La gestion des salmonelles dans l`industrie des poulets au Québec

La gestion des salmonelles dans
l’industrie des poulets au Québec;
l’expérience des œufs : d’une
problématique à une opportunité
Denis Frenette, agr.
Directeur de la production et de la recherche, FPOQ
Plan de la présentation
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•
•
•
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Mise en contexte
Historique
Analyse préliminaire
Obstacles
Principes
Plan de la présentation
• Information sur le dépistage
• Réseau de surveillance et de
communication
• Résultats obtenus
• Conclusion
Mise en contexte - salubrité
 Produit longtemps perçu comme des plus
sécuritaire
 Barrière naturelle contre les
contaminations
 Premiers cas de transmission transovarienne (verticale) – années 80
 Recrudescence de cas d’intoxication
alimentaire dans certains pays
Historique
Début des années 90
• programme national (pdpt)
• dépistage (provincial)
1996
• Épisode de toxi-infection associé aux
œufs
• Pression des intervenants de la santé
Historique - Épisode 1996
Enquête confirme
– Présence tout au long des maillons de
l’industrie
– La bactérie s’est transmise de façon transovarienne à plus de 2 reprises
– Lacunes importantes en matière de
dépistage et de communication entre les
intervenants (nos conclusions)
Analyse préliminaire
Les instances publiques sont préoccupées
•
Menace d’inscrire sur les douzaines : bien
faire cuire
•
Le Québec est la capitale mondiale de la
consommation d’œufs au miroir
•
Mauvaise combinaison
Analyse préliminaire
Même si la problématique n’est pas aussi préoccupante
que ce que les intervenants publics laissent transparaître
•
Peu d’œufs sont contaminés au sein de troupeaux
positifs (en moyenne 1/10 000)
•
Faible contamination à l’origine (moins de 100 bactéries)
•
Beaucoup d’œufs sont consommés avec une cuisson
suffisante pour détruire les bactéries
•
Une bonne chaîne de froid est appliquée par l’industrie
Analyse préliminaire
On ne peut présumer que le consommateur n’est pas à
risque
•
Le jaune d’œuf représente un excellent substrat pour les
bactéries
•
Tous les œufs consommés ne sont pas cuits
suffisamment
•
On ne peut assumer que la chaîne de froid va être
respectée à 100 %
Constats
•
Les perceptions peuvent nuire à une
industrie autant que la réalité
•
Chaque produit alimentaire est en
compétition avec plusieurs autres
•
La préservation de l’image d’un produit
s’avère un incontournable pour s’assurer
d’une pérennité
Réaction des producteurs
Même si le risque n’est pas aussi important que
prévu et que le consommateur n’est pas
préoccupé par cet incident
• Les producteurs ne veulent pas revivre ce
soubresaut médiatique et cette remise en
question
• Décident de se prendre en main et trouver des
solutions
Réaction des producteurs
On concrétise les solutions
1997
• implantation d’un programme de salubrité
filière
1999
• réglementation
Analyse préliminaire
•
Un seul agent à l’origine des cas
d’intoxication associés aux œufs :
Salmonella enteritidis
•
Source = oiseau
•
Maintien d’une chaîne de froid : aucune
garantie
Analyse préliminaire
Système de défense naturel
4 piliers d’un programme
d’assurance-salubrité à la ferme
• Définir et appliquer des procédures
adéquates pour diminuer le risque
• Vérifier l’efficacité des mesures en place
(dépistage)
• Appliquer les mesures correctives
appropriées suite à un dépistage +
• Compenser adéquatement
Principes
Tolérance zéro
Contrecarrer les perceptions
Principes
Principes
• Cibler les risques importants
› rongeurs
› intrants (poulettes)
› Autres productions avicoles
• Réfrigération (filet de sécurité)
› pondoirs: 13oC (ramasse quotidienne)
› postes de classement : 10oC (cueillette
2X/sem.)
› points de vente : 4oC (livraison 1-3 X/sem.)
