A u f i l d e s A r A i g n é e s

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Action pédagogique
et culturelle Département des Galeries
Pôle Formation des enseignants DEPF
Au fil des araignées
© MNHN
Document pour les enseignants du 1 er degré (cycles 2 et 3)
Le propos de l’exposition
Détestées et craintes par quantité de personnes, les araignées figurent parmi les animaux les
plus mal connus. L’objectif de l’exposition est de contribuer à démystifier et faire découvrir
le monde des araignées. Elle présente les aspects les plus surprenants de ces animaux et
explore leur impact dans l’imaginaire humain.
Films, agrandissements photo, jeux interactifs, araignées vivantes, espaces d’observation à la loupe
binoculaire, espace conte et bulles sensibles (espaces pouvant être signalés pour les personnes
« arachnophobes ») sont les principaux supports de cette exposition.
Partie 1 – Un monde surprenant
Un monde insoupçonné - Dans 1m2 de pelouse, vivent des milliers de petits animaux, dont plusieurs
centaines d’araignées. La majorité d’entre elles ne mesure que quelques millimètres. Elles vivent au
sein d’une faune richement diversifiée : acariens et pseudo-scorpions, leurs proches cousins, mais
aussi crustacés (cloportes), mille-pattes, collemboles et petits insectes.
Des araignées partout - On trouve des araignées dans tous les milieux, sauf aux pôles.
Beaucoup se laissent aussi porter par les courants d’air à plus ou moins haute altitude (plancton aérien).
Une espèce, l’argyronète est aquatique. Des espèces aveugles peuplent certaines grottes.
Une araignée, des araignées - 42 000 espèces d’araignées sont connues dans le monde, 5700 en
Europe, 1600 en France. De tailles variées (de 0,4mm à 13cm), portant des soies, le corps est de forme
allongé ou trapu, certaines sont même vivement colorées.
Extrait de faune du sol
Argyronète
Schneider • 2011
Linothele fallax
Baupi • 2009
Geller-Grimm • 2009
Salticus scenicus
Soebe • 2005
Tibellus oblongus
Araneus diadematus
Karwath • 2010
Heptathele kimurai yanbaruensis
Karwath • 2005
Tanikawa • 2008
Les araignées ne sont pas des insectes – Les araignées ont en commun avec les insectes un squelette
externe et des pattes articulées : ce sont des Arthropodes. Les araignées se caractérisent par un corps
formé de 2 parties (le céphalothorax et l’abdomen), 8 pattes, deux pédipalpes ou pattes-mâchoires,
des chélicères (tiges munies de crochets servant à l’injection du venin) et toutes ont des glandes pour
la fabrication de la soie. Le nombre et la position des yeux est caractéristique de chaque famille, la
plupart en ont 8. Les pédipalpes et les chélicères existent chez tous les parents de l’araignée (scorpions,
opilions ou faucheux, acariens). Les insectes sont des animaux bien différents des araignées : pas de
pédipalpes ni de chélicères et seulement 3 paires de pattes, mais ils possèdent une paire d’antenne et
très souvent, deux paires d’ailes.
Schéma d’une araignée, d’un scorpion, et d’un insecte. Tous sont des arthropodes, possédant des pattes articulées et un exosquelette
(cuticule). L’araignée et le scorpion ont néanmoins plus de caractères en commun (nombre de pattes, chélicères et pédipalpes).
Les araignées qui n’en sont pas – Le nom d’araignée est donné abusivement à quelques animaux
tels que certains de leurs proches cousins, acariens ou faucheux. L’aspect d’autres animaux (très
éloignés dans la classification) leur ont valu la comparaison : araignée d’eau (insecte), araignée de
mer (crustacé), singe-araignée (atèle). On nomme aussi araignée certains morceaux de boucherie,
des ustensiles de cuisine et même des espèces d’orchidées.
Les premières araignées – Les arthropodes sont les premiers animaux à coloniser la terre, il y a 500 millions
d’années. Les plus anciens fossiles connus d’araignées datent de 390 millions d’années. Elles avaient la
même taille que les araignées actuelles. La plupart des fossiles retrouvés sont emprisonnés dans l’ambre.
Le fossile de Megarachne (290MA), appelé à tort araignée géante, appartient à un arthropode aquatique proche
des araignées, les euryptérides. L’araignée géante est donc un mythe ! Une des plus grandes araignées
actuelles connues mesure environ 30cm (pattes dépliées) tout de même (Theraphosa blondi).
