Le cancer en Lorraine : guide d’information Édition 2009 101 comités www.prevadies.fr Oncolor, le réseau de santé lorrain de cancérologie Voici la deuxième édition de ce guide d’information du cancer en Lorraine publié par Oncolor avec l’aide de Prévadiès et de la Ligue contre le Cancer. Sa parution vient à point nommé puisque le réseau de santé de cancérologie lorrain a maintenant plus de 10 ans d’existence. Il a été témoin privilégié et acteur dans le cadre de l’application des mesures du premier Plan Cancer. Il s’est particulièrement employé à améliorer l’organisation inter-hospitalière des soins, à généraliser la pluridisciplinarité sous tous ses aspects qu’il s’agisse de l’utilisation des référentiels ou de la pratique des réunions de concertation pluridisciplinaire, et à multiplier les actions de formation. Les préoccupations actuelles du réseau résident dans l’amélioration des rapports entre les soins hospitaliers et les soins de proximité, le développement des actions de prévention, de soutien psychologique, etc. Le réseau a d’ailleurs été consulté pour l’élaboration du rapport au Président de la République au sujet des recommandations pour le Plan Cancer 2009-2013. Ce nouveau Plan Cancer peut répondre plus activement aux défis humains et sociaux dans le cadre de la prévention, d’une part, et de la réinsertion professionnelle et sociale, d’autre part. Nous espérons vivement que ce nouveau guide rendra service non seulement aux professionnels de santé, mais également aux patients et à leurs proches. Yves KESSLER Président d’Oncolor Juillet 2006 - Juin 2009 3 La Ligue contre le Cancer « La Ligue contre le Cancer en Lorraine » Les Comités Départementaux de Meuse, Meurthe-et-Moselle, Moselle et Vosges représentent la dynamique régionale de la Ligue contre le Cancer en Lorraine. Relais incontournable pour ceux qui font de la lutte contre le cancer une priorité, la Ligue est une association de type loi 1901 reconnue d’utilité publique depuis 1920. Elle s’est toujours donné les moyens de remplir des missions statutaires en toute transparence : la recherche, la prévention et l’aide aux malades. Pour renforcer le caractère régional, un Conseil Scientifique, des Conférences de Coordination, des actions communes fédèrent l’esprit des 4 Comités de Lorraine. Régis par la Charte de Déontologie Interne, les Comités de la Ligue s’engagent de façon formelle à respecter les règles éthiques sur le recueil des fonds, la transparence financière ainsi que sur l’affectation des subventions conformément à ses statuts. De plus, ils sont membres du Comité de la Charte et leur agrément est remis en cause chaque année par le rapport des censeurs qui contrôlent sévèrement le respect de la déontologie. C’est grâce à son organisation que la Ligue est toujours plus efficace pour les chercheurs, les professionnels de la santé, les bénévoles et les malades. Et, c’est grâce à la générosité de tous que notre région continuera à mener le combat, tant que le cancer ne sera pas vaincu. Jean-Pierre PILON Délégué Départemental de la Ligue en Meurthe-et-Moselle 4 Prévadiès Première mutuelle interprofessionnelle en France, Prévadiès protège plus de 350 000 personnes en Lorraine. Aux côtés de l’Assurance maladie, Prévadiès est de fait un membre actif de la protection sociale dans notre région. Ce statut confère à notre mutuelle une obligation morale qui nous conduit à prendre des initiatives et à nous engager activement avec l’ensemble des acteurs en Lorraine, professionnels de santé, mutuelles, associations, caisses de Sécurité sociale, pouvoirs publics, représentants des patients… C’est pour cette raison que Prévadiès s’est investie au sein du réseau Oncolor. Nous avons participé à la réalisation de ce guide qui s’efforce d’apporter des réponses concrètes aux questions que se posent les malades atteints de cancer. Au travers de témoignages de professionnels de santé lorrains venant de multiples horizons, il aborde le dépistage, les soins, la vie quotidienne, les droits du patient… Autant d’informations qui permettront aux malades de mieux se repérer dans cette étape de la vie. Nous souhaitons que ce guide constitue une aide réelle et un soutien pour tous les malades et leur entourage dans la lutte contre le cancer. Daniel THIRIET Président de Prévadiès 5 Sommaire Information, prévention, dépistage : le plus tôt est toujours le mieux L’éducation pour la santé - Jean-François Collin ◗ Prévenir : une démarche qui relève aussi de chacun - Professeur Yves Martinet ◗ Prévention en milieu scolaire - Annie Kieliszek-Vivant ◗ Dépistage et diagnostic précoce - Docteurs Françoise Deshayes et Yves Spyckerelle Carnet d’adresses des centres de dépistages organisés et des consultations de tabacologie ◗ La consultation d’oncogénétique - Docteur Elisabeth Luporsi ◗ Soins : une prise en charge en réseau, adaptée à chaque situation 8 11 12 14 16 21 23 Présentation du réseau Oncolor - Docteur Isabelle Klein Carnet d’adresses des établissements de soins en Lorraine ◗ Les structures de proximité HAD : Docteur Isabelle Thiltges Réseaux de proximité : Docteur Isabelle Carayon SSIAD : Murielle Ackerer Carnet d’adresses des soins et hospitalisations à domicile ◗ L’oncologie pédiatrique en Lorraine - Professeur Pascal Chastagner ◗ L’AREMIG - Anne-Marie Erbs ◗ Informer pour aider à combattre - Docteur Yves Kessler ◗ La recherche - Professeur Jean-Louis Merlin ◗ Les essais cliniques - Docteur Elisabeth Luporsi 24 26 Accompagnement : une prise en charge globale de tous les besoins 45 ◗ L’annonce du diagnostic - Docteur Laurence Choné ◗ Le médecin traitant - Docteurs Jacques Coydon et Jean-Paul Schlitter ◗ L’infimière libérale - Laurence Guillou et Pascal Walker ◗ Le pharmacien - Véronique Noirez ◗ L’aide psychologique - Cyntia Jouannet-Noirjean ◗ La prise en charge de la douleur - Docteur Jean-François Villard Carnet d’adresses des structures de traitement de la douleur ◗ La sexualité des femmes atteintes d’un cancer du sein - Docteur Anne Lesur-Schwander ◗ Devenir parents - Docteur Françoise Touati et Professeur Bernard Foliguet ◗ Les soins d’esthétique - Véronique Descle Carnet d’adresses des soins socio-esthétiques ◗ L’Espace de Rencontres et d’Information - Maude Metzger ◗ Les points d’Information Rencontre Cancer - Docteur Jacques Froment Carnet d’adresses des points IRCa ◗ L’association ASP Accompagner - Didier Reneaux et Patrick Prud’homme ◗ Les Commissions des Relations avec les Usagers et la Qualité de la Prise en Charge ◗ Aides sociales et matérielles : elles couvrent de nombreuses situations Se faire aider est un droit - Chantal Steffens Les maisons départementales des personnes handicapées ◗ Les aides de la Ligue ◗ Les aides sociales, financières et professionnelles ◗ ◗ Annexes La loi Kouchner relative aux droits des malades ◗ Le Plan national Cancer 2009-2013 ◗ Lexique ◗ Les adresses de référence ◗ 6 7 29 30 32 33 38 41 42 43 44 46 47 48 49 50 51 52 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 67 68 69 77 78 80 81 86 Information, prévention, dépistage Le plus tôt est toujours le mieux 7 L’éducation pour la santé Jean-François Collin École de santé publique Faculté de médecine Nancy-Université Service épidémiologie et évaluation cliniques CHU Nancy « L’éducation pour la santé a pour but que chaque citoyen acquière tout au long de sa vie les compétences et les moyens qui l’inciteront à vouloir être en bonne santé, à savoir comment y parvenir, à faire ce qu’il peut individuellement et collectivement pour conserver la santé et à recourir à une aide en cas de besoin*. L’éducation pour la santé concerne en premier lieu les personnes en bonne santé, elle s’intègre donc dans la prévention primaire. Elle donne des capacités aux individus pour leur permettre de mieux contrôler les facteurs de risque des maladies. Elle est concernée par les risques liés à des comportements individuels, par exemple face au tabac, alcool, nutrition, environnement, et aussi par les risques liés à des environnements collectifs, par exemple : environnement au travail, pollution de l’air intérieur et extérieur, propositions faites en matière alimentaire (dans la restauration collective, par les distributeurs c'est-à-dire les magasins, par la publicité,…), et activités sportives. L’éducation pour la santé permet aux citoyens de solliciter des choix collectifs favorables à la santé. L’éducation pour la santé ne se résume donc pas à de l’information, mais vise l’acquisition de compétences, c’est un processus permanent tout au long de la vie. Elle met en œuvre des pédagogies actives. L’éducation pour la santé peut s’étendre aux stratégies de dépistage en permettant aux personnes de mieux comprendre l’intérêt de ces démarches, et ainsi accompagner la prévention secondaire. Lorsque l’éducation pour la santé concerne les personnes atteintes de maladies, on parle d’éducation thérapeutique du patient. La démarche est du même type, il s’agit notamment d’acquérir des compétences pour gérer et vivre au mieux avec cette maladie. Habituellement menée avec l’équipe soignante, l’éducation du patient s’inscrit dans une dimension du soin et donc de la prévention tertiaire ». * Extraits de définitions OMS et du plan national d’éducation pour la santé en France. 8 Information, prévention, dépistage Prévention Prévention primaire La prévention primaire agit en amont de la survenue de la maladie. Ce sont les actions visant à réduire la fréquence d'une maladie ou d'un problème de santé dans une population saine, par la diminution des causes et des facteurs de risque. Les mesures peuvent agir sur les comportements contrôlables par les individus, la consommation de tabac et d’alcool en premier lieu. Elles portent aussi sur les conditions de vie contrôlables collectivement : nuisances de l’environnement et maladies professionnelles. Enfin, certains facteurs échappent à tout contrôle comme les facteurs génétiques, l’âge ou le sexe. Prévention secondaire La prévention secondaire agit le plus tôt possible avant l’apparition clinique de la maladie. Ce sont les actions visant la détection et le traitement précoces d'une maladie ou d'un problème de santé. La prévention secondaire consiste à identifier la maladie ou le problème de santé à son stade le plus précoce et à appliquer un traitement rapide et efficace pour en circonscrire les conséquences néfastes. On va ainsi dépister et traiter des lésions ou infections pouvant évoluer en cancers Ainsi, certaines infections virales sexuellement transmissibles (comme le papillomavirus) peuvent conduire à un cancer du col de l’utérus. De la même façon, des polypes du côlon dépassant 1 cm se transforment souvent en polypes malins. Par ailleurs, certains signes d’alarme doivent conduire à une consultation médicale en vue d’un diagnostic précoce. Prévention tertiaire La prévention tertiaire agit lorsque la maladie est apparue. Ce sont les actions visant à réduire la progression et les complications d'une maladie avérée ou d'un problème de santé. Elle consiste en mesures destinées à réduire les incapacités, les invalidités et les inconvénients et à améliorer la qualité de vie. La prévention tertiaire constitue un aspect important des soins médicaux et de la réhabilitation et se poursuit par l’accompagnement de la personne tout au long de son suivi médico-psychologique et d’une aide à la réinsertion sociale et professionnelle. Information, prévention, dépistage 9 Prévention du cancer du col de l’utérus Le cancer du col de l’utérus se développe de manière privilégiée sur un papillome (appelé également verrue) dû aux Papillomavirus Humain. Deux vaccins sont maintenant disponibles et sont recommandés pour les jeunes filles de 14 ans. Ils peuvent également être proposés aux jeunes filles et jeunes femmes de 15 à 23 ans qui n’auraient pas eu de rapports sexuels ou au plus tard dans l’année suivant le début de leur vie sexuelle. Il faut toutefois noter que ces vaccins ne protègent pas contre tous les types de Papillomavirus Humains et que le frottis reste la première arme pour le diagnostic de ce cancer. 