dé é r F par r al s r a ic M Les Avions de chasse de la Seconde Guerre mondiale ges a m i en y Sommaire Avant-propos .............................. 4 Bell P-39 Airacobra & P-63 Kingcobra ........................... 8 Bloch 152 ...................................10 Brewster Buffalo .......................12 Bristol Beaufighter ....................14 Commonwealth Wirraway & Boomerang ................................16 Curtiss P-36 & H.75 Hawk ........18 Curtiss P-40 Warhawk ............. 20 De Havilland Mosquito............. 22 Dewoitine D.520 ........................24 Dornier Do 335 ......................... 26 Fiat Cr.32 & Cr.42 ..................... 28 Fiat G.50 .................................... 30 Focke Wulf 190......................... 32 Focke Wulf 190D & TA152 ....... 34 Gloster Gladiator ....................... 36 Gloster Meteor .......................... 38 Grumman F4F Wildcat............. 40 Grumman F6F Hellcat ............. 42 Hawker Hurricane .................... 44 Hawker Typhoon....................... 46 Hawker Tempest....................... 48 Heinkel He 162 ......................... 50 Heinkel He 219 ......................... 52 IAR 80 ........................................ 54 Junkers 88 & Dornier 17 ......... 56 Kawasaki Ki61 Hien & Ki100 .. 58 Lavochkin LaGG-3 au La-9 ...... 60 Lockheed P-38 Lightning .........62 Macchi 200 ............................... 64 Messerschmitt 109 ................. 66 Messerschmitt 110.................. 68 Messerschmitt 163.................. 70 Messerschmitt 262 ..................72 Mitsubishi A6M Zero .................74 Morane Saulnier 406 ............... 76 Nakajima Ki43 Hayabusa.........78 North American P-64 ............... 80 North American P-51 Mustang ............................ 82 Northrop P-61 Black Widow..... 84 Polikarpov I-16 .......................... 86 Republic P-47 Thunderbolt ...... 88 Supermarine Spitfire................ 90 Vought F4U Corsair .................. 92 Yakovlev Yak 3 .......................... 94 Corrida dans les airs Avant-propos WARBIRDS... QUEL ÉTRANGE NOM D’OISEAU VENU D’AMÉRIQUE ! En un mot, et avec le sens du raccourci qu’on leur connaît, nos amis d’outre-Atlantique ont exprimé le mélange de fascination, de respect et de recueillement que leur inspirent les avions de chasse de la seconde guerre mondiale. Fascination devant ces monstres qui, avec des formules souvent radicalement différentes, ont été, à un moment ou un autre, dominateurs dans un endroit du ciel. Respect pour leur histoire et pour leur rôle dans notre histoire. Et recueillement face à des machines de guerre qui évoquent aujourd’hui la mémoire tragique d’une époque meurtrière. Ces warbirds, tout le monde en connaît quelques-uns : Spitfire, Corsair, Mustang, Thunderbolt, Messerschmitt, Zéro... Dans ce livre, Frédéric Marsaly revient sur leur histoire, leurs faits d’armes, leurs faiblesses et leurs instants – parfois brefs – de suprématie. Et surtout, l’auteur élargit notre regard aux quelque quarante autres appareils, moins célèbres, qui ont combattu dans le ciel de l’Europe ou du Pacifique, formé des pilotes et élevés certains d’entre eux au rang d’as de la chasse. Enfin, abondamment illustré de photos d’aujourd’hui, le livre de Frédéric Marsaly invite à redécouvrir ces warbirds « en live » sur les terrains d’aviation comme ceux de La Ferté-Alais, près de Paris, ou de Duxford en Angleterre. Là, des équipes de passionnés s’acharnent à restaurer, reconstruire et maintenir en état de vol quelques magnifiques spécimens. Pour que l’espèce warbird ne soit plus en voie d’extinction... Stéphane Gallois L’aviation de chasse est née pendant la grande guerre lorsque les aviateurs ont commencé à intercepter les avions d’observation ennemis pour les empêcher de mener à bien leurs missions. Fondamentalement, les missions des avions dévoués à cette tâche n’ont guère évolué lorsque la seconde guerre mondiale éclate. Les chasseurs restent pour l’essentiel des monoplaces monomoteurs, rapides et maniables, et ils sont conçus pour intercepter et détruire les appareils adverses. La