Theraphosa blondi
Megarachne
2
Morkelsker • 2009
Tamura • 2007
Attention mygale - 2600 espèces de mygales ont été recensées, la plupart d’entre elles ne mesure
pas plus de 5mm. Il en existe quelques espèces dans nos régions, dont les mygales à chaussette, ainsi
nommées parce qu’elles tapissent de soie les parois de leur terrier.
Supports muséographiques :
Table multimédia, jeu permettant de reconstituer une araignée
Bulle sensible : le repère de la mygale
Le galet des variétés
L’ilot des ancêtres
Le labyrinthe des films d’horreur
Galerie de photos
n Thèmes clés : biodiversité, classification, notion de fossile, évolution
n Extraits des programmes scolaires correspondants :
Cycle 2 : Découvrir le monde du vivant, de la matière et des objets
De l’espace familier aux espaces lointains : Découverte d’autres espaces de plus en plus lointains,
jusqu’aux paysages inhabituels.
Le temps qui passe : La prise de conscience de réalités ou d’événements du passé et du temps plus ou
moins grand qui nous en sépare.
Le monde du vivant : Percevoir la diversité du vivant grâce à l’observation de divers milieux et de
différents animaux et végétaux : comparaison des êtres vivants : ressemblances et différences.
Français
Par des activités spécifiques dans tous les enseignements, l’élève acquiert des mots nouveaux
et étend son vocabulaire
Pratiques artistiques et histoire des arts
Aborder les arts visuels dans l’exposition : cinéma, photographie, arts plastiques, design muséographique…
Cycle 3 : Géographie
Décrire et différencier quelques types de paysages.
Sciences expérimentales et technologie
Unité et diversité du vivant : Présentation de la biodiversité : recherche de différences entre
espèces vivantes. Présentation de l’unité du vivant : recherche de points communs entre les
espèces vivantes. Présentation de la classification du vivant : interprétation de ressemblances et
différences en termes de parenté. Première approche de la notion d’évolution des êtres vivants à
partir de quelques fossiles typiques ; les grandes étapes de l’histoire de la Terre.
Partie 2 : Explorer les clichés
Les venins de la légende – Si les araignées mordent et injectent du venin, c’est pour paralyser ou
tuer leurs proies. Une araignée ne mord que très rarement les humains et ce n’est que lorsqu’elle
se sent menacée et qu’elle ne peut fuir : c’est une réaction de défense, souvent minime et anodine.
Sur les 42 000 espèces répertoriées dans le monde, seulement une centaine peut provoquer une
réaction chez l’homme et une dizaine seulement peut être dangereuse. Les araignées sont souvent
accusées suite à des réactions cutanées d’origine incertaine, dues en général à d’autres causes.
La tarentule n’est pas une grosse mygale, mais une araignée loup qui vit dans la région de Tarente en
Italie. D’après la légende, sa morsure provoquait des crises de démence. Pour soigner la victime, la
seule solution était que tout le village danse la tarentelle.
Ca mord – Les araignées ont des chélicères, appendices munis de crochets par où elles injectent le
venin dans le corps de la proie qui sera paralysée par des neurotoxines. L’araignée utilise ensuite
des sucs salivaires qui prédigèrent les tissus de la proie. Il ne restera plus à l’araignée qu’à aspirer 3
le liquide ou la bouillie ainsi obtenu, laissant soit une boulette de restes plus durs de la proie soit un
squelette externe intact vidé de son contenu.
La position des chélicères permet de différencier les deux groupes d’araignées : les mygalomorphes,
dont les chélicères fonctionnent dans le plan vertical avec les crochets plus ou moins parallèles, et les
aranénomorphes dont les chélicères fonctionnent dans le plan horizontal avec les crochets croisés.
Les deux types de chélicères existant chez les araignées.
Tisser sa toile – Toutes les araignées produisent de la soie, mais elles sont peu nombreuses à tisser la
spirale géométrique à laquelle nous les associons. Beaucoup d’araignées sont errantes (araignées-loup
courant sur le sol ou araignées-crabe chassant à l’affut sur le feuillage ou une fleur). D’autres creusent
un terrier. Les toiles peuvent avoir des formes variées : en nappe, en réseau, en cloche ou en entonnoir.
Les araignées sociales peuvent faire des toiles s’étirant sur des dizaines de mètres.
