La fragmentation
Bien avant, à la fin des années 60, la théorie de l’îlot géographique ou de
l’insularisation était exposée par deux chercheurs américains.
La théorie postule que plus une île est isolée du continent et plus elle est
petite, moins vite les espèces pourront la coloniser et moins elles auront
de chance d'y survivre.
Par analogie, elle décrit l’isolement physique ou génétique d’une
population ou d’un groupe de populations sur un territoire.
Ainsi, lorsqu’un petit fragment de forêt se trouve isolé d’autres parcelles
boisées, dans une « mer » de terres agricoles ou de développement
résidentiel, les risques sont grands qu’il perde à plus ou moins court
terme une bonne partie de sa diversité biologique.
En fait, on considère que la fragmentation des habitats est tout aussi
responsable de la disparition locale de certaines espèces que la
destruction de leurs habitats.
On reconnaît aujourd’hui que la connectivité écologique, c’est-à dire des
corridors verts qui relient un réseau d’habitats naturels pourrait réduire
l’impact de la fragmentation et d’augmenter la stabilité et la résilience
des espèces et des écosystèmes.