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Mercredi 06 juin 2012 : Groupe BRAVO : «Caractère ambivalent du Secteur Privé dans
le développement de Madagascar»
Sous la Direction de M. René RASATA RAINIKETAMANGA, Directeur de Séminaire « Economie
Internationale »
Les Membres du Groupe BRAVO :
AHMAD ELMADAANI M. Adel
ANDRIANJANAKA Njatoarisoa
BELALAHY Aubin Aurore
ERNAIVO Fanirisoa
MAKA Alphonse
MIASA Rasolofonirina Marius
MOHAMED Yanalde
RAHARISOAMALALA Honorine
RAJAOBELINA Falihery
RAJAONARY Pierre
RAKOTOMANGA Lantoarivola Sedera
RAKOTONIRINA Fidy Henintsoa
RALAMBO Marie Albine Yolande
RAMAROSON Rodrigue
RANAIVONJAKA Heritiana
RANDRIAMBOLOLONA Tantely Nirina
RASAMISON RAHARINJATOVO Hanitra Norosoa
RASOLONIRINA Ranarivony Harilalaniaina
RAZAFINDRAKOTO Iouri Garisse
RAZANAJATOVO Marie Renée
TSARAMONINA Ravony Jean Victor
CEDS : Résumé du Mémoire du groupe ‘Bravo’ intitulé : « Le caractère ambivalent du secteur
privé dans le développement de Madagascar ».
L’Etat a un grand rôle à jouer dans le développement. Il garantit les droits fondamentaux qui
permettent à tous les opérateurs économiques de travailler en toute quiétude. Il peut aussi
participer activement dans des secteurs clés de l’économie. D’après le consensus de Washington
néanmoins, l’Etat doit de désengager du secteur productif ce qui s’est matérialisé à Madagascar par
la privatisation d’anciennes sociétés d’Etat. Du coup, le secteur public perd de son poids dans
l’économie et dans la vie sociale. Cet Etat réduit s’en remet désormais au secteur privé pour mener à
bien ce qu’il n’a pas pu gérer efficacement pendant des décennies. Le rôle du secteur privé dans
l’économie est donc primordial mais, cette confiance est-elle utilisée à bon escient ?
L’analyse menée par le Groupe Bravo du CEDS montre que le secteur privé est bien entendu
primordial dans les questions économiques mais sa composante informelle met à rude épreuve tout
projet de développement pour trois raisons principales :
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L’informel nourrit et se nourrit du formel ce qui entretient un cercle vicieux en terme de
perte de recettes fiscales. Le fort degré d’intégration entre ces économies à deux vitesses
fragilise tous les secteurs de l’économie. La taille des entreprises ne les exonère pas de ce
constat puisque nombre d’entreprises grandes comme petites entretiennent des relations
d’affaires avec l’informel.
L’impact de l’informel sur le secteur public est très négatif puisque ce dernier n’arrive à
assurer efficacement aucun de ses rôles. Sécurité des biens et des personnes, santé,
éducation, infrastructures sont embrassées sans efficacité.
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Le déficit public résultant du manque de ressources publiques conduit également l’Etat à
émettre des bons du trésor qui provoquent un effet d’éviction sur le financement des projets
d’entreprise.
Ces mécanismes relèvent certes de la logique économique mais, ce qui étonne est que l’on continue
à attendre d’un secteur public, déjà réduit, les actions d’un Etat providence. Il est temps que le
secteur privé prenne conscience que sa destinée est entre ses mains et qu’elle doit participer à tous
les niveaux et dans tous les domaines du développement du pays. Le secteur privé n’est pas
seulement un acteur du développement puisqu’il est lui-même le sujet du développement. A ce titre,
il doit recevoir toute l’attention qu’il mérite dans la facilitation de ses activités, disposer d’un cadre
permanent de dialogue avec le secteur public et tous les partenaires du développement pour
participer à l’élaboration de cette aspiration de Madagascar, futur pays développé.
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