Production de soies au niveau des filières
Toile en tube de ségestrie florentine
Toile en nappe de Linyphiide
Vu au microscope électronique à balayage
A. Canard
C. Crenz
C. Crentz
Une araignée au plafond - Les araignées errantes ont le plus souvent l’extrémité des pattes munie de
deux crochets et d’un coussinet de poils. Les araignées à toile n’ont pas de coussinet et ne peuvent se
déplacer sur les surfaces lisses. Ce sont elles, comme la tégénaire, que l’on trouve dans les baignoires.
Elles ne sont pas remontées par les tuyaux mais sont tombées et ne peuvent s’échapper.
Une chasseuse sachant chasser - Diurnes ou nocturnes, les araignées sont toutes chasseuses
carnivores. Le piège le plus connu est la toile géométrique. Les araignées sans toile ont développé diverses
techniques : s’approcher sans bruit et sauter sur sa victime, lancer un filet sur les proies de passage,
cracher un mélange de soie collante et de venin sur sa victime pour la clouer au sol…. La toile est une
sorte de sixième sens pour l’araignée. En se plaçant au centre ou dans une loge proche reliée par un fil
avertisseur, elle sait ce qui se passe : qui s’est fait prendre au piège ? Est-ce une proie ou un intrus ?
4 Toutes soies dehors - Dotées de huit yeux, les araignées ont pourtant le plus souvent une faible vision.
On suppose qu’elles ne distinguent que les changements de luminosité et les silhouettes.
Les araignées loup et les araignées sauteuses, qui chassent à vue sont une exception. Elles ont les
yeux avant plus gros. Les araignées perçoivent leur environnement grâce à leurs soies sensorielles
réparties sur leur corps et leurs pattes. Elles détectent les vibrations, bruit ou mouvement, et sentent
de très loin les odeurs laissées par leurs congénères.
Certaines mygales d’Amérique du Sud ont des soies urticantes sur l’abdomen. Elles peuvent les
détacher pour se défendre. Recouvertes d’épines microscopiques, elles se plantent dans la peau
provoquant des irritations.
Des toiles et des hommes - Chez nous, l’araignée a très souvent mauvaise presse.
Pourtant de nombreuses légendes vantent ses mérites et différentes cultures lui rendent
hommage. En Afrique, par exemple, l’araignée est symbole de sagesse, d’intelligence et
de clairvoyance. Elle est l’image du souverain au centre de son royaume. L’araignée et
sa toile sont très présentes dans l’art des Aborigènes d’Australie. Les indiens Cherokee
suspendent au dessus de leur lit un capteur de rêve, toile d’araignée symbolique.
Plusieurs contes traditionnels mettant en scène des araignées sont à écouter dans l’espace conte.
Représentation d’araignée dans l’art aborigène, artiste : Charlie Djurritjini
E. Maugras
Une mission périlleuse - La reproduction est l’aboutissement de la vie de toute araignée, mais c’est
aussi un véritable parcours du combattant pour les mâles. Ils doivent tout d’abord trouver une femelle
en la repérant à l’odeur (phéromones), puis parvenir à l’approcher sans se faire dévorer.
Durant la parade, il peut produire des sons : percussions sur le sol ou stridulations. Il doit donc user de
prudence et de ruse : offrir une proie en cadeau, faire un petit pas de danse ou même ligoter la femelle,
chaque espèce sa méthode ! Après un rapide ou long accouplement, la femelle cherche souvent à se
nourrir en prévision de sa maternité. Le mâle en fait alors parfois les frais.
Avant l’accouplement, les mâles déposent leur sperme sur une toile spermatique fabriquée spécialement
et l’aspirent dans leurs bulbes copulateurs situés sur les pédipalpes. Il introduit les bulbes copulateurs 5
dans l’orifice génital de la femelle.
Une mère dévouée - Parfois mauvaises épouses, les araignées sont généralement de bonnes mères.
Une à deux semaines après l’accouplement, elles pondent de 1 à 1000 œufs. Certaines meurent ensuite,
après avoir camouflé le cocon de soie à l’abri des prédateurs. D’autres le veillent attentivement ou même
le transportent avec elles entre leurs chélicères ou au bout de leur abdomen. Certaines tissent une
toile pouponnière pour abriter les petits, d’autres les transportent sur leur dos. Les jeunes prendront
ensuite leur envol. Suspendus par des fils de soie, ils se laissent porter par les vents et colonisent ainsi
d’autres zones. En moyenne, sur 100 œufs pondus, un ou deux seulement deviendront adultes.
