne, qu’il a pu rejoindre la France ; il demande
de pouvoir rompre sa parole et servir à nouveau l’Empereur, par la crainte de vieillir dans l’esclavage et le désir de se rendre utile à sa
patrie (…).
Le colonel Lamour sera tué à la bataille de Lützen, 2 jours avant sa nomination au grade de général. Six n’indique son retour de captivité
qu’en janvier 1813.
78.
[DORSENNE]. 1773-1812. Général (1805), comte de l’Empire, colonel-major des Grenadiers à pied de la Garde impériale.
Faire-Part de cérémonie. Victoria, 18 août 1812. 1 pp. in-12 imprimée
60 €
Lettre circulaire imprimée adressée à un général, annonçant le service funèbre en l’honneur du général Dorsenne ; Le corps de
la Garde Impériale en Espagne, ayant arrêté de faire célébrer un service funèbre en mémoire de son ancien chef, M. le comte Dorsenne,
vous invite à y assister (…). On se réunira chez M. le général de division Dumoustier (…). On portera le crêpe à l’épée.
Le général Dorsenne est mort à Paris le 24 juillet, des suites d’une blessure reçue à la tête à la bataille d’Essling ; il avait été envoyé en
Espagne en 1811 pour commander la Garde Impériale dans la Péninsule, puis nommé commandant l’Armée du Nord en Espagne, à la
place de Bessières ; il avait cessé ses fonctions en mai 1812.
79.
François-Auguste CAFFARELLI du Falga. 1766-1849. Général (1802). Aide de camp de l’Empereur.
L.A.S. au général Thiébault. A la Puebla, 16 octobre 1812. 3 pp. bi-feuillet in-4.
350 €
Belle lettre militaire sur la situation des troupes à Vittoria, évoquant les menaces de débarquement anglais et la guérilla espagnole
; le général Caffarelli du Falga était alors commandant en chef l’Armée du Nord en Espagne et devait faire sa jonction avec l’Armée de
Souham peu avant la bataille de Bilbao et Villadiego. Caffarelli met ici en doute le rapport alarmant de Thiébault : Votre lettre, Général,
contient des obscurités que je vous dois de m’éclaircir. Vous dites qu’il y a à Bilbao un rassemblement de 10 à 12,000 hommes (…). Il
fait part de la position des généraux Vandermaesen, Abbé et Rouget ; il reproche à ce dernier son indécision et de n’avoir pas vu
l’ennemi ; Il y a 2000 hommes, beaucoup d’isolés et de l’artillerie à Vittoria, on peut donc s’y deffendre (…) Les insurgés ne peuvent
rien tenter sur Guettaria sans le concours des Anglais ; or ceux-ci, soyez-en sûr, ne pourraient pas tenir trois jours sur la côte et ils sont
trop habiles pour s’y hazarder dans cette saison, et les bandes ne sont pas assez hardies pour rester quinze jours devant ces postes bien
fortifiés (…). Ne pouvant détacher le général Rouget, il propose que le général Goguet se charge de l’escorte du convoi pour Vittoria
d’où il repartira avec les malades et les blessés à Mondragon, avant d’ajouter : Voilà ce qu’il faut faire et ce que l’on peut faire. Je ne
peux rien détacher d’ici (…). Il est impossible que 4000 Anglais ayent débarqués à Sant-Ander, mais les émissaires, les prisonniers ni
les déserteurs n’en disent rien. Méfiez-vous des bruits que l’on répand et que l’on fait courir exprès. Le rassemblement de Bilbao
serait bien compromis (…). Le général Rouget consomme beaucoup de cartouches ; il perd son temps à tirailler sans songer qu’il a
affaire à des gens à qui ce genre de guerre convient fort, que cela aguerrit, tandis qu’une marche rigoureuse les démoraliserait pour
longtemps (…). Il ne doit faire usage de son canon qu’à coup sûr (…). Il demande de rassurer les troupes et la population réfugiée à
Vittoria.
80.
[Jean-Baptiste BESSIERES]. 1768-1813. Maréchal d’Empire, commandant la Garde Impériale, tué par un boulet en Saxe.
Faire-part de décès du Maréchal. 1813. 1 pp. bi-feuillet in-4 imprimé, petite vignette gravée, adresse au verso ; Joint un portrait.
350 €
Madame la Maréchale Duchesse d’Istrie et Monsieur son Fils, ont l’honneur de vous faire part de la perte qu’ils viennent de faire de
Son Excellence Monseigneur le Maréchal Duc d’Istrie, Grand-Aigle de la Légion d’Honneur (…) Colonel-général de la Garde Impérial
(…) mort au Champ d’Honneur, le premier mai 1813. Commandant la Garde Impérial à l’Armée du Main, Bessières fut tué à la veille
de la bataille de Lützen, à Rippach en Saxe par un boulet qui lui trancha le poignet et lui transperça la poitrine ; le maréchal sera inhumé
aux Invalides.
