OECT/Service Communication REVUE DE LA PRESSE NATIONALE ET INTERNATIONALE 7 juin 2011 Page 5
En fait, si notre endettement extérieur représente environ 37% PIB, les IDE pèsent 40% du PIB. En outre,
si le loyer de notre endettement extérieur a progressé parallèlement au PIB durant la dernière décennie (1
Md$ en moyenne, soit 2% PIB), les Dividendes IDE ont progressé 2 fois plus vite que le PIB, décalage
dont il est prévu le comblement en contractant un Crédit Extérieur, d'où un service de dette additionnel à
régler ultérieurement. (2)
Il y a lieu de souligner que les IDE (on-shore et off shore) ont pour principaux objectifs :
- développement des Nouvelles Technologies à haute valeur ajoutée (NTIC, pharmaceutique, …)
- accroissement des exportations
- promotion de la sous-traitance locale à l’exportation
- création d’emplois (main d’œuvre qualifiée, techniciens, diplômés enseignement supérieur)
S’agissant des IDE off-shore, leurs dividendes sont payés en devises sur le résultat des activités (toutes
exportatrices), et ce, après règlement des achats (importés + locaux) et des charges locales. En dépit
d’exonération fiscale sur les résultats, l’apport des IDE off-shore est avantageux, et la rémunération du
capital n’affecte pas les indicateurs.
Quant aux IDE on-shore, ils sont positionnés dans les unités économiques les plus rentables du pays, c’est à
dire celles dégageant une rentabilité des fonds propres assez confortable, voire bien confortable pour
certains cas. De ce fait, le coût de ces IDE on-shore a un impact élevé sur la balance courante. (2bis)
Ainsi, il paraît plus favorable pour le pays que la privatisation des entreprises publiques on-shore soit
concrétisée avec des investisseurs nationaux, ou, à la rigueur, un mix Nationaux-Internationaux assez
proche de la structure des ventes Local/export, et ce, afin de ne pas impacter la balance des paiements.
Aussi, ne faudrait-il pas que les Médias soulèvent cette face cachée de notre endettement extérieur, pour
tenter d’atténuer son impact déplaisant sur la balance courante, sinon nous risquerons d’enfoncer nos
enfants dans le sable mouvant. (2Ter)
Jusqu’à quel niveau pourrions-nous supporter un nouvel endettement ?
Revenons à notre endettement extérieur, dont l’encours est d'environ 18,8 Md$ au 31-12-2010 ; il devrait
passer à 17,3 Md$ au 31-12-2011, si aucun crédit n'était contracté. Le service actuel de la dette de la
Tunisie a été de 2,8 Md$ en 2010: dont 1 ,7Md$ en Principal et 1,1 Md$ en Intérêts.
Si l’on retenait cette hypothèse ambitieuse en terme de financement du PRI (25 Milliards Dollars) en
recourant principalement aux Emprunts extérieurs, l’encours de notre endettement serait quasiment
doublée, d’où un ratio d’endettement voisin de 70% du PIB.
En outres, le fait de doubler l’encours de notre Dette Extérieure, entrainerait plus qu'un doublement des
services de la dette (6 à 7Md$)......, c'est-à-dire un poids lourd sur nos recettes des exportations, soit 40%
contre 18% actuellement.
A cet effet, il faudrait que le PIB croisse à 2 chiffres par an (15% au moins), pour que les fondamentaux ne
soient pas fragilisés, ce qui semble être difficile de par la dominance des Investissements d'Infrastructure (à
rentabilité faible ou différée) dans notre Plan de Redressement Intégral (entre 15 et 18Md $, paraît-il).
Par conséquent, à moins d'une surprise agréable, nous serions impérativement amenés à structurer le
financement du PRI à la faveur d'une dose consistante en ‘‘Ressources stables & quasi-stables’’, et ce, au
moyen des axes suivants:
• émission d'un Emprunt National de 2 à 3Md DT voire même 5Md DT,
• cession des actifs financiers et corporels de la famille en Tunisie, sans recourir à l’IDE (3)
• privatisation d'Entreprises Publiques à des nationaux (pour limiter l'exportation des devises),
• généralisation de la TVA aux activités exemptées,
• instauration de l’équité fiscale par le traitement des 350.000 forfaitaires,
• développement des recettes parafiscales (au moins temporairement), (3bis)
• limitation des importations abusives des produits de confort et des articles de luxes (une économie
annuelle de 1,5 à 2 Md DT est réalisable : voitures, matériaux de construction, articles de luxe, ….),
• amnistie pour les Tunisiens (VIP ou autres) ayant des avoirs illicites à l'étranger, en vue de les déclarer et
les rapatrier, encouragement des TRE à transférer leurs épargnes dans les banques tunisiennes, etc....
• rapatriement partiel des avoirs dérobés à la Nation (estimés de 10 à 15 Milliard US$), conservés dans
plusieurs pays sous forme de fonds ou d’actifs corporels (immobilier, bijouterie, objets d’art, ….),