Editorial
La période d’avril à juin 2014 a été si riche en
événements, activités, rencontres de toutes
sortes qu’on ne sait lesquels d’entre eux doit-on
plus mettre en valeur !
Un processus important a démarré au deuxième
semestre 2014: l’élaboration du Plan National
de Développement (PND) qui fixera pour les 5
ans à venir les stratégies et actions que le pays
mettra en œuvre, pour assurer son
développement durable. D’ores et déjà, il est
unanimement reconnu que la préservation de
notre environnement naturel unique sera au
cœur de ce PND : c’est ce qui est ressorti de
l’atelier sur la croissance verte organisé en mois
de juin par la BAD, atelier auquel nous
consacrons notre une.
Tout aussi marquant aura été le démarrage du
programme financé par l’USAID destiné à
former les journalistes nationaux sur le
journalisme d’investigation en matière de trafics
et d’exploitation de nos ressources naturelles.
Les résultats de cette série de formations ne se
sont pas fait attendre, comme tout un chacun a
pu le constater.
Le trimestre écoulé a vu également la rencontre
annuelle des communautés de base réunies dans
le programme Node et le programme de «
pactes de conservation », fusionnés dorénavant
sous le vocable « Conventions Communautaire
de Gestion ». Cette rencontre, une fois de plus,
a permis de mesurer l’engagement des
communautés dans la conservation des
ressources naturelles dont elles dépendent et de
souligner le lien qui unit plus que jamais
conservation et bien-être. D’autres
communautés, cette fois-ci de pêcheurs – plus
de 120 d’entre eux, se sont retrouvées à
Antsiranana pour le forum biannuel des
LMMAs ou aires protégées marines gérées par
les communautés. Au cours de ce forum ont été
célébrés les succès obtenus par l’approche
LMMA, pour le grand bonheur des
communautés impliquées.
Finalement, l’importance des zones humides
pour la bonne santé de la biodiversité nous a
amené à consacrer une page spéciale au rôle que
jouent ces zones humides dans le maintien des
processus écologiques et des services
écosystémiques.
N 21 - AVRIL-JUIN 2014
CROISSANCE
VERTE
UN CADRE POUR
LE FUTUR PLAN DE
DEVELOPPEMENT
Le dialogue national sur la croissance verte a été initié le 03 Juin 2014, avec la
participation du Président de la République de Madagascar et le Ministre de l’Economie
et de la Planification. La Banque Africaine de Développement (BAD), en ligne avec sa
nouvelle stratégie pour 2013-2022, apporte son soutien à cette initiative.
Dans son allocution, le Président de la République a souligné l’importance de cet atelier car les
résultats et recommandations issus des travaux appuieront les orientations du Plan de
Développement à moyen terme qui sera lancé prochainement. A ce sujet, il a souligné
l’importance de la bonne gouvernance et de l’amélioration des conditions de vie de la population
et de son milieu pour asseoir un développement durable au pays. Le bien-être de l’homme,
incluant son histoire, sa culture, sa sensibilité, mais aussi son droit à l’éducation, son aspiration à
la sécurité de ses biens, à l’emploi et à une nourriture suffisante sera à la base de ce nouveau cadre
de référence. « Notre pays a déjà opté pour la vision verte et plusieurs activités ont été déjà
entreprises dans ce sens » a-t-il souligné.
Nos diversités pour la relance économique
Dans l’optique de la relance économique actuelle de Madagascar, la politique de développement
vise à rebâtir une société basée sur les principes fondamentaux du respect, du travail et de
dialogue pour faire de nos diversités une richesse et une opportunité réelle. Ces principes, au
cœur de la conception de la croissance verte, seront appuyés par les données du WAVES, un
programme qui aide à déterminer le stock et les flux entrants et sortants de l’ensemble des
richesses naturelles
Un Etat de droit fort
Pour la concrétisation, les participants ont définis quelques principes de base. Il faut améliorer
notre vision, les politiques et les stratégies. La mise en place des mécanismes de suivi et
d’évaluation appropriés est indispensable. Les partenariats et les collaborations intersectorielles,
impliquant la société civile et le secteur privé doivent être renforcés. Enfin, il faut asseoir un Etat
de droit fort prônant la bonne gouvernance.
Avril-Juin 2014 2
SCIENCE & DECOUVERTES
ZONES HUMIDES
REGULATEUR DE LA VIE!