Joint une lettre de Mme la Maréchale duchesse d’Istrie, à M. Ducleaux-Larrive, déplorant sa situation et ne pouvant aider sa
belle-famille : (…) ma position depuis les désastres de ma famille est telle que je ne peux malgré tout l’intérêt que je porte aux enfants
Le Prosopograghe
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20
du malheureux Lafond, faire ce que je désirerai dans leurs intérêts. Elle donne un long détail des sommes qu’elle a prêté à sa bellefamille Lafond et des différentes procurations pour les études de ses neveux. (Paris, 22 septembre 1832, 3 pp. in-4, adresse au verso avec
cachet de cire rouge armorié). Le maréchal Bessières avait épousé en décembre 1801, la fille d’un ancien avocat du Parlement de Cahors,
Marie-Jeanne Lapeyrière (1781-1840), sœur d’Augustin Lapeyrière (1779-1831, riche collectionneur d’art). De cette union naquit
Napoléon 2e duc d’Istrie (1802-1856), qui s’allia en 1826 à la fille du général Lagrange. La duchesse d’Istrie et son fils figureront dans
le testament de Napoléon parmi ses légataires.
81.
[PLACARD de la GRANDE ARMEE].
Nouvelle officielle de la Grande Armée. Impr. Orléans, 25 mai 1813. 1 pp. impr. grand in-folio, mouillure claire, bordure gauche
effrangée.
280 €
Sur le rassemblement de la Grande Armée à Dresde, avec de curieuses réflexions sur les Cosaques prussiens détruits à la bataille
de Lützen. Document officialisé par le préfet du Loiret et imprimé à Orléans.
Au 21 mai : passage en revue de l’armée par l’Empereur et le roi de Saxe ; mouvement du duc de Tarente sur Bautzen avec combat sur
l’arrière-garde ennemie ; arrivée de la 2e Division de la Jeune Garde aux ordres du général Barrois à Dresde ; toute l’armée a passé l’Elbe
(…). A la bataille de Lutzen, un régiment composé de l’élite de la noblesse prussienne, et qui se faisaient appeler Cosaque Prussiens, a
été entièrement détruit (…). Ces Cosaques singeaient réellement les Cosaques du Don. De pauvres jeunes gens délicats avaient à la
main la lance qu’ils soutenaient à peine, et étaient costumés comme de vrais cosaques. Que dirait Frédéric, dont les ouvrages sont
pleins de mépris pour ces hideuses milices (…). Les Cosaques sont mal vêtus ; ils sont sur de petits chevaux presque sans celle et sans
harnachement, parce que ce sont des milices irrégulières que les peuplades du Don fournissent, et qui s’établissent à leur frais. Aller
chercher là un modèle pour la noblesse de Prusse, c’est montrer à quel point est porté l’esprit de déraison et d’inconséquence qui dirige
les affaires dans ce royaume (…).
Au 25 mai : Empereur à Dresde, mention des mouvements de l’Armée vers Berlin avec la division de la Jeune Garde, du duc de Bellune,
les généraux Sébastiani et Reynier ; le duc de Tarente, le duc de Raguse et le comte Bertrand à Bautzen, position du prince de la Moskowa,
etc. Napoléon propose un congrès de Paix à Prague ; position politique de l’Angleterre et des Etats-Unis.
82.
Charles-Joseph Randon de PULLY. 1751-1832. Général de cavalerie (1792), comte d’Empire.
L.A.S. au sous-adjudant major Gibassier, au quartier des Gardes du Corps. Versailles, 21 juillet 1813. 1 pp. bi-feuillet in-4, adresse
au verso.
200 €
Instructions du comte de Pully comme général-colonel du 1er Régiment des Gardes d’Honneur ; il donne ordre aux maréchaux des
logis chefs des 7e et 8e Compagnies, de se rendre auprès du quartier-maitre munis des contrôles des compagnies qu’ils administrent, afin
d’arrêter les comptes annuels ; les fourriers les remplaceront dans leurs compagnies.
83.
Alexandre BERTHIER. 1753-1815. Maréchal d’Empire, prince de Neuchâtel et de Wagram, major-général.
2 L.S au Baron de Lauriston. Dresde, 5 août 1813. 2 pp. in-4.
350 €
Nomination de Lauriston comme chef d’escadron des Gardes d’Honneur et ordre de partir sur le champ rejoindre son Corps qui fait
partie de la 1ère Brigade aux ordres du général Dejean aide de camp de l’Empereur, et qui se réunit à Gotha.