Le pholque porte sa ponte à l’aide des chélicères et des pédipalpes
Pisaure et son cocon tenu à l’aide des chélicères et des pédipalpes
C. Rollard
C. Rollard
Une vie d’araignée - Une araignée vit généralement un à deux ans, mais certaines grosses mygales
peuvent vivre environ 20 ans. Comme tous les animaux à squelette externe (insectes, crustacés…),
les araignées doivent muer pour grandir. La période de mue est délicate pour l’araignée, elle ne peut
ni se défendre, ni fuir et peut rester coincée dans son ancienne peau. Le nombre de mues varie en
fonction de la durée de vie et de la taille de l’animal.
De nombreux ennemis - Prédatrice, l’araignée est également proie : oiseaux, lézards, petits
mammifères ou autres arachnides s’en nourrissent. Elle peut être également parasitée, comme les
mygales qui servent de garde-manger aux larves des guêpes Pepsis qui parviennent à les paralyser.
Chaque araignée qui s’aventure sur le territoire d’une autre court le risque d’être mangée, les mâles
en font parfois les frais lors des approches précédant l’accouplement.
L’homme est un des grands destructeurs d’araignées : il les écrase, mais surtout il détruit ses milieux
de vie ou encore répand des insecticides qui les tuent elles-mêmes ou leurs nourriture.
Pour vivre heureux, vivons caché - Les araignées ont développé des stratégies de protection variées :
le camouflage (couleur, forme) ou le mimétisme, en se faisant passer pour un autre comme des fourmis ou
encore, en arborant des couleurs vives, rouges ou jaunes, synonymes de toxique chez de nombreuses espèces.
Les femelles de quelques espèces d’araignées crabe changent de couleur selon la nature du support
6
S. Damoiseau
Supports muséographiques :
Dispositifs ludiques : l’estomac de l’araignée, fonctionnement des chélicères, la main sur la toile, caresser
une mygale, à chaque mâle sa femelle
Spécimens vivants
Photos stéréoscopiques (3D)
Enregistrements sonores de légendes urbaines
Panneau construction d’une toile
Petits films sur les techniques de chasse
Objets ethnographiques de différentes origines (Afrique, Australie, Amérique du Nord…)
Espace conte, avec des histoires à écouter
Diorama sur les cocons
n Thèmes clés : fonctionnement du vivant, adaptation au milieu de vie, biodiversité
n Extraits des programmes scolaires correspondants :
n Cycle 2 : Découvrir le monde du vivant, de la matière et des objets
Le monde du vivant : Les manifestations de la vie chez les animaux et les végétaux :
découverte des grandes fonctions du vivant, en s’appuyant sur l’observation d’animaux
et des végétaux de l’environnement proche puis lointain. Repérer les caractéristiques
du vivant : naissance, croissance et reproduction ; nutrition et régimes alimentaires des
animaux ; locomotion des animaux, rôle du squelette et des articulations. Interaction
entre les êtres vivants et leur environnement.
Pratiques artistiques et histoire des arts
Stimuler l’imaginaire et aborder l’éducation musicale dans l’exposition par l’écoute de chansons,
contes, histoires…
Cycle 3 : Sciences expérimentales et technologie
Le fonctionnement du vivant : Les stades du développement d’un être vivant.
Les conditions de développement des végétaux et des animaux.
Les modes de reproduction des êtres vivants.
Les mouvements corporels. Première approche des fonctions de nutrition : digestion, respiration.
Les êtres vivants dans leur environnement. L’adaptation des êtres vivants aux conditions du milieu.
Places et rôles des êtres vivants ; notions de chaînes et de réseaux alimentaires.
Education à l’environnement et au développement durable : Rôle et place des êtres vivants ; notion de
chaînes et de réseaux alimentaires.
Culture humaniste
Diversité et évolution des civilisations, des sociétés, des territoires, des faits religieux et des arts ;
acquérir des repères temporels, spatiaux, culturels et civiques.
Pratiques artistiques et histoire des arts
Présentation d’œuvres en relation avec une époque, une aire géographique, une forme d’expression
(dessin, peinture, sculpture, architecture, arts appliqués, musique, danse, cinéma), et le cas échéant
une technique, un artisanat ou une activité créatrice vivante
Partie 3 : Des liens à tisser
Le comportement prédateur de l’araignée ne joue pas en sa faveur. Pourtant, il devrait : les outils dont
elle est équipée pour capturer les proies ont beaucoup à nous apporter. Son fil de soie extrêmement
solide, son venin aux propriétés thérapeutiques et son appétit féroce pour quantité d’insectes gênants
font d’elle une alliée précieuse pour l’homme.