10 Information, prévention, dépistage ◗ « Prévenir : une démarche qui relève aussi de chacun » Professeur Yves Martinet Chef du service de Pneumologie, CHU de Nancy. Président de L’alliance contre le tabac Président du Comité National Contre le Tabagisme « Si le capital génétique joue un rôle dans la survenue de certains cancers, on sait aussi qu’au moins un tiers de ceux-ci est directement lié au mode de vie. Tabac, alcool, soleil, alimentation déséquilibrée (excès de graisses et de sucres), expositions professionnelles à risque (amiante, goudrons, silice…), pollutions environnementales, tabagisme passif sont autant d’agressions sur l’organisme, qui conduisent au développement de formes sévères de cancers de différents organes (poumon, bouche, larynx, estomac, appareil digestif, peau, plèvre), qui peuvent entraîner la mort. Or, les personnes, les communautés professionnelles ou la société peuvent agir sur ces facteurs de risque. Au strict plan individuel, ne pas fumer, ne pas faire d’excès d’alcool, ne pas s‘exposer sans protection au soleil, manger des fruits et des légumes et avoir une activité physique régulière sont des recommandations de base que chacun peut facilement appliquer à soi-même. En complément de l’approche diagnostique et thérapeutique, il est donc indispensable de développer une approche de prévention et de dépistage ». Les signes d’alarme La survenue d’un de ces signes doit vous conduire à consulter votre médecin traitant : - modification de forme ou de couleur d’une verrue, d’un grain de beauté ou d’une tache, - perte de poids ou changement des fonctions des intestins (diarrhée, constipation) ou de la vessie, - persistance d’une voix enrouée ou de toux, - troubles permanents de la déglutition et de la digestion, - blessure qui ne guérit pas, enflure qui ne disparaît pas, - hémorragies hors règles, - grosseur du sein et écoulement anormal du mamelon, - fatigue persistante. Information, prévention, dépistage 11 Prévention en milieu scolaire ◗ « Prévenir : une démarche qui doit être la plus précoce possible » Annie Kieliszek-Vivant Chargée de la Prévention en milieu scolaire au Comité 54 de la Ligue contre le Cancer Depuis plusieurs années, le Comité de Meurthe-et-Moselle de la Ligue contre le Cancer a fait de la prévention en milieu scolaire l’une de ses priorités. Il souhaite développer l’intérêt des enfants pour leur santé dès leur plus jeune âge et leur faire prendre conscience que leurs choix sont déterminants s’ils veulent la préserver. Seuls des projets d’éducation à la santé intégrés dans les enseignements peuvent permettre à l’élève de construire, tout au long de sa scolarité, les connaissances et les compétences qui le guideront vers des choix favorables à sa santé. C’est dans cet esprit que le projet «Vivre sans tabac» a été mis en œuvre avec les établissements scolaires de Vandœuvre. Ce projet pluridisciplinaire de prévention du tabagisme a permis d’expérimenter un programme de séquences structurées centrées sur le tabagisme et intégrées dans les programmes officiels de chaque niveau de l’école élémentaire et du collège. Il a notamment contribué à montrer l’intérêt de la participation de chaque discipline à l’éducation à la santé. D’autres thèmes ont également été développés dans le cadre du concours annuel de productions artistiques proposé aux écoles par le Comité 54 : l’alimentation, l’activité physique, le soleil ont successivement donné lieu à des activités pédagogiques dans les classes. Un autre projet est actuellement en préparation. Il concernera les élèves de CM2 et leur permettra de consolider leurs connaissances avant d’aborder le collège. Il fournira également des occasions de travailler sur les sujets de santé tout au long de l’année et permettra d’établir un lien éducatif avec les familles. La démarche, commune à toutes ces actions, met chaque jeune au centre des projets d’éducation à la santé. Connaître et comprendre son corps et les messages de prévention, avoir confiance en soi, savoir identifier les pressions et particulièrement celle des pairs, être capable de garder la liberté de faire des choix responsables : autant d’éléments que chacun doit pouvoir construire progressivement dans le cadre de l’école mais aussi dans celui de sa famille. 12 Information, prévention, dépistage Informations complémentaires - Santé et scolarité : www.education.gouv.fr/pid123/la-sante-des-eleves.html - Trois nouveaux numéros de téléphone spécialisés dans l’information et l’aide concernant la consommation d’alcool, de cannabis et de drogues ont été ouverts. Ces trois numéros de téléphone assurent une écoute confidentielle et anonyme : ◗ « Écoute Alcool » 0 811 91 30 30 (prix d’un appel local) Accessible 7 jours sur 7 de 14 h à 02 h au prix d’une communication locale depuis un poste fixe. ◗ « Écoute Cannabis » 0 811 91 20 20 (prix d’un appel local) Accessible 7 jours sur 7 de 8 h à 20 h au prix d’une communication locale depuis un poste fixe. ◗ « Drogues Info service » 0 800 23 13 13 (appel gratuit) Fonctionne en permanence et gratuitement depuis un poste fixe. Avec un portable, l’appel se fait au 01 70 23 13 13 au prix d’une communication ordinaire. Information, prévention, dépistage 13 Dépistage et diagnostic précoce ◗ « AMODÉMACES : dépister pour mieux prendre en charge » Docteur Françoise Deshayes Médecin coordinateur chargée du dépistage du cancer du sein Docteur Yves Spyckerelle Médecin coordinateur chargé du dépistage du cancer colorectal Créé en 1993, l’Association MOsellane pour le DÉpistage des Maladies CancéreusES est la structure départementale de coordination qui met en œuvre et évalue les programmes de dépistage organisé des cancers du sein et de l’intestin. « La mission de l’AMODÉMACES est d’organiser les dépistages des cancers du sein et de l’intestin en Moselle, d’en assurer la promotion et d’en évaluer les résultats. L’intérêt du dépistage est de pouvoir détecter tôt, c’est-à-dire avant l’apparition de symptômes, des lésions pouvant évoluer vers un cancer. Le traitement précoce d’une lésion cancéreuse augmente en effet les chances de guérison, au prix d’un traitement aussi souvent moins lourd. Seuls certains cancers peuvent être dépistés ; il faut pour cela qu’un test de dépistage soit disponible et qu’un traitement efficace puisse être proposé. C’est le cas pour le cancer du sein et le cancer de l’intestin. Chiffres clés Cancer du sein : 50 000 nouveaux cas tous les ans en France, dont 11 000 décès. Cancer du côlon : 37 000 nouveaux cas tous les ans en France, dont 17 000 décès. Résultats du dépistage en Moselle : 7 cancers du sein détectés pour 1 000 femmes ayant fait leur mammographie soit, pour 2007, 203 cancers dépistés, dont 24 après la 2e lecture ; 2 à 3 % tests Hémoccult © positifs et 205 cancers de l’intestin dépistés lors de la 1re campagne. 14 Information, prévention, dépistage En ce qui concerne le dépistage du cancer du sein, l’AMODÉMACES adresse tous les 2 ans un courrier aux 140 000 Mosellanes âgées de 50 à 74 ans pour les inviter à se rendre chez un radiologue agréé de leur choix. Celui-ci effectue un examen clinique des seins et une mammographie prise en charge à 100 %. Les mammographies jugées normales sont systématiquement relues par un second radiologue, au cours de séances de lecture organisées au siège de l’AMODÉMACES. Cette deuxième lecture est un gage de sécurité et de qualité : chaque année, près de 10 % des cancers dépistés sont ainsi détectés par la seconde lecture. Dans le cadre du cancer de l’intestin, l’AMODÉMACES invite tous les 2 ans les hommes et les femmes de 50 à 74 ans à consulter leur médecin traitant pour bénéficier du dépistage. Au cours de la consultation, le médecin généraliste apprécie si le test, appelé Hemoccult © est le mieux adapté au profil de son patient. Ce test permet de détecter la présence de sang dans les selles. C’est un test très simple à faire chez soi. Il est adressé ensuite au laboratoire départemental agréé pour y être analysé. En cas de présence de sang, une coloscopie est prescrite pour rechercher l’origine du saignement. Une logistique rigoureuse, une efficacité optimale : l’AMODÉMACES est garante de l’équité et de la qualité de ces deux dépistages en Moselle ». Journée nationale de prévention et de dépistage des cancers de la peau Chaque année, le Syndicat national des dermatologues (SNDV) mobilise, pendant une journée en mai, des centaines de dermatologues bénévoles sur l’ensemble du territoire afin d’organiser un examen anonyme et gratuit de dépistage des cancers cutanés dans les centres de dépistage. Information, prévention, dépistage 15 ◗ Adresses des centres de dépistages organisés en Lorraine Meurthe-et-Moselle Moselle ◗ Association pour le DÉpistage des CAncers en Meurthe-et-Moselle ADÉCA 54 La Résidence 2, rue du Doyen-Jacques-Parisot 54519 Vandœuvre-lès-Nancy Tél. : 03 83 44 87 08 Fax : 03 83 44 87 95 Mail : [email protected] ◗ Association MOsellane pour le DÉpistage des MAladies cancéreusES AMODÉMACES 16, rue Graham Bell - BP 45235 57070 Metz Cedex 3 - Dépistage du cancer du sein Tél. : 03 87 76 08 18 Fax : 03 87 76 11 70 - Dépistage du cancer de l’intestin Tél. : 03 87 39 39 40 Fax : 03 87 62 33 63 Mail : [email protected] Meuse ◗ Association Meusienne pour la Prévention Médicale AMPM 31, rue du Four 55000 Bar-le-Duc Tél. : 03 29 46 46 00 Fax : 03 29 46 46 54 Mail : [email protected] Vosges ◗ Association VOsgienne pour le DÉpistage des CAncers AVODÉCA 12, rue Entre-les-Deux-Portes 88000 Épinal Tél. : 03 29 68 28 39 Fax : 03 29 68 28 34 Mail : [email protected] ◗ Adresses des consultations de tabacologie Meurthe-et-Moselle ◗ Hôpital Jeanne-d’Arc Service de Psychiatrie et de Psychologie Clinique Route nationale 4 - BP 303 54201 Dommartin-lès-Toul Cedex Tél. : 03 83 65 64 47 ◗ Hôpital Villemin Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie 47, rue de Nabécor 54035 Nancy Tél. : 03 83 85 24 92 ◗ Maternité Régionale 10, rue du Docteur-Heydenreich 54000 Nancy Tél. : 03 83 34 43 82 / 03 83 34 43 17 16 Prévention et dépistage ◗ Centre Alexis Vautrin Avenue de Bourgogne 54500 Vandœuvre-lès-Nancy Tél. : 03 83 59 84 46 ◗ Centre de Médecine Préventive 2, rue du Doyen Jacques-Parisot - BP 7 54500 Vandœuvre-lès-Nancy Tél. : 03 83 44 87 00 ◗ CHU de Nancy Hôpital de Brabois Adultes Unité de Coordination de Tabacologie Avenue de Bourgogne 54511 Vandœuvre-lès-Nancy Tél. : 03 83 15 40 08 ◗ Hôpital Saint Charles 1, cours Raymond-Poincaré BP 310 54201 Toul Tél. : 03 83 62 23 72 ◗ Centre Hospitalier de Briey Hôpital Francois Maillot 31, avenue Albert de Briey 54150 Briey Tél. : 03 82 47 51 15 ◗ Centre Hospitalier Hôtel-Dieu 4, rue Alfred-Labbé 54350 Mont-Saint-Martin Tél. : 03 82 44 71 46 Moselle ◗ Centre Médico-dentaire 2, rue des Vergers 57460 Behren-lès-Forbach Tél. : 03 87 87 31 05 ◗ Alpha Santé Hôpital de Hayange 53, rue de Wendel 57700 Hayange Tél. : 03 82 57 73 68 ◗ CHR Metz-Thionville Hôpital Bon Secours 1, place Philippe-de-Vigneulles 57038 Metz - Service de Pneumologie Tél. : 03 87 55 33 86 - Service de Gynécologie-Obstétrique Consultation pour les femmes enceintes Tél. : 03 87 55 32 85 Hôpital Beauregard 21, rue des Frères 57100 Thionville Tél. : 03 82 55 89 81 ◗ Hôpitaux Privés de Metz Site Belle-Isle 2, rue Belle-Isle 57045 Metz Cedex 01 Tél. : 0 800 24 48 44 (appel gratuit) Meuse ◗ Centre Hospitalier de Bar-le-Duc Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie 1, boulevard d’Argonne BP 510 55012 Bar-le-Duc Tél. : 03 29 76 26 01 ◗ Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie 5, avenue Stanislas 55200 Commercy Tél. : 03 29 91 14 98 ◗ Centre hospitalier Saint-Charles 1, rue Henri Garnier BP 80107 55205 Commercy Tél. : 03 29 91 63 00 (poste 5512) ◗ Centre Hospitalier de Verdun Hôpital Saint-Nicolas Unité de Coordination de Tabacologie Service de Pneumologie 2, rue d’Anthouard BP 713 55107 Verdun Tél. : 03 29 83 85 50 / 03 29 83 27 41 ◗ Centre de Médecine Préventive 33, place Galland 55100 Verdun Tél. : 03 29 86 42 43 Vosges ◗ Centre Hospitalier Jean Monnet Unité de Tabacologie 3, avenue Robert-Schuman 88021 Épinal Tél. : 03 29 68 76 55 / 03 29 68 70 41 ◗ Hôpital Clinique Claude Bernard 97, rue Claude Bernard - BP 45050 57072 Metz Tél. : 03 87 39 60 20 ◗ Centre Hospitalier de Neufchâteau Département de médecine 1280, avenue Division-Leclerc BP 249 88307 Neufchâteau Cedex Tél. : 03 29 94 80 00 / 03 29 94 80 36 ◗ Hospitalor Rue Ambroise Paré BP 70069 57502 Saint-Avold Tél. : 03 87 91 81 29 / 03 87 91 14 44 ◗ Centre Hospitalier Saint-Charles Service de Médecine B 26, rue Nouvel-Hôpital 88187 Saint-Dié-des-Vosges Tél. : 03 29 52 83 00 Prévention et dépistage 17 ◗ Adresses des centres de sevrage alcoologique Meurthe-et-Moselle LIAISON CONSULTATION ◗ Centre d’Alcoologie Équipe d’Alcoologie de Liaison Hôpital Villemin 47, rue de Nabécor 54035 Nancy Cedex Tél. : 03 83 85 25 06 ◗ Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie Centre Hospitalier Hôtel-Dieu Maison Médicale 54350 Mont-Saint-Martin Tél. : 03 82 44 75 92 ◗ Centre d’Alcoologie Unité de Suivi Ambulatoire Hôpital Villemin 47, rue de Nabécor 54035 Nancy Cedex Tél. : 03 83 85 24 92 ◗ Consultation d’Alcoologie et de Tabacologie Consultation Avancée de Nancy Place Colombé 54700 Pont-à-Mousson Tél. : 03 83 80 20 89 ◗ Consultation d’Alcoologie et de Tabacologie Consultation Avancée de Nancy 54200 Toul Tél. : 03 83 62 23 72 ◗ Clinique des Peupliers Avenue du 11 Novembre 1918 54190 Villerupt Tél. : 03 82 89 04 37 HOSPITALISATION ◗ Centre Hospitalier de Lunéville 2, rue Level 54300 Lunéville Tél. : 03 83 76 13 30 ◗ Unité d’Hospitalisation en Addictologie Centre Hospitalier Hôtel-Dieu Maison Médicale 54350 Mont-Saint-Martin Tél. : 03 82 44 75 92 ◗ Centre d’Alcoologie Unité d’Hospitalisation Hôpital Villemin 47, rue de Nabécor 54035 Nancy Cedex Tél. : 03 83 85 24 93 18 Prévention et dépistage Meuse CONSULTATION ◗ Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie Centre Hospitalier 1, boulevard d’Argonne - BP 510 55012 Bar-le-Duc Cedex Tél. : 03 29 76 26 01 ◗ Centre d’Alcoologie Antenne du CCAA de Bar-le-Duc 5, avenue Stanislas 55200 Commercy Tél. : 03 29 91 14 98 ◗ Hôpital Saint-Nicolas Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie 11, place d’Isly 55100 Verdun Tél. : 03 29 83 85 80 HOSPITALISATION ◗ Centre Hospitalier de Bar-le-Duc Service de Médecine A 1, boulevard d’Argonne BP 510 55012 Bar-le-Duc Cedex Tél. : 03 29 45 88 03 ◗ Hôpital Saint-Nicolas Service de Médecine B 2, rue d’Anthouard 55107 Verdun Cedex Tél. : 03 29 83 85 46 LIAISON ◗ Centre Hospitalier Équipe d’Addictologie de Liaison 1, boulevard d’Argonne - BP 510 55012 Bar-le-Duc Cedex Tél. : 03 29 45 88 38 ◗ Hôpital Saint-Nicolas Unité d’Alcoologie de Liaison Service de Médecine B 2, rue d’Anthouard 55107 Verdun Cedex Tél. : 03 29 83 64 33 Moselle CONSULTATION ◗ Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie - Antenne du CCAA de Metz Hôpital Saint-Jacques 21, route de Loudrefing 57260 Dieuze Tél. : 03 87 66 41 50 ◗ Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie - Antenne du CCAA de Metz Hôpital SSM 2, rue France 57800 Freyming-Merlebach Tél. : 03 87 66 41 50 ◗ Hôpital de Freyming-Merlebach Service de Médecine 2, rue de France 57800 Freyming-Merlebach Tél. : 03 87 81 80 00 ◗ Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie - 1er étage 9, rue Paul-Michaux 57000 Metz Tél. : 03 87 66 41 50 ◗ Centre Hospitalier Régional Consultation d’Addictologie 1, place Philippe-de-Vigneulles 57000 Metz Tél. : 03 87 55 31 55 ◗ Hôpital d’Instruction des Armées Legouest Service de Psychiatrie 27, rue de Plantières 57077 Metz Cedex 3 Tél. : 03 87 56 47 54 ◗ Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie - Antenne du CCAA de Metz Hôpital Lemire 7, rue Lemire 57500 Saint-Avold Tél. : 03 87 66 41 50 ◗ Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie - Antenne du CCAA de Metz Hôpital Saint-Nicolas 57400 Sarrebourg Tél. : 03 87 66 41 50 ◗ Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie - Antenne du CCAA de Metz Maison du Département Centre Médico-Social - 1er étage 51, rue du Bac 57200 Sarreguemines Tél. : 03 87 66 41 50 ◗ Centre Medico-Psychologique 7, avenue de la Blies 57200 Sarreguemines Tél. : 03 87 27 21 20 ◗ Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie - Antenne du CCAA de Metz Clinique Sainte-Élisabeth 15, avenue Clémenceau 57100 Thionville Tél. : 03 87 66 41 50 ◗ Hôpital Bel-Air Service des Urgences 1, rue du Friscaty 57312 Thionville Cedex Tél. : 03 82 55 84 96 ◗ Hôpital Bel-Air Service de Gastroentérologie 1, rue du Friscaty 57312 Thionville Cedex Tél. : 03 82 55 83 58 HOSPITALISATION ◗ Hôpital de Freyming-Merlebach Service de Médecine 2, rue de France 57800 Freyming-Merlebach Tél. : 03 87 81 80 00 ◗ Alpha-Santé Service de Médecine Interne et Hépato-gastroentérologie 53, rue de Wendel 57700 Hayange Tél. : 03 82 57 73 50 ◗ Centre Hospitalier Régional Service de Médecine B2 1, place Philippe-de-Vigneulles 57000 Metz Tél. : 03 87 55 33 51 Prévention et dépistage 19 ◗ Hôpital d’Instruction des Armées Legouest - Service de Psychiatrie 27, avenue de Plantières 57077 Metz Cedex 3 Tél. : 03 87 56 47 54 ◗ Centre Hospitalier de Neufchâteau Département de Médecine Interne BP 249 88307 Neufchâteau Cedex Tél. : 03 29 94 80 37 ◗ Hôpital Civil Service de gastroentérologie 7, rue Lemire 57500 Saint-Avold Tél. : 03 87 29 50 08 ◗ Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie Résidence les Capucins 74, boulevard Thiers 88200 Remiremont Tél. : 03 29 22 14 05 ◗ Centre Hospitalier Spécialisé l’Ile Unité d’Alcoologie Rue Calmette 57206 Sarreguemines Tél. : 03 87 27 98 95 ◗ Hôpital Bel-Air Service de gastroentérologie 1, rue du Friscaty 57312 Thionville Cedex Tél. : 03 82 55 83 58 LIAISON ◗ Équipe Hospitalière de Liaison en Alcoologie de la Moselle Centre Hospitalier Régional 1, place Philippe-de-Vigneulles 57000 Metz Tél. : 03 87 55 31 55 SOINS DE SUITE ET DE RÉADAPTATION ALCOOLOGIQUES ◗ Centre Médico-Psychologique La Fontenelle 1, place de l’Église 57530 Maizeroy Tél. : 03 87 64 03 30 ◗ Centre Hospitalier Saint-Charles Service de Médecine B Unité d’Alcoologie Rue du Nouvel-Hôpital 88187 Saint-Dié Cedex Tél. : 03 29 52 77 63 HOSPITALISATION ◗ Centre Hospitalier de Neufchâteau Département de Médecine Interne BP 249 88307 Neufchâteau Cedex Tél. : 03 29 94 80 37 Vosges ◗ Centre Hospitalier Saint-Charles Service de Médecine B Unité d’Alcoologie Rue du Nouvel-Hôpital 88187 Saint-Dié Cedex Tél. : 03 29 52 83 67 CONSULTATION LIAISON ◗ Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie Centre Hospitalier Jean Monnet 3, rue Robert-Schuman 88000 Épinal Tél. : 03 29 68 71 07 ◗ Équipe de Liaison en Addictologie Centre Hospitalier Jean Monnet 3, avenue Robert-Schuman 88000 Épinal Tél. : 03 29 68 71 07 ◗ Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie 99, avenue du Président-Kennedy 88300 Neufchâteau Tél. : 03 29 94 35 31 20 ◗ Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie Entrée 2 - Appartement 12 32, rue du Nouvel-Hôpital 88100 Saint-Dié Tél. : 03 29 50 52 25 Prévention et dépistage ◗ Centre Hospitalier Unité d’Addictologie de Liaison Département de Médecine Interne BP 249 88307 Neufchâteau Cedex Tél. : 03 29 94 80 37 ◗ « La consultation d’oncogénétique : une démarche indispensable en cas de prédisposition héréditaire » Docteur Elisabeth Luporsi Oncologue médical référent du Centre d’investigations cliniques de cancérologie du Centre Alexis Vautrin, chef de l’unité Recherche clinique et Biostatistiques, Oncogénétique « Une famille touchée par le cancer du sein, des ovaires ou du côlon se pose légitimement des questions : quels sont les risques pour chacun de ses membres, comment prévenir ces risques, comment en parler dans la famille ? Médecin traitant, gynécologue, radiologue, cancérologue sont là pour orienter vers la consultation d’oncogénétique, destinée à diagnostiquer des prédispositions héréditaires de cancer. Recueil de l’histoire familiale, demande du consentement éclairé écrit après un temps de réflexion, prescription d’examens d’analyse ADN : la démarche est longue. Si la mutation (modification anormale de l’information génétique) est déjà identifiée dans la famille, la recherche est ciblée et proposée aux apparentés ; si elle n’est que suspectée, une recherche complète est effectuée sur les gènes connus, ce qui peut prendre plusieurs mois. Tout au long de ce parcours, l‘équipe d’oncogénétique est là pour aider la personne et sa famille. À Nancy, la complémentarité entre le CHU et la consultation d’Oncogénétique du Centre Alexis Vautrin est exemplaire et permet à toutes les familles ayant des antécédents de pouvoir être évaluées et accompagnées. C’est fondamental ». Consultation oncogénétique ◗ Centre Alexis Vautrin Tél. : 03 83 59 85 42 ◗ CHU de Nancy - Brabois Tél. : 03 83 15 37 76 Information, prévention, dépistage 21 Soins Une prise en charge en réseau, adaptée à chaque situation 23 Présentation du réseau Oncolor ◗ « Oncolor, un réseau régional de professionnels au service du mieux-être des patients » Docteur Isabelle Klein Médecin coordonnateur du réseau Oncolor « La région lorraine a initié dès 1993 un réseau de santé, Oncolor, dont la vocation est d’assurer à tous les patients lorrains atteints de cancer un accès égal à des soins et à un accompagnement de qualité. Fondé sur la coordination de tous acteurs de santé et le partage d’outils, ce réseau met en place une prise en charge globale, médicale, psycho-sociale, hospitalière et de proximité. Pour en garantir la dimension nécessairement pluridisciplinaire, Oncolor s’est doté de deux outils majeurs. Les référentiels de bonne pratique, conçus par plus de 350 professionnels, permettent d’appliquer, partout en Lorraine, des traitements fondés sur les données scientifiques validées les plus récentes (c’est la « médecine des preuves ») et dans des conditions de sécurité maximales. 95 référentiels sont rédigés et disponibles sur le site Internet d’Oncolor. Les réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP), organisées par thématiques, proposent des avis aux médecins qui les sollicitent pour les situations complexes. Des études pour évaluer la qualité des soins délivrés aux patients ont été initiés récemment avec comme objectif de les répéter régulièrement. Déjà partenaire du dispositif d’annonce (cf. p. 46) et des IRCa (cf. p. 59), les priorités d’Oncolor vont au développement des soins de support et à une prise en charge coordonnée avec les professionnels de santé intervenant à domicile. À la fois force de proposition et plate-forme de coordination, le réseau mène également une activité de formation des professionnels. La mise en place d’outils communs de communication permet d’améliorer l’échange de données médicales et le partage d’information. Créé avec le souci de répondre de façon coordonnée à l’ensemble des besoins des patients atteints de cancer, le réseau Oncolor, en Lorraine, doit être le garant d’une prise en charge transversale de qualité accessible à tous. » Pour en savoir plus Oncolor, réseau de santé en cancérologie de Lorraine 6, avenue de Bourgogne - 54500 Vandœuvre-lès-Nancy Tél. : 03 83 59 85 15 - Fax : 03 83 59 85 16 Site internet : www.oncolor.org 24 Soins ◗ Le réseau Oncolor Les établissements membres Mont-Saint-Martin Thionville MoyeuveGrande Charlevillesous-Bois Hayange Briey Saint-Avold Silvange Forbach Jœuf MetzThionville Scy-Chazelles Verdun Sarreguemines FreymingMerlebach Metz Sarralbe Saint-Mihiel Château-Salins Pompey Bar-le-Duc Commercy Nancy Toul Saint-Nicolasde-Port Vandœuvre Sarrebourg Lunéville Flavigny Baccarat Neufchâteau Vittel Saint-Dié Épinal Gerardmer Remiremont Soins 25 Établissements de soins de Meurthe-et-Moselle ◗ Établissements de Soins de Suite le Château 25-27bis, rue du Parc - BP 10 54120 Baccarat Tél. : 03 83 76 76 76 ◗ Maison Hospitalière de Baccarat 24 rue de l’Abbé Munier 54120 Baccarat Tél. : 03 83 76 10 10 ◗ Centre Hospitalier Maillot 31, avenue Albert de Briey - BP 99 54151 Briey Cedex Tél. : 03 82 47 50 00 ◗ CHU Nancy - Hôpital Jeanne d’Arc 64, rue du Général Leclerc 54200 Dommartin-lès-Toul Tél. : 03 83 65 60 60 ◗ Clinique Louis Pasteur 7, rue Parmentier - CS 10099 54271 Essey-lès-Nancy Cedex Tél. : 0 890 65 50 00 (0,15 € TTC/mn) ◗ OHS de Meurthe-et-Moselle Service de Soins de Suite et de Réadaptation 46, rue