Lyon, 13–14 mai 2010 Auditorium

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Conseil de Direction
Cinquante-deuxième Session
GC/52/Min.1
Original : ANGLAIS
Lyon, 13–14 mai 2010
Auditorium
DIFFUSION RESTREINTE
PROCES-VERBAL DE LA PREMIERE SEANCE
CIRC, Lyon
Jeudi 13 mai 2010 à 9h10
Président : Professeur Lars E. Hanssen (Norvège)
Secrétaire : Dr Christopher P. Wild, Directeur, CIRC
SOMMAIRE
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1.
Ouverture de la session
4
2.
Election du Vice-Président et du Rapporteur
4
3.
Adoption de l’ordre du jour
4
4.
Présentation et discussion du Rapport biennal 2008–2009
4
5.
Allocution du Directeur général de l’OMS
7
6.
Rapport du Directeur
11
7.
Rapport du Conseil scientifique sur sa Quarante-sixième session
22
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Conseil de Direction
Procès-verbal de la première séance
Représentants des Etats participants
Professeur Lars E. HANSSEN, Président
M. Geir BUKHOLM
Dr Henrietta BLANKSON
Norvège
Dr Mark PALMER, Vice-Président
Royaume-Uni de Grande-Bretagne
et d’Irlande du Nord
Dr Diane STEBER BÜCHLI, Rapporteur
Suisse
Dr Irene KEINHORST
Allemagne
Professeur Jim BISHOP
Australie
Mme Simone MESNER
Autriche
Dr Margareta HAELTERMAN
M. Lieven DE RAEDT
Belgique
Dr Morag PARK
Mme Lucero HERNANDEZ
Dr Howard MORRISON
Canada
Professeur Herman AUTRUP
Danemark
Dr Carlos SEGOVIA
Espagne
M. James KULIKOWSKI
Dr Joe HARFORD
Dr Therese S. HUGUES
Etats-Unis d’Amérique
Dr Oleg P. CHESTNOV
Mme Nadezhda KULESHOVA
Fédération de Russie
Professeur Pekka PUSKA
Finlande
Mme Pascale FLAMANT
Dr Rosemary ANCELLE-PARK
France
Pas de Représentant(e)
Inde
Mme Mary JACKSON
Irlande
Dr Stefano FAIS
Italie
Dr Masato MUGITANI
Dr Takashi SUZUKI
Japon
Conseil de Direction
Procès-verbal de la première séance
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M. Jeroen HULLEMAN
Mme Annemarieke RENDERING
Pays-Bas
Dr Duk-Hyoung LEE
Dr Han-Suk KIM
Dr Sohee PARK
République de Corée
Professeur Mats ULFENDHAL
Suède
Organisation mondiale de la Santé
Dr Ala ALWAN, Sous-Directeur général
Mme Joanne MCKEOUGH, Bureau du Conseil juridique
Dr Andreas ULLRICH, Prévention et prise en charge des maladies chroniques
Observateurs
Dr Marisa Dreyer BREITENBACH, Institut National du Cancer (INCA), Rio de Janeiro, Brésil
Dr Harry COMBER, Président sortant du Conseil scientifique
Dr Edgar RIVEDAL, Président élu du Conseil scientifique
Union internationale contre le Cancer (UICC)
M. Cary ADAMS, Directeur exécutif
Commissaire aux Comptes
Shri J.N. GUPTA, Contrôleur adjoint et Vérificateur général auxiliaire des Comptes de l’Inde
Secrétariat
Dr C.P. WILD, Secrétaire
Dr H. LAFIF
Dr P. BRENNAN
Dr G. BYRNES
Dr V. COGLIANO
Mme D. D’AMICO
Dr D. FORMAN
Dr S. FRANCESCHI
Dr N. GAUDIN
M. G. GUILLERMINET
Dr P. HAINAUT
Dr M. HEANUE
Dr Z. HERCEG
Dr O. KELM
Dr A. KESMINIENE
M. P. KNOCHE
Dr F. LESUEUR
Dr H. OHGAKI
Dr I. ROMIEU
Dr R. SANKARANARAYANAN
Dr N. SLIMANI
M. M. SMANS
Dr K. STRAIF
Dr M. TOMMASINO
Dr L. VON KARSA
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1.
Conseil de Direction
Procès-verbal de la première séance
OUVERTURE DE LA SESSION : Point 1 de l’Ordre du jour provisoire
Le PRESIDENT déclare ouverte la Cinquante-deuxième session du Conseil de Direction et
accueille les participants.
Il annonce qu’en accord avec le Conseil de Direction, il autorise un représentant du Brésil,
ancien Etat participant, à assister à la session en tant qu’observateur. L’observateur de la Chine
ne peut malheureusement pas être présent à cette session, contrairement à ce qui avait été
prévu initialement.
Le Dr Breitenbach (Brésil) prend place dans la salle de réunion en tant
qu’observateur.
Le SECRETAIRE accueille lui aussi tous les participants.
2.
ELECTION DU VICE-PRESIDENT ET DU RAPPORTEUR : Point 2 de l’Ordre du
jour provisoire
Sur proposition du Professeur AUTRUP (Danemark), appuyé par le Professeur PUSKA (Finlande)
et M. HULLEMAN (Pays-Bas), le Dr Palmer (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du
Nord) est élu Vice-Président.
Sur proposition de M. HULLEMAN (Pays-Bas), appuyé par le Professeur AUTRUP (Danemark), le
Dr Steber Büchli (Suisse) est élue Rapporteur.
3.
ADOPTION DE L’ORDRE DU JOUR : Point 3 de l’Ordre du jour provisoire
(Document GC/52/1 Prov.)
L’Ordre du jour est adopté.
4.
PRESENTATION ET DISCUSSION DU RAPPORT BIENNAL 2008–2009 : Point 4 de
l’Ordre du jour (Document GC/52/2)
Le SECRETAIRE, illustrant ses remarques à l’aide de diapositives, présente le Rapport biennal
2008–2009 (Document GC/52/2). Les travaux du Centre sur la description du fardeau mondial
du cancer figurent parmi les réalisations les plus importantes de cet exercice biennal. Le
volume IX de Cancer incidence in five continents a été publié en 2009. Les Volumes I à VIII
seront bientôt téléchargeables gratuitement sur le site internet du Centre, tout comme un
nouvel outil, CI5 ADDS, qui permettra aux utilisateurs d’analyser les tendances de l’incidence du
cancer dans le temps tout en croisant les informations de différents registres du cancer. La mise
à jour de 2008 des estimations de GLOBOCAN sur l’incidence et la mortalité par cancer dans
l’ensemble des pays du monde sera également publiée sous peu. La version 5 du logiciel
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CANREG, destiné aux registres du cancer, est à présent en service et le Centre fournit un
soutien technique lorsque nécessaire.
Le site internet de GLOBOCAN a été conçu pour être le plus convivial possible, particulièrement
pour les décideurs qui ont en charge la planification des programmes de lutte contre le cancer.
Ainsi, il fournit des fiches d’information sur des cancers spécifiques ou sur certaines régions du
monde, et dispose de données ventilées selon le sexe, l'âge et la distribution géographique. Les
données peuvent également être affichées sous la forme de cartes, d’histogrammes ou de
camemberts. Le site internet comprend des projections de l’évolution future du fardeau du
cancer, telles que des prévisions sur l’incidence et le taux de mortalité par pays d’ici à 2030. Ces
données s’appuient uniquement sur les tendances démographiques actuelles et non sur d’autres
changements sous-jacents de l’incidence.
Toutes les réunions nécessaires à la publication du Volume 100 du programme des
Monographies ont eu lieu. Cent soixante experts, issus de 28 pays différents, ont examiné plus
de 100 cancérogènes du Groupe 1. Ils ont ainsi identifié de nouveaux risques de cancer, telle
que l’exposition aux ultraviolets des appareils de bronzage, et ont relié un certain nombre de
cancérogènes connus à de nouveaux sites anatomiques de tumeurs.
La publication la plus récente de la Classification OMS des Tumeurs (les “Blue Books”), la 4ème
édition de La classification OMS des tumeurs des tissus hématopoïétiques et lymphoïdes, parue
en 2008, s’est vendue à presque 22 000 copies en 2009, générant près d’un million de francs
suisses de recettes pour le Centre. Une récente réunion éditoriale et de consensus sur les
tumeurs du système digestif a rassemblé 105 experts.
