7ème journées Scientifiques Annuelles du Cancéropôle Nord-Ouest 2014

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7ème journées Scientifiques Annuelles du
Cancéropôle Nord-Ouest 2014
14 au 16 mai 2014 à Deauville
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Table des matières
Introduction des journées David-Basey Christelle, Institut National du Cancer .. 3
Stratégie du Cancéropôle Nord-Ouest et Plan Cancer 3 Pierre Formstecher,
Véronique Pancré ........................................................................................... 6
CONFÉRENCE DE PRESTIGE « Les Inégalités sociales et territoriales: le lien
nécessaire entre chercheurs et politiques » Thierry Lang .............................. 8
Présentation du projet ERNU (Essai Randomisé évaluant l’intervention du
Cancéropôle Nord-Ouest pour le développement de la recherche clinique
dans les établissements Non-Universitaires) Jean-Claude Barbare ............... 12
Axe 3 : Intérêt de l’imagerie moléculaire pour l’adaptation de la dose en
radiothérapie Pierre Véra ............................................................................ 14
Tumorothèque virtuelle du Cancéropôle Nord-Ouest Françoise Galateau Sallé
................................................................................................................. 16
Plateforme « Inégalités sociales et Cancer » Guy Launoy ........................... 19
Plateforme Nationale « Qualité de vie » Natacha Heutte ............................. 20
Axe 5 : présentation du Programme Phare « Etude d’intervention en
population générale visant à réduire les inégalités sociales de participation
au dépistage » (Etude PRADO) Guy Launoy ................................................ 22
Axe 4 : présentation du Programme Phare « Cancer et fonction cognitive»
Florence Joly ............................................................................................... 24
Axe 2 : Présentation du Programme Phare « Apport des techniques de
reséquençage ciblé et de profils de miRNA dans le diagnostic et le pronostic
des leucémies aiguës myéloïdes » - Reseq LAM Claude Preudhomme ............. 26
Axe 1 : Présentation du Programme Phare : « Etude des mécanismes de
résistance aux Anti-EGFR » David Tulasne .................................................. 28
« Opportunités de financements au niveau de l’Europe » Angela Baker ...... 31
Axe 2 : Présentation du Programme Phare : « identification de
l’hétérogénéité génétique de lymphomes diffus à grande cellule B à l’ère du
rituximab – GHDI » Fabrice Jardin .............................................................. 33
Témoignage de l’expérience MATWIN Philippe Ruminy ................................ 35
Axe 1 : Présentation du Programme Phare : « détermination génétique du
cancer du côlon, du sein et de l’ovaire » Thierry Frebourg ........................... 36
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Introduction des journées David-Basey Christelle, INCa
La démarche d’élaboration du plan Cancer 3 a été co-pilotée par le ministère des
Affaires Sociales et de la Santé, et celui de l’Enseignement Supérieur et de la
Recherche. Le plan s’appuie sur les recommandations du Pr Jean Paul Vernant et sur
le bilan du plan cancer 2. Suite à cela, l’INCA a récolté plus de 3000 contributions
collectives ou individuelles, puis 5 groupes thématiques ont formulé des propositions
d’actions. Pendant tout ce travail, l’INCA s’est attaché à rédiger le plan et le 04
février, le Président de la République a annoncé le plan Cancer 3 pour 2014-2019.
Le pilotage du plan Cancer est réalisé par un comité de pilotage. L’INCA coordonne sa
mise en œuvre et le suivi se fait en interaction avec les pilotes défini pour chaque
objectif, chaque type d’action. Le rôle des ARS est important, permettant une
articulation entre le national et le régional.
Tout au long du plan, une concertation majeure avec l’ensemble des acteurs est
effective, notamment via des séminaires annuels associant différents membres. Les
ARS organisent quant à eux la conférence régionale de santé et de l’autonomie et des
conférences de territoire. Pour l’information des publics, un espace dédié sur le site
internet, les journées annuelles de l’INCA et les colloques sont maintenus.
Concernant les ambitions du plan Cancer, il s’agit de répondre aux attentes et aux
besoins des malades mais aussi de leurs proches. Comme dans le plan Cancer 2, il
s’agit de réaffirmer la vision intégrée qui associe la recherche, la prévention, le soin,
l’accompagnement. Un accent important est mis sur la prévention et également sur la
personnalisation de la prise en charge, quelque soit le parcours de la personne. De
gros progrès ont été faits sur la régulation des inégalités et les pertes de chance dans
le plan Cancer mais cela n’est pas encore suffisant. Il s’agit aussi d’éviter les ruptures
suite à la maladie, d’atténuer les conséquences économiques et sociales sur lesquelles
le cancer a un impact considérable. Enfin, l’efficience doit être améliorée au niveau
des organisations et des modes de financement.