du Doyen Parisot 54630 Flavigny-sur-Moselle Tél. : 03 83 26 81 56 ◗ Association Hospitalière de Jœuf 26, rue Saint Robert 54240 Jœuf Tél. : 03 82 47 53 53 ◗ Centre Hospitalier de Lunéville 2, rue Level - BP 206 54301 Lunéville Cedex Tél. : 03 83 76 12 12 ◗ Clinique Jeanne d’Arc 26, rue Charles Vue - BP 68 54303 Lunéville Cedex Tél. : 03 83 76 36 36 ◗ Centre Hospitalier Hôtel-Dieu 4, rue Alfred Labbé 54350 Mont-Saint-Martin Tél. : 03 82 44 70 00 ◗ CHU Nancy Centre Médical Paul Spillmann Rue Foller 54000 Nancy Tél. : 03 83 85 85 85 26 Soins ◗ CHU Nancy - Hôpital Central 29, avenue de Lattre de Tassigny CO n°34 54035 Nancy Cedex Tél. : 03 83 85 85 85 ◗ CHU Nancy - Hôpitaux MaringerVillemin-Fournier (MVF) 36, quai de la Bataille 54035 Nancy Tél. : 03 83 85 85 85 ◗ CHU Nancy - Hôpital Saint-Julien 71, rue des Jardiniers 54000 Nancy Tél. : 03 83 85 85 85 ◗ CHU Nancy - USLD Saint Stanislas 9, rue des fabriques 54000 Nancy Tél. : 03 83 85 28 41 ◗ Clinique Ambroise Paré Rue Ambroise Paré 54100 Nancy Tél. : 0 826 666 656 (0,15 € TTC/mn) ◗ Maison Hospitalière Saint-Charles 56bis, rue des Quatre Églises 54000 Nancy Tél. : 03 83 17 58 00 ◗ Maternité Régionale A. Pinard 10, rue du Dr Heydenreich - CS 74213 54042 Nancy Cedex Tél. : 03 83 34 44 44 ◗ Polyclinique de Gentilly et Saint-Don 2, rue Marie Marvingt 54100 Nancy Tél. : 0 825 12 18 25 (0,15 € TTC/mn) ◗ Polyclinique Majorelle 1240, avenue Raymond-Pinchard BP 2049 54100 Nancy Tél. : 0 826 305 655 (0,15 € TTC/mn) ◗ SINCAL - Clinique de Traumatologie et d’Orthopédie 49, rue Hermite - CS 75211 54052 Nancy Cedex Tél. : 03 83 85 75 00 ◗ Hôpital Local Intercommunal Pompey / Lay-saint-Christophe 3, rue de l’Avant Garde 54340 Pompey Tél. : 03 83 91 70 00 ◗ Centre Hospitalier Saint-Nicolas-de-Port 3, rue du Jeu de Paume 54210 Saint-Nicolas-de-Port Tél. : 03 83 18 60 00 ◗ Centre Hospitalier Saint-Charles 1, cours Raymond Poincaré BP 70310 54201 Toul Cedex Tél. : 03 83 62 20 20 ◗ Centre Alexis Vautrin 6, avenue de Bourgogne 54511 Vandœuvre-lès-Nancy Tél. : 03 83 59 84 00 ◗ CHU Nancy - Brabois Adultes Avenue de Bourgogne 54511 Vandœuvre-lès-Nancy Tél. : 03 83 15 30 30 ◗ CHU Nancy - Brabois Enfants Rue du Morvan 54511 Vandœuvre-lès-Nancy Tél. : 03 83 15 30 30 ◗ Clinique Saint-André 102, avenue Jean Jaurès - BP 13 54501 Vandœuvre-lès-Nancy Cedex Tél. : 0 826 30 45 45 (0,15 € TTC/mn) ◗ HADAN 17, rue du bois de la Champelle BP 11216 54506 Vandœuvre-lès-Nancy Cedex Tél. : 03 83 44 43 42 Établissements de soins de Meuse ◗ Pôle Santé du Sud Meusien Centre Hospitalier de Bar-le-Duc 1, boulevard d’Argonne - BP 10510 55012 Bar-le-Duc Cedex Tél. : 03 29 45 88 88 ◗ Pôle Santé du Sud Meusien Polyclinique du Parc 1, boulevard d’Argonne - BP 50188 55005 Bar-le-Duc Cedex Tél. : 03 29 79 58 58 ◗ Centre Hospitalier Saint-Charles 1, rue Henri Garnier - BP 80107 55205 Commercy Cedex Tél. : 03 29 91 63 00 ◗ Centre Hospitalier Sainte-Anne Place Jean Bérain 55300 Saint-Mihiel Tél. : 03 29 91 81 81 ◗ Centre Hospitalier Saint-Nicolas 2, rue d’Anthouard - BP 713 55107 Verdun Cedex Tél. : 03 29 83 84 85 Établissements de soins de Moselle ◗ Centre Moyen Séjour et Convalescence 57220 Charleville-sous-Bois Tél. : 03 87 79 13 52 ◗ Hospitalor - Hôpital de Château-Salins 40, rue de Metz - BP 3 57170 Château-Salins Tél. : 03 87 05 54 54 ◗ Hospitalor - Hôpital Sainte-Barbe 85, rue Sainte-Croix 57612 Forbach Cedex Tél. : 03 87 84 91 91 ◗ Hôpital de Freyming-Merlebach 2, rue de France - BP 50161 57804 Freyming-Merlebach Cedex Tél. : 03 87 81 80 00 ◗ Alpha Santé - Hôpital d’Hayange 53, rue de Wendel BP 50525 57701 Hayange Cedex Tél. : 03 82 57 73 73 ◗ Hôpital Saint-François 62, rue Saint-François 57535 Marange-Silvange Tél. : 03 87 70 90 00 ◗ Centre « Félix Maréchal » 1, rue Xavier Roussel 57050 Metz Tél. : 03 87 55 78 00 ◗ CHR Metz-Thionville Hôpital Bon Secours 1, place Philippe de Vigneulles 57038 Metz Cedex 01 Tél. : 03 87 55 31 31 ◗ CHR Metz-Thionville Hôpital Maternité de Metz 1, place Sainte-Croix 57045 Metz Cedex 01 Tél. : 03 87 34 51 00 ◗ Hôpital - Clinique Claude Bernard 97, rue Claude Bernard - BP 45050 57072 Metz Cedex 03 Tél. : 0 826 30 66 66 (0,15 € TTC/mn) Soins 27 ◗ Hôpital d’Instruction des Armées - Legouest 27, avenue Plantières - BP 10 57077 Metz Cedex 3 Tél. : 03 87 56 46 46 ◗ Hôpitaux Privés de Metz Site Belle-Isle 2, rue Belle-Isle 57045 Metz Cedex 01 Tél. : 03 87 34 10 00 ◗ Hôpitaux Privés de Metz Site Saint-André 4, rue Châtillon 57045 Metz Cedex 01 Tél. : 03 87 56 35 00 ◗ Hôpitaux Privés de Metz Site Sainte-Blandine 3, rue du Cambout 57045 Metz Cedex 01 Tél. : 03 87 39 47 47 ◗ CHR Metz-Thionville Hôpital Beauregard 21, rue des Frères 57100 Thionville Tél. : 03 82 55 88 99 ◗ CHR Metz-Thionville Hôpital Bel Air 2, rue du Friscaty - BP 60327 57126 Thionville Cedex Tél. : 03 82 55 82 55 ◗ Clinique Ambroise Paré 21, route de Guentrange - BP 251 57106 Thionville Cedex Tél. : 03 82 82 27 27 ◗ Hôpital Saint-Maurice Avenue Maurice Thorez 57250 Moyeuvre Grande Tél. : 03 87 70 94 94 ◗ Centre Hospitalier Jean Monnet 3, avenue Robert Schuman - BP 590 88021 Épinal Cedex Tél. : 03 29 68 70 00 ◗ Hospitalor - Hôpital de Saint-Avold Rue Ambroise Paré - BP 70069 57502 Saint-Avold Cedex Tél. : 03 87 91 14 44 ◗ Polyclinique la Ligne Bleue 9, avenue du Rose Poirier - BP 1079 88060 Épinal Cedex 9 Tél. : 03 29 68 60 60 ◗ Clinique Saint-Nabor 3, rue de Maillane - BP 90159 57504 Saint-Avold Cedex Tél. : 0 825 13 57 57 (0,15 € TTC/mn) ◗ Centre Hospitalier de Gérardmer 22, boulevard kelsch - BP 129 88400 Gérardmer Tél. : 03 29 60 29 60 ◗ Hôpital Saint-Joseph 12, rue de l’Hôpital 57430 Sarralbe Tél. : 03 87 97 32 00 ◗ Centre Hospitalier de Neufchâteau 1280, avenue de la Division Leclerc BP 249 88307 Neufchâteau Cedex Tél. : 03 29 94 80 00 ◗ Centre Hospitalier de Sarrebourg 25, avenue Charles de Gaulle BP 20190 57403 Sarrebourg Cedex Tél. : 03 87 23 24 25 28 Soins ◗ Clinique Notre Dame 3, rue Paul Albert 57100 Thionville Tél. : 0 826 300 301 (0,15 € TTC/mn) Centres Hospitaliers des Vosges ◗ Centre Hospitalier de Remiremont 1, rue Georges Lang - BP 161 88204 Remiremont Cedex Tél. : 03 29 23 41 41 ◗ Centre Hospitalier - Hôpital Robert Pax 2, rue René François-Jolly 57211 Sarreguemines Cedex Tél. : 03 87 27 33 10 ◗ Centre Hospitalier de Saint-Dié 26, rue du Nouvel Hôpital 88187 Saint-Dié Cedex Tél. : 03 29 52 83 00 ◗ Centre Médical Diététique « L’Alumnat » 7, rue des Moulins 57160 Scy Chazelles Tél. : 03 87 60 31 11 ◗ Centre Hospitalier de Vittel 191, avenue Maurice Barrès - BP 129 88802 Vittel Cedex Tél. : 03 29 05 88 88 Les structures de proximité Docteur Isabelle Thiltges Praticien Hospitalier Soins Palliatifs - Hospitalisation à Domicile Centre Hospitalier de Bar-le-Duc « De même qu’en France, l’hospitalisation à domicile (HAD) se développe en Lorraine, y compris en milieu rural. L’HAD offre une alternative à l’hospitalisation et a pour objectif d’assurer au domicile du patient des soins médicaux et paramédicaux continus et coordonnés, en associant le médecin hospitalier, le médecin traitant et tous les professionnels paramédicaux et sociaux. Le malade bénéficie de soins identiques à ceux pratiqués à l’hôpital, à son domicile au sein de sa famille, avec une continuité reposant sur une astreinte 24 heures / 24. L’HAD évite donc un séjour à l’hôpital ou permet un retour plus précoce à son domicile, à l’issue d’une hospitalisation en médecine ou en chirurgie. Cette offre de soins est totalement financée par les organismes d’assurance maladie. Le service hospitalier prend en charge le paiement des honoraires des médecins et des professionnels paramédicaux, la fourniture des médicaments, la mise à disposition des matériels médicaux, les examens biologiques et radiologiques, et les transports sanitaires. Dans le milieu de la cancérologie, les motifs de la prise en charge sont multiples et peuvent être associés : antibiothérapie, surveillance de chimiothérapie, support nutritionnel parentéral ou entéral, traitement de la douleur, pansements et suites postchirurgicales, éducation thérapeutique d’une colostomie, prise en charge palliative, accompagnement de fin de vie… En pratique, le médecin traitant ou le médecin hospitalier prescrit l’hospitalisation à domicile après accord du patient et de son entourage. L’équipe de coordination de l’HAD évalue les besoins du patient et la charge de soins et coordonne les interventions des différents professionnels de santé, salariés ou libéraux, qui vont se succéder au chevet du patient. Selon le projet thérapeutique, infirmières, aides-soignantes, masseurskinésithérapeutes, orthophonistes, diététiciennes, podologues, pédicures, ergothérapeutes, assistantes sociales et psychologues peuvent intervenir chez le patient. La réalisation des soins au domicile permet une personnalisation et un accompagnement de qualité du malade et de sa famille. De par le partenariat avec le médecin traitant et les infirmières libérales, l’organisation de la sortie est facilitée et sécurisante pour le patient et sa famille ». Soins 29 ◗ « Autrement : un réseau pour tout ce qui reste à faire pour la personne malade, même quand il n’y a plus rien à faire contre la maladie » Docteur Isabelle Carayon Directrice fondatrice et présidente d’honneur de l’association « Autrement est né de la volonté de soignants libéraux de répondre au besoin exprimé par de nombreux patients habitant en milieu rural de finir leur vie chez eux. Mais lorsque l’on est atteint d’une maladie grave, affronter la douleur, les symptômes, l’isolement, les émotions n’est pas simple… Notre objectif est donc de donner à ces personnes la possibilité de rester dans leur environnement autant qu’elles le souhaitent et parfois jusqu’au terme de leur vie. Donner la liberté de choisir son lieu de fin de vie Pour cela, à la demande des médecins traitants et des infirmières libérales, nous intervenons à domicile pour apporter notre expertise en matière de prise en charge spécialisée des symptômes pénibles et de la douleur. En outre, au-delà de cette dimension médicale, notre vocation est aussi de prévenir le syndrome d’abandon que peuvent développer ces patients hors contexte hospitalier. Nos consultations sont donc longues, en moyenne 1 h 30 : nous écoutons, rassurons, orientons. L’autre axe de nos interventions est d’organiser et de sécuriser le suivi de la prise en charge à la sortie de l’hôpital, en lien avec l’ensemble des acteurs de soins. Mais nous ne remplaçons en aucun cas le médecin généraliste ou le soignant. Souvent démunis face à des situations auxquelles ils ne sont pas préparés, ils apprécient notre disponibilité et notre savoir-faire. Notre rôle est donc de les sensibiliser à une culture palliative respectueuse de la personne malade. C’est pourquoi nous sommes aussi un organisme de formation agréé et proposons à ces professionnels des formations adaptées à leur exercice de la prise en charge médicale, sociale et psychologique des patients en fin de vie. D’un point de vue de santé publique, notre approche permet donc de libérer des lits d’hôpitaux en réduisant les hospitalisations en durée et en fréquence. Du point de vue des malades, elle leur donne la possibilité de choisir jusqu’à la fin leur lieu et leurs modalités de vie. C’est très important car ce qui est le plus dur, ce n’est pas de souffrir, ni même de mourir, mais de souffrir ou mourir seul. Ce que nous offrons, c’est du temps, celui que les médecins et les infirmières ne peuvent donner aujourd’hui, celui dont chacun a besoin pour partir en toute sérénité ». Pour en savoir plus 30 Soins www.reseau-autrement.org ◗ Les Réseaux de proximité en Lorraine Mont-Saint-Martin Thionville Briey Forbach Sarreguemines Metz Verdun Château-Salins Bar-le-Duc Commercy Toul Sarrebourg Nancy Lunéville Pallidum Neufchâteau Saint-Dié Épinal Remiremont Autrement 13, rue de la Mairie - 54360 Charmois Tél. : 03 83 75 72 06 - Fax 03 83 42 37 61 Médecin : Dr I. Carayon E-mail : [email protected] Site : www.reseau-autrement.org Hôpital de Gorze 1, place du Château 57680 Gorze Secrétariat : 03 87 38 53 06 Médecin : Dr D. Revol E-mail : [email protected] Site : www.lepallidum.com Trait