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1. Le concept
L’exposition présente une succession d’espaces où, à chaque fois, l’époque et les préoccupations d’une
femme sont explorées : de Letizia Ramolino, la mère de Napoléon, qui vécut en Corse jusqu’en 1795, à
Albine de Montholon, sa dernière maîtresse sur l’île de Sainte-Hélène, qu’elle quitte en 1819,
l’exposition nous emmène de la fin de l’Ancien Régime à l’époque moderne, de la monarchie de droit
divin à la République.
Elle permet de découvrir l’origine de bien des éléments actuels : découpages des territoires, relations
commerciales internationales, mode, lois, libertés et droits de l’homme et autres. Elle rend aussi
compte de l’art en Europe aux alentours de 1800 et du fonctionnement de l’État laïc.
2. C’est quoi la Révolution
En 1789, la population française se révolte contre l’autorité du roi Louis XVI. Elle ne supporte plus de
vivre dans la misère et de payer beaucoup d’impôts. Elle n’admet plus que les nobles (les seigneurs) et
le clergé (les prêtres et évêques, etc.) aient plus d’avantages et privilèges que les autres.
Le 14 juillet 1789, le peuple s’empare de la prison de la Bastille, symbole de l’autorité royale. Les
privilèges des seigneurs sont supprimés. Un texte officiel, la Déclaration des Droits de l’Homme et du
Citoyen garantit à tous liberté et égalité. Le roi doit gouverner la France en respectant une Constitution
(texte officiel qui dit comment le pays doit être dirigé). Il n’exerce plus tous les pouvoirs. Il doit gouverner
avec une assemblée élue qui propose et vote les lois. Louis XVI refuse et tente de s’enfuir. Il est arrêté en
1791.
La République est proclamée en 1792 et le roi Louis XVI est guillotiné en 1793. La France est désormais
dirigée par une assemblée élue par le peuple et non plus par un roi. La jeune République éprouve
cependant des difficultés : des révoltes éclatent en France contre les autorités républicaines. Des pays
européens toujours dirigés par des rois ont peur que les idées révolutionnaires françaises se répandent
en Europe. Plusieurs d’entre eux s’unissent pour combattre les révolutionnaires français. Dès 1792, des
guerres opposent la France à d’autres pays : l’Autriche, la Prusse, l’Angleterre,…
3. Napoléon, homme d’action
Napoléon Bonaparte naît en 1769 à Ajaccio en Corse, une île appartenant à la France depuis un an. A cette
époque, la France est une monarchie absolue : le pays est dirigé par un roi qui exerce tous les pouvoirs et
prend toutes les décisions. Dès l’âge de 10 ans, Napoléon étudie dans des écoles militaires, d’abord à
Brienne (ville du nord-est de la France), puis à Paris. Il est nommé lieutenant d’artillerie (partie de
l’armée qui combat avec des canons) en 1785.
Dans l’exposition :
Couperet en acier de la dernière guillotine de Liège
Même si la guillotine aujourd’hui nous semble une invention abominable, elle permet au
contraire de faire un grand pas en avant en ce qui concerne les droits humains. Toute
personne condamnée est exécutée de la même manière quel que soit son niveau social. On est
tous égaux devant la condamnation.
Il n’y a plus d’exécution « spectacle » pendant laquelle on torture jusqu’ à la mort. La
guillotine tue par décapitation, c’est rapide et il n’y a pas de « raté ».
Dans l’exposition :
Carte nouvelle de l’Isle de Corse (1764)
Napoléon naît sur un territoire qui vient d’être acheté par la France à la
République de Gênes. A l’école, Napoléon parlait italien et corse à la maison.
Napoléon est un immigré qui arrive en France à l’âge de 9 ans, qui apprend le
français en quelques mois mais s’insère difficilement dans le groupe des
jeunes gens de bonne famille qui poursuivent des études à l’école royale
militaire de Brienne.
La Corse reste longtemps hostile à l’occupant. Le père de Napoléon fait partie
des Corses qui collaborent avec le nouveau régime ; c’est pour cette raison
que, quelques années plus tard, en 1793, la famille devra se réfugier en
France.