Parmi les éléments scientifiques marquants révélés par les travaux du Centre lors de l’exercice
biennal précédent figure une étude de la prévalence du virus du papillome humain (VPH) dans le
monde, qui indique une variation considérable de ladite prévalence de plus de 50% en Guinée à
moins de 5% au Vietnam. Des recherches complémentaires en laboratoire visent à identifier les
événements déterminants du processus de cancérogenèse ainsi que le rôle tenu par différents
sous-types du virus VPH. Un essai randomisé par grappes portant sur différentes approches de
dépistage du VPH en Inde a été publié dans le New England Journal of Medicine et démontre
que les décès dus au cancer du col utérin ont chuté de 50% chez les femmes qui ont subi un
test ADN du VPH. Le domaine de la recherche illustre donc bien comment l’association de
l'épidémiologie et des sciences de laboratoire peut contribuer à des stratégies de prévention.
L’étude d’intervention contre l’hépatite en Gambie (GHIS), qui analyse depuis les années 1980
l’effet de l’immunisation à grande échelle contre l’hépatite sur l'incidence de la cirrhose et du
cancer du foie, est un exemple probant de l’influence que peut avoir un projet de recherche sur
la santé publique et sur le renforcement des capacités dans un pays à faibles ressources. De
récentes études non publiées indiquent un taux d’infection par l’hépatite B de seulement 0,05%
chez les enfants âgés de un à cinq ans, comparé à 15–20% au début de l’étude.
Le Centre a participé à une étude cas-témoins rétrospective sur l’alcool et la mortalité due à des
causes spécifiques en Fédération de Russie, qui a été sélectionnée pour le titre “d’Article de
l’année 2009” dans la revue The Lancet. Cette étude a démontré que plus de 50% des décès
survenus chez les adultes au cours de la période de recherche étaient liés à la consommation
d’alcool.
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Le Centre a participé à un certain nombre d’études d’association pangénomique, dont des
recherches qui ont permis d’identifier un locus dans la région chromosomique 15q25, contenant
trois gènes chargés d’encoder des sous-unités des récepteurs nicotiniques de l’acétylcholine.
Cette région est fortement associée au cancer du poumon. Ces résultats ont stimulé les
recherches menées par la Section Mécanismes de la Cancérogenèse et la Section Génétique sur
les mécanismes qui favorisent l’apparition d’un cancer du poumon.
Le CIRC a reçu un certain nombre de subventions importantes pendant l’exercice biennal,
concernant notamment le programme des Monographies, la génomique du cancer du rein et le
Programmes des bourses de recherche. Des bourses postdoctorales ont été attribuées à des
candidats venus de Chine, d’Inde, d’Indonésie, de Mongolie, de Fédération de Russie et de
Thaïlande. Par ailleurs, deux allocations pour chercheurs extérieurs confirmés ont été accordées
à Julian Peto et à David Richardson. Le Centre est également reconnaissant du soutien apporté
par l’Association italienne de la Recherche sur le Cancer et par l’Union européenne. Plus de
120 chercheurs ont participé aux Universités d’été du CIRC en 2008 et en 2009 : de solides
relations de travail ont ainsi été établies, qui seront maintenues lorsque les chercheurs
rentreront dans leurs pays d’origine. Pour conclure, il rappelle les Médailles d’honneur décernées
à deux éminents chercheurs dans le domaine du cancer du col utérin à l’occasion de la Journée
du CIRC en 2009 : Nubia Muñoz et Harald zur Hausen.
Mme FLAMANT (France) félicite le Directeur et son personnel de l’excellent travail décrit dans le
Rapport biennal. Le Centre a un rôle essentiel à jouer dans la diffusion et l’analyse de données
de référence fiables, comme le montrent le projet GLOBOCAN et les Monographies, qui en sont
deux brillants exemples.
Le Professeur BISHOP (Australie) demande si le Directeur a prévu de publier des projections sur
l’évolution future du fardeau du cancer associée à des déterminants essentiels de la santé tels
que l’obésité et le tabagisme.
Le Professeur PUSKA (Finlande) se félicite des progrès indiqués dans le Rapport biennal. La
collaboration du Centre avec un vaste éventail de partenaires et la diffusion de ses données de
référence sont des éléments très appréciables. Les recherches menées par le CIRC participent à
la lutte contre l’ensemble des maladies non transmissibles. La Finlande est très intéressée par
les travaux du Centre sur la stratégie de lutte contre le cancer du col utérin, les liens entre
l’alimentation, l’activité physique et le cancer et, en particulier, la relation complexe entre la
consommation d’alcool et le cancer.
M. KULIKOWSKI (Etats-Unis d’Amérique) félicite le Directeur de la qualité des travaux menés au
Centre, se réjouit de la priorité accrue accordée à la lutte contre le fardeau mondial du cancer et
se félicite que le Centre mette efficacement à profit ses relations avec ses partenaires de
recherche. La liste des publications rédigées par ses chercheurs dans des revues à fort facteur
d’impact est impressionnante. Son pays se réjouit tout particulièrement des travaux du Centre
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sur le cancer du col utérin et du VPH, de ses collaborations de plus en plus nombreuses avec les
pays à ressources faibles et moyennes et des efforts portant sur les activités de prévention,
d’éducation et de formation.
Le SECRETAIRE remercie les membres de leur soutien et de leur appréciation. S’agissant des
données sur la prévalence du cancer et des projections sur le fardeau mondial du cancer dans
les années à venir, il estime qu’il est important de travailler avec le Siège de l’OMS afin
d’identifier les lacunes où le Centre pourrait apporter une réelle contribution. Ainsi, la semaine
dernière, des membres du personnel du Siège de l’OMS ont demandé des informations sur la
prévalence mondiale de l’hépatite B et de l’hépatite C, qui doivent être discutées lors de la
prochaine Assemblée mondiale de la Santé. Le CIRC a également collaboré étroitement avec
l’OMS dans la préparation de ses directives sur la prévention du cancer du col utérin. Par ailleurs,
il a renforcé ses activités dans le domaine de la nutrition, l’année dernière, en créant la Section
Nutrition et métabolisme. Il est en train de mettre au point un programme de recherche avec le
Gouvernement français sur les associations étiologiques entre l’alcool et le cancer. Des projets
sont également prévus concernant la publication d’un manuel qui inclura des conseils sur la
prévention.
Le Dr STEBER BÜCHLI (Suisse), Rapporteur, donne lecture du projet de résolution suivant sur le
Rapport biennal du CIRC pour 2008–2009 (Résolution GC/52/R1) :
Le Conseil de Direction,
Ayant passé en revue le Rapport biennal du CIRC pour 2008–2009 (Document GC/52/2),
1.
EXPRIME sa satisfaction du travail accompli; et
2.
FELICITE le Directeur et son personnel de ce Rapport biennal.
Le projet de résolution est adopté.
5.
ALLOCUTION DU DIRECTEUR GENERAL DE L’OMS : Point 5 de l’Ordre du jour
Le Dr ALWAN (Sous-Directeur général, Maladies non transmissibles et santé mentale, OMS),
s’exprimant au nom du Directeur général de l’OMS, le Dr Margaret Chan, se félicite de la
coordination et de la collaboration étroites entre le Siège de l’OMS, les six bureaux régionaux et
le Centre, sous la direction efficace du Directeur. Au cours des cinq années à venir, le Centre,
conformément à sa stratégie à moyen terme, produira des données factuelles stratégiques qui
permettront aux personnes chargées de l’élaboration des politiques de mettre au point une base
commune de données probantes et de renforcer leurs stratégies en matière de prévention et de
lutte contre le cancer.
Le fardeau mondial du cancer continue de progresser. Sur les 11 millions et plus de personnes
ayant contracté un cancer en 2004, deux tiers vivent dans des pays en développement – un
chiffre qui est censé doubler dans les 20 prochaines années. Le cancer et d’autres maladies non
transmissibles, autrefois attribués à l’abondance, impose à présent le plus lourd des fardeaux
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aux groupes pauvres et désavantagés et aux pays à ressources faibles et moyennes. Sur les
quelque 9 millions de personnes qui meurent chaque année prématurément (avant l’âge de
60 ans) de cancer ou d’autres maladies non transmissibles, 8 millions proviennent de pays en
développement. On estime que les décès dus à des maladies non transmissibles augmenteront
entre 2005 et 2015 de 27% en Afrique, de 25% au Moyen-Orient et de 21% en Asie et dans le
Pacifique.
