Toutes les questions
que vous vous êtes toujours posé
sur la sortie de l’euro
et pour lesquelles
vous n’avez jamais eu de réponse
...
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D
L
R
Une certaine idée de la France
Aujourd’hui après les épisodes grecs et irlandais, la sortie de l’euro n’est
plus une chimère. Ce qui était inenvisageable hier est devenu inévitable. Il
est donc temps de se préparer à sortir de l’euro car la dislocation de la
monnaie unique pourrait arriver encore plus tôt que nous l’avions
prévue. Debout la République, à l’avant-garde sur ce thème, s’est
posé depuis longtemps les questions que les médias, les dirigeants
politiques et le grand public se posent aujourd’hui. Si nous avons été
tant critiques à l’égard de cette monnaie, c’est que nous savons
qu’une autre issue est possible.
Parce que la politique pour nous ce n’est plus subir les événements
mais les prévoir et s’y préparer, nous répondons aux questions légitimes
que vous vous posez sur l’après euro.
il y a de nombreux exemples. Ironie de l’histoire, à l’époque où les pays de l’Union européenne ratifiaient
le traité de Maastricht, la Tchécoslovaquie prenait le sens inverse. En 1993 les deux Etats tchèques et
slovaques, issus de sa scission, ont choisi d’introduire des monnaies nationales distinctes pour adapter
leurs politiques monétaires aux réalités économiques différentes des deux pays. C’est ainsi que la
couronne slovaque s’est dépréciée par rapport à la couronne tchèque, reflétant ainsi les écarts de compétitivité entre les deux
pays. Cet exemple récent montre qu’il est parfaitement possible de revenir à des monnaies nationales après avoir
partagé une même monnaie pendant plusieurs années (75 ans dans le cas tchécoslovaque).
Peut-on juridiquement sortir de l’euro ?
même si cette possibilité n’est pas prévue par les traités européens. Cependant, le droit international et
la Convention de Vienne prévoient que tout pays peut dénoncer un traité ou une partie d’un traité.
Juridiquement la France peut donc faire le choix de quitter la zone euro.
Si on sort de l’euro, sort-on de l’Union Européenne ?
les exemples britanniques, suédois ou danois montrent qu’on peut faire partie de l’Union
Européenne tout en conservant une monnaie nationale.
NON
La France peut-elle sortir seule ?
mais si la France sort de l’euro, il est probable que la monnaie unique ne pourra pas y survivre. La sor-
tie de la France servira d’exemple à d’autres pays comme l’Espagne ou l’Italie. C’est pour cela qu’il
faudra au préalable prévenir nos partenaires de manière à pouvoir organiser une sortie conjointe et
coordonnée.
OUI
car l’euro pourra être conservé comme monnaie commune européenne. Cette alternative nous
permettra de conserver les avantages de l’euro comme :
• Unité de compte commune -> simplification pour la gestion des entreprises européennes
• Monnaie de réserve -> concurrent du dollar
Un nouveau Système Monétaire Européen pourrait alors être mis en place, de manière à coordonner les politiques monétaires
des Etats membres. Nous proposons de revenir à un système de change fixe mais ajustable à intervalles
réguliers en fonction des données économiques et de la balance commerciale des pays membres.
En somme nous proposons de garder les avantages d’une monnaie commune tout en se débarrassant des
inconvénients d’une monnaie unique.
OUI
OUI
Y a-t-il des précédents de retour à des monnaies nationales ?
NON
Est-ce la fin de toute politique monétaire européenne ?
Faut-il alors une Banque Centrale Européenne ?
dans le cas où l’euro ne serait plus utilisé par les pays européens comme monnaie nationale, il
n’y aurait pas besoin d’une Banque Centrale Européenne. L’euro comme monnaie
commune serait seulement une unité de compte composée de fractions des différentes
monnaies nationales (selon une clé de répartition à déterminer, comme le PIB par exemple). En
outre, il n’y aurait pas de billets ou de pièces européennes.
Y aura-t-il une dévaluation du franc ?
Tout d’abord, le franc baisserait sans doute par rapport au mark (le coût du travail en France
a progressé de 5% quand il a baissé de 10% en Allemagne depuis 1999). On peut donc
estimer que notre monnaie devrait baisser de 10 à 15% par rapport au mark.
