Œil et Physiologie de la Vision – VI-2
Analyse des ERG flash, EOG et ERG mf : comparaison 2007/2008
Figure VI-62. ERG flash : réponses du système scotopique en 2007 : les réponses sont
discernables mais d’amplitude très diminuée ; à l’EOG, il n’y a pas de genèse du Light
Peak reflet du dysfonctionnement important des bâtonnets sans pouvoir dire s’il y a
dysfonctionnement du l'épithélium pigmentaire. L’année suivante, en 2008, la rod-
response n’est plus discernable, la mixed-response est sensiblement identique à droite,
mais l’amplitude de l’onde-b est diminuée à gauche. Il y a absence de genèse du Light
Peak pour les mêmes raisons qu’en 2007 ; on remarque aussi que la valeur de base de
l’EOG a diminuée ; en 2007, elle est à droite de 400 et à gauche de 250 ; en 2008 elle
est à droite de 130 et à gauche de 150. Ce peut être le reflet d’un dysfonctionnement
associé de l'épithélium pigmentaire.
Figure VI-63. ERG flash : réponses du système photopique en 2007 : la cone-response
est discernable, mais d’amplitude faible, comme la flicker-response ; en 2008 : l’onde-a
de la cone-response n’est plus discernable, la flicker-response reste d’amplitude
identique. Les potentiels oscillatoires ne sont discernables ni en 2007, ni en 2008.
Cette évolution des réponses du système des cônes montre qu’il y a une majoration du
dysfonctionnement global des cônes (atteinte réceptorale) entre les deux examens.
Figure VI-64. ERG multifocal. En 2007, seuls les pics fovéolaires (5 degrés centraux) sont
d’amplitude correcte. En 2008, l’ERG mf montre à droite une diminution d’amplitude du
pic fovéolaire et à gauche, une amplitude du pic fovéolaire comparable à celle enregistrée
l’année précédente.
Commentaire
Dans ce cas où les amplitudes des réponses globales (ERG flash) sont déjà très faibles, il
est difficile de juger de l’évolution de leur diminution. Par contre, il est essentiel de suivre
l’évolution du fonctionnement de la zone maculaire qui sous tend l’acuité visuelle.
On prête donc une attention particulière au P-ERG et aux PEV damier. Dans ce cas de
dysfonctionnement rétinien, les voies de conduction sont fort probablement normales et
les PEV sont alors le reflet amplifié du fonctionnement maculaire.
Analyse des P-ERG et PEV : comparaison 2007/2008
Figure VI-65. En 2007 : P-ERG, les réponses ne sont pas discernables à droite, seule
d’onde N95 l’est à gauche. PEV damier : on analyse essentiellement les résultats de
potentiels évoqués par les cases de 15’ qui testent le fonctionnement des quelques
degrés centraux. A droite : les réponses sont normales ; à gauche, les réponses sont
d’amplitude normale mais avec une augmentation des temps de culmination de l’onde
P100. En 2008 : P-ERG, les réponses ne sont discernables ni à droite, ni à gauche. Pour
les PEV damier 15’ : à droite, il y a augmentation du temps de culmination par rapport au
précédent examen et à gauche, les réponses sont identiques.
Synthèse des résultats des tests maculaires (pic fovéolaire de l’ERG mf, P-
ERG, PEV damier 15’)
En 2007 : les résultats des tests maculaires montrent un dysfonctionnement des 15
degrés centraux (P-ERG) mais avec encore un fonctionnement correct des quelques
degrés centraux aussi bien à droite qu’à gauche (pic fovéolaire et PEV damier 15’). En
2008 : on observe que le dysfonctionnement global des 15 degrés centraux a évolué à
gauche (absence d’onde N95). Le fonctionnement des quelques degrés centraux à
gauche est resté stable (pic fovéolaire et PEV damier 15’ identiques) ; par contre, on
observe une dégradation plus importante à droite (diminution d’amplitude du pic
fovéolaire et augmentation du temps de culmination du PEV damier 15’).