SITUATION DES ZONES HUMIDES
Au niveau mondial, les zones humides
couvrent une superficie de 1.5 milliards
d’hectare. 40% soient 90 666 593 ha sont
dans les sites Ramsar, subdivisées en 362
sites. Selon le PNUE, les cinq grands
châteaux d’eau de l’Afrique à savoir le
Bassin du Niger, le bassin du lac Tchad, le
bassin du Congo, le bassin du Nil et les
sous-bassins de l’Afrique Australe, ne sont
pas encore intégrés dans les sites Ramsar.
Pour le cas de Madagascar, 9 sites sont
actuellement des sites Ramsar. Ils ont au
total une superficie de 1 174 533 ha.
Plusieurs zones humides non incluses dans
les sites Ramsar font déjà partie des
nouvelles aires protégées. Toutefois, par
rapport à l’écosystème terrestre, moins
d’interventions et d’actions sont menées
dans l’écosystème humide alors que l’eau
constitue le principal élément de la vie.
UNE ZONE HUMIDE, C’EST QUOI?
Une zone humide est une région où l’eau est le
principal facteur qui contrôle le milieu naturel,
la vie animale et végétale associées. Selon
Mitsch et Grosselink en 1993, elle est
caractérisée par: (1) la présence d’eau, (2) les
conditions édaphiques (relatif au sol) qui
diffèrent des zones en hauteur adjacentes, (3)
la présence de végétation adaptée à des
conditions humides, et l’absence de
végétation intolérante à l’inondation. Selon
Cowardin, une zone humide est un terrain de
transition entre un écosystème terrestre et
écosystème aquatique remplissant les
conditions suivantes: (1) prédominance
d’hydrophytes (plantes qui croissent en milieu
humide ou aquatique au moins
saisonnièrement), (2) le substrat prédominant
est constitué de sol hydrique, (3) le substrat non
fermé est saturé d’eau ou recouvert d’eau peu
profonde à tout moment durant la saison
humide. Enfin selon la convention de Ramsar,
les zones humides sont définies comme étant
“des étendues de marais, de fagnes, de
tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles,
permanentes ou temporaires, où l’eau est
stagnante ou courante, douce , saumâtre ou
salée y compris des étendues d’eau marine
dont la profondeur à marée basse n’excède
pas six mètres”
Les zones humides figurent parmi les
écosystèmes les plus productifs du monde.
Elles offrent une grande variété de
fonctions naturelles utiles à l’humanité et
aux différents groupes d’êtres vivants.
Seulement, face aux différentes menaces et
pressions, surtout aux exploitations
irrationnelles, ce sont des habitats parmi les
plus vulnérables. L’homme est-il vraiment
conscient de leur importance?
D’amont en aval, en passant au niveau des
bassins versants et jusqu’au niveau des récifs, les
zones humides jouent un rôle très important
dans la régulation des êtres vivants. Saines, elles
assurent le contrôle des flux de l’eau. Grâce à
ce rôle, elles permettent d’éviter l’inondation en
période de crue mais aussi l’assèchement en
période d’étiage. Ce sont également un
régulateur de climat. Elles fournissent des
services économiques très importants (pour
l’agriculture, l’élevage et la pêche). N’oublions
pas que les zones humides procurent des
éléments constitutifs du patrimoine culturel
pour l’humanité.
Face aux menaces de plus en plus oppressantes,
il est important de connaître certaines
caractéristiques écologiques qui doivent être
maintenues pour la durabilité de leurs valeurs et
de leurs fonctions : les composantes
écologiques (espèces, régime de l’eau,
nutriments, superficie), le processus écologique
(interaction et migration des espèces phares,
cycle de carbone), les services écosystémiques
(contrôle des inondations, tourisme, recharge
d’eau souterraine, adaptation et atténuation au
changement climatique).
Quid de la gestion des zones humides?
Pour le bien-être durable de l’humanité, le
maintien et l’amélioration de l’évolution de ces
caractères écologiques aussi bien dans le temps
que dans l’espace sont indispensables.
L’utilisation rationnelle de ces zones est
primordiale. La gestion de l’écosystème se base
sur la recherche d’équilibre entre le court terme
et le long terme et ceci par la mise en œuvre «
d’approches par écosystème » dans un contexte
de développement durable. La consommation et
l’utilisation ne doivent pas compromettre
l’avenir. Des actions méritent d’être entreprises
pour sauvegarder le potentiel de production des
zones humides. Il faudrait développer des
stratégies pour réduire les « footprints humains
» ou « empreintes humaines » à travers les
industries extractives, la pollution, et toutes
autres exploitations abusives. Le renforcement
de partenariat reste une action non négligeable,
de même que l’intégration des principes
Ramsar dans la planification d’activités de
gestion.