Les objectifs de santé s’articulent de 4 manières différentes. Dans un 1er temps, il
s’agit de guérir plus de personnes malades (diagnostic précoce, prise en charge de
qualité et sa sécurité). Dans un second temps, la prise en charge globale permet de
préserver la continuité et la qualité de vie (de la détection du cancer jusqu’à l’après
cancer et au retour à l’emploi). Un chapitre important est consacré à la prévention et
à la recherche. Enfin, à ces ambitions s’ajoute la volonté d’optimiser le pilotage et les
organisations de la lutte contre le cancer. Dans la pratique, ces chapitres s’articulent
autour de 17 objectifs opérationnels.
En matière de dépistage et diagnostic précoce, quelques grandes ambitions du plan
s’articulent autour du recul des inégalités face au cancer, notamment celui du col
utérin. L’objectif est de réduire de 30% le nombre de décès par cancer du col utérin.
Pour cela, il va y avoir une généralisation du dépistage organisé, avec un taux de
couverture de 80% à atteindre sur 3 ans. Un renforcement de l’accès à la vaccination
anti-papillomavirus aura lieu, avec une couverture vaccinale des jeunes filles qui
devra être de 60%.
Au niveau du cancer du sein et du cancer colorectal, il s’agit de proposer des
dépistages adaptés et des suivis des risques que présentent les personnes.
Un fort accent est également mis pour trouver de nouvelles modalités de dépistage
des cancers les plus graves (poumons). Cette partie rentre parfaitement dans un des
objectifs du plan qui s’attache à mettre en place un programme national de réduction
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du tabagisme. Celui-ci devrait être défini avant l’été et s’articulera autour de 4
piliers : éviter l’entrée dans le tabagisme (en priorité chez les jeunes), faciliter l’arrêt
du tabagisme, faire de la politique du prix du tabac un outil au service de la san
publique, mettre en œuvre une concertation nationale.
En matière de prévention, un des axes forts du plan est de réduire les risques que
chaque individu atteint peut présenter. Cela se traduit par différentes actions :
sensibiliser les professionnels de santé au repérage des situations à risque,
sensibiliser et éclairer les patients pour leur permettre d’avoir le choix et d’adapter
leur comportement face à ce risque. L’objectif est également de réduire les cancers
liés au travail et à l’environnement. Il s’agit d’assurer un suivi des expositions
professionnelles tout au long du parcours des individus.
L’ensemble du plan comporte plusieurs actions spécifiquement destinées à inclure des
enfants, adolescents et jeunes adultes, afin de leur assurer une prise en charge de
qualité, adaptée à leurs spécificités médicales et à leurs besoins. Le dossier
communicant de cancérologie (déployé d’ici 2015) devrait éviter au patient d’être livré
à lui-même. D’autres actions importantes concernent la sécurisation des
chimiothérapies orales en ville, l’amélioration du taux de prise en charge du cancer en
ambulatoire ainsi que le soutien à l’innovation par la radiologie interventionnelle.
Pour une prise en charge globale, il convient d’adapter les parcours pour une prise en
charge personnalisée au patient et à ses proches. Dans cette optique, l’amélioration
de la qualité de vie et l’accès aux soins de support sont soutenus par le plan Cancer 3.
Celui-ci s’attache aussi à réduire les risques de séquelles et de second cancer en
suivant à long terme les enfants et adolescents ayant été atteints de cancer.
La Recherche est articulée autour de 5 axes stratégiques : 1) Identifier les populations
les plus susceptibles d’être exposées au risque de cancer pour adapter et
personnaliser les stratégies de prévention et de détection précoce ; 2) A l’échéance du
plan, avoir une nouvelle définition des maladies cancéreuses ; 3) Modéliser les grands
processus tumoraux pour accroître les connaissances et mieux prendre en charge les
patients ; 4) Mieux comprendre les cancers via l’échappement tumoral et les relations
hôte-tumeur ; 5) Lutter contre les inégalités face au cancer.
