d’enlèvement, de massacres et de déportations qui ont lieu en ce moment
même au nom de l’Islam...
Au Moyen-Orient et dans les Balkans, l’Islam s’est répandu par la violence
et la terreur. Ceux qui ont résisté, comme les Arméniens parmi d’autres
peuples, obtenaient par une négociation en échange de la vie le statut de
dhimmi. Leurs survies a été durant des siècles, la condition de la
prospérité économique et culturelle des conquérants qui avaient besoin de
la terreur pour régner et de l’impôt pour s’enrichir ! Ce statut en faisait
des sujets, sans droits, lourdement imposés, soumis à l’arbitraire aux
razzias, aux enlèvements, à la corruption généralisée. La tolérance
religieuse était révocable et soumise à marchandage.
La parenthèse de la révolution Jeune Tuc en 1908, visant à en faire des
citoyens à part entière n’a pas duré sous la pression des religieux et des
ultra- nationalistes. Même le statut de dhimmi est apparu encore trop
favorable aux Arméniens. Leur nombre même modeste, leur existence même,
leur relative prospérité, leurs églises en terre d’Islam, Dâr al-islâm,
étaient une « provocation ».
Quand on songe qu’environ 2 millions d’entre eux étaient dispersés sur une
étendue immense comme une fois et demi la France, avec très peu de moyens
de communication. Ils étaient la plupart du temps minoritaires, même dans
les villages les plus éloignés. A l’Est, les tribus kurdes nomades ou semi
nomades « se servaient » régulièrement par la terreur chez ces Arméniens
sédentaires hautement vulnérables. Quand on réalise que 2 à 3 millions de
musulmans revanchards, déracinés par des chrétiens, déplacés des Balkans et
de Russie, ont précisément été réinstallés, la plupart d’entre eux, dans
les provinces arméniennes, comme si on avait laissé entrer un loup pour un
mouton dans la bergerie !
Avril 1915, il aura suffi d’une étincelle : les ordres du pouvoir politique
relayé par les préfets et la proclamation du djihâd dans les mosquées pour
que le carnage et l’expropriation commencent. Cet acte politico-religieux,
c’est terminé par un génocide.
Si la reconnaissance de cette tragédie a fait du chemin en Occident, aucun
Etat musulman, à l’exception de la Syrie récemment et du Liban ne l’a
reconnu. Pourquoi ? Tant que l’Islamisme radical concernait l’Asie ou
l’Afrique, nos élites ont réagi mollement, encore que la France ait le
mérite d’avoir été à la pointe du combat. Elle le paie aujourd’hui.
Si on se réfère au temps long, celui de l’Histoire millénaire, les
djihadistes, c’est ce qu’ils proclament, ont bien l’intention de se
répandre notamment en Europe. Leur nombre en constante augmentation au sein
d’une société communautarisée, les yeux rivés sur les paraboles, n’est pas
une menace en l’air. Internet a remplacé les minarets. La communauté turque
d’Europe, composée souvent de binationaux, noyautée par des extrémistes,
régulièrement attisés par Ankara, est déjà plus nombreuse que les Arméniens
qui sont assimilés. Et ce n’est pas fini.
Toutes les révolutions ont commencé avec une minorité active, les modérés
ont suivi par résignation, par intérêt ou par la terreur. Tous les
Allemands n’étaient pas nazis, tous les Russes n’étaient pas communistes,
et pourtant ! Nous ne sommes plus au Moyen Age, la liberté de culte n’est
pas la liberté d’imposer sa religion et de l’exposer sur la place publique.
Les Occidentaux n’ont pas vocation à devenir des dhimmis. Il n’est pas
acceptable que des quartiers entiers deviennent des Dâr al-islâm.