L'augmentation rapide du cancer dans les pays en développement a cruellement mis en lumière
le poids des soins à longue durée qui grève les budgets et les systèmes de santé. Promouvoir la
santé constitue une stratégie efficace de réduction de la pauvreté ; l’inaction dans ce domaine et
dans la prévention du cancer ne peut, au contraire, que l’augmenter. Le seul coût des soins de
santé peut conduire certains foyers en dessous du seuil de pauvreté. Les pays en
développement ont été les plus durement touchés par le fardeau du cancer et sont les moins à
même d’y faire face. A l’échelle des ménages, la Banque mondiale estime qu’un tiers des deux
quintiles de revenus les plus faibles dans les pays en développement meurent prématurément
de cancer ou d’autres maladies non transmissibles du fait de l’incapacité des systèmes de santé
à répondre efficacement ou équitablement à leurs besoins. Les organismes internationaux de
développement ne fournissent que très peu d’assistance dans ce domaine : le tribut le plus lourd
en matière de décès et d’invalidité évitables, dans les pays riches comme dans les pays pauvres,
est engendré par les conditions qui ont reçu le moins d’aides publiques au développement,
omission qui doit de toute urgence être rectifiée.
Cependant, la nécessité de renforcer la priorité accordée au cancer et aux autres maladies non
transmissibles dans le développement national et mondial est fort heureusement de mieux en
mieux reconnue. Le Plan d'action pour une stratégie mondiale de prévention et de lutte contre
les maladies non transmissibles, adopté par l’Assemblée mondiale de la Santé en 2008,
comprend six principaux objectifs dont le but est de renverser la tendance en matière de
mortalité prématurée due au cancer et à d’autres maladies non transmissibles. Le CIRC, de par
sa Stratégie à moyen terme pour 2010–2014, peut prendre part à la réalisation de chacun de
ces objectifs.
Le premier objectif du Plan d’action pour la stratégie mondiale de prévention et de lutte contre
les maladies non transmissibles consiste à renforcer la priorité portée à ces pathologies dans le
développement mondial et national. Un certain nombre de pays à ressources faibles, moyennes
et élevées ont élaboré un projet de résolution destiné à l’Assemblée générale des Nations unies,
afin de demander que les initiatives mondiales de développement prennent en compte la
prévention et la lutte contre le cancer et contre d’autres maladies non transmissibles et qu’une
session spéciale de l’Assemblée générale sur les maladies non transmissibles soit organisée en
2011. Les travaux du Centre sur la description du fardeau mondial du cancer, ainsi que ses
enquêtes internationales soigneusement conçues et menées à grande échelle au sein de la
population, favoriseront la mise sur pied et la diffusion de bases de données factuelles et
d’informations sur la surveillance, qui permettront aux décideurs d’élaborer leurs politiques. Les
travaux réalisés par le CIRC dans le domaine de l’étiologie ont requis plusieurs savoir-faire
interdisciplinaires et ont encouragé des approches, en matière d’élaboration des politiques, qui
impliquent tous les secteurs gouvernementaux, garantissant de la sorte une réponse
intersectorielle appropriée à la lutte contre le cancer. Des améliorations en termes de santé
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peuvent être obtenues bien plus facilement en influençant les politiques publiques dans des
secteurs tels que le commerce, la fiscalité, l'éducation, l'agriculture, le développement urbain et
la production alimentaire et pharmaceutique, plutôt qu'en ne modifiant que les seules politiques
sanitaires.
Le deuxième objectif vise à élaborer, sur le plan national, des stratégies de santé et des plans
d’action coordonnés contre les maladies non transmissibles, qui mettront fortement l’accent sur
la prévention et la lutte contre le cancer. De nombreux pays d’Afrique et d’autres régions du
monde mettent au point des programmes nationaux afin d’enrayer et de renverser la tendance
en matière de mortalité prématurée due au cancer et aux autres maladies non transmissibles.
Les recherches du Centre sur l’efficacité des stratégies d’intervention permettront de soutenir les
pays dans la mise en œuvre ou le renforcement de leurs plans nationaux de lutte contre le
cancer. L’évaluation menée par ses chercheurs sur les programmes de promotion de la santé a
pour but de réduire l’exposition aux facteurs de risque, notamment aux virus de l’hépatite B et
du papillome humain. Cette évaluation, en axant plus particulièrement ses efforts sur l’Afrique,
participera à l’élaboration de standards de prévention et de soins de santé pour les cancers les
plus fréquents, qui seront intégrés aux soins de santé primaires.
Le troisième objectif consiste à réduire l’exposition des populations et des individus à l’usage du
tabac, à l’usage nocif de l’alcool, à une alimentation déséquilibrée et à l’inactivité physique –
c’est-à-dire les facteurs de risques modifiables communs au cancer, aux maladies
cardiovasculaires, au diabète et aux maladies pulmonaires chroniques. Le Centre a fourni des
données factuelles solides afin d’étayer les mesures et les recommandations incluses dans la
Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, la Stratégie mondiale sur l’alimentation,
l’exercice physique et la santé et la proposition de stratégie mondiale pour réduire l’usage nocif
de l’alcool, qui seront soumises à l’Assemblée mondiale de la Santé la semaine prochaine. Par
ailleurs, des études sont actuellement en cours pour cartographier le risque de cancer provoqué
par des infections, qui apporteront d’importantes informations sur la prévention du cancer. La
Stratégie à moyen terme donne la priorité à la recherche sur la prévention du cancer afin de
justifier ces stratégies par de nouvelles données probantes.
Le quatrième objectif du Plan d’action vise à encourager la recherche axée spécifiquement sur la
prévention. De nouvelles données factuelles sont nécessaires pour améliorer et renforcer les
initiatives existantes en matière de prévention du cancer. Il se félicite que la Stratégie à moyen
terme mette l’accent sur une collaboration étroite avec d’autres départements de l’OMS, et ce
dans le but de générer des éléments de preuve solides, traitant précisément de la recherche sur
l’application des résultats scientifiques. Les efforts accrus du Centre en termes de formation et
de renforcement des capacités de recherche contribueront grandement à cet objectif. Le CIRC
collabore étroitement avec le Groupe sur les Maladies non transmissibles et la santé mentale de
l’OMS afin d'établir un programme de recherche échelonnée accordant une place particulière aux
pays en développement. Son programme d’éducation et de formation encouragera de jeunes
chercheurs à renforcer les compétences de recherche sur le cancer des pays en développement
et à prendre part à des recherches en collaboration grâce à des projets multicentriques
bilatéraux et multilatéraux.
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Le cinquième objectif a pour but de promouvoir de solides partenariats internationaux afin
d’apporter une réponse efficace en matière de santé publique à la menace mondiale posée par
le cancer. Toutes les stratégies nationales et mondiales reposent principalement sur des
collaborations et des alliances menées en vue de résultats précis, d’autant plus que les budgets
nationaux ou institutionnels sont souvent limités. La récente mise sur pied, par le Conseil
économique et social des Nations unies, du Réseau mondial de Lutte contre les maladies non
transmissibles (NCDNet) renforcera la création de partenariats et de réseaux mondiaux ainsi que
le partage des expériences. La stratégie de communication du Centre se révèlera essentielle au
succès du Réseau.
Le sixième et dernier objectif consiste à surveiller les maladies non transmissibles et leurs
déterminants et à évaluer les progrès réalisés au niveau national, régional et mondial. Le
premier Rapport sur la Situation mondiale des maladies non transmissibles, qui sera soumis en
décembre 2010, exposera le travail du Centre sur la surveillance du cancer. Il est indispensable
d’intégrer le suivi du cancer à la surveillance sanitaire mondiale. Dans de nombreux pays en
développement, la surveillance des maladies non transmissibles est précaire et, même lorsqu’un
suivi existe, il ne fait pas partie des systèmes nationaux d’information de santé. L’OMS a monté
un Groupe de Référence sur l’Epidémiologie et a participé à la création des indicateurs de base
de la surveillance et du suivi mondial. Il espère que le Centre continuera à s’impliquer
activement dans les travaux du Groupe.
Il est urgent que les autorités nationales accordent une plus grande priorité et fassent montre
d’un engagement politique plus marqué en matière de prévention des cancers et d’autres
maladies non transmissibles. La Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac fournit un
modèle efficace de collaboration entre les diverses parties prenantes qui n'ont, en règle générale,
jamais travaillé ensemble par le passé.
La semaine prochaine, l’Assemblée mondiale de la Santé s’entretiendra au sujet de deux
nouveaux moyens d’intervention : la proposition de stratégie mondiale visant à réduire l’usage
nocif de l’alcool et des recommandations quant à la commercialisation d’aliments et de boissons
non alcooliques aux enfants. Ces deux outils fixent des interventions d’un bon rapport qualitéprix, des actions multisectorielles et des programmes de sensibilisation, de mobilisation des
collectivités, d’organisation et de mise en œuvre des systèmes de santé, de législation et de
régulation.
