Huître creuse (1)

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Huître creuse = huître japonaise (Crassostrea gigas)
Mollusque bivalve comestible
Grâce à l'élevage on la trouve en Atlantique, Manche, Mer du Nord et Méditerranée. Elle vit de la
surface jusqu’à 80m, plutôt le long des côtes abritées, dans la zone des marées, même dans des eaux
peu salées. Elle supporte bien les variations de salinité.
Elle se fixe sur les substrats durs (roche, poteaux, quais). Une fois détachée, elle n'est plus capable de
se fixer à nouveau.
Huître creuse dans son milieu naturel (Zeeland)
Photo : Bernard Rybarczyk
Orientation de la coquille
La valve gauche, creuse, est fixée au substrat ; la valve droite fait office de couvercle.
Description
La coquille calcaire (95% calcium) est formée de deux valves asymétriques sécrétées par le manteau.
Elle est allongée, de forme ovale, d'aspect rugueux et comporte de nombreuses arêtes concentriques
crénelées (stries de croissance). La valve gauche (inférieure), fixée au substrat dur, est très creuse, la
valve droite (supérieure) est plate. Sa coloration est gris brunâtre avec parfois des marques violacées.
La charnière est le point de jonction des deux coquilles de l'huître.
L'intérieur de la coquille est lisse et blanc mat. L'impression musculaire interne (empreintes des
insertions des muscles adducteurs et des muscles du bord du manteau) est blanche elle aussi, parfois
très légèrement teintée de brun. Les coquilles des spécimens se touchant peuvent aussi se souder les
unes aux autres.
Le muscle adducteur permet d'assurer le mécanisme de fermeture / ouverture et l'expulsion des larves
et des excréments grâce à ses contractions. La contraction tonique du muscle adducteur de l'huître est
capable de développer une force de 0,6 kg/cm² pendant plusieurs jours. Hors de l'eau, elle peut
survivre une semaine en hiver, un peu moins l'été.
Le manteau, recouvrant sa partie viscérale, représente la partie charnue qui sécrète la coquille. Il
constitue un organe sensoriel. Il est plutôt verdâtre, cerné d'un liseré foncé : ce sont les cils qui
entourent les branchies.
Les branchies sont constituées de minuscules filaments irrigués et équipés de cils vibratiles. Par leurs
mouvements, elles créent des courants qui apportent à la bouche la nourriture (des algues
microscopiques) et l'oxygène dissous. L'huître creuse filtre en moyenne 15 litres d'eau par heure.
Le cœur, visible, bat avec une fréquence de 20 à 30 contractions par minute.
L'appareil digestif est constitué de la bouche, l'œsophage, la partie stomacale, le foie (hépatopancréas
qui sert de réserve en glycogène) et l'intestin.
Reproduction : L’huître est hermaphrodite, changeant de sexe tous les ans. La gonade (organe sexuel)
varie de taille en fonction des saisons. La période estivale est caractérisée par une forte activité
reproductive. L'huître creuse est ovipare. La femelle produit plusieurs fois par saison des dizaines de
millions d’oeufs et la fécondation se fait à l'extérieur de l'huître.
Le saviez-vous ?
1.Les huîtres de culture que l'on trouve en France appartiennent à deux espèces principales, Ostrea
edulis et Crassostrea gigas appelées respectivement Belon et huître japonaise. Cette dernière espèce
a remplacé l'huître portugaise, Crassostrea angulata, qui a été décimée par des épizooties dans les
années 1960-1970
La tradition selon laquelle on ne consomme les huîtres que les mois en « R » (de septembre à avril)
repose plus sur des raisons de transport, à l’époque où les huîtres risquaient de s’avarier pendant les
mois chauds, même si certains consommateurs les délaissent au moment de la laitance, c’est-à-dire
en été.
2.Les coquilles s’appellent « écailles » d’où le terme d’écailler, personne qui ouvre et qui vend les
huîtres
3.L’huître, une perle pour votre santé
L’huître rassemble tous les besoins vitaminiques, tous les acides aminés, la totalité des minéraux et
oligo-éléments nécessaires au bon fonctionnement physiologique et à la lutte contre la carence
nutritionnelle. Enfin, l’huître est très riche en protéines, pauvre en calories, en graisses et en
cholestérol.
Références internet :
- DIDIERLAURENT Sylvie, NOËL Pierre in : DORIS, 06/12/2014 : Crassostrea gigas (Thunberg,
1793), http://doris.ffessm.fr/ref/specie/1917
- http://www.snv.jussieu.fr/bmedia/ATP/dis-hui.htm
- http://home.naturopathe.over-blog.com/article-l-huitre-un-tresor-de-bienfaits-pour-lasante-92361461.html
- http://www.mer-littoral.org/14/crassostrea-gigas.php
- http://huitres-la-cotentine.eklablog.com/anatomie-de-l-huitre-p925032
Références bibliographiques
- (Ouvrage collectif), avec Louisy P. et Maître-Allain T., 2000, FAUNE DE FRANCE - ANIMAUX
DU BORD DE MER , ed. Artemis, "Découverte-Nature", 160p.
- 80 coquillages. J. Pelorce. Editions Glénat 2010
Gérard Lhotte
FB1 Palme Berckoise
2016-12-30
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