2. La collectivisation.

publicité
2. La collectivisation. 1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
Qu’est‐ce que la collectivisation ? Quelles sont les résistances que rencontre la collectivisation ? Quel est le bilan de la collectivisation (donnez des exemples tirés du document 2) ? Que se passe‐t‐il en 1929 ? Qu’est‐ce que le Gosplan ? Qu’est‐ce qu’un plan quinquennal ? Par quels moyens l’État soviétique s’efforce‐t‐il d’améliorer la production ? Faites un tableau de bilan de l’industrialisation soviétique en 1939. Quelles sont les transformations sociales dues à l’industrialisation et à l’étatisation: expliquez en détail le processus. Quelles sont les résultats sociaux positifs de cette période pour la population russe ? Corrigé 1. La collectivisation est la mise en commun des moyens de production et d’échange. Elle s’applique ici aux terres. En 1929, Staline oblige les paysans russes à regrouper leurs parcelles, leur bétail, leurs outils dans des « exploitations collectives » (en russe, kolkhozes). 2. Les résistances sont vives et massives, de la part d’une paysannerie fondamentalement individualiste. Le bétail est abattu pour éviter sa collectivisation. Les paysans riches (les koulaks), qui avaient profité de la NEP, sont les premières victimes, avec 5 millions de déportés et nombre d’exécutions. En 1935, Staline autorisera finalement chaque kolkhozien à posséder son petit lopin de terre au sein du kolkhoze. 3. Le bilan de la collectivisation des terres est catastrophique. La production s’effondre et la famine sévit en 1932‐1933 et cause environ 6 millions de morts, notamment en Ukraine (« Holodomor », extermination par la faim, peut‐être 4 millions de victimes, voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Holodomor pour des détails.). Les kolkhozes demeurent sous‐équipés et peu productifs, les paysans peu motivés par le travail collectif consacrant l’essentiel des soins à leur lopin personnel. Ainsi, sur 93% des terres soviétiques collectivisées en 1937, la production de céréales a dépassé le niveau de 1928, mais les bovins restent largement en dessous (50 M de têtes contre 70 avant la collectivisation). 4. En 1929, Staline décide également la nationalisation de toutes les entreprises. L’économie est entièrement soumise à la contrainte de l’État. Le Gosplan, comité d’État à la planification, met en œuvre le premier plan quinquennal, qui fixe les objectifs de production dans toutes les branches d’activité. L’effort principal porte sur le développement de l’industrie lourde (sidérurgie), des biens d’équipement et d’armement. 5. Pour améliorer la production, l’État stalinien insiste sur la formation de la main d’œuvre (fort développement de l’enseignement de masse), au prix d’une discipline de fer dans une société totalitaire. Le travail au service du socialisme est érigé en valeur absolue, à l’exemple du mineur Stakhanov avec son record de 14 fois la norme, en fait largement surestimé pour des raisons de propagande, qui donne naissance au mouvement stakhanoviste (devenu aujourd’hui un nom commun ; voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Stakhanovisme). 6. Le bilan de l’industrialisation soviétique en 1939 est malgré tout mitigé : Aspects positifs Aspects négatifs Fort développement des productions (1929‐1937) : Les biens de consommation sont négligés (textile, charbon x4, électricité x7, acier x4 électroménager). L’U.R.S.S. est devenue la 3e puissance industrielle De nombreuses pénuries affectent la population.
mondiale De nouvelles régions industrielles se développent (Oural, La planification rigide crée des zones industrielles hors de Donbass, Kouzbass). toute logique économique (cf. cours géographie 4e). 7. L’industrialisation entraîne de forts bouleversements sociaux. Autrefois pays rural, la politique d’industrialisation à outrance développe fortement les centres urbains industriels, attirant en ville, souvent de force, des millions de paysans, brutalement devenus citadins et ouvriers. L’étatisation crée une bureaucratie omniprésente, composée de fonctionnaires et de permanents du parti communiste (n’oublions pas que les organes du parti doublent systématiquement ceux de l’État !). Ces hommes de l’appareil (apparatchiki en russe), avec leurs magasins et logements réservés, sont les bénéficiaires d’un système qui prétend pourtant instaurer l’égalité entre les hommes. 8. Ce système planifié, où l’État s’occupe de tout présente cependant des aspects sociaux positifs : ‐ La formation de la population est massive, l’alphabétisation presque totale ; ‐ Les conditions sanitaires s’améliorent, le système de santé étant gratuit ; ‐ Le chômage est inconnu, puisque c’est l’État qui décide de créer les postes de travail, quelle qu’en soit la rentabilité économique. 
Téléchargement