2 J´
ER´
EMY BLANC
de {a} × Aet la restriction de f`a cet ouvert soit un isomorphisme de Uasur un
ouvert dense de X.
Pour tout a∈A, l’application birationnelle x99K f(a, x) repr´esente alors un
´el´ement fa∈Bir(X). La famille fa(a∈A) repr´esente une application A→Bir(X),
que l’on appelera morphisme de Avers Bir(X).
Cette d´efinition correspond `a celle de [Ser08] et [Dem70, §1] ; un morphisme
A→Bir(X) correspond alors `a un pseudo-automorphisme du A-sch´ema A×X.
On d´efinit la topologie de Zariski sur Bir(X) de la mani`ere suivante (voir [Ser08,
§1.6]) :
D´efinition 2.2.On dit qu’un ensemble R⊂Bir(X) est ferm´e si pour toute k-vari´et´e
Aet tout morphisme A→Bir(X), la pr´eimage de Rest ferm´ee.
Comme l’explique [Ser08], ceci donne une topologie sur Bir(X), qui est la to-
pologie la plus fine qui rende les morphismes vers Bir(X) continus. De plus, en
d´efinissant de mani`ere analogue la topologie de Zariski sur Bir(X)×Bir(X), la
composition donne une application continue Bir(X)×Bir(X)→Bir(X).
En particulier, on peut restreindre ceci `a Aut(X) et mettre ainsi une topologie
sur ce groupe. Lorsque X=Pn
k, on peut d´emontrer que l’on retrouve la topologie
de Zariski habituelle du groupe alg´ebrique Aut(X) = PGL(n+ 1, k) et qu’en fait
Aut(X)→Crn(X) est une immersion ferm´ee [Ser09].
Les groupes qui nous int´eressent le plus sont ceux o`u la k-vari´et´e Xest ration-
nelle. On rappelle que si Xest rationnelle, de dimension n, alors Bir(X) s’iden-
tifie naturellement `a Crn(k) = Bir(Pn
k) via une application birationnelle choisie
X99K Pn
k; le choix de celle-ci fait juste varier l’hom´eomorphisme Bir(X)→Crn(k).
Dans la suite, on prendra le plus souvent X=An
kou X=Pn
k, suivant les besoins.
3. Pr´
eliminaires techniques
3.1. Le groupe de de Jonqui`eres. Pour n≥2, notons φla projection
(x0:...:xn)99K (x1:...:xn)
de Pn
kdans Pn−1
k. On appelle groupe de de Jonqui`eres Jnle sous-groupe de Bir(Pn
k)
qui pr´eserve l’ensemble des fibres de φ. On note J0
nle sous-groupe de Jnconstitu´e
des ´el´ements qui pr´eservent une fibre g´en´erale de φ.
De mani`ere affine, on peut restreindre φ`a la projection kn→kn−1, et ainsi voir
que Jnest naturellement isomorphe `a J0
n⋊Bir(kn−1), o`u
J0
n≃Aut(P1
K)≃PGL(2, K),avec K=k(x1,...,xn−1).
L’homomorphisme d´eterminant GL(2, K)→K∗induit un homomorphisme surjec-
tif
det: PGL(2, K)→K∗/(K∗)2,
o`u (K∗)2d´esigne l’ensemble des carr´es de K∗. On notera J1
n⊂J0
nle sous-groupe
normal correspondant au noyau de det. Alors, l’homomorphisme pr´ec´edent nous
donne
J1
n≃PSL(2, K).
Le groupe J1
nest simple [Die71, Chapitre II, §2]. De plus, comme tout ´el´ement
f∈J0
nsatisfait det(f2) = 1, le quotient J0
n/J1
nest un groupe ab´elien de type
(2,...,2,...). Les classes de J0
n(mod J1
n) sont repr´esent´ees par les involutions de
de Jonqui`eres fh: (x1,...,xn)99K (x1,...,xn−1, h/xn), o`u h∈k(x1,...,xn−1)∗=