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La réponse est que : sans aucun doute celui qui abandonne le monothéisme est pire
que celui qui abandonne le Jihad. Si Allah n’excuse pas l’absentéisme au jihad sous
prétextes de ces huit raisons, comment excuserait- Il celui qui abandonne le
monothéisme pour ces mêmes raisons ?!
Allah n’excuse pas celui qui prononce de la mécréance tant qu’il n’y est pas
contraint8 ; or la contrainte c’est ce qu’a subit le Compagnon ‘Amar Ibn Yassir9,
qu’Allah l’agrée, ou ce qui est semblable. Ceci est un privilège accordé par Allah,
mais ne pas le prendre est mieux que de céder, comme on peut le voir dans beaucoup
de hadiths.
Le Cheykh Hamad Ibn ‘Atîq10 a commenté le verset précédent :
« Allah a interdit de prendre pour alliés son père et son frère, qui sont les deux
personnes les plus proches de l’homme, s’ils sont mécréants. Il a montré que celui qui
soutient son père ou son frère qui sont mécréant, il est un injuste. Alors que dire de
celui qui soutient des mécréants qui sont ses ennemis ainsi que les ennemis de ses
parents et de sa religion ? Celui-ci n’est-il l’injuste ? Il est même, par Allah, le pire des
injustes! Allah a montré que ces huit prétextes ne peuvent justifier l’alliance avec les
mécréants. Personne n’a le droit de soutenir les mécréants par peur de perdre ses
parents, ses frères, sa terre, son argent, sa famille, ses épouses. En effet, Allah a fermé
toutes les portes à ces prétextes et considéra qu’ils ne sont pas une excuse. Et si on
prétend que de nombreux Savants ont dit que ce verset a été révélé concernant le
Jihâd, la réponse est que :
Premièrement : Si les huit prétextes cités ne sont pas une excuse pour
abandonner le Jihad, bien que l’obligation de celui-ci ne concerne qu’une partie
de la communauté, alors ils sont encore moins une excuse pour abandonner
l’opposition aux polythéistes et le fait de se séparer d’eux.
8 Ibn Hajar Al ‘Asqalânî dit : «
La contrainte consiste à forcer autrui à commettre ce qu’il n’a pas envie
de faire. Elle n’est considérée que sous 4 conditions : 1) Que le contraignant soit capable d’appliquer sa
menace, et que la victime soit incapable de la repousser ne fut-ce que par la fuite. 2) Qu’il soit
quasiment certain qu’en cas de refus, la menace s’exécutera. 3) Que la menace soit imminente ; par
contre s’il lui dit « Fait cela sinon demain je te frapperai » ce n’est pas une contrainte ; à moins que le
délai soit très court ou qu’habituellement il tiendra sa promesse. 4) Que la victime ne montre aucun
signe indiquant qu’il agit par choix.
» Fin de citation. [Fath Al Bârî 19/397.]
9 Il fut torturé au point d’avoir de nombreuses fractures, après que ses deux parents se soient faits
massacrés sous ses yeux. Sous une telle torture, il fini par céder et il dit aux idolâtres ce qu’ils voulaient
entendre afin qu’ils le libèrent. Une fois libre, il s’en alla chez le prophète lui expliquant les faits, et
c’est là qu’Allah révéla le verset «
Quiconque mécroit en Allah ; excepté celui qui y a été contraint tant
que son cœur reste bien affermi sur la Foi, mais quiconque ouvre son cœur à la mécréance a sur lui la
colère d’Allah et sur lui un grand châtiment. Ceci car ils ont préféré la vie d’ici bas à l’au-delà, et
qu’Allah ne guide pas les mécréants.
» Sourate 16, verset 106, 107.
10 Il est le grand savant inquisiteur et éminent Cheykh : Hammad Ibn ‘Alî Ibn Mouhammad Ibn ‘Atîq.
Il naquit en 1227 de l’hégire (1812 Ap. J-C) Il fut parmi les élèves du Cheykh ‘Abderrahmân Ibn
Hassan Âl Cheykh, il décéda en 1301 de l’hégire (1884 Ap. J-C)