d’union Association Pivoine 240, avenue de Cumène 54230 Neuves-Maisons Tél. : 03 83 25 39 53 E-mail : [email protected] En 2008, Autrement, c’est : - Composition : 1 médecin, 2 infirmières, 1 secrétaire à mi-temps - Implantation : Meurthe-et-Moselle Sud et Vosges - Intervention : 24h/24, 7j/7 - Activité : 333 patients pris en charge, plus de 200 professionnels formés - Adhérents : 302, dont 136 médecins généralistes et 114 infirmiers libéraux - Conventions : Actis Santé, APRODEF, association Garde, Centre Alexis Vautrin, clinique Jeanne d’Arc, CPAM 54, CPAM 88, DARMIAN, hôpital de Lunéville, hôpital de Raon l’Étape, hôpital de Val de Madon, hôpital de Vittel, Ligue contre le Cancer, Maison hospitalière de Baccarat, Maison de retraite du Beau site à Haroué, Maison de retraite de la Compassion Saint-Firmin, Maison de retraite les Marronniers Dompaire, Le Pallidum, polyclinique de Gentilly, Clinique Louis Pasteur, SSIAD Mirecourt, Trait d’Union. Soins 31 ◗ « Soigner à domicile, c’est placer la personne au centre de la prise en charge » Murielle Ackerer Coordinatrice du service de soins infirmiers à domicile (SSIAD) de Châtel-sur-Moselle (Vosges) Services médico-sociaux qui interviennent à domicile sur prescription médicale, les SSIAD ont pour mission d’accompagner, chez elles, les personnes atteintes de maladies chroniques, les personnes âgées ou handicapées. « Le SSIAD de Châtel-sur-Moselle, c’est une équipe de 6 aides-soignantes coordonnée par une infirmière, qui travaillent en collaboration étroite avec le réseau local d’infirmières libérales, d’aides ménagères ou d’auxiliaires de vie. Toilette, petit-déjeuner, prévention des escarres, confort, réconfort, écoute… : au travers de l’accompagnement des actes de la vie quotidienne, nous contribuons à rassurer les personnes sur le vécu de leur maladie et à prévenir la détérioration de leur état général. On entend souvent dire : « Quand on vous voit arriver le matin, on a une bouffée d’oxygène ». En effet, en cas de nécessité, nous sommes toujours là pour contacter le médecin traitant ou l’infirmière libérale, une personne ressource dans la famille, mais aussi l’ergothérapeute, l’infirmière de soins palliatifs ou l’aide-soignante de l’hôpital… Rattachées à l’hôpital de Châtelsur-Moselle, nous avons en effet la chance de pouvoir disposer d’une équipe hospitalière pluridisciplinaire disponible en permanence. En outre, passer tous les jours chez les gens pour leur apporter notre aide psychologique et technique leur permet socialement de rompre leur isolement et de contribuer à maintenir leur autonomie. Prescrite par le médecin pour une durée de 30 jours renouvelable autant que nécessaire, la prise en charge est gratuite pour le patient. Mon rôle de coordinatrice consiste à évaluer les besoins en début de prise en charge et à mettre en place le service en signant un contrat avec le patient et sa famille respectant les désirs exprimés. Dans cette relation qui peut être longue, je tiens en effet beaucoup à appréhender la personne dans la globalité de son histoire et de sa vie. Car notre philosophie d’intervention est fondée sur le respect du patient et la réactivité à ses besoins, y compris le soir et à tout moment de sa vie. Amenées à intervenir dans des contextes et environnements très différents, nous ne jugeons jamais les personnes qui ont besoin de nous car notre rôle est de faire de la relation humaine le cœur de notre métier ». 32 Soins ◗ Les Services de Soins Infirmiers à Domicile - SSIAD Meurthe-et-Moselle ◗ SSIAD des 4 cantons 11 bis, rue des Moulins 54120 Baccarat Tél. : 03 83 75 10 61 ◗ SSIAD aux personnes âgées SAD Les 3 Rivières 1, rue du Presbytère 54360 Blainville-sur-l’eau Tél. : 03 83 75 94 50 ◗ SSIAD de Nancy Centre de soins Sainte Marie 1, rue des Chanoines 54000 Nancy Tél. : 03 83 35 09 03 ◗ SSIAD de Neuves Maisons 5, rue Aristide-Briand 54230 Neuves-Maisons Tél. : 03 83 15 80 60 ◗ SSIAD de Colombey-les-Belles 4, rue de la Gare 54170 Colombey-les-Belles Tél. : 03 83 52 80 32 ◗ SSIAD de Pompey Hôpital Local 3, rue de l’Avant Garde 54340 Pompey Tél. : 03 83 91 71 73 ◗ SSIAD des Étangs 7, place de la Fontaine 54370 Einville au Jard Tél. : 03 83 72 05 31 ◗ SSIAD du Val de Lorraine 2, place Jules Colombé 54700 Pont-à-Mousson Tél. : 03 83 81 45 37 ◗ SSIAD de Faulx 1, rue Pasteur 54760 Faulx Tél. : 03 83 49 53 80 ◗ SSIAD et Centre de Soins Infirmiers (CSI) de Royaumeix Association le Toulois Nord Familial Centre Brançion 11, rue Carnot 54200 Royaumeix Tél. : 03 83 62 87 23 ◗ SSIAD d’Haroué 7, rue du Général Pouget 54740 Haroué Tél. : 03 83 52 49 29 ◗ SSIAD du CIAS Espace Gilbert Schwartz 5, rue Clément Humbert BP 75 54802 Jarny Cedex Tél. : 03 82 20 19 19 ◗ SSIAD de Briey / Homécourt 100, rue Franchepré 54240 Jœuf Tél. : 03 82 22 40 72 ◗ SSIAD de Mont-Saint-Martin 4, rue Alfred-Labbé 54350 Mont-Saint-Martin Tél. : 03 82 44 74 92 ◗ SSIAD de Nancy 38, rue de Dieuze 54000 Nancy Tél. : 03 83 36 54 54 ◗ SSIAD de St Nicolas de Port CH de Saint-Nicolas-de-Port 3, rue du Jeu de Paume 54210 Saint-Nicolas-de-Port Tél. : 03 83 18 60 31 ◗ SSIAD de Toul 3, rue Malpertuis 54201 Toul Tél. : 03 83 62 23 61 ◗ SSIAD de Vézelise 8, rue Notre-Dame 54330 Vézelise Tél. : 03 83 15 20 88 ◗ SSIAD de Villers-lès-Nancy - ALSAD 2 bis, rue Sainte-Odile 54600 Villers-lès-Nancy Tél. : 03 83 27 08 38 Soins 33 Meuse ◗ SSIAD des Pays de la Saulx et du Perthois Place Municipale Maison des Services 55170 Ancerville Tél. : 03 29 75 38 11 ◗ SSIAD de Bar-le-Duc 4, boulevard des Ardennes 55000 Bar-le-Duc Tél. : 03 29 45 14 17 ◗ SSIAD du Centre Hospitalier de Commercy 1, rue Henri Garnier - BP 107 55200 Commercy Cedex Tél. : 03 29 91 63 09 ◗ SSIAD de la Maison de Retraite Eugénie 52, rue de l’Hôtel-de-Ville 55110 Dun-sur-Meuse Tél. : 03 29 80 90 57 ◗ SSIAD de Fresnes 8, rue Sainte-Anne 55160 Fresnes en Wœvre Tél. : 03 29 88 80 19 ◗ SSIAD de la Maison de Retraite de Gondrecourt le Château 2, rue du Docteur Hérique 55130 Gondrecourt-le-Château Tél. : 03 29 89 63 80 ◗ SSIAD des Monthairons 17, place de la Mairie 55320 Les Monthairons Tél. : 03 29 85 72 33 ◗ SSIAD de la Maison de Retraite de Ligny 15, boulevard Raymond-Poincaré 55500 Ligny-en-Barrois Tél. : 03 29 78 41 40 ◗ SSIAD de Montmédy 1, rue du Lieutenant Bourguignon 55600 Montmédy Tél. : 03 29 80 23 07 ◗ SSIAD de Revigny 7, avenue Haie Herlin 55800 Revigny-sur-Ornain Tél. : 03 29 75 19 25 ◗ SSIAD du Centre Hospitalier de Saint-Mihiel 2, place Jean Berain 55300 Saint-Mihiel Tél. : 03 29 91 81 81 poste 1320 34 Soins ◗ SSIAD du Pays de Spincourt 12, rue de l’Hôtel de Ville 55230 Spincourt Tél. : 03 29 85 93 03 ◗ SSIAD de Vaucouleurs Maison de Retraite 3, voie Romaine 55140 Vaucouleurs Tél. : 03 29 89 26 14 ◗ SSIAD du Centre Hospitalier de Verdun 2, rue d’Anthouard 55107 Verdun Tél. : 03 29 83 83 45 Moselle ◗ SSIAD d’Albestroff Maison de Retraite Sainte-Anne 57670 Albestroff Tél. : 03 87 01 60 71 ◗ SSIAD de Fontoy Route d’Ottange 57710 Aumetz Tél. : 03 82 91 09 23 ◗ SSIAD du canton d’Audun le Roman Centre de Santé 8, rue d’Ottange 57710 Aumetz Tél. : 03 82 91 09 98 ◗ SSIAD de Bitche Résidence les Lilas 5, rue de la Poste - BP 46 57230 Bitche Cedex Tél. : 03 87 96 28 50 ◗ SSIAD de Boulay-Bouzonville 10, rue du Couvent - BP 23 57220 Boulay Cedex Tél. : 03 87 79 14 96 ◗ SSIAD de Cattenom 8, avenue du Général de Gaulle 57570 Cattenom Tél. : 03 82 83 83 82 ◗ AMAPA - SSIAD de Château-Salins 8, avenue Napoléon 1er 57170 Château-Salins Tél. : 03 87 05 21 29 ◗ SSIAD des cantons de PangeVigy / Delme-Verny 55, rue du Maréchal Leclerc 57530 Courcelles-Chaussy Tél. : 03 87 64 10 14 ◗ SSIAD Hospitalor 39, cours du 19 Novembre 1944 57690 Créhange Tél. : 03 87 00 31 06 ◗ SSIAD de St-Avold 8, rue Mangin 57500 Saint-Avold Tél. : 03 87 92 48 33 ◗ SSIAD de Creutzwald 19, rue de la Forêt 57150 Creutzwald Tél. : 03 87 82 17 35 ◗ AMAPA Sarrebourg - SSIAD 3, rue du Maréchal Foch - BP 10047 57401 Sarrebourg Cedex Tél. : 03 87 23 93 54 ◗ SSIAD de Dieuze Hôpital Saint-Jacques 21, route de Loudrefing 57260 Dieuze Tél. : 03 87 05 02 40 ◗ SSIAD de Sarreguemines 16, rue Rouget de l’Isle 57200 Sarreguemines Cedex Tél. : 03 87 95 38 99 ◗ SSIAD de la Fensch 15, rue de Verdun 57190 Florange Tél. : 03 82 58 72 48 ◗ SSIAD de Forbach Hôpital Sainte-Barbe 85, rue Sainte-Croix 57612 Forbach Cedex Tél. : 03 87 84 91 25 ◗ SSIAD de Freyming 1, place de la Gare 57800 Freyming-Merlebach Tél. : 03 87 81 56 56 ◗ SSIAD d’Ars 6-8, rue Pierre Perrat 57000 Metz Tél. : 03 87 69 89 96 ◗ SSIAD de Metz AMAPA 6-8, rue Pierre Perrat - BP 20033 57056 Metz Cedex 02 Tél. : 03 87 69 89 92/96 ◗ SSIAD de Montigny 3bis, rue de l’Abbé Chatelain 57950 Montigny-lès-Metz Tél. : 03 87 66 35 71 ◗ SSIAD de Moyeuvre Maison d’Accueil de personnes âgées 44, rue Foch - BP 46 57250 Moyeuvre-Grande Cedex Tél. : 03 87 58 51 55 ◗ SSIAD de l’AFAD 32C, rue du Petit Moulin 57120 Rombas Tél. : 03 87 51 81 82 ◗ SSIAD de Stiring Résidence les Marronniers Place de Wendel - BP 40118 57351 Stiring Wendel Cedex Tél. : 03 87 88 46 50 ◗ SSIAD de Thionville 20, Boucle près St Pierre - BP 20006 57102 Thionville Cedex Tél. : 03 82 88 47 15 ◗ SSIAD de Bièvre 6, rue de l’Entente 57870 Troisfontaines Tél. : 03 87 25 13 94 ◗ SSIAD de Vic-sur-Seille 2, rue de l’Hôpital 57630 Vic-sur-Seille Tél. : 03 87 01 12 30 ◗ SSIAD de Yutz 5, rue de l’Ancienne Mairie 57970 Yutz Tél. : 03 82 56 70 74 Vosges ◗ SSIAD de Bruyères 16, rue de l’Hôpital 88600 Bruyères Tél. : 03 29 52 70 00 ◗ SSIAD de Châtel sur Moselle 10, rue des Capucins 88330 Châtel-sur-Moselle Tél. : 03 29 67 24 29 ◗ SSIAD pour pers. âgées et personnes handicapées - SSIADPAH Résidence Henri Vincenot 16, rue de Lorraine 88140 Contrexéville Tél. : 03 29 08 53 46 Soins 35 ◗ SSIAD de Darney 2 bis, rue Stanislas 88260 Darney Tél. : 03 29 09 30 06 ◗ SSIAD de Rambervillers 5, rue Void Regnier 88700 Rambervillers Tél. : 03 29 65 04 66 ◗ SSIAD d’Épinal 1, place d’Avrinsart 88000 Épinal Tél. : 03 29 31 45 27 ◗ SSIAD de Raon l’Etape 27, rue Jacques Mellez 88110 Raon l’Etape Tél. : 03 29 52 29 52 ◗ SSIAD d’Épinal 3, place de l’Atre 88000 Épinal Tél. : 03 29 82 44 68 ◗ SSIAD de Remiremont-Plombières 74, boulevard Thiers 88200 Remiremont Tél. : 03 29 62 44 96 ◗ SSIAD aux personnes âgées des Hautes Vosges 42, rue de la Costelle 88230 Fraize Tél. : 03 29 50 30 35 ◗ SSIAD de Saint-Dié 26, rue d’Amérique 88100 Saint-Dié des Vosges Tél. : 03 29 52 39 39 ◗ SSIAD de Gérardmer 22, boulevard Kelsch - BP 129 88400 Gérardmer Cedex Tél. : 03 29 60 29 60 ◗ SSIAD de Saulxures-sur-Moselotte 170, avenue Jules-Ferry 88290 Saulxures-sur-Moselotte Tél. : 03 29 26 60 85 ◗ SSIAD du Thillot 37, rue Charles de Gaulle 88160 Le Thillot Tél. : 03 29 25 19 71 ◗ SSIAD de l’Hôpital Local de Senones 2, rue Raymond Poincaré 88210 Senones Tél. : 03 29 52 44 44 ◗ SSIAD de Neufchâteau 256, quai Pasteur - P 249 88307 Neufchâteau Cedex Tél. : 03 29 94 81 10 ◗ SSIAD du canton de Charme 7, rue de Lorraine 88450 Vincey Tél. : 03 29 67 46 33 ◗ Hospitalisation à Domicile (HAD) Meurthe-et-Moselle ◗ Centre Jacques Parisot 78, rue Jacques-Callot 54550 Bainville-sur-Madon Tél. : 03 83 59 33 60 ◗ Association hospitalière de Jœuf 26, rue Saint-Robert 54240 Jœuf Tél. : 03 82 47 53 41 ◗ Centre Hospitalier Hôtel-Dieu 4, rue Alfred-Labbé 54350 Mont-Saint-Martin Tél. : 03 82 44 78 42 36 Soins ◗ Centre de rééducation Florentin 2, rue des 5 Piquets BP 32231 54022 Nancy Cedex Tél. : 03 83 86 91 30 ◗ Hospitalisation à domicile de l’agglomération nancéienne - HADAN 17, rue du bois de la Champelle BP 11216 54506 Vandœuvre-lès-Nancy Cedex Tél. : 03 83 44 43 42 Site internet : www.hadan.fr Meuse ◗ Pôle Santé du Sud Meusien Centre Hospitalier de Bar-le-Duc 1, boulevard d’Argonne BP 10510 55012 Bar-le-Duc Cedex Tél. : 03 29 45 86 53 ◗ Centre Hospitalier de Verdun 2, rue d’Anthouard - BP 20713 55107 Verdun Cedex Tél. : 03 29 83 48 82 Moselle ◗ Hospitalisation à domicile Obstétrique Hôpital Saint-Joseph 1, rue de Lebach BP 70 57233 Bitche Cedex Tél. : 03 87 98 76 80 ◗ Hôpital de Boulay 1, rue de l’Hôpital 57220 Boulay Tél. : 03 87 79 40 03 ◗ Satellite rural de l’HADAM Cabinet Médical 5, rue Robert-Schuman 57580 Remilly Tél. : 03 87 64 61 12 ou 03 