guerre ne va pas, fondamentalement, bouleverser cette doctrine mais les aléas du combat et les nécessités tactiques vont entraîner les chasseurs vers plus de polyvalence, aidés en cela par l’évolution de la technique et de l’armement. À de nombreuses reprises, ces avions, tout au long du conflit, participent à des engagements décisifs, et parfois, de leur intervention, ou de leur absence, le sort des armes et de l’histoire a été changé. C’est aussi une des raisons qui font des chasseurs de la seconde guerre mondiale, des appareils mythiques. L’attaque allemande contre la Pologne, le 1er septembre 1939, qui entraîne le déclenchement de la seconde guerre mondiale, fait largement appel à l’aviation tactique constituée pour l’essentiel des bombardiers en piqué Stukas. Si ces avions interviennent impunément, c’est que la chasse polonaise a été détruite au sol par surprise et les quelques chasseurs PZL qui ont réussi à décoller ont été détruits par les redoutables Messerschmitt. Sans véritable opposition, l’aviation allemande peut appuyer avec une efficacité sans limite les troupes blindées qui foncent vers Varsovie. En quelques courtes semaines de combat, la Pologne est tombée. Cette attaque injustifiée a entraîné une réaction rapide de l’Angleterre et de la France qui, par le jeu des alliances internationales, déclarent tour à tour la guerre à l’Allemagne. Pourtant, les troupes françaises restent cantonnées de leur côté du Rhin, à l’abri de la ligne Maginot. Dans le ciel, quelques escarmouches surviennent. Certaines lacunes des chasseurs français se font jour et entraînent l’accélération de la mise en service de chasseurs de nouvelle génération comme le Dewoitine 520 très prometteur, mais le 10 mai 1940, la Wehrmacht déferle sur les PaysBas, la Belgique et la France. Là encore, le rôle des bombardiers allemands est décisif. Les Stukas martèlent les troupes françaises et les colonnes de réfugiés. La chasse française est à pied d’œuvre cependant et parvient à infliger des pertes sensibles à l’aviation allemande. Si les pilotes français font preuve à de très nombreuses reprises de bravoure – souvent pour compenser les faiblesses de leurs avions et surtout pallier les lacunes de coordination de leurs dispositifs tactiques – ils ne peuvent parvenir à juguler les flots de bombardiers aux croix noires. La chasse française ne peut intervenir massivement, se retrouve systématiquement aux prises avec les Messerschmitt et n’arrive que difficilement à s’en prendre aux bombardiers. Et lorsqu’elle y parvient, son armement adapté au combat entre chasseurs s’avère parfois trop faible pour leur infliger des dégâts significatifs. De leur côté, les bombardiers français ne parviennent pas à épauler efficacement leurs troupes et au bout de quelques semaines, il faut se résoudre à signer l’armistice. L’aviation de chasse allemande a tenu son rôle, par sa présence et son efficacité, empêchant toute contre-offensive importante. La France vaincue, l’Allemagne tenta de faire plier l’Angleterre, peut-être pas pour l’envahir, les forces nazies ne semblant pas avoir jamais eu les moyens opérationnels pour traverser la Manche, mais pour obtenir au moins un statu quo politique afin d’avoir les mains libres. Car la cible principale de Hitler se situait à l’Est. Jusque-là invaincue la Luftwaffe tomba sur un os, le Fighter Command de la Royal Air Force. Bien sûr, les pilotes anglais « jouaient » à domicile, près de leurs aérodromes avec tous les avantages que cela inclut, obligeant les Messerschmitt à traverser la Manche avant de pouvoir combattre. Bien organisée, et disposant de l’avantage tactique apporté par le radar, la RAF avec ses Hurricane et Spitfire pu contrer efficacement à la fois l’aviation stratégique allemande et tailler en pièce l’aviation tactique car sans supériorité aérienne, le redoutable Stuka n’était plus qu’une cible sans défense et le chasseur lourd Messerschmitt 110 pas assez maniable. Le Spitfire entrait dans la légende comme le dernier rempart du monde libre. Quelques mois plus tard, le défenseur devenait l’avion