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Les muscles masticateurs
Les muscles de la tête et de la face peuvent être anatomiquement et fonctionnellement classés
en 3 groupes :
1/ Les uns sont annexés à la mandibule et président à la mastication, ce sont les muscle
masticateurs.
2/ Les autres sont annexés aux téguments de la face, du cuir chevelu et de l’auricule ( ex.
pavillon de l’oreille). Leur action , en mobilisant la peau exprime par la mimique les divers
sentiments . Ce sont les muscles de la physionomie. Ils constituent le système musculo-
aponévrotique superficiel ( SMAS).
3/ Le troisième groupe est constitué par des muscles annexés aux organes sensoriels ( œil
oreille).
Classification
Les muscles masticateurs constituent l’appareil moteur de la mandibule dont ils sont
élévateurs ou abaisseurs. Tous ces muscles servent à la mastication et sont pairs et
symétriques.
On les distingue en deux groupes :
Les muscles élévateurs et diducteurs de la mandibule qui s’insèrent d’une part sur le
crâne et d’autre part sur la mandibule. Ce sont : le masséter, le temporal, le
ptérygoïdien latéral et médial
Les muscles abaisseurs de la mandibule :
Ces muscles sont tous abaisseurs indirects car ils demandent pour agir que l’os hyoïde
soit fixé en position basse par les muscles sous-hyoïdiens.
Ce sont : le digastrique ( ventre antérieur), le mylo-hyoïdien et le génio-hyoïdien.
Caractéristiques générales
Ils ont tous une insertion mandibulaire et participent à sa mobilisation.
Ils sont tous innervés par le nerf trijumeau sauf le génio-hyoïdien qui est innervé
par l’hypoglosse.
Les muscles élévateurs et diducteurs de la mandibule
Caractéristiques générales
Ces muscles présentent a des degrés divers la particularité d’avoir une structure penniforme,
c’est à dire en forme de plume.
La structure penniforme se caractérise par le fait que les fibres contractiles du muscle ne
s’insèrent pour la plupart pas directement sur l’os mais obliquement sur une lame
aponévrotique, de part et d’autre de celle-ci ( aspect en forme de plume).
On parle d’une structure penniforme si des fibres charnues arrivent obliquement de
part et d’autre d’une lame aponévrotique.
On parle de structure semi-penniforme que si les fibres charnues n’arrivent que sur un
côté.
Cette particularité explique la puissance des muscles masticateurs malgré leur faible
raccourcissement au cours de la mastication.
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a : orientation des fibres dans un muscle fusiforme
b : muscle penniforme, unipenné
c : muscle penniforme, bipenné
Pour la même section musculaire, la puissance musculaire est multipliée par 2 pour une
structure uni-pennée et par 4,5 pour uns structure bi-pennée.
La structure penniforme des muscle élévateurs et diducteurs de la mandibule se caractérise par
une succession de couches musculo-aponévrotiques alternées en nombre et orientation
variable. Ils sont tous innervés par le nerf trijumeau.
Muscle
fusiforme
Muscles penniformes
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Le muscle masséter
Généralités
C’est un muscle superficiel de la face, appliqué sur la face externe de la branche
mandibulaire. Il a la forme générale d’un quadrilatère .
Il est situé en avant de la région parotidienne et en arrière de la région génienne.
Le muscle est recouvert partiellement dans sa région postérieure par la glande parotide dont le
canal excréteur court longitudinalement parallèlement à l’arcade zygomatique.
Organisation
Le masséter présente 3 parties distinctes : superficielle, moyenne et profonde.
1/ Le masséter superficiel
Il est constitué de 2 couches musculo-aponévrotiques alternées orientées à 60° par rapport
au plan d’occlusion.
= La couche superficielle se fixe par une large lame tendineuse sur le bord inférieur de
l’os zygomatique. La lame aponévrotique se poursuit en bas et en arrière par des fibres
charnues dont une faible partie se fixent sur l’angle mandibulaire et la majeure partie sur
la face externe de la lame tendineuse de la couche profonde.
= La couche profonde est totalement recouverte par la couche superficielle. Elle se fixe au
voisinage immédiat de l’angle mandibulaire par de forts cônes tendineux disposés en
quinconce . Les fibres charnues qui poursuivent la lame aponévrotique en haut et en avant
se fixent d’une part sur la face profonde de la lame tendineuse sus-jacente et d’autre part
sur la lame tendineuse sous-jacente. Quelques fibres charnues se fixent sur le bord
inférieur de l’os zygomatique.