FAUNE & FLORE
Avril-Juin 2014 3
Dioscorea orangeana Wilkin est une espèce d’igname endémique locale de la forêt sur sable
d’Oronjia, au nord de Madagascar. Elle est classée provisoirement en Danger Critique selon
l'UICN. Connu sous le nom de « Ovy ou Angona »,D. orangeana est une plante annuelle, sous
forme de liane grimpante à fleurs pendantes. Ses fruits secs sont en capsule. Son tubercule, de
couleur blanche, est comestible, bien apprécié par les communautés vivant autour de l’aire
protégée Oronjia. Mature de mars à novembre, son tubercule constitue leur aliment de base
pendant les périodes de soudures. L’explosion démographique et la pauvreté ont entraîné son
exploitation massive, augmentant les pressions sur son habitat et endommageant sa durabilité. Ce
qui demande une stratégie de gestion robuste. La maîtrise des impacts de son exploitation sur
l’ensemble des ressources naturelles du site est devenue une préoccupation majeure. Afin
d’harmoniser à la fois son exploitation et sa conservation, une zone d’utilisation durable a été
délimitée conjointement avec les communautés : la collecte de tubercules y est autorisée suivant
des règles de gestion. Une zone d’enrichissement a été identifiée et pour tenter d’assurer les
besoins futurs, y est cultivé malgré les difficultés de sa mise en plantation. Notons
que les communautés sont impliquées dans la gestion afin de favoriser la durabilité des actions
entreprises.
Pour plus amples informations, vous pouvez consulter la page web de MBG
http://www.tropicos.org/Name/100352276?projectid=17
DIOSCOREA ORANGEANA:
GARANT DE LA SURVIE DES COMMUNAUTÉS PRÈS
D’ORONJIA
SOMMAIRE
P1 : Croissance verte: un cadre
pour le futur plan de
développement
par Michèle Andrianarisata
P2 :Zones humides : régulateur
de la vie
par Luciano Andriamaro
P3 : Radakam-boay ou
Duttaphrynus melanostictus
par Lovaharisoa Rakotomamonjy
Dioscorea orangeana : garant
de la survie des communautés
près d’Oronjia
par Jeremia Razafintsalama
P4 : Préservation des ressources
naturelles : 36 journalistes formés
en Journalisme d’investigation
par Hajasoa Raoeliarivelo
Congrès Mondial des Parcs 2014
à Sydney: Madagascar s’y
prépare
par Michèle Andrianarisata
Sud Est de Madagascar : Les
communautés vulnérables au
changement climatique
prennent en main leur
adaptation
par Jeannicq Randrianarisoa
P5 : Zapping
P6 : La convention
communautaire de gestion, une
approche améliorée
par Soloson Ramanahadray
P7 : Le réseau MIHARI était à son
second forum
par Luciano Andriamaro
P8 : Intégration de l’Approche
basée sur les Droits Humains
dans tout ce que CI entreprend
: pourquoi et comment?
par Haingo Rajaofara
Vaofiteny: le premier glossaire
sur le changement climatique
en malgache
par Jeannicq Randrianarisoa
Radaka mainty, Radaka boka, Radaka poizina,
Radakam-boay, Radakan’Ambatovy, Crapaud
buffle, tels sont les appellations de cette
grenouille.
Introduite à Toamasina il y a quelques années,
elle devient de plus en plus envahissante.
C’est un crapaud natif de l’Asie du Sud-Est
appartenant à la famille des Bufonidae. La
femelle peut atteindre 150 mm de long, avec de
couleur très variée.
est une espèce terrestre
nocturne. Dans la journée, elle se cache sous les
rochers, feuilles mortes et les structures artificielles (égouts, piles d'ordures,...). Elle préfère les
habitats perturbés, les zones agricoles et urbaines ;mais très rarement en forêt fermée.
Sa longévité est de 4 à plus de 10 ans en captivité. Dans les zones pluvieuses, elles se
reproduisent deux fois par an. A chaque ponte, 40 000 œufs sont pondus par femelle, et écloront
après 24 à 48 heures. Le stade larvaire dure 34 à 90 jours.
