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Introduction des journées David-Basey Christelle, INCa
La démarche d’élaboration du plan Cancer 3 a été co-pilotée par le ministère des
Affaires Sociales et de la Santé, et celui de l’Enseignement Supérieur et de la
Recherche. Le plan s’appuie sur les recommandations du Pr Jean Paul Vernant et sur
le bilan du plan cancer 2. Suite à cela, l’INCA a récolté plus de 3000 contributions
collectives ou individuelles, puis 5 groupes thématiques ont formulé des propositions
d’actions. Pendant tout ce travail, l’INCA s’est attaché à rédiger le plan et le 04
février, le Président de la République a annoncé le plan Cancer 3 pour 2014-2019.
Le pilotage du plan Cancer est réalisé par un comité de pilotage. L’INCA coordonne sa
mise en œuvre et le suivi se fait en interaction avec les pilotes défini pour chaque
objectif, chaque type d’action. Le rôle des ARS est important, permettant une
articulation entre le national et le régional.
Tout au long du plan, une concertation majeure avec l’ensemble des acteurs est
effective, notamment via des séminaires annuels associant différents membres. Les
ARS organisent quant à eux la conférence régionale de santé et de l’autonomie et des
conférences de territoire. Pour l’information des publics, un espace dédié sur le site
internet, les journées annuelles de l’INCA et les colloques sont maintenus.
Concernant les ambitions du plan Cancer, il s’agit de répondre aux attentes et aux
besoins des malades mais aussi de leurs proches. Comme dans le plan Cancer 2, il
s’agit de réaffirmer la vision intégrée qui associe la recherche, la prévention, le soin,
l’accompagnement. Un accent important est mis sur la prévention et également sur la
personnalisation de la prise en charge, quelque soit le parcours de la personne. De
gros progrès ont été faits sur la régulation des inégalités et les pertes de chance dans
le plan Cancer mais cela n’est pas encore suffisant. Il s’agit aussi d’éviter les ruptures
suite à la maladie, d’atténuer les conséquences économiques et sociales sur lesquelles
le cancer a un impact considérable. Enfin, l’efficience doit être améliorée au niveau
des organisations et des modes de financement.
Les objectifs de santé s’articulent de 4 manières différentes. Dans un 1er temps, il
s’agit de guérir plus de personnes malades (diagnostic précoce, prise en charge de
qualité et sa sécurité). Dans un second temps, la prise en charge globale permet de
préserver la continuité et la qualité de vie (de la détection du cancer jusqu’à l’après
cancer et au retour à l’emploi). Un chapitre important est consacré à la prévention et
à la recherche. Enfin, à ces ambitions s’ajoute la volonté d’optimiser le pilotage et les
organisations de la lutte contre le cancer. Dans la pratique, ces chapitres s’articulent
autour de 17 objectifs opérationnels.
En matière de dépistage et diagnostic précoce, quelques grandes ambitions du plan
s’articulent autour du recul des inégalités face au cancer, notamment celui du col
utérin. L’objectif est de réduire de 30% le nombre de décès par cancer du col utérin.
Pour cela, il va y avoir une généralisation du dépistage organisé, avec un taux de
couverture de 80% à atteindre sur 3 ans. Un renforcement de l’accès à la vaccination
anti-papillomavirus aura lieu, avec une couverture vaccinale des jeunes filles qui
devra être de 60%.
Au niveau du cancer du sein et du cancer colorectal, il s’agit de proposer des
dépistages adaptés et des suivis des risques que présentent les personnes.
Un fort accent est également mis pour trouver de nouvelles modalités de dépistage
des cancers les plus graves (poumons). Cette partie rentre parfaitement dans un des
objectifs du plan qui s’attache à mettre en place un programme national de réduction