2/ Le masséter intermédiaire
Il est constitué d’une seule couche musculo-aponévrotique en éventail disposée à 90° par
rapport au plan d’occlusion.
Il se fixe en haut sur toute la longueur du bord inférieur du processus zygomatique de l’os
temporal par l’intermédiaire de lames tendineuses alternées avec des fibres charnues. En
bas, il se fixe par l’intermédiaire de fibres charnues sur le _ inférieur de la branche
mandibulaire et, surtout sur les lames tendineuses des couches sus et sous-jacentes.
Les insertions osseuses de cette couche sont souvent absentes chez le sujet âgé.
3/ le masséter profond
C’est la portion la plus importante du muscle tant au plan volumétrique qu’au plan
fonctionnel. Il est constitué d’un large éventail musculo-tendineux recouvrant les 2/3
supérieurs de la face externe de la branche mandibulaire.
Il est divisé en deux portions par le pédicule massétérique : une portion antérieure, réduite
à une seule couche musculo-tendineuse et une portion postérieure constituée de trois
couches.
= Le masséter profond antérieur est constitué d’une couche musculo-tendineuse qui se
fixe à l’union du _ inférieur et des _ supérieurs de la branche par de longs cônes
tendineux. Les fibres charnues qui les poursuivent se fixent sur la face profonde du
masséter intermédiaire et sur la face latérale du tendon terminal du temporal.
= Le masséter profond postérieur est constitué de 3 couches successives alternées.
La couche superficielle, se confond en avant avec le masséter profond antérieur
dont elle n’est séparée que par le pédicule massétérique. L’insertion basse se fait à
l’union du _ inférieur et des _ supérieurs de la branche par de longs cônes
tendineux. Les fibres charnues qui poursuivent ces cônes en haut se fixent sur le
bord inférieur de l’arcade zygomatique en avant du tubercule aticulaire du
temporal et surtout sur les lames aponévrotiques sus et sous-jacentes.
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La couche intermédiaire se fixe en haut , d’une part sur le bord inférieur de
l’arcade zygomatique en avant du processus articulaire du temporal et d’autre part
par une lame tendineuse oblique en haut et en arrière sur le bord antérieur du
disque articulaire de l’A.T.M. Les fibres charnues se dirigent vers le bas pour
s’insérer sur les 2/3 supérieurs de la face externe de la branche mandibulaire et sur
les lames tendineuses sus-jacentes.
La couche profonde est limitée à un petit éventail musculo-tendineux tendu depuis
l’incisure mandibulaire au bord inférieur de l’arcade zygomatique. Sa largeur est
très réduite ( 1,5 à 2cm). Cette couche n’existe que chez l’homme. Elle
correspond vraisemblablement à un reliquat dégénératif du muscle maxillo-
mandibulaire, beaucoup plus développé chez les mammifères inférieurs.
Action : Il est élévateur de la mandibule
Innervation : nerf massétérique, branche du tronc terminal du nerf mandibulaire du
trijumeau.
Le muscle temporal
Généralités
Le muscle temporal est comme le muscle massétrer un muscle masticateur superficiel. Il
occupe la fosse temporale et est aplati transversalement en éventail.
Ce muscle est différent des autre muscles élévateurs et diducteurs de la mandibule par sa
structure. En effet , si dans sa portion postérieure ( pars temporalis) il conserve une structure
penniforme uni-pennée, dans sa portion antérieure ( pars orbitalis) il présente une structure
fusiforme classique.
Lors de l’ouverture de l’aponévrose temporale, on peut constater que ces deux parties
différent par la couleur et par leur adhérence à la face profonde de l’aponévrose temporale.
Organisation
Ce muscle présente deux parties :
1/ La portion orbitaire
Cette portion présente un aspect rouge foncé et adhère fortement à la face profonde de
l’aponévrose temporale. Cette partie s’insère sur la partie antérieure de la fosse temporale
correspondant aux facettes temporale du sphénoïde et du frontal jusqu’à la crête infra-
temporale de la grande aile du sphénoïde, sans aucune insertion sur la facette temporale
de l’os zygomatique. Les insertions se font exclusivement par des fibres charnues. Ce
corps charnu se poursuit en bas et en dehors vers la mandibule pour se jeter sur un fort
cône tendineux terminal situé sur l’extrémité inférieure de la crête temporale.