La Stratégie mondiale de prévention et de lutte contre les maladies non transmissibles a identifié
trois priorités que tous les pays devraient prendre en considération : la mise sur pied d’un
système de surveillance intégré au système national d’information sanitaire ; la réduction de
l’exposition aux facteurs de risque en vue de prévenir l’apparition de maladies ; et l’amélioration
des soins de santé en renforçant les soins de santé primaires. La Stratégie à moyen terme du
Centre, en mettant l’accent sur les données mondiales du cancer, l'identification des causes du
cancer et les programmes d’évaluation de la prévention et de promotion de la santé, est
parfaitement en phase avec la Stratégie mondiale.
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Le SECRETAIRE se félicite de constater que la collaboration entretenue l’année passée entre le
Centre et le Siège de l’OMS a été marquée par une communication accrue et une augmentation
des objectifs communs. Le personnel des deux organisations a travaillé en étroite collaboration,
en particulier sur les projets. Concernant l’année à venir, le SECRETAIRE souhaite garantir
l’adoption de priorités appropriées et veiller à ce que les recherches du Centre soutiennent la
politique de l’OMS comme il se doit. Il partage sans réserve l’accent mis par le Dr Alwan sur la
situation, en termes de prévention et de données sur le fardeau mondial du cancer, présente
dans les pays à revenus faibles et moyens. Il désire également se concentrer sur l’identification
des causes du cancer. Cependant, dans le cas de nombreux cancers, les facteurs de risque
entrant en jeu demeurent inconnus. Il est donc important de maintenir un équilibre entre la
recherche menée dans la prévention, l’étiologie et la mise en application des résultats. Il insiste
néanmoins sur l'équilibre qu’il a dû trouver pour que des chercheurs du Centre puissent
participer à des groupes consultatifs avec l’OMS tout en ayant le temps de mener leurs
recherches. Le rôle du CIRC est de produire de nouveaux éléments de preuve permettant de
préparer des orientations et des politiques sanitaires, pour lesquelles la demande est en hausse,
tout en maintenant ses propres objectifs essentiels sur la recherche.
Le Professeur BISHOP (Australie) se réjouit de l’importance placée par le Dr Alwan sur la
prévention et une recherche interventionnelle de haute qualité. Si de très nombreuses données
ont été accumulées sur la lutte contre le tabagisme, des recherches plus approfondies sont
nécessaires pour découvrir des interventions efficaces ciblant la consommation d'alcool,
l'alimentation et l'activité physique. Les recherches interventionnelles et sur la prévention sont
souvent le parent pauvre des programmes nationaux de lutte contre le cancer : les pays en
développement, notamment, ont besoin de savoir quelles sont les interventions à bas coût qui
pourraient fonctionner.
Le Dr KEINHORST (Allemagne) félicite le Centre et le Siège de l'OMS de leur collaboration
efficace et de l’absence de doublons dans leurs activités.
Le PRESIDENT remercie le Dr Alwan d’avoir assisté à la réunion.
6.
RAPPORT DU DIRECTEUR : Point 6 de l’ordre du jour (Document GC/52/3 et Corr.1)
Le SECRETAIRE, présentant son rapport (GC/52/3 et Corr.1) et illustrant ses remarques au
moyen de diapositives, déclare qu’il serait heureux d’avoir un retour de la part des membres à
propos de la multiplicité et de l’étendue des informations fournies dans le rapport du Directeur,
qu’il a mises à leur disposition avant la tenue de la session pour la deuxième année consécutive.
Il communique des statistiques sur le fardeau mondial du cancer à l’aide de nouvelles données
datant de 2008 issues du projet GLOBOCAN. Cette année-là sont apparus quelque 12,7 millions
de nouveaux cas de cancer, dont sept millions dans les régions les moins développées. La
mortalité par cancer est supérieure dans les régions moins développées que dans celles plus
développées, en raison, entre autres, du faible accès aux services de diagnostic et de traitement,
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Conseil de Direction
Procès-verbal de la première séance
mais également parce que les cancers entraînant un fort taux de mortalité, comme ceux de
l'estomac, du foie et de l'œsophage, surviennent plus fréquemment dans ces régions. Près de
20% des décès dus au cancer sont provoqués par un cancer du poumon.
Les chiffres prévisionnels de nouveaux cas de cancer, fondés uniquement sur les tendances
démographiques associées à une population mondiale vieillissante et en pleine expansion,
s’élèvent à plus de 20 millions de cas dans le monde d’ici 2030. Si l’estimation avait également
inclus une augmentation de 1% de l’incidence du cancer, les résultats auraient dépassé les
25 millions. Le poids de l’incidence du cancer et des décès dus à cette maladie sera bien plus
élevé dans les régions moins développées. Les projections indiquent que des améliorations dans
le diagnostic et le traitement précoces du cancer ne suffisent pas, à elles seules, à en réduire le
fardeau : il est essentiel en effet d’allouer des ressources à la prévention du cancer et de se
concentrer sur les pays à revenus faibles et moyens, deux éléments majeurs de la stratégie à
moyen terme du Centre.
Un tiers des cancers peut être évité grâce aux connaissances actuelles ; les activités de
prévention représentent donc une réponse d’un bon niveau coût-efficacité. Cependant, près de
90% des cancers ont une cause environnementale, telle que les substances chimiques
environnementales, l’obésité, les infections, etc., ce qui indique qu’il est nécessaire de mener
des recherches sur les causes du cancer. Un équilibre devra être instauré entre ces deux
éléments. Les aspects environnementaux du cancer ont été soulignés la veille lors de la
cérémonie de la Journée du CIRC, au cours de laquelle les Médailles d’Honneur du CIRC ont été
décernées au Professeur Gerald Wogan pour ses travaux sur les aflatoxines et au Professeur
Julian Peto pour ses travaux sur l’amiante.
Il donne des détails sur la structure organique actuelle du Centre (voir le Document GC/52/3,
para. 18). Les Chefs de toutes les Sections ont été nommés ; néanmoins, deux postes de chef
de groupe restent vacants. Le Dr Joachim Schüz a été recruté en tant que Chef de la Section
Environnement et du Groupe Mode de vie et cancer, le Dr Maimuna Mendy en tant que Chef des
Services de Laboratoire et du Groupe Biobanque et un hépatologue médical, qui prendra le
poste de Chef de l’Etude d’Intervention contre l’hépatite en Gambie, est en cours de
recrutement.
Sur le plan administratif, deux employés de soutien supplémentaires ont été intégrés au service
des ressources humaines, ce qui, il l’espère, permettra à ce service d’appuyer davantage les
perspectives de carrière du personnel. Deux spécialistes Internet et un traducteur sont en cours
de recrutement pour le Groupe Communication.
Il notifie à l’avance deux décisions procédurales que le Conseil de Direction devra examiner en
2011. Le Centre a adopté les Normes comptables internationales pour le secteur public (IPSAS)
et estime qu’elles seront pleinement appliquées d’ici fin 2010. Toutefois, ses comptes ne
pourront plus apparaître dans les états financiers et les rapports de l’OMS en tant que “fonds de
dépôt”. Le statut légal du CIRC ainsi que son affiliation à l’OMS demeureront inchangés mais des
modifications formelles à l’Article 2.1 de son Règlement financier et à l’Article VIII.8 de son
Statut, reflétant la nouvelle situation comptable, seront soumises pour adoption à la prochaine
session du Conseil de Direction (voir Document GC/52/3, para. 27 et Annexe 1).
Conseil de Direction
Procès-verbal de la première séance
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GC/52/Min.1
Il a maintenu ses efforts en vue d’améliorer la communication interne au sein du Centre, tels
que des présentations régulières au personnel, des sessions portes ouvertes, des réunions avec
le Comité de l’Association du Personnel et la Journée du Personnel du CIRC, qui aura lieu le
30 septembre prochain. Les nouveaux équipements vidéo permettent ainsi au personnel de
suivre le déroulement de la présente session.
Sur la question du harcèlement du personnel, il indique que le Médiateur de l’OMS est déjà venu
au Centre à deux reprises cette année, accompagné du Directeur des ressources humaines de
l’OMS (voir Document GC/52/3, para. 36). Le Médiateur a conclu qu’à l’exception de deux ou
trois cas qui doivent donner lieu à des mesures, le harcèlement ne constitue pas un problème
systémique au Centre. Une nouvelle politique interne sur le harcèlement a été élaborée et est
maintenant disponible sur le réseau intranet du CIRC. Par ailleurs, le personnel a été clairement
informé des sources de soutien mises à sa disposition. L’enquête sur le climat au travail sera à
nouveau menée en 2011 et comprendra une section plus approfondie sur le harcèlement.