87 66 83 03 (HADAM) ◗ Centre Hospitalier de Sarrebourg 25, avenue du Général-de-Gaulle 57400 Sarrebourg Tél. : 03 87 23 24 25 ◗ Hospitalisation à domicile Obstétrique Hôpital Bel-Air 1, rue de Friscaty 57126 Thionville Cedex Tél. : 03 82 55 82 55 ◗ Hospitalisation à domicile Soins palliatifs Hôpital Beauregard 21, rue des Frères 57126 Thionville Cedex Tél. : 03 82 55 88 25 Vosges ◗ Antenne de Boulay Hôpital de Freyming 2, rue de France 57804 Freyming Merlebach Cedex Tél. : 03 87 81 84 40 ◗ Centre Hospitalier Jean Monnet 3, avenue Robert Schuman BP 590 88000 Épinal Cedex Tél. : 03 29 68 70 00 ◗ Établissement public départemental de santé 1bis, place du Château 57680 Gorze Tél. : 03 87 38 77 45 ◗ HAD Obstétrique Centre Hospitalier de Gérardmer 22 boulevard Kelsch BP 129 88400 Gérardmer Tél. : 03 29 60 29 60 ◗ Hospitalisation à domicile de l’agglomération messine - HADAM Villa Marie-Madeleine 50, rue de Tivoli 57070 Metz-Queuleu Tél. : 03 87 66 83 03 Site internet : www.had-metz.org ◗ Centre Hospitalier de Neufchâteau 1280, avenue de la Division Leclerc BP 249 88300 Neufchâteau Cedex Tél. : 03 29 94 80 00 ◗ Centre Hospitalier de Saint-Dié 26, rue du Nouvel Hôpital 88187 Saint-Dié Cedex Tél. : 03 29 52 83 00 Soins 37 L’oncologie pédiatrique en Lorraine Professeur Pascal Chastagner Service d’Onco-hématologie pédiatrique, CHU de Nancy La cancérologie pédiatrique correspond à une véritable préoccupation de santé publique puisque les cancers constituent la première cause de décès non accidentels entre l’âge de un et quinze ans. Les maladies concernées correspondent aux leucémies, première cause de cancer de l’enfant, aux tumeurs solides malignes, dont les tumeurs cérébrales sont la cause la plus fréquente. ◗ Les cancers de l’enfant en Lorraine L’incidence des nouveaux cancers avant l’âge de 18 ans est estimée à 80 par an (2 000 nouveaux cas par an en France). ◗ Évolution de la prise en charge Au cours des 40 dernières années, les chances de guérison sont passées de 25 à 75 %. Cette transformation du pronostic est le fait d’une recherche clinique très active qui repose essentiellement sur la mise au point de protocoles de traitements de plus en plus efficaces. L’utilisation de transplantations autologues ou allogéniques de cellules souches hématopoïétiques pour les formes les plus graves a également contribué à l’amélioration du pronostic. La possibilité de rechutes tardives, de seconds cancers et surtout de séquelles liées à la maladie ou aux traitements, associée à la tendance croissante vers un maintien à domicile impliquent de plus en plus les services hospitaliers de proximité, et la médecine libérale dans la prise en charge de ces patients. ◗ Le réseau OncolorPédiatrie Il est une émanation d’Oncolor, réseau de cancérologie de Lorraine dédié aux patients adultes, ayant pour objet d’améliorer la coordination à la fois dans les domaines du soin, de la prévention, la connaissance et la formation, ainsi que la recherche clinique et épidémiologique. Il est adapté aux besoins des malades, des familles et des soignants, destiné à favoriser les soins de proximité, en organisant la continuité de la qualité des soins entre les services hospitaliers et le domicile. 38 Soins Ce réseau de soins vise à améliorer la prise en charge des cancers de l’enfant et de l’adolescent en Lorraine, notamment dans ses dimensions médicales, paramédicales, psychologiques et socio-éducatives, en renforçant l’articulation entre la médecine ambulatoire, les établissements de soins de proximité et le centre de référence. Les acteurs sont définis comme l’ensemble des professionnels de santé, exerçant en secteur hospitalier ou libéral, ainsi que l’ensemble des professionnels des autres champs (social, éducation…) susceptibles d’intervenir. ◗ Place du Centre de Référence Le haut degré de sophistication et de technicité nécessaire pour le traitement de ces maladies a nécessité la création de centres de référence, qui participent à l’élaboration et à la mise en œuvre de protocoles nationaux et internationaux. Le bien-fondé d’un petit nombre de centres de référence régionaux a été confirmé dans un travail national effectué sous l’égide du Ministère de la Santé qui en a défini les caractéristiques obligatoires (circulaire DHOS n° 161 DHOS/O/2004 du 29 mars 2004). Le service d’Onco-Hématologie pédiatrique du CHU de Nancy qui assure depuis plus de 30 ans la coordination de la prise en charge de plus de 80 à 100 nouveaux cas et/ou greffes d’enfants atteints d’un cancer par an, a été habilité à devenir centre de référence. Il travaille en lien avec des plateaux techniques spécialisés dans la prise en charge diagnostique ou thérapeutique des cancers de l’enfant (radiologie, anatomopathologie, chirurgie, CHU Nancy, radiothérapie, Centre A. Vautrin, rééducation…). Le fonctionnement s’organise de la façon suivante : Le service de référence : Service d’Onco-Hématologie Pédiatrique, Hôpital d’Enfants, Nancy - Assure le diagnostic et les décisions thérapeutiques majeures, organise et est le siège des Réunions de Concertation Pluridisciplinaire (RCP), participe aux RCP interrégionales, construit le projet personnalisé de traitement à court, moyen et long terme en accord avec des protocoles thérapeutiques administrés et évalués dans le contexte juridiquement encadré d’essais multicentriques conçus par les sociétés savantes de cancérologie pédiatrique (Société Française du Cancer et des leucémies de l’Enfant et de l’adolescent, Société Internationale d’Oncologie Pédiatrique). - Assure l’annonce diagnostique dans le cadre du dispositif d’annonce du plan cancer. - Effectue les phases thérapeutiques les plus spécifiques (traitements initiaux, chimiothérapies intensives ou innovantes, chirurgie, radiothérapie, transplantations de cellules souches hématopoïétiques…). - Transmet le plan de traitement au service de Pédiatrie de proximité et assure une surveillance régulière au moment des réorientations de traitement. - Constitue un recours (téléphonique, en consultation ou en hospitalisation) selon les besoins manifestés par les centres de proximité et/ou les parents. Soins 39 - Assure le soutien psychologique de l’enfant et de sa famille, dès le diagnostic et lors d’étapes thérapeutiques déstabilisantes. - Assure la promotion des associations d’aide au bien-être des enfants (AREMIG (1), APSEM (2), « Rire, Sourire, Guérir », « Un enfant, un rêve », « Les dames en rose »…). - Assure la promotion des conditions de prise en charge à domicile ou à proximité du domicile, particulièrement pour les soins palliatifs de fin de vie. - Assure le soutien scolaire : les intervenants scolaires interviennent chaque fois que la scolarité de l’enfant/adolescent malade est compromise du fait de la maladie ou des traitements. Les équipes scolaires des services pédiatriques et les enseignants habituels de l’enfant malade sont les maillons essentiels du dispositif. Des projets d’accueil individualisés sont parfois mis en place, notamment grâce à l’AISCOBAM (3) qui prend en charge la scolarité des enfants du secondaire à l’hôpital d’enfants et facilite la réinsertion scolaire dans les établissements d’origine. - Assure le soutien social : choix parental d’activité professionnelle réduite, ressources, tissu socio familial d’aide à la famille, allocation d’éducation parentale, d’éducation spéciale et niveau de cette prestation, prise en charge à 100 % au titre « affection longue durée »… Les services de Pédiatrie des CH de la région et départements limitrophes - Alertent le centre de référence en cas de suspicion de maladie cancéreuse, peuvent être amenés à anticiper sur l’annonce diagnostique. - Adressent l’enfant ou l’adolescent (0-18 ans) systématiquement au centre de référence, hormis en cas de situations exceptionnelles (exemple : engagement cérébral -> neurochirurgie). Secrétariat - Tél. : 03 83 15 46 37 - Secteur 1 - Tél. : 03 83 15 46 31. - Constituent des interlocuteurs pour enfants et parents, dans les domaines de la cancérologie pédiatrique. - Prennent en charge les complications infectieuses et nécessités transfusionnelles urgentes, les prises en charge palliatives de fin de vie, le suivi à long terme des éventuelles séquelles, à proximité du domicile, en relation avec les autres maillons du réseau. - Facilitent les démarches de réinsertion scolaire et sociale. (1) AREMIG : Association pour la recherche dans les maladies infantiles graves. (2) APSEM : Association pour la Promotion du Sport chez les Enfants Malades. (3) AISCOBam : Aide Scolaire Bénévole aux Adolescents Malades. Pour plus d'information : votre enfant a un cancer. Comment vous aider ? www.cancer-enfant.org 40 Soins ◗ « L’AREMIG : une maison des parents pour faciliter l’hospitalisation des enfants » Anne-Marie Erbs Présidente de l’AREMIG « Créée en 1982 à l’initiative du Pr Danièle Sommelet, alors chef du service d’oncohématologie pédiatrique du CHU de Nancy-Brabois, et de parents d’enfants atteints de cancers, l’AREMIG (Association pour la Recherche et les Études dans les Maladies Infantiles Graves) s’est donné une triple mission : l’aide aux parents, l’aide aux enfants hospitalisés, le soutien à la recherche. Une action soutenue par la générosité Elle accomplit sa première mission au travers de la Maison des Parents, implantée sur un terrain à proximité de l’hôpital des enfants. Ce lieu, qui a pu voir le jour grâce aux fonds récoltés en 1992 par le “Train des Enfants”, offre depuis 2009 18 chambres, un salon, une cuisine et une salle à manger. L’objectif : ne pas ajouter aux longues hospitalisations des enfants de douloureuses séparations familiales. La vie de la maison est portée par les deux employés qui assurent l’accueil et l’entretien et par une équipe de bénévoles particulièrement motivés puisque parents ou impliqués professionnellement dans la prise en charge de ces enfants. La Maison est donc non seulement un lieu d’hébergement, mais un espace de partage d’expériences, de difficultés, d’espoirs. À partir de la gestion de la Maison des Parents, l’AREMIG tente de répondre à d’autres besoins liés à l’hospitalisation des enfants : nous organisons des “pauses-café” mensuelles entre parents à l’hôpital, des colloques où les médecins s’adressent spécifiquement aux parents, nous soutenons des projets d’adolescents au sortir de l’hôpital, nous projetons de créer un espace d’échanges dans l’hôpital sur le modèle des IRCa (1)… L’autre volet d’action de l’AREMIG, le soutien à la recherche clinique et fondamentale en oncologie pédiatrique, est tout aussi important pour les familles. Ainsi, nous finançons un demi-poste de technicien de recherche clinique, avons permis l’acquisition d’un séparateur de cellules et soutenons la formation continue des personnels soignants impliqués dans cette recherche. Au niveau national, nous sommes adhérents de l’UNAPECLE (2) et de la FNFAFMH (3). Nous assurons nos missions majoritairement grâce à des dons privés et à certaines institutions. Notre rôle est donc d’être un trait d’union efficace et fiable entre les donateurs et les enfants en apportant à ceux-ci et à leurs parents compréhension humaine et soutien matériel. Notre récompense : les marques de reconnaissance de tous ceux que nous aidons ». (1) Information Rencontre Cancer (2) Union Nationale des Associations de Parents d’Enfants atteints de Cancer ou de Leucémie (3) Fédération Nationale des Foyers d’Accueil pour Familles de Malades Hospitalisés L’AREMIG en chiffres - 1 500 donateurs, - 18 chambres à la Maison des Enfants, - 3 000 nuitées par an, - Participation financière des parents : entre 9 et 25 € / nuit d’hébergement. Soins 41 ◗ « Informer pour aider à combattre » Docteur Yves Kessler Président du Comité 54 de la Ligue contre le Cancer L’information fait aujourd’hui partie des droits du patient. Pour répondre à ses missions, elle prend désormais de multiples formes. « Modalité la plus récente pour délivrer au patient toute l’information dont il a besoin dans les meilleures conditions, le dispositif d’annonce est une disposition phare du Plan cancer. Elle consiste à associer les infirmières à l’annonce du