Une courte lame tendineuse double la face profonde du muscle depuis le crête infra-
temporale.
2/ la portion temporale
Beaucoup plus étendue et aplatie que la précédente, la portion temporale se présente sous
la forme d’un large éventail musculo-tendineux. La lame tendineuse, disposée en éventail
n’est recouverte en surface que par quelques fibres charnue. Le corps charnu se fixe
directement sur la fosse temporale essentiellement sur l’écaille du temporal, débordant en
périphérie dur la portion voisine de l’os pariétal. De là les fibres charnues se dirigent vers
la face profonde de l’éventail tendineux où elles se fixent.
Cette portion peut se subdiviser en deux parties :
= une partie antérieure très étendue , correspondant à l’éventail tendineux.
Cette partie est très étendue et aplatie transversalement . Elle se compose :
d’un large éventail tendineux dont les fibres convergent vers le processus
coronoïde sur le sommet duquel elles se fixent.
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Cet éventail est recouvert sur sa face externe par quelques fibre qui traduisent la
dégénérescence de cette couche chez l’homme.
Une couche charnue profonde qui s’étend depuis la fosse temporale (osseuse)
jusqu’à la face profonde de l’éventail tendineux.
Cette portion présente donc une structure semi-penniforme qui traduit une puissance
moindre que celle du masséter.
= une partie postérieure, limitée à une éventail musculaire au dessus de la linéa
temporalis. Cette portion se distingue de la précédente par le fait qu’il n’existe pas
d’éventail tendineux en son sein. Cette portion présent de fines striations dans le grand axe
du corps charnu qui correspondent à des lames tendineuses disposées perpendiculairement
au plan osseux et qui se voient donc sur le champ alors que les lames tendineuses de la
portion antérieure se voient sur le plat.
Cette portion a donc une structure penniforme typique. Elle se termine sur le bord
antérieur du disque articulaire de l’articulation temporo-mandibulaire. Elle tracte le disque
vers l’avant.
Action :
Par sa portion orbitaire, il est élévateur de la mandibule .
Par la portion antérieure de la pars temporalis il entraîne une élévation et un recul
postérieur de la mandibule
Par la portion postérieure de la pars temporalis , il permet un ajustement condylo-
discal.
Innervation : nerfs temporaux ( antérieur, moyen et postérieur) , branches du tronc terminal
antérieur du nerf mandibulaire du trijumeau par l’intermédiaire des nerfs temporo-buccal,
temporo-massétérique, temporal-profond moyen.
Le muscle Ptérygoïdien latéral
Généralités
Il constitue avec le ptérygoïdien médial le plan profond des muscles élévateurs et diducteurs
de la mandibule. C’est un muscle de petite taille ( 3 à 4cm de long) et de forme complexe (
prismatique triangulaire irrégulier). On peut considérer que ce muscle à grssièrement la forme
d’un « L » majuscule inversé dans sa moitié antérieure et d’un prisme à base supérieure dans
sa moitié postérieure.
Le muscle s ‘étend depuis le disque articulaire de l’A.T.M. et de la fosse ptérygoïdienne en
arrière jusqu’à la face latérale de l’aile latérale du processus ptérygoïde et la face infra-
temporale de la grande aile du sphénoïde en avant.
Son grand axe est oblique en avant et en dedans selon un angle de 45° par rapport au plan
sagittal médian.
Organisation
Le muscle ptérygoïdien latéral présente une structure penniforme typique, constitué de 8
couches musculo-aponévrotiques alternées.
On lui reconnaît deux contingents de fibres d’importance très différente. On distingue ces
contingents en fonction de leurs insertions. Cet deux portions présentent des insertions
contigues et fusionnées en arrière et nettement distinctes en avant, au niveau du processus
ptérygoïde.
1/ Les couches d’origine disco-articulaire
Ce sont les deux premières couches supérieures du muscle. Elles constituent une bande
musculo-aponévrotique aplatie verticalement et orientée en avant et en dehors.
La première lame s’insère sur la face infra temporale de la grande aile du
sphénoïde sur une largeur de 6 à 8mm par de courtes lames tendineuses. Le corps
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