Il donne des détails sur le niveau actuel de dotation en personnel du Centre (voir le Document
GC/52/3, paragraphes 44–49). La multiplicité des chercheurs extérieurs et postdoctoraux et des
étudiants chercheurs contribue grandement à la richesse scientifique des travaux du Centre. Le
Prix du Personnel du CIRC a été instauré en 2009 pour saluer la contribution des employés qui
ont travaillé au Centre pendant plus de 30 ans. Il est également important de garantir un plan
de renouvellement du personnel adéquat afin de remplacer ces membres aux longs états de
service, dont nombre d’entre eux ont occupé des postes de soutien essentiels.
Un certain nombre de cadres supérieurs ont été recrutés. Outre le Directeur de l’Administration
et des finances, le Dr Lafif, et le Chef de la Section Environnement, le Dr Schüz, le Centre a
accueilli le Dr David Forman et le Dr Freddie Bray à la Section Données du cancer et le
Dr Isabelle Romieu en tant que Chef de la Section Nutrition et métabolisme.
S’agissant des travaux de construction et de rénovation, il indique que des négociations sont en
cours avec la Ville de Lyon au sujet des rénovations et de l'entretien en cours de la Tour du
CIRC (voir le Document GC/52/3, para. 50). Le système de sonorisation de l’Auditorium a été
remplacé et de vastes travaux de rénovation ont été menés dans le Bâtiment des Ressources
biologiques suite à l’inondation qui a eu lieu cet hiver. Il a également fait établir des études sur
l’empreinte carbone du Centre ainsi que sur sa consommation d’énergie.
A propos des publications, il ajoute qu’il a tenté de présenter l’information sous un format
compatible avec les indicateurs de performance proposés. Le personnel du Centre a publié plus
de 300 articles dans 140 revues, dont 75% dans des revues à comité de lecture (voir le
Document GC/52/3, para. 54 et suiv.). Présenté dans l’Annexe 2, le Tableau 1 du Document
GC/52/3 indique que près de la moitié des publications sont parues dans des revues reconnues
comme faisant partie des 20% de revues les plus importantes dans le domaine scientifique
concerné. Ce critère ne brosse pas toujours un tableau entièrement fiable, mais il lui paraît plus
parlant que le facteur d'impact global des revues. Par ailleurs, nombre de ces articles ont été
écrits en collaboration par des chercheurs issus de pays à revenus faibles ou moyens, pour qui il
était important de publier, fût-ce dans des revues de moindre prestige. La plupart des
publications ont trait au domaine de la santé publique, environnementale et professionnelle, à la
génétique et à l'hérédité, à la médecine générale et interne et à l’oncologie.
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GC/52/Min.1
Conseil de Direction
Procès-verbal de la première séance
Les résultats de l’étude Interphone sur les risques de cancer liés à l’utilisation des téléphones
portables doivent être publiés dans la semaine à venir.
Près de 31 000 exemplaires des publications du Centre ont été vendus en 2009, dont 93%
d’ouvrages de la série OMS/CIRC sur la Classification des tumeurs (“Blue Books”) (voir le
Document GC/52/3, para. 60). Conformément au nouvel accord conclu avec les Editions de
l’OMS, un pourcentage plus important des revenus issus de la vente de ces publications sera
reversé au CIRC. Le Centre encourage les Editions de l’OMS à développer les publications autres
que les Blue Books, mais propose également, autant que possible, des publications gratuites sur
son site internet, ce qui réduira le volume des ventes commerciales. Le volume des ventes et les
recettes accumulées apparaît dans l’Annexe 2, dans les Tableaux 2 et 3 du Document GC/52/3.
Le SECRETAIRE félicite également les membres du personnel du travail remarquable qu’ils ont
accompli pour rattraper le retard accumulé dans la publication des Monographies du CIRC : le
Vol. 92, Some non-heterocyclic polycyclic aromatic hydrocarbons and some related exposures et
le Vol. 95, Household use of solid fuels and high-temperature frying sont à présent disponibles
sur le site internet du Centre ; le Vol. 92 est aussi proposé en format papier.
Les chiffres corrigés des contributions volontaires reçues par le Centre, constituées pour la
plupart de subventions de recherche, sont indiqués dans le Document GC/52/3 Corr.1. Le niveau
des contributions volontaires varie considérablement d’une année sur l’autre. Il remercie les
donateurs, et particulièrement l’Union européenne, les National Institutes of Health des EtatsUnis ainsi que les donateurs gouvernementaux et philanthropiques de France de ces
financements qui apportent une contribution inestimable à la recherche prévue dans la Stratégie
à moyen terme. Il accueille volontiers tout conseil de la part du Conseil de Direction sur la
manière la plus parlante de présenter les données relatives aux contributions volontaires : les
Tableaux 4 et 5 du Document GC/52/3 Corr.1 montrent la valeur totale des contrats signés, la
proportion de ces subventions attribuées au Centre au titre de partenaire d’une étude
multicentrique (ce qui reflète le degré de collaborations avec d’autres partenaires de recherche),
les dépenses au titre des contributions volontaires ainsi qu’une comparaison entre ces dernières
et les dépenses des contributions volontaires ajoutées aux ressources du budget ordinaire, avec
une section séparée pour les dépenses du budget ordinaire relatives aux programmes
scientifiques et les dépenses générales du budget ordinaire, dont les dépenses administratives.
A propos de l’éducation et de la formation, il déclare qu’une réunion spéciale du Groupe
consultatif international sur le rôle de l’éducation et de la formation au Centre a eu lieu en
novembre 2009. Un nouveau Groupe sur l’Education et la formation, dirigé par un membre du
personnel de la catégorie professionnelle, a été créé pour superviser le Programme des bourses
de recherche, les Universités d'été du CIRC ainsi que d'autres cours. Dans l’Annexe 2, le Tableau
6 du Document GC/52/3 énumère le nombre de bourses de recherche attribuées. Actuellement,
l’ensemble des boursiers sont issus de pays à revenus faibles ou moyens. Cependant, à partir de
2010, les boursiers des pays à revenus élevés pourront être nommés en priorité sur des projets
mis en place dans des pays à revenus faibles. Le Tableau 7 de l’Annexe 2 donne le nombre de
cours effectués, le nombre de pays où ils se sont déroulés, notamment les pays à revenus
faibles et moyens, ainsi que le nombre de participants. De nombreux cours, en particulier les
cours de formation sur le dépistage du cancer du col utérin et sur l’enregistrement du cancer,
ont eu lieu en collaboration avec des partenaires nationaux.
Conseil de Direction
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Le nouveau comité d’éthique du Centre, le Conseil institutionnel d’examen éthique, a convoqué
sa première réunion en avril 2010. Il comprend des représentants des pays à revenus faibles et
moyens. Trois ou quatre réunions auront lieu chaque année en s'appuyant autant que possible
sur les nouveaux équipements de vidéoconférence du Centre.
Le Centre collabore très largement avec d’autres organisations, telles que l’Agence internationale
de l’Energie atomique et l’Union internationale contre le Cancer. Il fournit un service de
secrétariat à l'Association internationale des registres du cancer et au Réseau européen des
registres du cancer. Les collaborations du CIRC avec l’OMS, que le Dr Alwan a déjà mentionnées,
comprennent des discussions fructueuses avec le Chef du Secrétariat de la convention-cadre de
l’OMS pour la lutte antitabac ainsi qu’une collaboration étroite avec des groupes et des unités
individuels de l’OMS. Il espère axer davantage ses travaux sur les priorités les plus urgentes des
deux organisations au cours de l’année à venir.
Pour conclure, il souhaite partager avec le Conseil de Direction sa vision du rôle du Centre dans
la prévention du cancer ainsi que les opportunités qui s’offrent à lui dans le futur.
L’augmentation du fardeau mondial du cancer exige que des efforts particuliers portent sur la
prévention, en particulier dans les pays à revenus faibles et moyens. Le monde attend de plus
en plus que le Centre, de par sa réputation internationale, prenne le rôle de chef de file dans la
lutte contre le cancer, notamment dans l’étiologie du cancer, la prévention, la recherche sur
l'application des résultats, l’enregistrement du cancer et la formation. Augmenter les ressources
du CIRC lui permettrait d’atteindre les capacités nécessaires à la réalisation de ce défi.