Il s’agit de Auguste Law de Lauriston (1790-1860), fils du général, aide de camp de Napoléon et ambassadeur auprès du Tsar ; page de
l’Empereur en 1804, lieutenant au 20e Chasseur en 1808, Auguste de Lauriston était officier d’ordonnance en 1809 ; Parquin le mentionne
dans ses Mémoires, en le distinguant au combat d’Amstetten ; il a 23 ans lorsqu’il est fait chef d’escadron aux Gardes d’Honneur. Il sera
fait maréchal de camp en 1823, Pair de France en 1828.
84.
Louis-Nicolas DAVOUT. 1770-1823. Maréchal d’Empire, duc d’Auerstaedt, prince d’Eckmühl.
B.A.S. « Louis » à sa femme. Ratzbourg, ce 14 septembre (1813). Demi-page bi-feuillet in-4.
150 €
Belle lettre du maréchal, en pleine campagne militaire en Allemagne : Je viens de recevoir, ma chère Aimée, ta lettre du 9 au moment
où je dois monter à cheval pour aller faire une petite course. Je serai donc laconique aujourd’huy (…). J’envoie mille cœurs à nos enfants
et t’embrasse de toute mon âme (…). Apostille du fils du maréchal attestant de la lettre.
85.
Auguste-Frédéric MARMONT. 1774-1852. Maréchal d'Empire, duc de Raguse.
L.A. au ministre de la Guerre. Gross Drebnitz, 14 et 15 septembre 1813. 4 pp. bi-feuillet in-4.
450 €
Importante lettre militaire du duc de Raguse durant la campagne d'Allemagne, à la poursuite des armées russes, 15 jours après
la bataille de Dresde, un mois avant celle de Leipzig. Le général Harlet lui a rendu compte que l'ennemi tourne ses positions avec la
cavalerie, l'infanterie et 10 pièces de canon et se place à l'entrée du défilé de Lutzen. (…) Un soldat qui a été fait prisonnier hier et qui
s'est échappé dit que le nombre de prisonniers faits sur nous lui a paru être de 150 environ, que les blessés russes sont en très grand
nombre, que beaucoup de voitures les transportaient. Ce matin. Il a vu 4 régts d'infanterie et 3 régts de cavalerie filer sur notre droite
avec beaucoup de canon. Je présume d'après le rapport du Gal Excelman que ce sont ceux qui se sont portés à Stakerdorf. Ce même
soldat en passant près de la position occupée hier par la Dn Rochambeau, a vu les mêmes troupes que le Gal Harlet (…). Le Gal Maison
placé sur les hauteurs de Weikendorf a vu un bataillon (…). Les feux des B on qui m'ont attaqué hier (…) paraissaient venir du côté de
Bautzen et tout me porte à croire que l'ennemi fait filer des troupes sur notre droite (…). Le duc de Raguse reprend sa lettre le 15
septembre ; J'ai envoyé ce matin à la pointe du jour une reconnaissance de 600 h. d'inf. et 300 de cavalerie sur Bakendorf (…). J'ai
envoyé un régt de la Dn Rochambeau reprendre la tête du défilé (…). J'ai ordonné que l'on ne tiraillat pas inutilement (…). S'étant porté
sur les hauteurs, il a repéré "de la cavalerie tantôt cosaques tantôt dragons" ; de ces hauteurs, j'ai entendu quelques coups de canons sur
la droite et une fusillade ; j'ai sçu depuis que c'est l'avant-garde du Prince Poniatowsky (… …).
Le Prosopograghe
[email protected]
21
n°55. Bessières de retour d’Egypte avec Bonaparte (1800)
n°68. Le prince de Hohenzollern, colonel du Régt de Westphalie
n°82. Général Pully, aux Gardes d’Honneur
Le Prosopograghe
n°80. Faire-part de décès du maréchal Bessières
n°85. Le duc de Raguse à la poursuite des ennemis après Dresde
n°83. Le baron de Lauriston aux Gardes d’Honneur
[email protected]
n°84. Le maréchal Davout à sa femme
22
86.
[GARDES d’HONNEUR]. Raymond-Gaspard de Bonardi de SAINT-SULPICE. 1761-1835. Général de cavalerie (1803) comte
d’Empire, écuyer cavalcadour de l’Impératrice (1804), commandant les Dragons de la Gardes, gouverneur du Palais de Fontainebleau
en 1813. L.S. au Directeur de l’Ecole Impériale vétérinaire de Lyon. Lyon, 24 octobre 1813. 3 pp. bi-feuillet in-4, en-tête du général
comte St-Sulpice, colonel commandant le 4e Régiment des Gardes d’Honneur.