Principes
• Suivi assidu du cheptel
›
producteur (forte mortalité, chute de production)
• Épidémio-surveillance
›
›
laboratoires du MAPAQ (autopsies)
dépistage
Portrait de l'industrie
Sélectionneurs
Compagnies responsables de la sélection génétique
Basées aux USA
Biosécurité extrême
Reproducteurs
Élevage sur parquet
Basés au Québec
Parents des pondeuses
Couvoirs
Éclosion dédiée
Responsables des troupeaux reproducteurs
Femelles seulement
Poulettes
0-19 semaines
Parquet ou en cage
Pondeuses
1 an de ponte
Cage à 99%
Postes de classement
Postes de transformation
Consommateurs et HRI
Consommateurs, HRI et clients particuliers
Dépistage – détermination de la
méthodologie
• Nous recherchons un rapport coût/efficacité
optimal
• Impératif de trouver la bactérie
• Analyse relative au seuil de détection ?
• Expérience terrain
• Œufs : peu efficace et coûteux
• Oiseau : plus efficace mais coûteux
• Poussière : efficace et peu coûteux
Dépistage – détermination
de la méthodologie
• 5 échantillons de poussières constitués
d’un amalgame d’environ 20 souséchantillons
• Endroits cibles représentatifs (extrémités
des courroies à œufs, ventilateurs, …)
• Fréquence basée sur une étude
épidémiologique
Procédures suite à un dépistage
positif
• Abattage
› sélectionneurs
› reproducteurs
› poussins
› poulettes
• Ponte
› transformation (pasteurisation)
› abattage prématuré
Procédures suite à un dépistage
positif
•
Rappel interne (poste de classement)
•
Accentuation de la biosécurité
•
N+D
•
Fumigation et vide sanitaire
•
Probiotiques/vaccination possible
•
Capture, analyse et contrôle des rongeurs
•
Dépistage
•
Dépistage supplémentaire pour 2 ans (ponte)
Programme de compensation en
vigueur
 National (basé sur un CDP par secteur)
 Doit rencontrer des conditions minimales
(système de pointage)
 Géré par une compagnie d’assurance
« réciproque »
 Volontaire
 Prime sur tous les poussins (25¢)
 Paie pour 100 % des coûts associés à
un épisode
Réseau de communication et de
surveillance
• Organismes membres du réseau
› ACIA
› MAPAQ
› MSSSQ
› ACOQ
› FPOQ
Réseau de communication et de
surveillance
• Organismes collaborateurs
› Faculté de Médecine Vétérinaire (U de M)
› Couvoirs
› Éleveurs de poulettes
› Transformateurs
Réseau de communication et
de surveillance
• Gestion de crise et épidémio-surveillance
›
›
›
›
›
collaboration symbiotique
rapidité d’intervention
intérêts communs (santé publique)
complémentaires (interventions et expertise)
confiance mutuelle
Réseau de communication et
de surveillance
• Gestion de crise
› intoxication ou contamination
› politique de rappel reconnue selon le
niveau de risque
› traçabilité et identification
› collaboration des postes de classement
et de transformation
Réseau de communication et
de surveillance
• Épidémio-surveillance
• Partage des données et compterendu
• Surveillance (écouvillons
environnementaux, œufs, autopsies,
éclosions humaines)
Application du programme de
salubrité
• Plusieurs éléments du programme sont
inclus dans un règlement appliqué par la
Fédération auprès de ses producteurs
• Des ententes sont en vigueur avec nos
partenaires afin de faciliter leur participation
– Via des conventions
– Via des programmes
– Via des certifications
• Volontaire mais 100% de participation
Application du programme de
salubrité
• Certification
– Filière
– Tierce partie
• BNQ
– Rigueur et crédibilité
– Reconnaissance et rassurance
– Versus auto-proclamation
– Message facile à véhiculer
Résultats obtenus depuis
l’application du programme
• Surveillance SE
– Aucun cas d’intoxication alimentaire depuis
1997 (près de 1,4 milliards de douzaines
d’œufs du Québec consommées)
– Quelques rares interventions auprès de
producteurs d’œufs de consommation
– Environ 12 lots de poulettes positifs
– Aucun lot de reproducteurs positif
Conclusion
 La salubrité des aliments n’est plus un
avantage, c’est une obligation
 Les perceptions dépassent souvent la réalité
Importance de maintenir une image
impeccable
Les perceptions font maintenant partie de
l’évaluation du risque
 Importance d’appliquer un programme filière
Optimise les efforts et améliore la
communication
Conclusion
 Toujours s’assurer de régler l’aspect
économique si on veut compter sur une
participation complète et sans compromis
 Le système de gestion de l’offre facilite la mise
en place de programmes de salubrité
Communication
CDP
Solidarité
Approche collective
Merci...