Comme dans les précédents plans, il existe un continuum Recherche-Santé publique
avec pour objectifs :
- De garantir la créativité et la compétitivité de la recherche fondamentale pour
accroître la connaissance des déterminants des cancers
Les actions très fortes sont de maintenir un taux de financement pour la recherche
fondamentale de 50% des crédits de l’ensemble des appels à projets et de les
maintenir libres et compétitifs
- De réduire l’incidence, la mortalité et l’impact social des cancers par la
recherche translationnelle et clinique
Un fort accent a été mis sur la lutte contre les inégalités d’accès au niveau du
dépistage des cancers, mais également au niveau de l’accès aux médicaments. Pour
valider et mettre en œuvre de nouvelles modalités de dépistage, il faut développer et
accompagner le transfert des innovations technologiques. Des dispositifs de recherche
doivent être consacrés à la vie pendant et après le cancer afin d’améliorer la prise en
charge globale. Il est également nécessaire d’améliorer les connaissances sur les
cancers professionnels et ceux liés aux expositions environnementales. La recherche
translationnelle et clinique va se concrétiser par un programme pluri-annuel de
recherche et d’intervention sur la problématique des cancers liés au tabac. Un des
objectifs est de réussir à inclure 50000 patients par an dans des essais thérapeutiques
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en 2019. Il est ainsi nécessaire de poursuivre l’effort de développement de centres
d’essais précoces et de soutenir le continuum entre une recherche fondamentale
d’excellence et la recherche clinique dans les sites de recherche intégrée sur le cancer.
- De conforter l’avance de la France dans le déploiement des thérapies ciblées et
de la médecine personnalisée
Une des actions phares est la mise en œuvre d’essais cliniques incluant l’analyse de
l’exome tumoral et ce, pour 3000 patients (notamment dans les pathologies du sein,
côlon, poumons et sarcomes). En parallèle, il faut soutenir la mise en œuvre et le
séquençage à haut débit de l’ensemble des cancers et donc développer de nouveaux
outils d’aide à la décision thérapeutique.
- De faire évoluer les organisations de la recherche sur les cancers et les
parcours professionnels
Ce chapitre se traduira par une évolution des dispositifs d’oncogénétique afin
d’améliorer son accès pour tous au niveau territorial. Il s’agit également de conforter
l’accès aux tests moléculaires. Des actions très importantes soulignent le besoin de
faire évoluer les formations initiales pour répondre aux besoins de la recherche en
cancérologie, et de renforcer l’attractivité des métiers de la recherche en lien avec la
cancérologie. Une action consiste également à généraliser la participation des usagers
dans les instances de pilotage, de gestion ou de production de soins ou de recherche.
Le plan Cancer doit être aussi source d’indicateurs d’évaluation de la lutte contre les
cancers. Diverses actions ont donc comme but de renforcer l’effort de recherche et de
conforter les synergies entre les acteurs.
- De partager et diffuser les résultats de la recherche
Cela se traduira par l’amélioration de l’information sur les essais cliniques, en rendant
publique les résultats, par le partage des données au niveau national et international
entre les professionnels et avec le grand public.
Pour les cancéropôles, 2 échéances importantes sont imminentes : la fin de la
convention de subvention fin 2014 et la fin de la labellisation par l’INCa mi-2015. Au
niveau de l’élaboration du plan Cancer 3, les cancéropôles ont su se positionner
comme des acteurs reconnus à l’issue de leurs 10 ans d’existence et cette
reconnaissance va être préservée. Avec le renouvellement du programme
Cancéropôles, 2 actions dédiées mentionnent : 1) de recentrer leurs missions sur des
champs non couverts par d’autres organisations (projets innovants via des appels à
candidatures) ; 2) de renforcer l’articulation des actions des SIRIC et des
cancéropôles pour accroître les forces de recherche sur un territoire don
(mutualisation des plateformes technologiques, animation scientifique, mobilité des
équipes…).
Les nouvelles missions des cancéropôles s’articulent autour de plusieurs grands items
qui sont : a) l’émergence : elle comprend la détection et l’émergence de projets
innovants via des appels à projets régionaux ou inter-régionaux permettant ainsi de
favoriser leur réussite aux niveaux nationaux ou internationaux. Un accent est à
mettre sur les ruptures scientifiques et technologiques, la multidisciplinarité, véritable
force de frappe en France. Elle comprend également la recherche clinique en lien avec
les acteurs régionaux, afin de renforcer les liens avec les structures de coordination
régionales, de faire émerger des initiatives à l’interface entre recherche et soins ; b)
l’accompagnement des chercheurs (pour permettre la réussite des projets de
recherche), la valorisation économique des résultats de recherche et le
développement technologique en région au travers de plateformes ; c) les actions
structurantes (pour favoriser la détection et l’implantation de celles-ci au niveau
régional et national). Il y a besoin d’être force de proposition au niveau de l’INCa pour
pouvoir répondre aux besoins. Les cancéropôles sont des relais importants sans
lesquels l’INCa ne pourrait jouer son rôle ; d) les actions spécifiques, avec comme
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