des premiers raids tactiques contre les troupes allemandes basées en France, le bouclier était aussi une épée, et une épée très affûtée ! Si le sort de l’Angleterre a reposé sur les chasseurs de la RAF, il en fut de même à Malte où la défense acharnée des pilotes anglais a permis à cette île de rester une base stratégique en Méditerranée d’où il était possible de porter des coups fatals aux convois de ravitaillement allemands et italiens vers l’Afrique, asphyxiant progressivement l’Afrika Korps de Rommel. Cet avantage stratégique allié tenait une fois encore aux seuls Spitfire et Hurricane basés là. Le 22 juin 1941, l’Allemagne envahit l’union soviétique. Comme en Pologne et en France, l’aviation allemande est triomphante, balayant les vieux I-16 de l’Armée rouge, bombardant les troupes russes. Il fallut l’hiver pour ralentir puis stopper les troupes nazies. Là encore, les avions de chasses allemands avaient fait le ménage et gagné la supériorité aérienne. Des avions de chasse, les îles d’Hawaï en étaient pleines au matin du 7 décembre 1941, alignés comme à la parade tant ils pensaient être loin de tout danger. Lorsque les avions japonais sont arrivés, seule une poignée a pu décoller, non sans mal, non sans perte, et sans pouvoir empêcher le désastre. Grâce au terrible Zero, les Japonais ont profité des premiers mois de guerre pour étendre leurs conquêtes. L’avion, terriblement maniable, a balayé tous ceux qui lui étaient opposés jusqu’à ce que l’industrie américaine enfin réveillée se mette à produire à tour de bras des avions certes moins maniables mais plus puissants, lourdement armés et surtout innombrables. Dans la guerre du Pacifique, l’importance du porte-avions et de la chasse embarquée fut cruciale. Dès la bataille de Midway, l’US Navy pu reprendre l’initiative et grâce à ses nouveaux chasseurs pu se lancer dans la bataille, les Hellcat ou Corsair couvrant les bombardiers Helldiver et Dauntless avec une efficacité dont ont beaucoup souffert les marins japonais protégés par les Zero finalement totalement dépassés. Aux opérations combinées s’ajoutent quelques missions « tactiques » et lorsque le 18 avril 1943, le G4M qui emporte l’amiral Yamamoto, stratège de la marine japonaise est intercepté et détruit par une escadrille de l’aviation américaine, l’aviation de chasse a sans doute lourdement bouleversé le déroulement du conflit. En Europe, l’arrivée massive de P-38, de P-47 et de P-51 Mustang va peser sur la Luftwaffe. Les bombardiers envoyés pilonner les industries, les voies de communication et les villes allemandes peuvent enfin être escortés jusqu’au cœur du territoire ennemi. La Luftwaffe se retrouve sur la défensive avec des avions de chasse qui n’ont pas du tout été conçus pour ce rôle et doivent faire face à des chasseurs performants et très nombreux. C’est une véritable guerre de harcèlement qui est menée au-dessus de l’Allemagne et à ce jeu-là, c’est celui qui dispose des meilleures ressources qui mène. À l’Est, la Luftwaffe est également sous la pression de l’aviation soviétique qui après avoir été équipée d’avions occidentaux commence à mettre en service des avions de conception nationale parfaitement adaptés aux conditions de ce théâtre d’opération hors norme. Attaquées sur deux flancs, les défenses aériennes allemandes s’épuisent peu à peu tant et si bien qu’elles se retrouvent totalement impuissantes au matin du 6 juin 1944, tandis que les alliés alignent des dizaines de milliers d’avions. Symbole de cette impuissance, seuls deux FW 190 réussirent à mitrailler une des plages normandes ce jour-là, sans résultat évidement. Pourtant, les usines allemandes tournent à plein régime et les ingénieurs sont prêts à envoyer au combat le premier chasseur à réaction. Mais l’essence manque, et les combats aériens de ces longues années de guerre ont éclairci largement les rangs des pilotes expérimentés. Le temps est à l’urgence et aux solutions d’expédients. En pure perte. Par leur nombre et leur efficacité, les alliés dominent le ciel de jour comme de nuit, en dépit de la chasse de nuit allemande