Selon la structure organique actuelle, les Chefs de Section ou de Groupe, qui sont chacun
pleinement qualifiés pour superviser une grande équipe de recherche, ont seulement en charge
un petit groupe de chercheurs professionnels. En effet, à son arrivée au Centre, il s’est aperçu
que le Dr Sankaranarayanan, à la tête de fructueux programmes de recherche internationaux,
ne disposait pas de personnel professionnel. Cet état de choses n’était pas sans incidence à la
fois sur les activités en cours ni sur le plan de renouvellement du personnel. Le Centre ne
possède pas assez de postes pour les chercheurs en milieu de carrière qui mènent des
recherches de terrain ou qui préparent des candidatures pour des subventions, et qui pourraient
plus tard utiliser l'expérience ainsi acquise pour renforcer les capacités de recherche de leur
propre pays.
Pour effectuer les changements qu’il juge nécessaires, le Centre aurait besoin de plus de
ressources. Ces dernières peuvent être obtenues en augmentant les revenus issus des Etats
participants existants, en recrutant de nouveaux Etats participants ou en obtenant davantage de
financements extrabudgétaires. Il est possible d’augmenter les financements extrabudgétaires
des Etats participants autres que les principaux donateurs actuels, la France et les Etats-Unis
d’Amérique, mais il est plus difficile de mettre en place une planification à long terme avec ce
type de financement. Ajouter 5 millions d’euros au budget ordinaire équivaudrait à une
augmentation de près de 250 000 euros par Etat participant ou aux contributions de cinq à sept
nouveaux Etats participants. La moitié seulement de ce montant serait égal à un investissement
équivalent à 30 postes de jeunes chercheurs.
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Conseil de Direction
Procès-verbal de la première séance
Le Centre fait face à un nombre croissant de défis mais voit aussi de belles occasions. Le
SECRETAIRE se doit de décrire clairement au Conseil de Direction cette gamme de possibilités et
les ressources qu’il estime être nécessaires pour en tirer le maximum de bénéfices. Le Conseil
de Direction sera ainsi en pleine possession des faits lors des discussions à venir sur le
financement du Centre.
Le Dr PALMER (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord), Vice-Président, se
félicite que le Rapport du Directeur ait été soumis sous format papier avant la session. La mise
en page du rapport indique clairement les différents aspects des travaux du Centre. Les
informations fournies ne s’adressent pas seulement aux membres eux-mêmes ; ces derniers les
utilisent également pour obtenir le soutien continu de leur propre gouvernement envers le
Centre.
Concernant les publications, il propose de comparer l’impact des revues dans lesquelles les
travaux du Centre ont été publiés avec l’impact mondial moyen de l’ensemble des revues. Cette
comparaison pourrait en effet constituer un indicateur utile de la valeur ajoutée issue des
activités du Centre.
Enfin, il demande si le Directeur a identifié des obstacles empêchant le recrutement de
personnel d’encadrement au CIRC. Par exemple, la structure salariale est-elle appropriée ?
Le SECRETAIRE déclare que l’un des obstacles au recrutement du personnel d’encadrement
vient du fait que le Centre, selon le règlement de l’OMS, ne peut offrir dans un premier temps
qu’un contrat fixe de deux ans, ce qui est probablement peu intéressant pour des chercheurs
confirmés qui occupent déjà un poste stable dans d’autres institutions. L’âge officiel de la
retraite à l’OMS est fixé à 62 ans, ce qui pose également un problème aux chercheurs confirmés
qui, en milieu de cinquantaine, projettent de travailler beaucoup plus longtemps. Cependant, le
Directeur général de l’OMS peut, à sa discrétion, prolonger les contrats au-delà de l’âge officiel
de la retraite. Un autre obstacle réside dans la difficulté que rencontrent les époux ou les
partenaires des membres du personnel à obtenir un permis de travail en France lorsqu’ils ne
sont pas citoyens d’un pays européen.
Le Professeur PUSKA (Finlande) déclare que, dans l’idéal, les activités du Centre devraient
autant que possible être financées à partir du budget ordinaire. Au vu du climat financier actuel,
cependant, il est plus réaliste de rechercher des financements extrabudgétaires, bien que cela
puisse exposer les travaux du CIRC à une influence extérieure fâcheuse. Quels principes le
Directeur observe-t-il lors de sa recherche de financements extrabudgétaires ?
Le SECRETAIRE répond que le CIRC recherche des financements extrabudgétaires seulement
pour des domaines déjà inclus dans la Stratégie à moyen terme, démarche qui a été approuvée
par les Conseils scientifique et de Direction. Le secteur privé n'a été la cible d'aucune demande
de financement, particulièrement en raison de l'engagement du Centre au sein de programmes
Conseil de Direction
Procès-verbal de la première séance
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sensibles dont l'indépendance scientifique se doit de demeurer au-delà de tout soupçon, telles
que les Monographies du CIRC.
Mme FLAMANT (France) se félicite de l’amélioration manifeste des relations entre
l’administration et le personnel. Le Gouvernement français, en tant que pays d’accueil, a
participé aux négociations entre le Centre et la Ville de Lyon au sujet de l’entretien et de la
rénovation du bâtiment du CIRC. Elle assure au Conseil de Direction que la Ville de Lyon est
pleinement disposée à remplir ses responsabilités en tant que propriétaire du bâtiment.
Le budget ordinaire ne subira probablement pas de forte augmentation dans un avenir proche.
Au regard de la qualité reconnue des travaux scientifiques du Centre, démontrée par son
excellente liste de publications, elle ne voit aucune raison pour laquelle les demandes du CIRC
n’obtiendraient pas de financements extrabudgétaires. Ce dernier devrait rechercher des
financements auprès du plus grand nombre de sources possible.
Le SECRETAIRE souligne qu’étant donné le nombre relativement modeste de membres du
personnel scientifique, le temps passé à préparer les demandes de subventions doit être mis en
balance avec le temps requis pour mener à bien les travaux techniques, qui sont au cœur des
activités du Centre. Par ailleurs, le Centre, en tant qu’organisme international, doit se limiter à
un éventail réduit de sources de financements extrabudgétaires. Ainsi, à l’exception des
financements accordés par le pays d’accueil, la France, le CIRC recherche des financements
extrabudgétaires auprès d’institutions nationales de financement seulement en tant que
partenaire au sein d’un consortium. Il pourrait être possible d’obtenir davantage de
financements auprès d’institutions nationales d’autres pays, mais il s’agit là d’une question
sensible.
Il reconnaît que la situation économique actuelle n’est pas propice à de fortes augmentations
budgétaires. Il a fait référence à une augmentation du budget ordinaire afin d’illustrer la valeur
ajoutée qu’une augmentation théorique du budget pourrait entraîner, exprimée en fonction du
budget ordinaire actuel.
Le Dr FAIS (Italie) déclare que le Centre ne devrait pas écarter la possibilité d'envoyer des
demandes à certains organismes sélectionnés du secteur privé, tels que des fondations
philanthropiques. En outre, les gouvernements des Etats participants peuvent encourager des
personnes privées à effectuer directement des dons de faible montant.
Le SECRETAIRE indique que le Centre a en effet reçu des financements de la part de fondations
philanthropiques, tels que les subventions de 25 millions de dollars des Etats-Unis d’Amérique
obtenues ces dernières années auprès de la Fondation Bill et Melinda Gates et destinées à la
recherche sur le dépistage du VPH et du cancer du col utérin. Le CIRC a donc, pour l'instant,
évité de solliciter des dons directs de la part de personnes privées, en raison du risque que
représente l’appropriation de dons qui iraient autrement aux organismes caritatifs nationaux de
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Conseil de Direction
Procès-verbal de la première séance
lutte contre le cancer. Bien entendu, il fait souvent des demandes de financement de recherche
auprès de ces mêmes organismes caritatifs.
Le Dr KEINHORST (Allemagne) ajoute que, si une augmentation du budget ordinaire est
certainement souhaitable en principe, les membres doivent garder à l’esprit les difficultés
rencontrées lors des négociations budgétaires de l’an passé. Son propre pays a dû absorber une
augmentation de 220 000 € dans sa contribution suite au changement de la devise de
comptabilité du Centre, qui est passée du dollar américain à l’euro. Si le Directeur vient à
maintenir sa requête au sujet d'une augmentation de 250 000 € des contributions de chaque
Etat participant, le principe utilisé pour le budget ordinaire s’appliquera-t-il aux Etats
participants ? En d’autres termes, certains Etats – dont le sien – devront-ils payer plus alors que
d'autres paieront moins ? Elle estime qu’il sera extrêmement difficile d’obtenir l’accord de son
Ministère des Finances pour une telle proposition. Une demande d’augmentation des
contributions de cette ampleur doit s'accompagner d’une proposition d’exécution détaillée,
comprenant un planning précis ainsi que toutes les implications financières.
Le SECRETAIRE déclare que le montant de 250 000 € avait seulement pour but de donner une
indication sur les ressources supplémentaires requises pour instaurer les changements qu’il
souhaite voir.
