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LA LOI SUR LES ACCIDENTS DE TRAVAIL ET
MALADIES PROFESSIONNELLES
C’est en 1928 que le législateur québécois a adopté la première Loi régissant les acci-
dents de travail. En 1931, la Loi fut modifiée pour y inclure la Loi concernant la Com-
mission des accidents de travail. Elle demeurera pratiquement inchangée, en fait pour
l’essentiel, jusqu’en 1985.
En 1985, la Loi sur les accidents de travail (LAT) a été modifiée radicalement pour devenir
la Loi sur les accidents de travail et les maladies professionnelles (LATMP)1. Cette der-
nière entra en vigueur le 19 aout 1985. Les changements importants pour les travailleurs
furent la notion de médecin traitant, c’est-à-dire que dans le cadre de l’indemnisation
des victimes d’accident, c’est le médecin qui a charge du travailleur qui a le dernier mot
et non pas le médecin de la CNESST comme c’était le cas sous la LAT et, également,
la reconnaissance du droit à différentes mesures de réadaptation, tant professionnelle,
sociale que physique.
Il y a de nombreuses différences entre le droit civil et le droit administratif. La Loi sur les
accidents de travail et les maladies professionnelles relève du droit administratif. Dans le
cadre de l’application d’un régime qui a pour objectif la juste indemnisation des bénéfi-
ciaires, les travailleurs qui prétendent avoir droit à des prestations adressent une récla-
mation aux fonds d’accidents, gérés par la CNESST et non à leur employeur.
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LA CNESST ET SON FINANCEMENT
Depuis le 1er janvier 2016, la Commission des normes du travail (CNT), la Commission
de l’équité salariale (CES) et la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST)
ne font qu’un. De ce regroupement est née la Commission des normes, de l’équité, de la
santé et de la sécurité du travail (CNESST).
La CNESST est l’organisme auquel le gouvernement du Québec a confié la promotion
des droits et des obligations en matière de travail. Elle en assure le respect auprès des
travailleurs et des employeurs québécois.
Son financement
Une entreprise qui a un établissement au Québec et emploie au moins un travailleur, à
temps plein ou à temps partiel, doit obligatoirement s’inscrire à la CNESST.
Elle peut s’inscrire 30 jours avant le début de ses activités et dispose de 60 jours pour
s’inscrire à partir de la première journée de travail du premier employé. Au-delà de ce
délai, des frais de retard d’inscription s’appliquent. Les travailleurs salariés n’ont pas à
s’inscrire ni à débourser pour la CNESST. Ils sont automatiquement protégés par la loi.
La CNESST est financée par les primes payées par les employeurs. La CNESST établit
annuellement, par règlement, des unités de classification qui représentent les secteurs
d’activité au Québec. Chaque employeur est ainsi classé dans une unité selon la nature
1 Loi sur les accidents de travail et les maladies professionnelles, RLRQ, chapitre A-3.001