diagnostic pour relayer et expliquer l’information médicale, souvent un peu brutale. C’est pourquoi, Oncolor a mis en place des formations destinées à accompagner les personnels soignants dans cette évolution de leur métier. Les ERI (Espaces de Rencontres et d’informations, cf. p. 58), centres de documentation et d’orientation implantés dans les établissement de soins, sont une autre manière d’informer. En Lorraine, ils sont complétés par les IRCa (Information Rencontre Cancer, cf. p. 59), animés par des bénévoles formés à l’écoute et travaillant en lien étroit avec leur structure d’hébergement. ERI et IRCa diffusent notamment les nombreux supports d’information édités par la Ligue Nationale contre le Cancer, spécialisés par organes ou problématiques (alimentation, soutien psychologique…). Dans une ville comme Nancy, enfin, des " carrefours santé ", sorte de kiosques d’information tenus par la Ligue contre le Cancer sont également ouverts deux demi-journées par semaine pour fournir au grand public tous types d’informations. Dans notre région, ce guide Le cancer en Lorraine : guide d’information, est publié par la mutuelle Prévadiès, le réseau Oncolor et le Comité 54 de la Ligue. Le Comité organise aussi des réunions publiques sur des thématiques d’actualité (sexualité, assurabilité…) animées par des experts dans les structures de soins et participe aux campagnes nationales comme " Octobre rose ", ou la semaine contre le cancer (en mars), ou encore pour le dépistage du cancer colorectal. Toutes ces communications contribuent à améliorer la qualité de vie des patients au quotidien et à combattre la panique, la solitude et le bouleversement que représente la survenue de cette maladie. Une information claire sur l’ensemble des aides disponibles (pour les démarches médicales, sociales, administratives, professionnelles…) montre en effet que l’on n’est jamais seul dans cette douloureuse épreuve et qu’il existe de réels moyens pour y faire face ». 42 Soins Recherche ◗ « La recherche, c’est l’espoir pour les patients » Professeur Jean-Louis Merlin Responsable de l’Unité de Biologie des Tumeurs, au Centre Alexis Vautrin de Nancy « La recherche c’est l’espoir d’une meilleure compréhension des causes, donc d’une prévention plus sûre ; d’une détection plus précoce, donc de chances de guérison plus élevées ; de traitements plus efficaces et mieux supportés, donc d’une véritable espérance de vie. Ces mots, prononcés en 2003 par Claudie Haigneré, alors ministre délégué à la Recherche, pour lancer le Plan Cancer, disent l’importance de la recherche dans l’amélioration de la prise en charge du cancer. De la recherche fondamentale à la recherche clinique en passant par la recherche translationnelle, il s’agit aujourd’hui de transformer le plus rapidement possible les connaissances acquises sur les mécanismes de la maladie en applications thérapeutiques validées dans des essais sur l’homme. Si les traitements conventionnels permettent de détruire les cellules cancéreuses, ils ne permettent pas d’épargner les cellules normales. Depuis l’émergence de la biologie moléculaire à la fin des années 1970 et du décryptage du génome humain, de nouveaux moyens thérapeutiques sont récemment apparus pour palier cet inconvénient. Il s’agit des " thérapies ciblées ". Agissant sur les seules cellules cancéreuses, ces thérapies épargnent les cellules normales. Elles sont prescrites selon des critères spécifiques pour chaque patient, déterminés dans le cadre d’un diagnostic moléculaire basé sur la recherche d’anomalies génétiques touchant le génome tumoral. Dans le futur, les progrès des techniques d’exploration de la biologie moléculaire tumorale permettront une approche encore plus individuelle, fondée sur l’établissement de la carte d’identité génétique de chaque tumeur. Grâce à ces avancées, demain, des malades que l’on ne sait pas traiter aujourd’hui pourront probablement être guéris. En Lorraine, ces approches sont portées par des équipes travaillant dans le cadre du dispositif de recherche prévu par le Plan Cancer, dans le cadre d’une " Plateforme de génétique moléculaire des tumeurs ". Cette plateforme régionale implique les laboratoires de plusieurs établissements spécialisés et a été agréée par l’Institut National du Cancer dès 2006. Elle a pour but de rendre ces nouveautés diagnostiques accessibles aux patients lorrains ». Pour en savoir plus www.e-cancer.fr (Institut National du Cancer) Soins 43 ◗ « Participer aux essais cliniques, c’est contribuer aux progrès de la médecine » Docteur Elisabeth Luporsi Oncologue médical référent du Centre d’investigations cliniques de cancérologie du Centre Alexis Vautrin, chef de l’unité Recherche clinique et Biostatistiques, Oncogénétique « Les avancées médicales passent par l’évaluation des performances de nouvelles stratégies thérapeutiques, de nouveaux médicaments. C’est l’objectif des essais cliniques. Ces essais sont développés en 4 phases. La phase I est proposée à des patients pour lesquels il n’existe plus de ressources thérapeutiques et qui peuvent ainsi retrouver des chances de survie avec un nouveau médicament ; elle vise à déterminer la tolérance en fonction de la dose. La phase II étudie l’efficacité et la tolérance du traitement. En phase III, les chercheurs s’assurent auprès d’un nombre significatif de patients (plus de 10 000 le plus souvent) que le nouveau traitement est comparable à ceux existants ou est meilleur. La phase IV intervient après la commercialisation, pour identifier d’éventuels effets rares. La mise en œuvre de ces études est encadrée par la loi Huriet de décembre 1988 : protocole rédigé par une équipe spécialisée, assurance contractée par le promoteur, étude soumise au Comité de protection des personnes, pilotage et suivi par l’investigateur, synthèse et analyse des informations. Ainsi, le Centre Alexis Vautrin a-t-il apporté sa contribution à la mise au point de l’Herceptine, notre savoir-faire méthodologique ayant notamment permis de mettre en évidence la surexposition d’un facteur de mauvais pronostic. En participant à ces essais, les patients contribuent à découvrir de meilleurs traitements et à augmenter leurs chances de guérison ou leur qualité de vie ». 44 Soins Accompagnement Une prise en charge globale de tous les besoins 45 L'annonce du diagnostic ◗ « L’annonce du diagnostic fait désormais l’objet d’un véritable accompagnement » Docteur Laurence Choné Coordinatrice du comité de pilotage Oncolor « Annonce et Accompagnement », CHU de Nancy « En 2003, le projet soumis par Oncolor, le CHU et le Centre Alexis Vautrin, visant à préfigurer un dispositif d’annonce, conformément à la mesure 40 du Plan Cancer, a été retenu par la mission interministérielle. Compte tenu du fort traumatisme que constitue l’annonce d’un diagnostic de cancer, un dispositif en trois temps a été prévu. D’abord, le médecin annonce le diagnostic lors d’une longue consultation qui fournit une première information et instaure un premier dialogue. Ensuite, et après concertation entre plusieurs professionnels, le médecin propose au patient un programme de soins personnalisé. La nouveauté introduite par le dispositif est la consultation relais assurée par une équipe d’infirmières, psychologues, travailleurs sociaux. Destinée à établir une relation non médicale, elle permet au patient de poser des questions qu’il ne pouvait formuler jusque-là ; selon ses besoins, il est alors orienté vers une écoute appropriée. Ce temps, qui peut intervenir dès la première consultation ou plus tard, est particulièrement utile et décisif. Ce dispositif est une réponse à la priorité énoncée par les patients lors des Premiers États Généraux des Malades du Cancer. Aujourd’hui, on peut dire que la souffrance liée à l’annonce du diagnostic est prise en compte et, même s’il n’existe pas de " bonne " façon d’annoncer une mauvaise nouvelle, les erreurs les plus graves sont désormais évitées. Le patient peut ainsi aborder le traitement en confiance, ce qui est essentiel pour le bon déroulement global de sa prise en charge ». Généralisation du dispositif d’annonce d’un cancer Deux types de formations ont été proposés aux professionnels de santé des établissements lorrains afin de faciliter la généralisation du dispositif d’annonce. Aujourd’hui chaque patient doit pouvoir en bénéficier. 46 Accompagnement ◗ « Le médecin traitant, maillon clé de la prise en charge globale » Docteur Jacques Coydon Médecin à Diarville Docteur Jean-Paul Schlitter Médecin à Nancy Qu’il exerce en milieu rural ou urbain, le médecin traitant reste le pivot de la prise en charge des patients atteints de cancer, à tous les stades de la maladie. « À la ville comme à la campagne, le médecin reste le référent naturel pour les petites comme, en l’occurrence, pour les grandes affections. Notre première préoccupation : dépister, afin de ne pas passer à côté d’une maladie grave ; c’est le cœur de la prise en charge des patients de plus de 45 ans. Ainsi, nous initions le diagnostic par l’examen clinique et par les examens complémentaires. Un autre de nos rôles importants est de prévenir les risques, en éduquant les patients à leur santé, en les sensibilisant aux dangers (de l’alcool et du tabac, par exemple) et, dans une société saturée d’informations, en leur fournissant des repères clairs et fiables. Nous avons d’autant plus de poids, que nous connaissons bien les conditions de vie dans notre secteur et en particulier celles de chacun de nos patients. Au moment du traitement, le médecin, en cohérence avec les autres acteurs de soins, est un maillon essentiel de la prise en charge pluridisciplinaire : à l’annonce du diagnostic, nous participons à l’information du patient, par la suite, nous recevons les comptes rendus après chaque chimiothérapie, contactons le cancérologue dès que nous le jugeons nécessaire. Globalement, après l’hospitalisation, nous coordonnons le suivi du patient avec les oncologues et les réseaux de soins à domicile. Au quotidien, nous avons la confiance du patient pour surveiller les effets du traitement et l’orienter si nécessaire vers les intervenants spécialisés (douleur, diététique, aspects psychologiques, sociaux…). Si bien que, en situations difficiles, notre proximité avec le patient nous permet de donner l’alerte immédiatement et notre connaissance des autres acteurs, d’être sûr de contacter le bon intervenant. Aujourd’hui, nous savons que nous ne sommes jamais seuls. Situé au cœur du dépistage, de la prévention, du traitement, du suivi et des soins palliatifs, le médecin traitant est donc de plus en plus l’interlocuteur privilégié à la fois du patient et du spécialiste ». Accompagnement 47 ◗ « L’infirmière libérale : partenaire de soins privilégié à domicile » Laurence Guillou Cadre de santé responsable de la formation continue des infirmières, Institut régional de Formation Sanitaire et Social de la Croix-Rouge Française Alsace-Lorraine (Metz) Pascal Walker Formateur, cadre infirmier supérieur de santé, hôpital de jour d’oncologie de l’hôpital de Freyming-Merlebach « Pour une infirmière libérale, prendre en charge à domicile un patient atteint de cancer, cela suppose de la motivation, mais aussi une formation spécifique à la prise en charge technique et relationnelle, en s’appuyant sur un concept fondamental : les soins continus. En effet, ce dont ont besoin ces patients, c’est de bénéficier de soins techniques de qualité et d’être accompagnés tout au long de leur parcours, dans le cadre d’une approche globale, à la fois corporelle, sociale et psychologique. Compte tenu de la nature particulière du cancer, maladie chronique douloureuse et évolutive, cette démarche est fondée sur l’engagement et la disponibilité du soignant et sur sa capacité d’analyse de la situation du patient dans son ensemble et sur la durée. Le rôle de l’infirmière libérale est donc essentiel. Maillon indispensable de liaison entre le patient à domicile et l’hôpital, elle relaie l’information donnée par le médecin et l’infirmière de consultation. Elle peut aussi se situer en tant qu’interlocuteur de santé privilégié avec lequel le patient " peut tout aborder ". Tout au long de la prise en charge, elle est le référent " qualité de vie " du patient, le conseille et le soutient, lui et sa famille. Relais du patient auprès du médecin traitant, du service hospitalier, de l’assistante sociale, du kinésithérapeute, de l’ergothérapeute, de la diététicienne, du psychologue… elle est au cœur d’une équipe pluridisciplinaire qu’elle sollicite quand elle le juge nécessaire. La formation de l’infirmière libérale en charge de patients atteints de cancers est donc très particulière : elle apprend à instaurer un climat de confiance avec le patient pour favoriser l’observance des traitements et donner des conseils de prévention des effets secondaires. Elle doit aussi savoir réaliser des soins techniques, identifier les signes d’alerte somatique et contacter le médecin. Elle participe enfin à l’éducation à domicile (hygiène et diététique), communique en permanence avec la famille et se rend toujours disponible pour écouter. Son objectif : maintenir le patient le plus autonome possible, dans le cadre d’un maillage sanitaire et social très étroit avec tous les acteurs de soins ». 