pourtant redoutable. Leurs troupes avancent abritées et peuvent être épaulées à tout moment face à n’importe quelle résistance de la Wehrmacht. Il en est de même à l’Est. En Asie, les bombardiers lourds américains disposent aussi d’escortes et même si l’industrie japonaise parvient à concevoir des avions de chasse très brillants, elle ne peut arriver à en aligner en nombre suffisant. Le 6 août 1945, les trois bombardiers envoyés sur Hiroshima pouvaient effectuer leurs terribles missions pratiquement sans risque d’interception tandis que les derniers avions japonais en état de voler étaient précipités en pure perte avec leurs pilotes contre les navires de l’US Navy. Les chasseurs, tout au long du conflit, et surtout du côté allié, ont eu une importance tactique de premier ordre en empêchant les aviations de l’axe de gêner les développements des opérations à l’importance stratégique. Mais ce rôle collectif a permis également l’émergence d’une mythologie individuelle, le pilote de chasse gardant son image de combattant solitaire et courageux. Après la guerre, beaucoup de ces appareils connurent de longues carrières dans de nombreux pays. À la fin des années soixante-dix, la guerre du Football entre le Honduras et le Paraguay vit même un combat aérien entre un P-51 Mustang et un F4U Corsair. Mais ces avions, auréolés de leur légende, étaient déjà devenus des pièces de musée, parfois toujours en état de vol, fascinant les foules lors des meetings aériens. Appelés aujourd’hui warbirds, leur histoire raconte une partie de notre Histoire. Bell P-39 Airacobra & P-63 Kingcobra TRAIN TRICYCLE, COCKPIT À PORTIÈRES, MOTEUR SITUÉ DERRIÈRE LE PILOTE, CANON DE 37 MM DANS LE NEZ, le P-39 est un avion qui se distingue terriblement de tous les autres chasseurs de l’époque lorsqu’il fait son premier vol en 1939. Il était présenté comme le plus abouti des avions de chasse et devait révolutionner le combat aérien. Pourtant, avec la RAF qui en a commandé 675 exemplaires d’une version équipée d’un canon de 20 mm comme avec l’USAAF, l’avion démontre qu’il n’est pas de taille à affronter les redoutables chasseurs allemands et japonais. Encore qu’en Afrique du Nord il parvînt à tenir son rang. Sa puissance de feu phénoménale finit cependant par lui donner une utilité incontestable dès qu’il s’agit d’effectuer des missions d’appui et de bombardement tactique. Et si les Anglais et les Américains n’apprécient guère l’avion, l’Union soviétique se 3porte acquéreur de l’essentiel de la production, c’est-à-dire environ 5 000 appareils. Utilisé dans les basses couches, là où le moteur Allison donne son plein rendement, l’appareil se montre rapide et efficace même en combat aérien puisque plusieurs pilotes de l’aviation militaire soviétique améliorent notablement leurs palmarès personnels, le plus connu étant Alexandre Pokryshine qui termine la guerre avec une soixantaine de victoires. 3 Le P-63, son successeur, apparaît en 1942 mais n’intéresse pas davantage son pays d’origine. Même s’il est équipé d’un moteur plus puissant, le Kingcobra ne peut égaler le très prometteur P-51 Mustang. Encore une fois c’est vers la Russie que l’essentiel de la production est dirigé, théâtre d’opération où il se distingue à 3 nouveau. Les P-63 finissent leur carrière en Indochine aux mains des pilotes français à la fin des années 3 cinquante. Janvier Lundi “ Janvier Lundi Janvier Lundi Janvier Lundi Le mal aimé 8) Janvier Lundi ” 3 P-39Q AIRACOBRA 1939 1 Allison V-1710 de 1 200 ch 1 canon de 20 mm, 4 mitrailleuses de 12,7 mm 620 km/h 3 700 kg 9 584 P-39 et 3 303 P-63 Janvier Lundi 3 Le P-39Q de The Fighter Collection de Duxford a participé aux combats en Nouvelle-Guinée en 1942. (F. Marsaly) (9 Bloch MB 152 LE BLOCH 152 EST ISSU D’UN MONOPLAN MÉTALLIQUE équipé d’un moteur Gnome & Rhône 14N de 900 ch dont le prototype fait son premier vol en 1937. Son concepteur, Marcel Bloch, est un ingénieur très expérimenté mais qui n’a pas encore vraiment connu de grands succès avec ses avions et, alors que l’Europe bruisse de bruits de bottes, fonde de grands espoirs dans son nouveau prototype. Celui-ci est jugé pourtant insuffisant et oblige le constructeur à faire évoluer le projet avec un moteur de 875 ch, cette fois baptisé Bloch 151 puis devenu Bloch 152, en 1939, une fois équipé d’un armement conséquent constitué de deux canons et deux mitrailleuses. Arrive ensuite le Bloch 155 à l’aérodynamique plus soignée et à l’autonomie étendue grâce à un réservoir supplémentaire. 