L’espèce chasse exclusivement sur le sol. En général, elle se nourrit de différentes espèces
d’invertébrés (arthropodes, scorpions, millepattes, mollusques...). Les adultes sont les proies des
serpents et des oiseaux, qu’elles peuvent empoisonner.
Elle porte différents parasites: vers microfillaires, nématodes et trématodes.
L’excrétion de sa peau contient des composés bioactifs à conséquences fatales, neurotoxiques,
cardiotoxiques, hémolytiques, et dérèglent la tension artérielle. Sa manipulation peut causer des
démangeaisons des narines, des yeux et de la peau exposée. Dans certains pays asiatiques, ces
crapauds sont consommés. La consommation de sa peau et de ses œufs peut causer des
intoxications voire la mort.
Des enquêtes sur sa distribution, des débuts de recherche, des sensibilisations ont été récemment
effectués. Un plan d’action pour l’éradication est élaborée mais nécessite encore des appuis pour
la mise en oeuvre. Un suivi de son expansion ainsi qu’un système de contrôle et de prévention
sont aussi prévus.
RADAKA VOAY
OU DUTTAPHRYNUS MELANOSTICTUS:
ACTIVITESACTIVITES
Le trafic et l’exploitation illicite des
ressources naturelles de Madagascar ont été
alarmants ces dernières années. Les
communautés locales qui avaient pour
mission de « gérer » ces ressources, se sont
trouvées sans pouvoir devant les
malfaiteurs. La société civile fut
impuissante.
Devant ces faits, l’USAID a
financé un nouveau
programme de deux ans
intitulé : « Preserving
Madagascar's Natural
ressources ». WWF, Traffic
International, CI et WCS le
mettent en œuvre. L’objectif
étant de renforcer la capacité
du peuple malgache et des
organisations de la société civile pour lutter
contre l'exploitation illégale des ressources
naturelles de Madagascar. Ceci à travers des
formations et du soutien aux
communautés locales, aux
organisations civiles et aux
journalistes.
Pour des journalistes professionnels
Conservation International a pour mission le
renforcement de capacité des journalistes. 36
journalistes venant d’Antananarivo, Ambanja,
Toamasina, Mananara –Avaratra,
Ambatondrazaka, Moramanga, Maroantsetra,
Mandritsara ont bénéficié d’une série de
formations. Louis Rasamoelina, éminent
journaliste malagasy ayant tenu des postes de
haut niveau au sein du ministère de la
communication a assuré le code d’éthique et le
standard professionnel. Will Fitzgibbon de «The
Bureau of Investigative Journalism (TBIJ)»,
journaliste investigateur de renommé
international a partagé ses expériences et son
savoir-faire aux journalistes malagasy à travers
une formation sur les techniques
d’investigation. CI a dispensé une formation sur
les réseaux sociaux car Facebook, Twitter et
blog seront des espaces de forum pour les
internautes nationaux
et internationaux.
Des forums pour
plus de prise de
conscience et
engagement
Des forums publics
sont aussi au
programme. Le 19 juin
2014, au DLC Anosy,
le Ministère de
l'Ecologie, de l'Environnement et des Forets
(Direction de la Valorisation des Ressources
Naturelles), le Ministère de la Justice, garde des
Sceaux, le Secrétariat d'Etat auprès du Ministère
de la Défense Nationale charge de la
Gendarmerie, le Ministère de la Sécurité
publique, l'Alliance Voahary Gasy,
l'Aviation Civile de Madagascar se
sont penchés ensemble pour la
première fois sur le problème du
trafic des ressources naturelles. Le
thème débattu
étant:
"Stratégies utilisées pour
sauvegarder nos ressources
naturelles contre les trafics :
Efficacité de l’application des lois
et engagement des organisations de
la société civile pour lutter contre
les pratiques illégales : Mise en
œuvre des stratégies de plaidoyer".
En résumé, les lois existent mais leurs
applications restent à désirer. Corruption,
nombre d’effectifs des agents sur terrain,
financement des activités, manque de prise de
responsabilité,… minent leurs applications.