Le Dr LAFIF (Directeur de la Division de l’Administration et des finances), en réponse à une
question du Dr HAELTERMAN (Belgique) concernant les propositions de modifications relatives
au règlement financier du Centre, fait part de la décision de l’OMS selon laquelle les entités
associées à l’Organisation, mais disposant d’un budget distinct, dont le Centre et ONUSIDA, ne
doivent plus être déclarées dans ses propres états financiers. Ce changement est également
nécessaire à présent que le Centre respecte intégralement les normes comptables
internationales pour le secteur public (IPSAS). A titre personnel, il espère que la situation
financière du Centre sera un jour à nouveau déclarée au côté de celle de l’OMS, étant donné
que le règlement financier des deux organisations est presque identique et qu’elles partagent le
même Commissaire aux Comptes.
M. KULIKOWSKI (Etats-Unis d’Amérique) remercie le Directeur de ses rapports écrits et oraux et
se déclare encouragé par les résultats obtenus par le Centre l’année dernière. Le Directeur a de
toute évidence rencontré un certain succès dans le recrutement du personnel d’encadrement. Il
demande si l’adoption des normes IPSAS pourrait avoir d’autres implications financières, étant
donné que d’autres organisations internationales ont subi des modifications dans la comptabilité
des prestations de retraite, par exemple, ce qui avait entraîné un impact financier certain. Il
apparaît également que les dégâts provoqués par l’inondation, mentionnés plus haut par le
Directeur, n’ont pas été entièrement couverts par l’assurance. Le Centre bénéficie-t-il, à d’autres
égards, d’une couverture adéquate ?
Conseil de Direction
Procès-verbal de la première séance
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D’après les chiffres présentés au Conseil de Direction, la valeur absolue des subventions et des
contrats tend à décroître. Y a-t-il une raison particulière à cet état de choses ?
Il se réjouit que le Directeur ait soulevé la question d’une éventuelle augmentation du budget de
manière théorique plutôt que sous la forme d’une proposition officielle. Une augmentation du
budget ordinaire ne semble guère probable actuellement. Si le Directeur se préoccupe de ce que
la structure organique actuelle du Centre n’est pas optimale, il lui est possible de demander une
évaluation extérieure de la structure des groupes de laboratoire, par exemple. Quels sont les
dispositions en dotation du personnel concernant les projets financés par des ressources
extrabudgétaires ? Il s’est dit encouragé d’apprendre que les financements extrabudgétaires ne
sont utilisés que pour les projets approuvés par la Stratégie à moyen terme : de nombreuses
autres organisations des Nations unies commencent seulement à appliquer ce principe.
S’exprimant sur les obstacles à l’emploi décrits par le Directeur, il déclare que selon son
expérience au sein d’une autre organisation internationale, également située en France, les
contrats sont presque toujours prolongés au-delà des deux ans prévus. Les contrats de deux ans
et l’âge officiel de la retraite ont été maintenus afin d'offrir un certain degré de flexibilité à un
personnel dont les membres travaillent généralement pendant de nombreuses années. Cette
même organisation a également obtenu une certaine souplesse dans les règles régissant
l’emploi en France d’un époux qui n’est pas citoyen d’un pays européen ; peut-être est-ce
possible d'obtenir des conditions similaires à Lyon.
Le SECRETAIRE indique que le Centre a un service des subventions dont le but est d’identifier
les financements éventuels, de diffuser les informations au personnel scientifique et d’appuyer
ce dernier dans la préparation et le suivi de leurs candidatures. Il est vrai que la tendance des
financements extrabudgétaires est à la baisse ces dernières années, mais les chiffres de l'année
en cours sont altérés par le fait qu'un certain nombre de contrats importants (voir la liste dans le
paragraphe 72 du Document GC/52/3 Corr.1) sont toujours en attente de signature. Il étudie
personnellement chaque candidature de financement extrabudgétaire avant qu’elle ne soit
envoyée, ce qui lui permet de contrôler l’équilibre entre le budget ordinaire et le financement
extrabudgétaire.
La formation est l'un des domaines où le CIRC pourrait accroître sa collaboration avec les Etats
participants. Ainsi, le Centre est en cours de négociation avec le Cancer Council Australia sur la
possibilité de mettre en place une bourse postdoctorale, qui s’adresserait à un ressortissant
australien et serait financée par un accord bilatéral. La candidature serait bien entendu soumise
au même processus interne d'approbation que les autres bourses de recherche.
Le Dr LAFIF (Directeur de la Division de l’Administration et des finances) déclare que le passif du
Centre concernant les pensions de retraite du personnel est pleinement couvert. Toutefois, son
passif au sujet du paiement des membres du personnel en cessation de service avec le Centre
n'est pas encore totalement financé. Au niveau de l’OMS, certaines personnes s’inquiètent de la
possibilité que le système d'assurance-maladie, auquel le Centre souscrit aussi, ne soit pas
pleinement couvert.
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Conseil de Direction
Procès-verbal de la première séance
M. KNOCHE (Administrateur financier) précise que le Centre n’est pas encore totalement en
conformité avec les normes IPSAS. Certaines prestations au personnel incluses dans le système
de pension des Nations unies ne sont pas encore totalement couvertes. Un consultant
supplémentaire sera recruté afin de garantir la mise en place des ajustements restants d’ici la fin
de l’année. La situation financière du CIRC est globalement saine et il ne prévoit aucune
difficulté qui pourrait entraver la pleine application de ces normes.
Le Dr PARK (Canada) déclare que son pays soutient les modifications proposées par le Directeur
concernant la gestion et la structure scientifique du Centre ; toutefois, il a souffert, tout comme
l’Allemagne, de l’augmentation du niveau absolu de ses contributions entraînée par le passage
du dollar américain à l’euro. C’est pourquoi le Canada devra soigneusement examiner les
modifications proposées avant d’accepter tout changement qui pourrait davantage augmenter sa
contribution. Le recrutement de nouveaux Etats participants semble être une solution appropriée.
Le SECRETAIRE note que le Conseil de Direction, lors de sa session précédente, ne l’a pas
encouragé à recruter de nouveaux Etats participants, à l’exception du Brésil et de la Chine avec
qui des négociations sont en cours depuis un certain temps. Les membres souhaitent-ils à
présent qu’il poursuive plus activement le recrutement ?
Suite à une question posée par le Dr KEINHORST (Allemagne), il répond que les activités de
communication du Centre s’adressent principalement aux chercheurs et aux décideurs. De
nombreuses organisations nationales et internationales fournissent déjà des informations sur le
cancer au grand public et il serait redondant pour le CIRC de faire de même. Cependant, il serait
possible de mieux communiquer les résultats et les réalisations du Centre à la population
générale, en s’appuyant sur les Etats participants.
Mme FLAMANT (France) soutient l’idée du recrutement de nouveaux Etats participants, d’Afrique
préférablement. Comme étape préliminaire à ce recrutement, des organisations régionales
pourraient être invitées à assister à des sessions du Conseil de Direction en tant qu’observateurs.
M. HULLEMAN (Pays-Bas) se félicite du rapport du Directeur, approuve l’approche qu’il a choisie
pour répondre à l’augmentation du fardeau du cancer dans les pays moins développés et salue
ses efforts pour améliorer la communication au sein du Centre. Il soutient l’admission de
nouveaux Etats participants issus d’Afrique et d’Amérique latine. Il demande davantage
d’informations sur la collaboration du Centre avec le Partenariat européen d’Action contre le
Cancer, qui n’a pas été abordé en détail dans le rapport.
Le SECRETAIRE répond que la contribution du CIRC au Partenariat européen d’Action contre le
Cancer est incluse dans une négociation de contrat direct d’un montant de 1,2 million d’euros
avec la Direction générale de la Santé et de la Protection des Consommateurs de la Commission
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européenne (DG SANCO) (voir le Document GC/52/3 Corr.1, para. 72). Un rapport plus détaillé
sera soumis lors de la prochaine session du Conseil de Direction.
Le Professeur BISHOP (Australie) se félicite du format du rapport du Directeur. La taille idéale de
l'équipe de recherche d’un projet particulier dépend sans doute de la nature du projet concerné.
Peut-être vaudrait-il mieux pour le Centre d’associer les collaborations appropriées avec d’autres
organismes plutôt que d’embaucher tout le personnel requis. Une autre manière moins onéreuse
mais non moins efficace d’accroître les effectifs consiste à augmenter le nombre de doctorants
travaillant au Centre sur de courtes durées, hors de leur propre institution. Employer du
personnel débutant plutôt que des chercheurs confirmés en fin de carrière est un excellent
moyen de renforcer les capacités.