200 €
Très sévère lettre du général, contre l’Ecole vétérinaire qui lui réclame le remboursement de soins pour les chevaux du régiment des
Garde d’Honneur (…) 1. Je n’ai jamais donné l’ordre qu’aucun cheval du Régiment ne soit conduit à l’école vétérinaire et je n’ai jamais
eu connaissance qu’il en ait été donné à cet égard par Mr le colonel-major du Régt qui n’en avait pas le droit, parce que dans un Corps,
il n’y a qu’un commandant. 2. Comment aurais-je pu donner un tel ordre (…) puisque nous avons des artistes vétérinaires pour traiter
les chevaux malades du régiment et une masse pour pourvoir aux médicaments nécessaires. 3. En supposant que vous ayez bien voulu
vous charger du traitement des chevaux par cas extraordinaires, nous eussions dû vous passer les rations que le gouvernement nous
accorde et vous envoyer des gardes pour prendre soins desdits chevaux (…). Je ne dois pas vous rembourser les sommes que vous nous
réclamez (…). Il demande de lui remettre les 2 chevaux qui reste à l’école ; Le Gouvernement ne peut être la victime de l’étourderie de
MM. les Gardes qui ont été vous mettre en dépôt leurs chevaux (…).
87.
[GARDES d’HONNEUR].
Manuscrit « Etat nominatif de Messieurs les officiers du 1er Régiment des Gardes d’Honneur ». S.d. (circa 1814). 3 pp. ¼ grand
in-folio sous forme de tableau.
400 €
Etat nominatif des officiers du Régiment des Gardes d’Honneur au début de la Restauration, avec les noms, grades et dates des
dernières nominations à l’entrée du Régiment. Unité d’élite recrutée parmi la noblesse et de riches familles de France qui devaient
s’équiper à leurs frais, les Gardes d’Honneur avaient été créé après le désastre de la campagne de Russie pour venir renforcer la cavalerie
de la Garde impériale ; quatre régiments devaient être formés, et commandés par le général Pully au 1 er, le général Lepic au 2e, les
généraux Ségur puis Defrance au 3e, le général Saint-Sulpice au 4e. Reconnaissable à son style à la Hussarde, les Gardes d’Honneur
seront licenciées en 1814. On relève ici les noms du général de division comte de Pully, comme général-colonel commandant le 1er
Régiment, et leurs adjoints le comte de Mathan et le colonel Boni de Castellane futur maréchal de France ; parmi les 89 officiers que
compte cet état, figurent les noms de La Pommeraie, Lauriston, d’Armanville, de Chamborant, Riberolle, Kerkove, Monjoie, Glatigny,
Blocqueville, d’Orgeval, etc
88.
[PLACARD].
Adresse aux Français du Maréchal-Prince de Schwarzenberg. A Lyon, de l’Imprimerie de M-P Rusand, mars 1814).
250 €
Adresse du général en chef de la Grande Armée alliée, transcrite pour copie par le comte Hénin, commissaire général du Gouvernement,
imprimée sur l’ordre du général comte Salins, commandant la ville de Lyon pour l’Armée alliée : Français, On vous excite à la révolte ;
votre Gouvernement favorise des menées qui tendent à soulever les Peuples dans les départements occupés par les Armées alliées. On
cherche à vous séduire par des promesses fallacieuses (…). Les Puissances ne visent point à la conquête de la France ; mais elles ne
feront la paix qu’à des conditions qui assurent à leurs Peuples et à la France elle-même, un état de tranquilité durable (…). La paix
seule peut faire quitter aux Armées alliées le territoire de la France (…). Tout ce que vous ferez pour soutenir la guerre, tournera contre
vous (…).
89.
[Maréchal VICTOR, Duc de Bellune]. TABARIE. Chef de la 2e Division du Ministère de la Guerre.
L.S. au Maréchal Victor. Paris, 5 septembre 1814. 1 pp. bi-feuillet in-folio, en-tête en coin du Ministère de la Guerre ; papier jauni.
180 €
Au nom du ministre de la Guerre, le chef de la 2e Division annonce au maréchal qu’il lui envoie ses lettres de Chevalier de Saint-Louis
qui ont été signées du Roi, lui demandant d’en accuser réception.
90.
Marquis de MARCILLAC.
2 P.S. S.d. (février-avril 1815). 3 pp. ½ in-folio et 7 pp. ½ in-folio.
550 €
Etat des services du marquis de Marcillac depuis son émigration comme agent des Princes, jusqu’à sa nomination comme Préfet,
auquel est joint la copie d’attestations diverses justifiant la carrière du marquis.
Au printemps de l’année 1792, (j’avais alors 22 ans), je fus envoyé en Hollande par mon oncle le marquis de Laqueuille, pour négocier
un emprunt de 2,000,000 pour les Prince français qui étaient à Coblentz (…). On apprend que cet emprunt fut traité auprès des banquiers
Cohen & Osy, le marquis de Laqueuille se portant caution sur ces biens et ceux de sa mère. Le marquis de Marcillac fut par la suite
employé par son oncle nommé plénipotentiaire près l’archiduchesse des Pays-Bas à Bruxelles. J’eus la mission flatteuse d’aller
complimenter Mr de Beaulieu, de la part de Mgr comte d’Artois pour la 1ère victoire qu’il remportât sur les troupes républicaines (…).
