SOMMAIRE
Mots-clés : Biens et services écosystémiques, biodiversité, connectivité, corridor faunique, Éco-
corridors laurentiens, fragmentation, Laurentides, stratégie de conservation, réseau écologique.
La crise actuelle de perte de biodiversité est sans précédent. Sans des actions concertées et avant-
gardistes, les conséquences pourraient s’avérer catastrophiques pour toutes les espèces vivantes sur
terre incluant l’être humain. La biodiversité est d’une importance capitale pour la fonctionnalité des
écosystèmes et pour les biens et les services que ces derniers peuvent rendre. L’une des principales
causes de l’érosion de la biodiversité est la fragmentation du territoire. Afin de bonifier la
connectivité sur un territoire, la création de réseaux écologiques composés de noyaux de
conservation, de zones tampons et de corridors fauniques s’avère une avenue intéressante et fort
prometteuse. Plusieurs exemples stratégies de conservation axées sur la connectivité existent au
Québec, aux États-Unis et à travers le monde. Les engagements québécois en matière d’aires
protégées, sans être idéaux, offrent plusieurs possibilités d’enrichir la protection et la conservation
de notre environnement. Le territoire des Laurentides au Québec revêt plusieurs caractéristiques qui
en font un endroit privilégié pour le développement, entre autres, résidentiel et industriel ainsi que
les activités récréotouristiques et forestières, etc. Cette situation induit une pression sur le territoire
en le morcelant. L’organisme à but non lucratif Éco-corridors laurentiens a pour mission la
protection des milieux naturels dans les Laurentides. Il travaille à l’ébauche d’une stratégie de
conservation axée sur la connectivité. L’objectif premier de cet essai est de proposer un scénario qui
répondra aux priorités qu’Éco-corridor laurentiens s’est fixé. La stratégie de conservation présentée
est un corridor faunique à pas japonais dans l’axe nord-sud reliant le parc national d’Oka au parc
national du Mont-Tremblant. Afin de réaliser ce chantier ambitieux, certains outils informatiques en
conservation écologique peuvent être utilisés et grandement faciliter le choix des emplacements à
prioriser. Différents statuts de conservation et d’options d’acquisitions de propriétés doivent
impérativement être considérés. La réhabilitation de certains milieux et le franchissement
d’infrastructures routières sont aussi à analyser. Finalement, il est recommandé que toutes les
parties prenantes, lors de la création d’une stratégie de conservation, que ce soit l’organisme Éco-
corridor laurentiens, le gouvernement du Québec, les municipalités, ou encore les citoyens,
déploient des efforts considérables et orientent leurs actions dans la même direction. Ainsi, ce projet
d’avant-garde pourrait en devenir un de société pour le Québec, profitable autant à la population
d’aujourd’hui qu’à celle de demain.