Le SECRETAIRE convient du fait que la taille d'un groupe de recherche doit dépendre du projet
lui-même. Le Centre a largement recours aux collaborations avec d’autres organismes. Toutefois,
il lui est à présent impossible de répondre à l’ensemble des offres de collaboration qui lui sont
envoyées, son personnel professionnel étant trop réduit. Les doctorants et les étudiants
postdoctoraux participent grandement à la formation et ont également établi des liens avec les
institutions de recherche dans leur propre pays.
Le PRESIDENT, s’exprimant en tant que représentant de la Norvège, félicite le Directeur des
résultats obtenus lors de l’année précédente et se réjouit des négociations constructives qui sont
menées entre le Centre et la Ville de Lyon au sujet de l’entretien du bâtiment du CIRC. Il est
également heureux d’entendre que le Centre prendra part aux collaborations entre l’OMS et
l’Agence internationale de l’Energie atomique.
S’agissant de la question du financement extrabudgétaire, il cite l’exemple de la Norvège qui
alloue un pour cent de son budget à l’aide au développement. D’autres Etats participants
pourraient étudier la possibilité d'allouer spécifiquement au Centre des fonds d'assistance au
développement, étant donné l’importance de la question du cancer sur le plan sanitaire mondial.
Le Dr HAELTERMAN (Belgique) se félicite de la proposition visant à recruter de nouveaux Etats
participants parmi les pays à revenus faibles et moyens.
Le RAPPORTEUR donne lecture du projet de résolution ci-après sur le rapport du Directeur
(Résolution GC/52/R2) :
Le Conseil de Direction,
Ayant passé en revue le Rapport présenté par le Directeur (Document GC/52/3 et le
corrigendum GC/52/3 Corr.1),
EXPRIME sa satisfaction du Rapport du Directeur, tant à l'écrit qu'à l'oral.
Le projet de résolution est adopté.
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Conseil de Direction
Procès-verbal de la première séance
7.
RAPPORT DU CONSEIL SCIENTIFIQUE SUR SA QUARANTE-SIXIEME SESSION :
Point 7 de l’Ordre du jour (Document GC/52/4)
Le Dr COMBER, Président sortant du Conseil scientifique, illustrant ses remarques à l’aide de
diapositives, présente le rapport du Conseil scientifique sur sa quarante-sixième session qui s’est
tenue en janvier 2010 (Document GC/52/4). Le Conseil scientifique a examiné et approuvé le
Rapport biennal du CIRC pour 2008–2009. Il a ensuite étudié le rapport du Conseil de Direction
sur sa 51ème Session qui s’est déroulée en mai 2009 (Document SC/46/3). Il a reçu des
éclaircissements de la part du Directeur au sujet du rôle des sciences sociales au Centre, en
particulier des sciences comportementales et des sciences applicatives ; de l’admission de
nouveaux Etats participants d’Afrique ou d’Amérique latine ; du rôle de l'Association du
personnel ; et de l’amélioration satisfaisante des collaborations entre le Centre et le Siège de
l’OMS.
Le Conseil scientifique a étudié les mesures complémentaires entreprises depuis sa quarantecinquième session : il s’est interrogé sur un certain nombre de départs parmi le personnel
d'encadrement et sur la manière dont la continuité des projets serait assurée. Il a également
demandé des informations sur la suite donnée aux recommandations formulées par le Groupe
consultatif spécial sur l’enregistrement du cancer. Les membres sont particulièrement satisfaits
de constater que le Directeur a suivi leurs recommandations.
Le Conseil scientifique a étudié les activités de l’ancien Secteur Cancérogenèse moléculaire, qui
est maintenant devenu la Section Mécanismes de la cancérogenèse. Il a préconisé de recruter
un chercheur senior et un autre chercheur permanent ainsi que d’allonger jusqu’à quatre ans la
durée des bourses postdoctorales financées par des fonds extérieurs. Il a également proposé au
Directeur d’envisager un investissement dans la protéomique et d’améliorer la gestion de la
Biobanque du CIRC. Il a par ailleurs soutenu la création d’une Section pour les Monographies.
Suite à leur évaluation, les Groupes Biologie des infections et cancer et Epidémiologie du cancer
se sont vu attribuer la mention “remarquable” concernant la qualité scientifique de leurs travaux
et “adéquation parfaite” pour la pertinence de ces derniers au regard de la mission du CIRC. Le
Conseil scientifique a préconisé d’appuyer davantage les Groupes, ces derniers employant un
nombre relativement limité de personnel d’encadrement. L’évaluation de l’ancien Secteur
Biostatistique et épidémiologie a été reportée à 2012 en raison des récents changements
intervenus dans la structure organique du Centre.
Un groupe de travail du Conseil de Direction et du Conseil scientifique, incluant également un
représentant de l’OMS, a finalisé la proposition de Stratégie à moyen terme du CIRC pour
2010–2014. Ce groupe a soutenu la proposition de réorganisation de la structure scientifique du
Centre en Sections et Groupes. Il a suggéré que le Directeur insiste davantage sur les travaux
interdisciplinaires, la possibilité d’obtenir des financements extérieurs ainsi que sur l’équilibre à
maintenir entre les activités menées dans les pays à fortes ressources et dans ceux ne disposant
que de ressources faibles et moyennes. Le CIRC devrait se concentrer sur les domaines où il
bénéficie d’une place privilégiée pour mener ses recherches, qui ne le mettent donc pas en
concurrence avec d’autres institutions. Le Directeur devrait également clarifier les secteurs de
recherche décrits dans le Statut du Centre qui ne font pas partie des priorités actuelles, tels que
la recherche sur les traitements.
Conseil de Direction
Procès-verbal de la première séance
Page 23
GC/52/Min.1
Le Directeur a présenté une série de propositions d’indicateurs de performance. Les membres
du Conseil scientifique ont fait part d’opinions extrêmement variées : néanmoins, de l’avis
général, les indicateurs proposés ne reflètent pas adéquatement la complexité de la nature des
travaux du Centre. Des réserves ont également été formulées quant au fait que le CIRC puisse
accorder davantage d’attention à l’amélioration des indicateurs plutôt qu’à ses véritables
priorités de recherche. Le Conseil scientifique a recommandé que le Directeur inclue dans son
rapport des renseignements sur les domaines couverts par les indicateurs proposés plutôt que
de citer des informations sur les indicateurs en eux-mêmes.
S’exprimant ensuite sur l’éducation et la formation, il annonce que le Conseil scientifique a
approuvé les modifications effectuées par le Directeur, particulièrement dans le domaine du
soutien offert aux étudiants qui retournent dans leur pays d'origine à la fin de leur bourse de
recherche. Dans certains cas, le CIRC pourrait faire payer l’accès à certaines de ses formations ;
il devrait également organiser de nouveaux cours sur des compétences non techniques, telles
que la préparation de candidatures pour des subventions ou la gestion de projet. Une
association devrait être créée pour les anciens boursiers. Le Conseil préconise également de
mettre en place des bourses de courte durée et de rechercher davantage de partenaires pour
des activités d'éducation et de formation.
Le Directeur a proposé d'acheter un certain nombre d'équipements scientifiques majeurs (voir
aussi le Document GC/52/13B). Le Conseil scientifique, bien qu’il reconnaisse le besoin urgent
de nouveaux équipements, a estimé qu’un certain nombre de frais cachés, particulièrement dans
le domaine des technologies de l’information, n’ont pas été suffisamment pris en compte et a
conseillé au Directeur de recalculer le budget de cette proposition.
Le Dr Rivedal, de Norvège, a été élu en tant que prochain Président du Conseil scientifique et le
Professeur Frazer, d’Australie, en tant que nouveau Vice-Président. Le Conseil scientifique a noté
avec quelque inquiétude que huit de ses membres, soit pratiquement la moitié du Conseil,
devront céder leur siège en 2011. Il demande au Conseil de Direction d’envisager des
modifications dans le système de rotation afin d’assurer une plus grande continuité dans sa
composition.
Le Conseil scientifique s’implique à présent davantage dans les travaux quotidiens du Centre en
tenant régulièrement des téléconférences qui réunissent les Présidents et les Vice-Présidents des
Conseils scientifique et de Direction ainsi que le Directeur, en contribuant à l'élaboration de la
Stratégie à moyen terme et en participant au Groupe spécial consultatif sur l'enregistrement du
cancer. Cette implication a permis de mieux utiliser les compétences des membres du Conseil et
a accru leur sentiment d’appropriation des activités du Centre.
La séance est levée à 13h00.
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