7
Arachnologie - Les chercheurs spécialistes des araignées sont rares. Nommer et classer les
animaux sont une première étape de leur connaissance. On estime que des dizaines, voire des
centaines de milliers d’espèces sont encore à découvrir, notamment en zone tropicale. 50 nouvelles
espèces sont décrites chaque année en Europe.
Echantillonnage d’araignées au filet fauchoir
C. Rollard
Un fil hors du commun – C’est un matériau étonnant, résistant, léger et flexible. En réalité, un
fil est composé de plusieurs fils encore plus fins, les fibrilles. Chaque type de soie a son usage :
piégeage des proies, rétention en cas de chute, camouflage des cocons dans l’environnement…
Avec un fil de 1 à 2 cm de diamètre, on pourrait soulever un bus !
La soie est produite par les filières. Chaque filière porte à son extrémité plusieurs fusules par
lequel le fil est produit. Liquide à l’intérieur, la soie se solidifie à la sortie des filières.
Les propriétés de ce fil ont été repérées dès l’Antiquité. Au XIXème siècle, des élevages de néphiles
ont été mis en place à Madagascar. On en a utilisé sur des masques rituels (Vanuatu) et des artistes
contemporains en ont intégré dans leurs œuvres.
L’élevage des araignées s’est révélé très fastidieux, on l’a abandonné au début du XX ème siècle.
Les industriels espèrent reproduire de la soie d’araignée grâce à la recherche génétique.
On pourrait en faire des parachutes légers, du fil de suture non toxique pour la chirurgie, des gilets
pare-balles (la soie d’araignée est bien plus solide que le kevlar)….
Un partenaire écologique – La présence d’araignées en nombre et en espèces variées est un bon
indicateur écologique qui témoigne de la bonne santé du milieu. Chaque année en France, les
araignées mangent 400 millions d’insectes par hectare. Une araignée consomme 10 à 20% de son
poids chaque jour. La présence d’araignées dans un verger réduit de façon considérable la présence
d’insectes « ravageurs ». Les araignées sont moins sensibles que les insectes aux pesticides, mais
s’il n’y a plus d’insectes, les araignées disparaissent, en conséquence, faute de proies.
Supports muséographiques
8 Les instruments de l’arachnologue
Masques traditionnels et tableaux d’artistes contemporains utilisant la soie d’araignée
Photos
Préparations d’araignées sous loupes binoculaires
Table multimedia sur l’identification des araignées
n Thèmes clés : écologie, exploitation de la biodiversité par l’Homme, métier et outils de l’arachnologue
n Extraits des programmes scolaires correspondants :
Cycle 2 : Découvrir le monde : diversité du vivant et diversité des milieux
Apprendre à respecter le vivant. Sensibilisation aux problèmes de l’environnement, prise de conscience
de la fragilité des équilibres dans les milieux de vie.
Cycle 3 : Sciences expérimentales et technologie
Education à l’environnement et au développement durable : Approche écologique à partir
de l’environnement proche. Rôle et place des êtres vivants, notion de chaînes et de réseaux
alimentaires. Un milieu est caractérisé par les conditions de vie qui y règnent et par les végétaux
et les animaux qui l’habitent. Chaque être vivant trouve dans son environnement les conditions
nécessaires à sa vie. Les êtres vivants d’un même milieu dépendent souvent les uns des autres ;
il existe, par exemple, des dépendances alimentaires.
Des variations du milieu sont possibles au cours du temps. La biodiversité constitue une
ressource naturelle capitale et est liée, en partie, à l’action de l’Homme sur les milieux.
Partie 4 : Installation artistique
Bibliographie
n
Au fil des araignées
Collectif sous la direction de Frédérik Canard, auteurs multiples dont
Alain Canard et Christine Rollard. Éd. Apogée, 2008
128 pages, 30E
n
Les Araignées
Alain Canard, Fréderic Ysnel. Éd. Apogée, 2008
64 pages, 9,80E
n
ARACHNA, Les voyages d’une femme araignée
Christine Rollard et Vincent Tardieu éditions Belin-MNHN
192 pages, 30E
nGuide des araignées de France et d’Europe
Michael J. Robert
Delachaux et Niestlé 2009
n
Livre pour enfants (7-11 ans)
Au fil des araignées
Delphine Godard / Marc Boutavant sous la direction de Christine Rollard
Éd. Seuil jeunesse/Muséum, 2008
32 pages, 12E
9
© MNHN - SEPTEMBRE - 2011
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