3 Lorsque la guerre éclate, seulement deux groupes de chasse de l’armée de l’Air sont équipés du nouvel appareil. Huit autres, dont deux de l’aéronautique navale, parviennent à en être dotés avant que les troupes allemandes ne pénètrent en France le 10 mai 1940. Les combats aériens sont acharnés et les quelques semaines de combat permettent aux pilotes des chasseurs Bloch d’obtenir environ 150 victoires aériennes grâce aux performances 3 plus qu’honorables de l’avion qui se permet d’égaler les versions alors en service du Messerschmitt 109. En outre, son armement lourd lui offre la puissance de feu nécessaire pour affronter les bombardiers allemands, à la différence d’autres avions alors en service en France. Mais ceci est insuffisant pour changer le cours de l’histoire. 3 Quelques exemplaires sont exportés en Grèce où ils ne parviennent pas non plus à stopper les Allemands. 3 Les appareils survivants sont utilisés par l’armée de l’air d’armistice et quelques exemplaires sont utilisés pour des tâches subalternes par la Luftwaffe. Janvier Lundi “ Face à la Luftwaffe 10) Janvier Lundi Janvier Lundi Janvier Lundi Janvier Lundi ” 3 MB 152 1939 1 Gnome-Rhône 14N de 875 ch 2 canons de 20 mm et 2 mitrailleuses de 7,5 mm 530 km/h 2 600 kg 614 exemplaires Janvier Lundi 3 Avec environ 150 victoires aériennes pendant la bataille de France, le Bloch 152 a démontré ses grandes qualités. (SHD-Air) (11 Brewster F2A Buffalo LE BREWSTER MODÈLE 139 FAIT SON PREMIER VOL EN DÉCEMBRE 1937 pour convenir à une spécification émise par l’US Navy pour son premier chasseur embarqué monoplan. Commandé à 54 exemplaires, le F2A-1 entre en service en 1938. En 1939 c’est une version améliorée, le F2A-2, équipé d’un moteur plus puissant et d’un armement plus lourd qui rejoint les unités de première ligne. Plus chargé, ce nouveau Buffalo se révèle moins maniable et, en 1941, l’US Navy commande le F2A-3, équipé du même moteur mais avec un blindage renforcé et un armement amélioré, ce qui grève d’autant plus ses performances. Lors de la bataille de Midway, les Buffalo sont amenés à affronter les avions japonais. Le combat tourne au désastre. Vingt avions sont engagés, 14 sont abattus, 13 pilotes tués ou disparus pour 5 victoires obtenues. L’avion est immédiatement affecté à des unités de seconde ligne. 3 Entre-temps, l’Angleterre avait perçu les Buffalo commandés par la Belgique que l’invasion de 1940 ne lui a pas permis de recevoir. Une grande partie est affectée aux colonies, aux côtés de Buffalo néerlandais, en Malaisie, en Birmanie et en Indonésie. Les pilotes anglais et hollandais vont tenter de juguler la vague japonaise... sans grand succès. C’est en Finlande que ce médiocre petit chasseur va pourtant se couvrir 3 de gloire. Ce pays, constamment harcelé par l’URSS de Staline se tourne vers Brewster pour obtenir 43 F2A-1 « dénavalisés » qui sont livrés début 1940 et affecté aux LLv 19 et 26 et surtout à la LLv 24 qui remporte succès sur succès contre les pilotes soviétiques jusqu’en 1944 obtenant 472 des 492 victoires du chasseur Brewster en Finlande et permettant à une 3 trentaine de pilotes d’obtenir le titre convoité d’as. 3 Mal né, mis en service trop tard, ou resté trop longtemps en service avec l’US Navy, le bilan du Buffalo est cependant loin d’être négatif au regard de l’histoire. Janvier Lundi “ Un bilan contrasté 12) Janvier Lundi Janvier Lundi Janvier Lundi Janvier Lundi ” 3 F2A-2 Janvier Lundi 3 1937 1 R-1820 de 1 200 ch 4 mitrailleuses 12,7 mm 521 km/h 2 700 kg 509 exemplaires Brewster Buffalo du Nº 453 Squadron, RAAF, sur le terrain de Sembawang à Singapour en 1941. (Australian War Memorial, coll. R. J. Francillon) (13