En revanche, la lire Italienne, la peseta Espagnole, l’escudo Portugais et le drachme Grec bais-
seraient sans doute plus que le franc (le coût du travail y a progressé de 14%). Du coup, au final,
le franc se retrouverait sans doute à un point d’équilibre et resterait autour
de la parité avec l’euro. En revanche, le mark passerait sans doute à 1,1 euros ou plus
alors que la lire et la peseta tomberait à 0,9 euro ou moins.
Comment seront décidées les dévaluations ?
Nous souhaitons à la fois assurer la pleine souveraineté des Etats compo-
sant le Système Monétaire Européen (SME) tout en encourageant la
concertation. Chaque Etat membre doit retrouver sa liberté monétaire.
Cependant rien n’empêche de mettre en place des procédures pour
garantir un minimum de concertation.
Un pays membre du SME pourrait ainsi s’engager à consulter ses partenaires avant toute modification de
parité monétaire. Deux types de procédures s’appliqueraient :
une procédure accélérée d’une à deux semaines par exemple pour les pays satisfaisants certains critères (dés
équilibre des échanges commerciaux et décalage par rapport aux parités de pouvoir d’achat) ;
une procédure plus longue si le pays ne satisfait pas à ces critères.
Cependant in fine chaque pays sera libre de conduire une politique monétaire indépendante.
OUI
NON
et
quand il y avait des dévaluations en Europe, la croissance était plus forte. Dans les
années 1980, le PIB de la France augmentait de 2,3% par an, celui de l’Italie de
2,6% et celui de l’Allemagne de 2%. Dans les années 2000, sans possibilité
d’ajustement, la croissance de la France n’a été que de 1,5%, celle de l’Italie de
0,5% et celle de l’Allemagne de 0,8%.
En fait, la possibilité de dévaluer évite les politiques de désinflation com-
pétitive. Un pays dont les salaires progressent un peu plus vite que le voisin peut compter sur une dévaluation pour retrouver
de la compétitivité. La dévaluation autorise la progression des salaires.
Au contraire, dans un système de change fixe comme l’euro, toute progression de salaires supérieure aux voisins est une
détérioration de la compétitivité par rapport aux autres pays européens, ce qui fait que l’euro pousse les salaires à la
baisse pour gagner en compétitivité. Cette situation explique les excédents réalisés par l’Allemagne sur ses voisins depuis 10
ans.
Le retour aux dévaluations ne risque-t-il pas de menacer la croissance ?
AU
CONTRAIRE
Mais les dévaluations ne riment-elles pas avec plan d’austérité ?
si elles s’accompagnent d’une gestion sérieuse des finances publiques.
De plus une parité monétaire plus adaptée aux réalités
économiques permettra de retrouver de la croissance. Et
cette augmentation de la croissance améliorera
la santé financière des Etats. En outre, une sortie de l’euro et l’abrogation de la loi
de 1973 rendraient de nouveau possible la monétisation par la Banque Centrale
nationale ce qui réduirait le service de la dette et donc notre dépendance aux marchés
financiers.
Enfin les dévaluations contribuent aussi à améliorer la balance commerciale (hausse des
exportations et baisse des importations).
NON
NON
CONCERTATION
SOUVERAINETÉ
et
Ne risque-t-on pas une fuite des capitaux ?
Mais il faudra quand même mettre en place un contrôle des changes pour
éviter la spéculation. Malgré tout, ce risque est limité pour la
France car nous sommes le pays avec le
taux d’épargne le plus élevé
d’Europe, ce qui limite le besoin
en capitaux étrangers pour finan-
cer notre économie. En outre,
notre position de seconde
économie du continent nous garan-
tit une attractivité importante.
Ne risque-t-on pas d’augmenter la dette ?
car si le franc se déprécie par rapport au mark ou au florin, il est probable que la dépréciation
de la peseta, de la lire, du drachme ou de l’escudo sera plus forte. Du coup, le franc devrait
rester autour de la parité avec l’euro, le mark et le florin s’appréciant et les monnaies
du Sud se dépréciant.
NON
La monétisation risque-t-elle de créer de l’inflation ?
car la masse monétaire est aujourd’hui en baisse. Au contraire les pressions déflationnistes
actuelles pourront être justement équilibrées par de la création monétaire.
NON
Comment financer la dette publique ?
comme le font la Fed aux
Etats-Unis ou les banques centrales de Grande-Bretagne et du Japon. En outre, il faut noter que la France dispose d’un très fort
taux d’épargne. Ainsi, avec le contrôle des changes, l’Etat pourrait compter sur l’épargne nationale pour
financer sa dette publique.
NEGLIGEABLE
PAR LA MONÉTISATION DE LA DETTE
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