Il fut présent à l’affaire où Gouvion St-Cyr fut tué, avant d’être mis dans la confidence d’un projet d’enlèvement du Dauphin : Dans
le mois de juin, S.M. Louis XVI forma le projet de faire sortir le Dauphin de France. Le Mquis de Laqueuille était chargé par le Roi de
cet enlèvement (…). Le projet n’eut pas son exécution par suite du contr’ordre d donné par le Roi. M. le Chv de Ferque, actuellement
prévôt à Reims (…) et moi sommes les seuls qui eurent connaissance de ce projet de Louis XVI (…). Il fit la campagne de 1792 comme
aide de camp du marquis de Laqueuille, adjudant-général du comte d’Artois et commandant la coalition de la noblesse d’Auvergne.
Après Cobourg et la prise de Valencienne, il partit en Espagne commander une compagnie de cavalerie dans la Légion formée par le
marquis de Saint-Simon, puis dans l’armée de Catalogne aux ordres du général Don Ventura Caro. Il fut ensuite envoyé en Angleterre,
pour les combinaisons royales dans l’Intérieur, fit partie des pourparlers de réconciliation entre l’Espagne et le cabinet St-James en 1796,
mission pour la cause des Bourbons qui, selon Marcillac, eut quelqu’influences sur les décisions des chefs vendéens ; Mr le Duc d’Havré
a eu connaissance de cette mission que peuvent attester MM. de Bourmont et de Bruslard (…). En 1799, il se rendit en Italie auprès du
maréchal Souvarov qu’il suivit en campagne attendant son entrée en France pour aller prendre le commandement de la province de
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Rouergue qui m’était confiée. Rentré en France en 1800, il s’occupa de « l’Organisation Royale ». Lors du Mouvement royaliste dans ce
département en février 1814, le Comité royal me proposa le commandement des troupes (…). J’acceptai la préfecture croyant pouvoir
rendre des services plus utiles, fut le premier en avril à reconnaitre le Gouvernement légitime dans le département, fit arrêter un convoi
destiné aux troupes du maréchal Soult à Toulouse, pour le renvoyer vers les troupes du duc d’Angoulême. Lors des Cent-Jours, il était
commandant le département de l’Aveyron, lorsque le général Waldec venait l’arrêter sur ordre de Suchet. Le 25 juin, les habitants de
Villefranche arborèrent de nouveau le Drapeau blanc quoique tout le midi fut comprimé par les autorités napoléonistes. La rentrée du
Roi dans Paris n’y fut connu que le 13 juillet (…). Nommé préfet de l’Aveyron par le duc d’Angoulême, son poste ne fut pas confirmé
et dut reprendre la sous-préfecture de Villefranche et rétrogradé dès août comme colonel d’état-major et président du Premier Conseil de
Guerre, etc.
Suit la copie des diverses attestations, paraphé par le marquis de Marcillac, justifiant de son dévouement et de son action politique
lors des Cent-Jours, au nom du comte d’Artois (qui apporte son certificat), du duc de Lorges, du baron de Vitrolles, de M. de
Montvallat, du chevalier d’Ardène, du vicomte de Laitre, du comte Dessaix, de Fouché duc d’Otrante ( !), du marquis de
Curières, du baron de Pujot.
91.
Louis-Antoine duc D'ANGOULEME. 1775-1844.
P.S. (Périgueux, Limoges), 3-4 mars 1815. 2 pp ½ in-12, légt brunie.
120 €
Note intitulée « Grâces accordées à Limoges, par Monseigneur duc d’Angoulême » ; quatre jours après le débarquement de
Napoléon de l’Île d’Elbe, le duc d’Angoulême distribue plusieurs distinctions à divers officiers et soldats restés fidèles à la cause du Roi,
en leur conférant le mérite militaire, la croix de la Légion d’Honneur ou celle de Saint-Louis ; sont notamment distingués : le chevalier
Wieland d’Hatstal, aide de camp du ltn-général baron Amey, Mazard capitaine aide de camp du général Chauvel commandant le
département de la Haute-Vienne, le colonel Paolini du 41e ainsi que Combret de Marcillac, Feuchères, Parisot, etc.
92.
Bon-Marie MONCEY. 1792-1817. Fils du maréchal d’Empire, page de l’Empereur, un des rares jeunes officiers nommés par Napoléon
colonel à 21 ans après de brillants états de service en Russie, et Saxe et lors de la campagne de France ; mort dans un accident de chasse
en 1817. 2 P.S. pour copie. Tournus, Mâcon, 12-13 mars 1815. 3 pp. in-4.
