Conseil de Direction GC/53/19
Admission d’un nouvel Etat participant – La Turquie Page 3
Annexe 2
Activités de lutte anticancéreuse en Turquie
La Turquie
La Turquie est un pays eurasien situé à la fois sur le continent asiatique et le continent
européen. Elle a des frontières communes avec huit pays et possède donc une importance
géostratégique notable. La Turquie compte 71 517 100 habitants, avec un taux de croissance
démographique de 1,31 % par an, et une population à prédominance urbaine (75 % de la
population habitant en milieu urbain), selon le recensement de la population de 2008. Les cinq
principales provinces turques par leur population sont Istambul (17,8 %), Ankara (6,4 %), Izmir
(5,3 %), Bursa (3,5 %) et Adana (2,8 %). En Turquie, la moitié de la population a moins de
28 ans et demi ; la tranche d’âge 0-14 ans représente 26,3 % de la population totale et la
tranche 15-64 ans 66,9 %, tandis que la population âgée de 65 ans et plus représente à peine
6,8 % de la population. Sur la base des chiffres de 2005, les dépenses de santé représentent
5,7 % du produit intérieur brut (PIB), 4,1 % du PNB étant consacrés à la santé publique.
Le fardeau du cancer en Turquie
Ces dernières années, le cancer est devenu l’un des problèmes de santé publique les plus
importants en Turquie, comme dans le reste du monde. Le cancer est la deuxième cause de
mortalité en Turquie après les maladies cardio-vasculaires. On estime que 100 000 nouveaux
cas de cancer sont diagnostiqués en Turquie chaque année (tous cancers confondus à
l’exclusion du cancer de la peau hors mélanome) [d’après les données du Ministère de la Santé
de Turquie]. L’incidence du cancer est sensiblement plus élevée chez les hommes que chez les
femmes (256 contre 158,1 pour 100 000 respectivement). Les cancers du poumon et de la
prostate sont les cancers les plus répandus chez l’homme alors que chez la femme, le plus
répandu est le cancer du sein (Figure 1).
Ce tableau de l’incidence du cancer place la Turquie à mi-chemin entre les pays en
développement et les pays développés : les principaux types de cancer signalés en Turquie
correspondent généralement à ceux que l’on observe dans les pays développés mais elle ne
connaît pas encore les taux d’incidence élevés que l’on observe normalement dans ces régions.
Cela est dû au moins en partie à la jeunesse relative de la population turque. L’exception est
l’incidence du cancer du poumon chez les hommes, pour lequel la Turquie se situe parmi les 25
pays les plus touchés au monde est légèrement au-dessus de l’incidence que connaît l’Europe
dans son ensemble (49,1 et 48,9 % pour 100 000 respectivement).
Compte tenu de l’augmentation régulière des taux d’incidence du cancer observés au cours de la
dernière décennie et de l’évolution démographique de la population, la Turquie a accéléré ses
activités de lutte anticancéreuse. On estime que si des mesures efficaces ne sont pas mises en
œuvre, les dépenses liées au cancer en Turquie doubleront d’ici 2030 et que 1,3 million de
personnes seront touchées. (Figure 1a et Figure 2).