Le 2eme forum du 30 juillet a permis aux
représentants du Ministère de l’environnement,
de l’écologie et des forets, Madagascar national
Parks, WAVES, TSA, CI, WWF, TRAFFIC
International, WCS de voir comment valoriser
nos ressources naturelles pour devenir un vrai
capital, une source de développement. Ainsi, les
invités ont pu, le 3 aout dernier, expliquer aux
téléspectateurs de MaTV l’importance de ces
ressources naturelles tant convoitées par les
trafiquants à travers le thème « Préservation de
nos richesses naturelles : Comment le capital
naturel peut devenir une opportunité
économique? Impacts de l’exploitation et
commerce illicite de nos ressources sur
l’économie du pays. »
Chacun de nous étant responsable de la gestion
de nos ressources, de ces forums on s’attend à
un débat large pour une prise de conscience de
tous et une prise de responsabilité de chacun !
Avril-Juin 2014 4
PRÉSERVATION
DES RESSOURCES NATURELLES
36 JOURNALISTES FORMÉS
EN JOURNALISME D’INVESTIGATION
ZAPPING
Avril-Juin 2014 5
FACEBOOK DE CI MADAGASCAR :
SOYONS EN LIGNE!
A cette heure des réseaux sociaux,
Conservation International a ouvert une page
Facebook au
https://www.facebook.com/cimadagascar. Une
espace pour tous pour des discussions fructives,
partages d’idées mais aussi pour connaitre et
s’émerveiller des dons de la nature!
1ER SALON DE LA RECHERCHE :
FORTE AFFLUENCE AU STAND DE CI
Les 3 et 4 juillet dernier, le 1er salon de la
recherche a eu lieu à l’esplanade de l’Université
d’Antananarivo, organisé par la Présidence de
l’Université d’Antananarivo, le FIVMPAMA et
le BIT. Le thème fut : « La recherche au service
du Secteur Economique et de l'Emploi".
Conservation International a participé
activement à cet événement en mettant en
exergue les nouvelles tendances en recherche
dans le cadre de la préservation de
l’environnement. Les étudiants des différentes
filières furent très intéressés non seulement par
les explications mais aussi par les livres et
manuels scientifiques que CI a édités.
CHYTRIDIOMYCOSE : ETUDE ET SUIVI
POUR LA PROTECTION DES
AMPHIBIENS DE MADAGASCAR
Le champignon Batrachochytrium dendrobatidis
(Bd) est une des principales causes du déclin des
amphibiens dans le monde.
L’article paru dans Songadina n°8 a mis à jour
les risques dûs au champignon Chytride à
Madagascar. La Cellule d’Urgence Chytride
(CUC) a été mise en place en 2011 pour
coordonner les actions. Depuis, un large
échantillonnage coordonné par la CUC a été
entrepris dans des sites incluant ceux où la
présence de Chytride a été detectée pendant la
saison sèche, Ankaratra, Antoetra,
Ankarafantsika et Ranomafana.
Jusqu'à présent, aucun signe de la maladie
chytridiomycose, aucun cas de mortalité n’a été
observé. Cependant, il est essentiel de
déterminer le variant de Chytride présent à
Madagascar et de continuer à surveiller les
populations d'amphibiens sauvages.
Par ailleurs, des recherches sur la défense
naturelle des amphibiens à travers les bactéries
symbiotiques cutanées ont été initiées. En
laboratoire, ces microorganismes ont des
capacités inhibitrices de la prolifération de Bd.
Les tests sont prometteurs. La reproduction de
cette bactérie symbiotique à une échelle
exploitable sera le prochain défi.
Une publication des recherches scientifiques est
en cours de préparation. D’autres nouvelles
concernant les activités de la CUC seront
communiquées dans le journal de la Cellule
(CUC-Madagascar)
COLLOQUE INTERNATIONAL SUR
LES ZONES HUMIDES: UNE PREMIÈRE
À ANDRAIKIBA-ANTSIRABE
Un colloque international consacré aux zones
humides s’est tenu à Andraikiba Antsirabe du
19 au 22 Juin 2014, à l’initiative du CNRE
(Centre National de la Recherche
Environnementale), réunissant une centaine de
participants de différentes institutions
nationales et internationales. Le colloque s’est
focalisé sur trois thèmes : (1) Biodiversité des
écosystèmes des zones humides de
Madagascar;(2) Gestion, conservation,
restauration, télédétection des zones humides;
(3) Valeurs économique et culturelle des zones
humides. CI a focalisé ses interventions sur les
deux premiers thèmes.
RÉSULTATS DES RECHERCHES
MALGACHES : P4GES SOUTIENT LA
PUBLICATION SCIENTIFIQUE EN
ANGLAIS
Le projet P4GES, par le biais de l’ESSA Forêts
et CI, a organisé une formation en rédaction
d’articles scientifique en anglais le 22 mai 2014.
