Conseil de Direction GC/53/19
Cinquante-troisième Session 06/05/2011
Lyon, 12–13 mai 2011
Auditorium
ADMISSION D’UN NOUVEL ETAT PARTICIPANT
Turquie
1. Le Directeur a l’honneur d’informer le Conseil de Direction que le Gouvernement de
la Turquie a demandé à être admis en qualité d’Etat participant au Centre international de
Recherche sur le Cancer. Cette demande a été communiquée au Directeur général de
l’Organisation mondiale de la Santé par une lettre datée du 25 avril 2011 et dont une copie est
jointe au présent document (Annexe 1 – original en anglais). Le Directeur général a transmis
ladite demande par lettre à tous les Etats participants le 4 mai 2011 et il les a informés que le
Conseil de Direction l’examinerait conformément à l’Article 50 de son Règlement intérieur. Il est
pris bonne note de la date de réception de la demande d’admission par rapport à la limite
stipulée à l’Article 50.
2. Conformément à la Résolution GC/16/R8, le sous-comité sur l’Admission de nouveaux
Etats participants se réunira le 12 mai 2011 pour examiner la question et faire rapport à ce sujet
à la cinquante-troisième Session du Conseil de Direction.
3. Un rapport du Gouvernement turc sur la recherche cancérologique en Turquie est
également joint au présent document (Annexe 2).
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Page 2 Admission d’un nouvel Etat participant – La Turquie
Annexe 1 – Lettre de la Turquie
République de Turquie
Ministère de la Santé
Madame le Directeur général,
Au nom du Gouvernement de la République turque, le Ministère de la Santé demande
officiellement l’admission de la Turquie au Centre international de Recherche sur le Cancer
(CIRC) en tant qu’Etat participant, avec effet immédiat.
Conformément aux articles III et XII du Statut du CIRC, nous vous adressons notre
demande d’admission au Centre, qui comprend une brève description des activités de recherche et
de lutte anticancéreuse en Turquie; nous serions reconnaissants que ces documents puissent être
transmis dès que possible au Conseil de Direction du CIRC, étant conscients d’avoir légèrement
dépassé la date limite du 10 février 2011, à savoir 90 jours avant la prochaine réunion du Conseil
de Direction (Lyon, 12-13 mai 2011).
Le Ministère de la Santé, au nom du Gouvernement de la République turque, s’engage par
la présente à observer et appliquer les dispositions contenues dans le Statut du CIRC, ses règles et
règlements, et notamment à assumer l’engagement financier associé à la qualité d’Etat
participant, ainsi que le déterminera le Conseil de Direction.
Au nom du Gouvernement de la République turque, le Ministère de la Santé espère que la
présente demande sera examinée et espère devenir Etat participant du CIRC dès que possible,
afin de pouvoir contribuer efficacement à l’action scientifique et technique du Centre. Nous
avons cru comprendre qu’à son admission, la Turquie pourra exercer pleinement son droit de vote
dès la première année.
Toute demande de clarification concernant cette question devra être adressée au Ministère
de la Santé, qui a également le plaisir de vous informer qu’une copie de cette lettre a été adressée
au Dr Christopher P. Wild, Directeur du CIRC.
Veuillez agréer, Madame le Directeur général, les assurances de ma très haute
considération.
Professeur Dr Recep Akdag
Ministre
PIECE JOINTE :
Résumé des activités de recherche et de lutte anticancéreuses en Turquie
Dr Margaret Chan
Directeur général
de l’Organisation mondiale de la Santé
Conseil de Direction GC/53/19
Admission d’un nouvel Etat participant – La Turquie Page 3
Annexe 2
Activités de lutte anticancéreuse en Turquie
La Turquie
La Turquie est un pays eurasien situé à la fois sur le continent asiatique et le continent
européen. Elle a des frontières communes avec huit pays et possède donc une importance
géostratégique notable. La Turquie compte 71 517 100 habitants, avec un taux de croissance
démographique de 1,31 % par an, et une population à prédominance urbaine (75 % de la
population habitant en milieu urbain), selon le recensement de la population de 2008. Les cinq
principales provinces turques par leur population sont Istambul (17,8 %), Ankara (6,4 %), Izmir
(5,3 %), Bursa (3,5 %) et Adana (2,8 %). En Turquie, la moitié de la population a moins de
28 ans et demi ; la tranche d’âge 0-14 ans représente 26,3 % de la population totale et la
tranche 15-64 ans 66,9 %, tandis que la population âgée de 65 ans et plus représente à peine
6,8 % de la population. Sur la base des chiffres de 2005, les dépenses de santé représentent
5,7 % du produit intérieur brut (PIB), 4,1 % du PNB étant consacrés à la santé publique.
