Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIV - nos 1-2 - janvier-février 2010
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Une autre pathologie impliquant potentiellement
des canaux potassiques est l’hyperaldostéronisme
primaire (HAP). L’HAP représente la première cause
d’hypertension artérielle secondaire, avec une pré-
valence estimée à environ 6 % de toutes les hyper-
tensions artérielles, et à 20 % si l’on considère les
hypertensions résistantes. Malgré les progrès réalisés
pour sa prise en charge, les mécanismes physiopa-
thologiques à l’origine de son développement res-
tent complètement méconnus. Leur compréhension
est fondamentale pour permettre le développement
de nouveaux outils diagnostiques et de nouvelles
approches thérapeutiques. J. Barhanin, (CNRS et uni-
versité de Nice Sophia-Antipolis) a présenté un travail
innovant sur le rôle des canaux potassiques TASK dans
l’HAP. Deux canaux distincts TASK1 (gène KCNK3) et
TASK3 (gène KCNK9) sont exprimés de façon impor-
tante dans le cortex surrénalien. L’invalidation soit de
TASK1 soit de TASK1 et TASK3 chez la souris conduit
à un phénotype d’HAP. Les souris TASK1–/– présen-
tent un hyperaldostéronisme sévère indépendant du
régime sodé qui est observé chez les jeunes animaux
quel que soit leur sexe, mais qui est corrigé chez les
mâles après la puberté. Cet hyperaldostéronisme est
associé à un défaut de zonation fonctionnelle du cortex
surrénalien, avec l’expression de l’enzyme aldostérone
synthase dans la région fasciculée et non plus dans
la zone glomérulée. Aussi, l’hyperaldostéronisme est
corrigible par l’administration de dexaméthasone, ce
qui n’est pas sans rappeler une forme génétique de la
maladie, l’HAP suppressible par les glucocorticoïdes.
Cependant, chez la souris TASK1–/–, l’HAP est sous le
contrôle des hormones sexuelles puisque l’injection
de testostérone aux femelles TASK1–/– restaure des
niveaux d’aldostérone plasmatique normaux et réta-
blit l’expression correcte de l’aldostérone synthase.
Pour ce qui est de la double invalidation des canaux
TASK1 et TASK3, les souris mâles adultes présentent un
hyperaldostéronisme plus modéré, aussi indépendant
du régime sodé et insensible au blocage des récepteurs
AT1. Ce modèle ressemble donc aux formes plus clas-
siques d’hyperaldostéronisme idiopathique primaire.
Ainsi, ces études désignent les canaux potassiques TASK
comme de nouveaux gènes candidats associés à des
formes familiales ou sporadiques d’HAP.
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Des études récentes indiquent que des modifi-
cations de l’homéostasie calcique et des canaux
ioniques pourraient jouer un rôle central dans la
régulation de processus comme la prolifération, la
diérenciation et l’oncogenèse. L’étude de l’homéos-
tasie calcique et des canaux ioniques impliqués permet
l’élaboration d’approches cliniques visant au traitement
de ces cancers par ciblage des canaux ioniques à l’aide
d’outils pharmacologiques. Cette stratégie s’applique
tout particulièrement au cancer de la prostate, dont
la nature moléculaire et la régulation des canaux
ioniques impliqués dans la carcinogenèse ainsi que
dans l’évolution du cancer vers l’androgéno-indépen-
dance restent mal compris. C’est le focus des travaux de
l’équipe de N. Prevarskaya (Inserm U800, université de
Lille1) présentés sous le titre de : Signatures calciques
des tumeurs prostatiques : rôle des protéines-canaux
perméables au calcium dans le développement du
cancer. En eet, l’homéostasie calcique, conséquence
de la signalisation du calcium, est un état d’équilibre
dérivant de l’inux du Ca2+ dans la cellule, de son eux
et du stockage. Ainsi, chaque phénotype cellulaire, qu’il
soit normal ou pathologique, est caractérisé par une
“signature calcique” particulière qui reète la cinétique,
l’amplitude et la localisation subcellulaire du signal
calcique. L’équipe de N. Prevarskaya a identié divers
canaux ioniques exprimés dans les cellules prostatiques
normales ou cancéreuses jouant un rôle important dans
la physiopathologie du cancer de la prostate. Parmi
une dizaine de canaux ioniques identiés récemment
dans les cellules épithéliales prostatiques cancéreuses,
les canaux cationiques TRP semblent en particulier
jouer un rôle clé dans la tumorigenèse de la prostate.
Certains d’entre eux ont été suggérés comme mar-
queurs pronostiques ; les canaux ioniques détermi-
nant la signature calcique semblent être les meilleurs
candidats potentiels comme marqueurs tumoraux
mais également en tant que cibles pharmacologiques
potentielles.
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Enn, la dernière présentation de la journée a été
donnée par R. Vargas-Poussou (service de génétique,
HEGP, Paris). Elle a porté sur les syndromes de Bartter
et Gitelman (SB et SG), un groupe de tubulopathies
rares à transmission auto somique récessive caractéri-
sées par une perte rénale de sodium, une hypokaliémie
profonde et une alcalose métabolique hypochloré-
mique, avec une élévation de la rénine plasmatique et
un hyperaldostéronisme secondaire ; la pression arté-
rielle est basse ou normale. La sévérité de la perte en sel
détermine un spectre de manifestations cliniques qui va
d’une forme sévère à début anténatal (SBA) passant par
le SB classique jusqu’à la forme moins sévère et plus fré-
quente, le SG. Longtemps confondues, ces pathologies
ont été clairement distinguées récemment grâce à la
génétique moléculaire, qui a permis de mettre en rela-
tion le phénotype clinique et l’anomalie sous-jacente.
Le SB correspond à un défaut de réabsorption de NaCl
dans la branche large ascendante de l’anse de Henlé et
implique quatre gènes qui dénissent génétiquement