Plus d’une trentaine de chercheurs malgaches
de diverses formations y ont participé. Les
formateurs, Julia Jones, éditeur des journaux «
Conservation Biology » et « Journal of Applied
Ecology », et Deborah Bower, de l’Université de
Newcastle, ont appris aux participants à choisir
les revues ou journaux de publication. Aussi,
comme la première étape est d’attirer et de
convaincre l’éditeur, les jeunes chercheurs ont
appris à rédiger un titre et un résumé. En guise
de pratique, les participants ont revu des articles
déjà publiés. La présence du docteur Lucienne
Wilmé, éditeur du journal Madagascar
Conservation & Development, a enrichi les
échanges entre apprenants et enseignants. On
espère que les résultats des recherches
malgaches seront bientôt mieux connus du
microcosme scientifique.
EVALUATION DU PGM-E/GIZ: POUR
UNE NOUVELLE PHASE DE 2015 À
2017
L’atelier pour présenter les résultats de
l’évaluation du Programme Germano-
Malgache pour l’Environnement de la
Coopération Allemande (PGM-E/GIZ) s’est
tenu le 08 Mai 2014. L’évaluation couvre la
période 2008-2014 et des recommandations ont
été émises par les évaluateurs. Les résultats ont
abouti à l’élaboration d’une proposition pour la
continuation du programme (2015-2017). Ce
programme intervient dans trois régions
prioritaires : Diana, Boeny et Atsimo-Andrefana
et dans d’autres sites pilotes. Le PGM-E/GIZ
poursuivra ses activités en matière de protection
de la biodiversité et de gestion décentralisée des
ressources naturelles, ainsi que celles sur la
filière bois-énergie, le renforcement de capacité,
l’électrification rurale et la gouvernance du
secteur minier artisanal.
PROJET MRPA : RESTITUTION DES
RÉALISATIONS DE LA PREMIÈRE
ANNÉE
Un atelier de restitution des réalisations de la
première année du Projet « Managed Resources
Protected Areas » (MRPA) s’est tenu le mardi
25 Mars 2014. C’est un Projet du Ministère de
l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts,
financé par le GEF et le PNUD. Cinq
nouvelles aires protégées appartenant à la
catégorie V et VI sont financées à savoir
Ampasindava Galoko, Ambohimirahavavy
Marivorahona, Loky Manambato, Complexe
Mahavavy-Kinkony et Menabe Antimena.
L’atelier avait pour objectif de présenter la
vision du projet et la structure de gestion et de
gouvernance des Nouvelles Aires Protégées de
catégories V et VI, de présenter les résultats de
l’inventaire de référence pour chaque site, et
enfin de présenter et discuter les manuels sur le
Plan d’aménagement et de gestion (PAG) et
celui sur le Plan de Gestion Environnementale
et Sociale.
MADAGASCAR REVIENT EN FORCE
DANS LA REDD+
Un grand bravo a été adressé à la délégation
malgache qui, en juillet, a ardemment défendu à
Lima (Pérou) le Readiness Proposal Plan ou R-
PP de Madagascar et, en juin à Bonn, les idées
précoces sur les futures activités REDD+ ou «
Early Idea ». La mise en œuvre du R-PP a
permis au pays de mettre les bases de la
stratégie nationale REDD+. De ceci,
Madagascar pourra bénéficier 3,8 millions de
dollars du Fonds de Préparation du FCPF.
Un fonds a été alloué au pays pour transformer
ses idées précoces en un document intitulé ER-
PIN (Emission Reduction Project Idea Note)
qui sera présenté à la prochaine réunion du
Fonds Carbone du FCPF en octobre.
Par ailleurs, l’ONU REDD a affiché son désir
d’appuyer le pays par l’envoi d’une délégation
qui a rencontré les parties prenantes malgaches
à la suite de la demande d’appui envoyée par le
gouvernement.
Madagascar est bien avancé dans ce domaine.
CHIFFRES
Les experts de l’IUCN ont ajouté
817 espèces appartenant à
différentes catégories dans la
liste rouge de biodiversité
menacée sortie en juin dernier.
Sur les 51 mammifères
nouvellement inclus, 44 sont des
lémuriens de Madagascar. Plus
de 400 plantes ont allongé la
liste. La nouvelle mise à jour
estime que plus de 90% des
lémuriens et 79% des orchidées
sabots de Vénus des régions
tempérées sont menacées
d'extinction.
1 / 8 100%
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