250 €
Deux lettres transcrites pour copie du général Brayer, adressées au colonel Moncey commandant le Dauphin-Houzards ; en
qualité de commandant l’avant-garde de la Grande Armée de l’Empereur, au début des Cent-Jours, il souhaite le voir rallier
Napoléon : 12 mars : Mon brave camarade, l’Empereur est ici, il vient d’apprendre que vous n’étiez qu’à cinq lieues de lui ; il me charge
d’être son interprète (…). Plus de 30,000 hommes sont déjà autour de sa personne, venez mes amis en augmenter le nombre (…). N’ayons
d’autre cri de ralliement que celui de « Vive l’Empereur » (…). 13 mars : il a communiqué à l’Empereur le refus de Moncey de se
rallier et l’engage désormais à se soumettre ; il lui apprend que les garnisons de Strasbourg, de Besançon et de Metz ont déjà adressées
leur dévouement à Napoléon ; toute l’Alsace et la Lorraine sont dans les mêmes dispositions (…) avant huit jours, toute la nation en sera
également animée (…). Napoléon veut passer demain son régiment en revue à Tournus : Je vous engage en conséquence à vous rendre
à cet ordre avant midi (…). L’intérêt que je vous porte ainsi qu’à Mr votre père, me fait un devoir d’insister sur la démarche que
l’Empereur m’a chargé de faire pour votre Régiment (…).
Ces deux correspondances du général Brayer sont signées pour copie par son destinataire le comte Moncey, contresignées par le comte
d’Argout, qui authentifie la correspondance. Le fils du maréchal Moncey finira par se soumettre à l’Empereur, et, sous les ordres du
général Lecourbe, se distinguera dans la défense de Belfort ; son père, le maréchal duc de Conégliano, sans prendre part à la campagne
militaire de Belgique, acceptera la Pairie mais sera privé de ses droits au retour des Bourbons. Le général Brayer quant à lui, sera proscrit
et condamné à mort par contumace ; réfugié au Etats-Unis, il jouera un rôle dans l’indépendance du Chili en 1818.
93.
Georges MOUTON comte de LOBAU. 1770-1838. Général (1805), maréchal de France (1831).
L.S. au ministre de la Guerre, avec apostille aut. signé de Davout. Paris, 24 avril 1815. 3 pp. in-folio, en-tête en coin de l’état-major
général de la 1ère Division, cachet.
400 €
Rapport du général-comte de Lobau, alors aide de camp de l’Empereur lors des Cent-Jours, pour l’organisation du 6e Corps ; il
lui accuse réception de l’ordre reçu de l’Empereur de commander le 6ème Corps d’Armée ainsi que les lettres de service pour différents
officiers généraux, citant Abbé (1764-1834), Jeannet (1768-1832), Teste (1775-1862, qui se distinguera à l’attaque de Wavre et au
moulin de Bierges), Durrieu (1775-1862, qui sera blessé à Waterloo)… Il lui fait part de son ignorance sur l’état-major de l’Artillerie et
du Génie, ainsi que du personnel et du matériel des 18e et 20e Division et demande de faire certains remplacements ; (…) M. le maréchal
de camp Chartrand me rend compte que l’Empereur lui a dit au lever de ce matin qu’il lui donnait une brigade de la Jeune Garde
(…). Il propose en conséquence de nommer à sa place le général baron Penne (1770-1815, il sera décapité par un boulet à Bierge près
de Ligny, le 19 juin) ; il se propose enfin de l’aider pour la composition de l’état-major du Corps d’Observation.
Apostille aut. signée du ministre : « J’adopte ces propositions. Me soumettre les remplacements ».
94.
[CAPITULATION de MONTMEDY].
P.S. du capitaine du Génie Maximilien Beaulieu. Verdun, 23 septembre 1815. 1 pp. in-folio, filigrane à l’aigle impérial.
100 €
Rapport sommaire sur la capitulation de la place de Montmédy, en septembre 1815, après la seconde abdication de Napoléon ; il
est indiqué que le maire de Montmédy a refusé de signer l’arrêté du général commandant supérieur, de livrer Montmédy, protestant ainsi :
(…) Puisque le Gouvernement ne donne pas d’ordre de rendre la place, son intention est de la défendre (…). Il faut soutenir le siège le
plus longtemps possible ; on peut et on doit compter sur la bourgeoisie qui donne de bons soldats et quelques canonniers (…). Le général
envoya plus tard un parlementaire à l’ennemi pour un projet de convention (…) signée et arrêtée le 19 (…).
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95.
Jean-Baptiste-Antoine Georgette du Buisson de LA BOULAYE. 1781-1856. Secrétaire du ministère de la Maison du Roi.
P.S. S.l.n.d. (1815). 1 pp. bi-feuillet in-folio, cachet de cire rouge armorié de la Maison du Roy.