Le fardeau du cancer en Turquie
Ces dernières années, le cancer est devenu l’un des problèmes de santé publique les plus
importants en Turquie, comme dans le reste du monde. Le cancer est la deuxième cause de
mortalité en Turquie après les maladies cardio-vasculaires. On estime que 100 000 nouveaux
cas de cancer sont diagnostiqués en Turquie chaque année (tous cancers confondus à
l’exclusion du cancer de la peau hors mélanome) [d’après les données du Ministère de la Santé
de Turquie]. L’incidence du cancer est sensiblement plus élevée chez les hommes que chez les
femmes (256 contre 158,1 pour 100 000 respectivement). Les cancers du poumon et de la
prostate sont les cancers les plus répandus chez l’homme alors que chez la femme, le plus
répandu est le cancer du sein (Figure 1).
Ce tableau de l’incidence du cancer place la Turquie à mi-chemin entre les pays en
développement et les pays développés : les principaux types de cancer signalés en Turquie
correspondent généralement à ceux que l’on observe dans les pays développés mais elle ne
connaît pas encore les taux d’incidence élevés que l’on observe normalement dans ces régions.
Cela est dû au moins en partie à la jeunesse relative de la population turque. Lexception est
l’incidence du cancer du poumon chez les hommes, pour lequel la Turquie se situe parmi les 25
pays les plus touchés au monde est légèrement au-dessus de l’incidence que connaît l’Europe
dans son ensemble (49,1 et 48,9 % pour 100 000 respectivement).
Compte tenu de l’augmentation régulière des taux d’incidence du cancer observés au cours de la
dernière décennie et de l’évolution démographique de la population, la Turquie a accéléré ses
activités de lutte anticancéreuse. On estime que si des mesures efficaces ne sont pas mises en
œuvre, les dépenses liées au cancer en Turquie doubleront d’ici 2030 et que 1,3 million de
personnes seront touchées. (Figure 1a et Figure 2).
GC/53/19 Conseil de Direction
Page 4 Admission d’un nouvel Etat participant – La Turquie
Figure 1 – Taux d’incidence estimée des 10 cancers les plus répandus chez les hommes et chez
les femmes en Turquie en 2006
Panel a) Globalement
Poumon Prostate Sein Peau Estomac Vessie Côlon Thyroïde Utérus Ovaire
Panel b) Hommes
Poumon Prostate Peau Vessie Estomac Côlon Larynx Rectum Lymphome
non
hodgkinien
Cerveau et
système
nerveux
Panel c) Femmes
Sein Peau Thyroïde Estomac Utérus Côlon Poumon Ovaire Col utérin Lymphome
non
hodgkinien
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Admission d’un nouvel Etat participant – La Turquie Page 5
Figure 1a – Incidence du cancer en Turquie de 2000 à 2006 (Incidence pour 100 000).
L’augmentation entre 2000 et 2004 est liée aux progrès en matière d’enregistrement.
Figure 2 – Projections futures de l’incidence du cancer et coûts directs liés au cancer
La lutte anticancéreuse en Turquie
Reconnaissant l’importance qu’il y a à traiter les conséquences actuelles du cancer sur la santé
de la population et l’augmentation prévue du fardeau du cancer en Turquie, le Ministère de la
Santé a élaboré un Programme national de lutte anticancéreuse en coopération avec plusieurs
institutions et organismes internationaux, dont l’OMS (Organisation mondiale de la Santé),
l’IACR (Association internationale des Registres du Cancer), l’UICC (Union internationale contre
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