- Ouverture de la parole -
Intervenant : Je souhaiterais parler de la production de l’éthique dans la société, notamment 
concernant la jeunesse. Quel est l'impact des médias sur les populations ? Par exemple dans le cas 
des chanteurs , au travers de leurs textes et images, quels effets ont-ils sur la jeunesse ?
Intervenant : Pour réagir directement, évidemment les exemples et les modèles sont 
importants (que ce soit des chanteurs, artistes, écrivains, politiques etc). On peut penser à Galiano 
et ses propos antisémites.
Il est important que tous choisissent leurs modèles mais aujourd’hui, tout est basé sur l’immédiat. Il 
est dur de se positionner. D’autant plus que l’éthique est basée sur des principes réfléchis : quelque 
chose de profond, à long terme, devant être incarné par une attitude et non dans l’immédiateté. 
Prenons l’exemple des hommes politiques tentant d’être respectables. Certains se contredisent, 
manquent de probité ; ne transforment pas en acte leurs propos, ne fabriquent pas le modèle qu’ils 
prônent. En bref, il y a un manque de constance, et trop d'apparence.
Intervenant : La parole maçonnique ajoute : « il faut sortir du verbe pour être dans l’acte »
Intervenant : « vérité en deçà des Pyrénées, erreur en delà »
Je dis cela pour mettre l’accent sur le fait que l’éthique n’est pas acquise pour tous. Ou plutôt que 
notre conception de l’éthique n’est sûrement pas valable sous d’autres horizons. On a probablement 
très occidentalisé cette notion, mais n’y a-t-il pas quelque chose qui la transcende : un pot commun 
de l’humanité  ?
Intervenant : Selon moi, le thème de l’éthique a été accaparé  par les entreprises, le monde 
médical, et bien d'autres, on l’entend un peu partout, on tente de réinventer l’éthique.
Mais plutôt que de l’attendre hors de nous, n’est-ce pas dans notre quotidien, notre relation au 
monde de tous les jours, que l’on doit le rechercher, le créer, l’appliquer  ?
Intervenant : A la vue du thème, je fus intriguée par l'idée « d'illusion » , ce qui donne un coté 
« poudre aux yeux » à la notion d'éthique.  Ces règles sur lesquelles l’on s’accorde, sur lesquelles 
on s'appuie pour vivre en société ne seraient qu’illusion ? Il est difficile d’avoir une éthique unique. 
Pour un individu, il existe des éthiques (en tant que règles du jeu) différentes selon les lieux : notre 
manière de concevoir les rapports ne sont pas les même qu’on soit dans le cadre du professionnel, 
du quotidien, de la famille.
Intervenant : Pour reprendre un propos précédent, je remarque que néanmoins, malgré des 
actes tel ceux de Monsieur Galiano, il peut exister dans notre société de tous les jours cette notion 
de tolérance, d’humanité, de fraternité, de paix avec soi-même pour accepter l’autre, le respecter et 
vouloir une équité universelle. A l’instar de l’époque de Salomon dans le livre des Rois où est 
développé une notion « fluide » de l’équité, le respect de l’autre est d’abord le respect de soi : si on 
s’aime on peut aimer l’autre.
Café Maçon Lyon – 03/03/2011 Débat