200 €
Certificat attestant des propositions de service du comte Vallon de Menon, maréchal de camp : (…) pendant le séjour du Roi à
Gand, (…) il écrivit de Londres à M. le comte de Blacas pour le prier de mettre aux pieds du Roi l’offre de ses services (…). Les
circonstances ne permirent pas d’utiliser ses services, mais Sa Majesté, satisfaite des témoignages de son dévouement, lui donnera des
ordres à la première occasion.
Fils du Gouverneur des Pages de la Chambre du Roi, M. de La Boulaye fut nommé à la Restauration secrétaire général du Ministre de la
Maison du Roi ; créé vicomte en 1820, député de l’Ain en 1827, il soutint le ministère Polignac et resta fidèle aux Bourbons après 1830.
Il épousa la fille de Charles de La Chapelle, secrétaires des commandements du Dauphin et des Enfants de France, surintendant de la
Maison de Madame Elisabeth.
96.
Louis-Joseph de BOURBON-CONDE. 1737-1818. Prince de Condé.
L.S. (au ministre de la Guerre). Palais Bourbon, 16 octobre 1815. 1 pp. in-folio.
60 €
Recommandation pour son ancien aide de camp dont l’avancement a été contrarié par les Cent-Jours ; M. le Duc de Dalmatie
m’avait fait espérer (…) le 8 mars dernier, d’obtenir des grâces du Roi, le grade de maréchal de camp pour le marquis de Palarin, mon
ancien aide de camp. Les malheureux événements du 20 du même mois, ayant suspendu les expéditions, je renouvelle cette demande,
avec tout l’intérêt dû aux excellents services de cet officier (…).
97.
[EMIGRATION].
Manuscrit. Paris, 30 mars 1816. 6 pp. in-folio, en-tête en coin du ministère de la Guerre.
350 €
Proposition de lois approuvée et signée par le Roi, intitulé « Règlement pour servir de base au travail de la commission chargée
d’examiner les réclamations des officiers des armées Royales de l’intérieur », détaillant le rôle de la commission pour attribuer ou
redonner les titres, brevets et prérogatives, d’Ancien Régime ou acquis en émigration lors de la période révolutionnaire et sous l’Empire.
Le texte s’adresse aux officiers qui ont organisé ou se sont attachés au service du Roi et réglemente les attributions des titres : Sur les
brevets de grades ou d’emplois uniquement délivrés ou confirmés par le Roi ou par S.A.R. Monsieur lieutenant-général du Royaume
antérieurement à la Restauration, les autres étant considérés comme provisoire ; ses titres ne seront qu’honorifiques et ne donneront
immédiatement droit à aucun traitement ou demi-solde (…) ; la commission s’attachera à étudier les fonctions remplies et le maintien
dans les grades supérieures devront être motivés ; La campagne de 1815 ne donnera pas à un officier immédiatement droit à un grade
supérieur (…) ; les officiers de paroisse recevront des brevets d’une forme particulière qui ne les rendront pas susceptibles d’être
employés dans l’armée (sauf exception motivées) ; ces brevets seront considérés comme des témoignages de la reconnaissance du Roi
et du dévouement qu’ils ont montré à sa cause (…) ; détails sur l’attribution des décorations et récompenses honorifiques (lettres de
noblesse, ordres de St-Louis et Légion d’Honneur, etc.) ; il est précisé à ce sujet, qu’il importe de ne pas établir une trop grande différence
entre les récompenses à accorder aux officiers vendéens et celles qui sont accordées aux émigrés (…) qui doivent avoir 14 ans de service
ou 7 campagnes (…). Etc.
Le manuscrit est une copie pour ampliation du ministre de la guerre, collationné et signé par le chef du bureau des lois et archives.
98.
[Colonel LABOURE]. Jean-René Jouenne d’ESGRIGNY. 1770-18--. Aide de camp du prince de Condé, maréchal de camp (1814).
P.S. Macon, 1er septembre 1816. 2 pp. in-folio en partie imprimée, en-tête de la Légion du département de Saône-et-Loire.
150 €
Mémoire de proposition pour la solde de retraite du colonel Jean-Léonard Labouré (1771-1840), sortant du 1er Régiment de
Chasseurs à cheval, avec le détail de ses états de service : Embarqué en qualité de novice timonier [sur le vaisseau La Révolution], avant
de passé au 9e de Dragons, brigadier en 1800 après avoir participé aux campagnes d’Italie, lieutenant à la Grande Armée faisant les
campagnes d’Autriche (1805), de Prusse (1806) et de Pologne (1807), chef d’escadron en Espagne dès 1808, fit les campagnes de Russie
et d’Allemagne, puis la campagne de France où il est promu colonel du 1 er Régiment de Chasseurs à cheval ; il fut blessé de plusieurs
coups de lance à la bataille d’Austerlitz, blessé d’un coup de sabre en 1811 à Villalba, blessé à Hanau en 1813. Pièce signée par le
lieutenant-colonel Nansouty, visée par le général comte d’Esgrigny, commandant le département de Saône-et-Loire.
