Centre de Ressources
des Arts Actuels de Madagascar
Libertalia-Music Records a dit…
Si leurs aînés comme Jaojoby, D’Gary, Tarika, Njava, Rajery, Régis Gizavo… s’étaient fait
une place méritée sur la scène des musiques du monde dans les années 90, la nouvelle
génération d’ artistes malgaches ne sont pas parvenus à prendre le relais.
Près de quinze siècles de métissages entre Indonésie, pays d'Afrique de l'Est,
Inde, Pakistan, Chine, Grande-Bretagne, France, mais aussi La Réunion, Afrique
du Sud, Maurice… ont donné à Madagascar un paysage musical aussi divers
que le nombre d’ethnies, de langues et de cultures qui composent ce pays,
classé cinquième île du monde de par sa superficie.
Depuis l'origine - et encore aujourd'hui - la musique traditionnelle des tribus
reste vivante à Madagascar, enrichie progressivement par les apports
occidentaux, pop, soul, rock... Les musiques liées aux croyances ou religions -
des transes animistes aux chants polyphoniques protestants - plongent les
Malgaches, dès l'enfance, dans une acceptation naturelle, évidente, de la
musique. Les rythmes (le plus souvent ternaires, comme principalement dans
cette région de l'océan Indien) sont donc des composantes indispensables aux
festivités sacrées comme aux fêtes de la vie quotidienne… ou aux week-ends
très "mafana" (chauds) dans toutes les villes de Madagascar. Le panel d'artistes
de Libertalia-Music Festival - Voyage au Coeur de la Musique entend illustrer
cette diversité et cette énergie. La première édition qui s’est tenue en mars
2013 a d'ailleurs confirmé la présence de musiciens qui, généralement
autodidactes, n'en sont pas moins de véritables virtuoses… souvent doublés de
talents de showmen.
Madagascar souffre pourtant d'un écueil majeur dans la diffusion et
développement de sa musique : l'absence quasi-totale d'un marché local. Si
certains noms ont pu dépasser les frontières (Rossy, Jaojoby, Rakoto Frah,
Salala, Régis Gizavo, D'Gary, Erick Manana, JustinVali, Mahaleo…), le pouvoir
d'achat très faible de la population aglobalement rendu caducs les tentatives de
structuration.
Concrètement, hormis des enregistrements réalisés avec les moyens du bord et
gravés sur CD (mais rapidement piratés), les musiciens malgaches ne peuvent
prétendre à des revenus que sur des prestations "live". Ce qui ne peut leur
assurer de quoi vivre de leur musique. D'où l'ambition de Libertalia-Music
Festival de les porter à la connaissance des marchés extérieurs le vivier de
musiciens talentueux existant à Madagascar.
La deuxième édition de Libertalia-Musi Festival se tiendra les
21,28 février et 1er mars au Hall de la
gare de Soarano.
source : www.craam.mg :
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