Cf pour Labouré, Quintin, Dict. des colonels, pp.472-473.
99.
Claude-Anne de Monblerù, marquis puis duc de SAINT-SIMON. 1740-1819. Militaire, député de la noblesse en 1789 avant
d’émigrer, commandant la Légion Royale des Pyrénées puis le régiment de Bourbon sous la Révolution, se mit au service de l’Espagne,
fait prisonnier par Napoléon et enfermé au fort de Besançon. 2 L.A.S. Madrid, 30 janvier 1817. 4 pp. ½ in-8.
380 €
Lettre poignante du duc de Saint-Simon, rappelant ses services pour la cause royale pendant la Révolution ; il adresse une lettre
sans cachet à son correspondant pour le maréchal de Vioménil, lui demandant de réparer l’inexactitude commise dans l’état de ses
services. Le sort me persécute, il est acharné contre moi depuis plus de vingt-six années sans que ma constance aye pu le désarmer (…).
Il a déjà perdu sa fortune, et éprouve désormais le sort d’un proscrit. (…) Si j’ai perdu toute ma fortune, mon patrimoine, mes pensions,
au moins que l’honneur de mes services me reste. Mon devoir et la reconnaissance m’ont fait revenir en Espagne. Je m’applaudis à ma
conduitte, mais je ne pouvais imaginer qu’elle me fit éprouver, par la France le sort d’un proscrit. Il supplie son correspondant de lui
donner des nouvelles ; Si vous voyez Son Altesse Royale, mettez à ses pieds l’hommage du plus respectueux dévouement de son ancien
adjudant-général de la Campagne de 1792 ; de tous ces tems brillans de courage et d’espérance (…). Je mets sur une feuille séparée,
la demande d’un titre dont je désire infiniment orner mon état de service. Daignez, je vous prie le solliciter pour moi auprès du Prince
(…).
Joint la lettre pour l’obtention de son brevet, attestant de ses services lors de la Campagne de 1792 aux ordres et sous les yeux de
leurs Altesses Roÿales Monsieur, et Monseigneur le comte d’Artois, auprès de qui il a été son adjudant-général à Coblentz ; il rappelle
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que le comte d’Artois lui a marqué sa satisfaction pour son zèle et qu’il l’avait auparavant nommé son représentant à l’Assemblée de la
noblesse d’Angoumois pour choisir ses députés aux états généraux (…).
100.
Etienne Gédéon marquis de SANZILLON. 1769-1839. Colonel de la 1ère Légion de la Gendarmerie Royale.
P.A.S. Limoges, 28 août 1818. 1 pp. in-folio.
250 €
Déclaration sur l’honneur attestant qu’il a été présenté en 1789 à Louis XVI sous le titre de marquis et qu’il avait donc le droit
de monter dans les carrosses et de chasser avec le Roi. Les biens et les papiers de sa mère, gouvernante des enfants du comte d’Artois
ayant été confisqués durant la Révolution, il n’a pu retrouver le certificat l’autorisant à prendre le titre de marquis.
(…) J’ai été présenté moi-même à Sa Majesté Louis 16 et à toute la famille royale au mois de mars 1789, mr le Cte Dusaillant étant mon
patron, que Mgr le prince de Lambesc, Grand Ecuyer de France, vû les circonstances critiques où l’on se trouvait, m’ayant renvoyé à
l’hyvers d’ensuite pour monter dans les carosses et chasser avec le Roi (…), je n’ai pu, vû les événements et les troubles qui se succédèrent
(…) finir la choses commencée ; que la Révolution prenant chaque jour un caractère plus violent, ma mère, vu sa place, ayant été
horriblement persécutée, a été arrêtée, mise dans une maison de détention, ses biens ont été confisqués, ses papiers saisis, perdus de
manière que je n’ai pu retrouver le certificat que Mr Chérin généalogiste (…) avait donné (…).
Le marquis de Sanzillon avait été placé comme page du Roi en 1785 à la mort de son père, tandis que sa mère, Marie Green de SaintMarsault était nommé (juin 1780) sous-gouvernante des enfants du comte d’Artois (le duc d’Angoulême et le duc de Berry). Le marquis
de Sanzillon fut à la Restauration colonel commandant la 1ère Légion de la Gendarmerie royale, décoré de l’ordre de St-Louis et de l’ordre
noble du Phénix de Hohenlohe. Il a épousé en 1803 dlle Rosalie de Captal de Saint-Jory.
n°90. Le marquis de Marcillac, agent des Princes
n°99. Les services du duc de St-Simon pour la cause royale
n°26. Boissy d’Anglas à l’avocat Tronchet
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