48 Accompagnement ◗ « Le pharmacien : relais du patient entre l’hôpital et son domicile » Véronique Noirez Responsable de l’unité de pharmacie clinique cancérologique à l’hôpital Notre-Dame-de-Bon-Secours, CHR de Metz-Thionville Avec le développement des traitements oraux et des thérapeutiques dites « ciblées », le pharmacien n’est plus aujourd’hui un simple dispensateur de médicaments, mais un véritable garant de la sécurité des traitements. « Dans les hôpitaux impliqués dans la prise en charge cancérologique, le pharmacien est intégré à part entière aux équipes médicales. À ce titre, nous contrôlons toutes les prescriptions de chimiothérapies, que nous analysons en fonction de référentiels qui en garantissent la bonne indication, le bon usage et l’efficience médico-économique. Dans un contexte de développement des chimiothérapies injectables, nous sommes également responsables de la préparation de toutes les chimiothérapies au sein d’une unité centralisée équipée de hottes à flux laminaire ou d’isolateurs qui assure leur qualité et leur sécurité : nous en contrôlons la posologie, le dosage, la mise en solutions, la dispensation et vérifions leur compatibilité en fonction des données physicochimiques. Enfin, pour les médicaments qui ne sont fournis qu’à l’hôpital, la délivrance est pour nous un moment privilégié pour éduquer le patient sur les effets indésirables, les éventuelles interactions médicamenteuses, les thérapeutiques alternatives. À cette occasion, il nous arrive de recueillir des informations cliniques que nous relayons aux médecins et aux infirmières. Pour l’ensemble de ces missions - analyse des prescriptions, préparation, administration, coordination avec les partenaires de soins -, nous sommes soutenus par des outils informatiques qui nous permettent d’assurer la traçabilité des traitements tout au long du parcours de soins et d’assurer la sécurité du patient. Dans cette logique, le rôle du pharmacien hospitalier est aussi de sensibiliser et de former les acteurs de soins, ceux de la ville comme ceux de l’hôpital, à la bonne utilisation des produits. De plus en plus, nous organisons le relais d’information avec le pharmacien d’officine, aujourd’hui impliqué à part entière dans la prise en charge ambulatoire, afin d’assurer la continuité des soins entre l’hôpital et le domicile et de contribuer ainsi à la qualité de vie du patient. Tant sur son versant clinique que technique, le métier de pharmacien est aujourd’hui un maillon fondamental du parcours thérapeutique du patient atteint de cancer ». Accompagnement 49 ◗ « Parler et être écouté : un soulagement et une nécessité " Cyntia Jouannet-Noirjean Psychologue pour le comité Meurthe-et-Moselle de la Ligue contre le Cancer « Depuis septembre 2005, le comité Meurthe-et-Moselle de la Ligue contre le Cancer propose aux personnes atteintes de cancer, ainsi qu’à leurs proches, les services d’une psychologue clinicienne. Mon rôle est donc de leur offrir un soutien individuel ou en groupe pour les aider à mieux assumer la maladie. L’expérience montre que ces patients sont plus demandeurs d’échanges de face à face que d’interactions de groupe. En entretien individuel, il ne s’agit pas d’entamer une psychothérapie au long cours mais, pendant quelques séances, de permettre à la parole de se libérer, d’offrir une écoute bienveillante sur les difficultés et d’éventuellement orienter vers d’autres professionnels ressources, assistantes sociales ou psychothérapeutes. Parfois, un seul entretien suffit à l’expression de doutes, de mal-être, de sentiment d’incompréhension… Les gens ont tout simplement besoin de “vider leur sac”. Le bénéfice qu’ils trouvent à ces entretiens, c’est qu’ils se déroulent hors du milieu hospitalier, hors de cet univers toujours associé à la maladie et à la souffrance, et qu’ils durent le temps dont ces personnes ont réellement besoin : entre une et deux heures. Les groupes sont davantage conçus pour des personnes qui souhaitent partager leurs vécus ; des vécus souvent difficiles à communiquer en famille ou chez le médecin. Chacun mesure qu’il n’est pas seul à vivre ce qu’il vit, comprend et accepte mieux ses souffrances. Par effet de miroir avec les autres, ce travail agit progressivement contre le désarroi et le repli suscités par l’annonce du diagnostic ou les effets des traitements. Il permet aussi à l’entourage de mieux savoir que dire ou faire. En fonction de sa personnalité et de son mode de vie, chacun peut donc se déterminer sur le type de soutien psychologique le plus adapté à ses attentes : individuel ou de groupe. Mais dans tous les cas, face au bouleversement de vie que représente la survenue d’un cancer, le recours au soutien psychologique permet de renouer les fils de la relation avec les autres et avec soi-même ». Vous avez besoin de parler ? - Des psychologues sont à votre écoute dans les établissements de santé lorrains. - « Cancer info service » - Tél. : 0 810 810 821 Cancer Info Service est un service anonyme, ouvert de 9 h à 19 h, du lundi au samedi, proposé par l’Institut National du Cancer en partenariat avec la Ligue Nationale contre le Cancer. Ce service est constitué de spécialistes de l’écoute, de soignants, d’experts juridiques, soutenu par une équipe médicale, qui répondra à toutes vos questions sur le cancer. Cependant, aucune consultation médicale (ni diagnostic, ni pronostic) ne sera faite. - Le Comité 55 de la Ligue contre le Cancer proposera dès la rentrée 2009 des groupes de paroles. Pour plus d’informations, contactez le CD 55 au 03 29 76 26 76. 50 Accompagnement ◗ « Quelles que soient les circonstances, avoir mal n’est pas acceptable » Docteur Jean-François Villard Praticien hospitalier, responsable de la consultation Douleur au Centre hospitalier régional de Metz-Thionville, Hôpitaux de Thionville Lutter contre la douleur est légitime, quelles que soient les conditions de vie ou de prise en charge des patients : à l’hôpital, chez soi, dans le cadre d’une hospitalisation à domicile. « Avoir mal, aujourd’hui, n’est plus acceptable, car il est très rare de ne pas pouvoir soulager la douleur. À l’hôpital, une équipe mobile spécialisée intervient en binôme (médecin-infirmière, médecin-psychologue) au lit du patient à la demande des soignants. Évaluation de la douleur, proposition d’une stratégie thérapeutique, suivi avec le service : l’équipe mobile est une équipe de référence, qui agit en appui des soignants pour les aider à aborder et gérer la douleur et les former à cette " prise en soins ". Lorsque le patient est de retour chez lui, le médecin traitant peut aussi demander au médecin hospitalier spécialiste de la douleur d’intervenir à domicile. La consultation est longue. Interrogatoire et examen clinique, associés à des échelles spécialisées (cf. encadré ci-dessous), permettent de repérer les territoires de la douleur (cf. encadré page suivante) et d’en évaluer le niveau, les composantes organiques et émotionnelles. Subjectives, celles-ci n’en sont pas moins réelles. Mais face à un monde médical qui a souvent besoin de " preuves ", dire simplement " je n’en peux plus " est encore difficile. Le médecin de la douleur est là pour comprendre que chacun est différent face à elle et ne préjuge jamais de celle qui est exprimée. Deux grands types d’échelles d’évaluation - Des échelles d’autoévaluation : quantitatives, pour suivre l’intensité de la douleur dans le temps, qualitatives, pour décrire les différentes composantes de la douleur avec des mots : brûlure, décharge électrique, fourmillement, écrasement… - Des échelles d’hétéroévaluation : réalisées par un tiers pour les personnes qui ne peuvent pas s’autoévaluer (bébés, déments, polyhandicapés). Accompagnement 51 Enfin, le spécialiste douleur peut également intervenir dans le cadre d’une prise en charge hospitalière à domicile (HAD), le plus souvent de soins palliatifs, aux côtés de l’équipe de professionnels de l’HAD. Lutter contre la douleur ne fait pas encore toujours partie des habitudes médicales. C’est pourquoi, si l’on a mal, il ne faut pas hésiter à le dire, à le redire et à se battre contre les tracasseries administratives qui peuvent encore retarder l’utilisation simple des morphiniques. Bien maîtrisés, ils sont l’une des solutions ». Deux grands types de douleur - Les douleurs neurogènes, qui touchent les tissus neurologiques ; elles sont souvent difficiles à détecter et à soulager. - Les douleurs nociceptives, qui touchent tous les autres tissus et sur lesquelles agissent les antalgiques classiques. Les douleurs oncologiques associent souvent ces deux types de douleurs. ◗ Adresses des structures de traitement de la douleur Meurthe-et-Moselle ◗ Clinique Louis Pasteur 7, rue Parmentier CS 10099 54271 Essey-lès-Nancy Cedex Centre de Douleur Thoracique Tél. : 03 83 18 86 22 ◗ Centre Hospitalier Hôtel-Dieu 4, rue Alfred Labbé 54350 Mont-Saint-Martin Tél. Unité : 03 82 44 78 00 ◗ CHU Nancy - Hôpital Central 29, avenue de Lattre de Tassigny CO n°34 54035 Nancy Cedex Consultations urgentes et de neurologie générale Tél. : 03 83 85 16 86 Consultation - Tél. : 03 83 85 22 56 52 Accompagnement ◗ Polyclinique de Gentilly et Saint-Don 2, rue Marie Marvingt 54100 Nancy Consultation Tél. standard : 0 825 12 18 25 (0,15 € TTC/min) ◗ Hôpital Local Intercommunal Pompey/ Lay-saint-Christophe 3, rue de l’Avant Garde 54340 Pompey Consultation - Tél. : 03 83 23 77 90 ◗ Centre Alexis Vautrin Avenue de Bourgogne 54511 Vandoeuvre-lès-Nancy Tél. Unité : 03 83 59 84 86 ◗ CHU Nancy - Brabois Enfants Rue du Morvan 54511 Vandoeuvre-lès-Nancy Tél. Unité : 03 83 15 47 34 Meuse ◗ Pôle Santé du Sud Meusien Centre Hospitalier de Bar-le-Duc 1, boulevard d’Argonne BP 10510 55012 Bar-le-Duc Cedex Consultation - Tél. : 03 29 45 86 07 ◗ Centre Hospitalier Saint-Nicolas 2, rue d’Anthouard - BP 713 55107 Verdun Cedex Tél. : 03 29 83 64 47 / 44 Moselle ◗ Hospitalor - Hôpital de Château-Salins 40, rue de Metz - BP 3 57170 Château-Salins Référent douleur - Tél. : 03 87 05 54 73 ◗ Hospitalor - Hôpital Sainte-Barbe 85, rue Sainte-Croix 57612 Forbach Cedex Consultation - Tél. : 03 87 84 91 10 ◗ CHR Metz - Thionville Hôpital Bon Secours 1, place Philippe de Vigneulles 57038 Metz Cedex 01 Consultation - Tél. : 03 87 55 38 86 Consultations de soins de support Tél. : 03 87 55 35 54 ◗ Hôpitaux Privés de Metz Site Sainte-Blandine 3, rue du Cambout 57045 Metz Cedex 01 Unité - Consultation - Tél. : 03 87 39 49 99 ◗ Hôpitaux Privés de Metz Site Belle-Isle 2, rue Belle-Isle 57045 Metz Cedex 01 Tél. Unité : 03 87 34 12 76 ◗ Centre Hospitalier Hôpital Robert Pax 2, rue René François-Jolly 57211 Sarreguemines Cedex Consultation - Tél. : 03 87 27 34 02 ◗ CHR Metz-Thionville Hôpital Beauregard 21, rue des Frères 57100 Thionville Consultation - Tél. : 03 82 55 88 26 ◗ CHR Metz-Thionville Hôpital Bel Air 2, rue du Friscaty - BP 60327 57126 Thionville Cedex Consultations de soins de support Service d'Oncologie Tél. : 03 82 55 81 28 Vosges ◗ Centre Hospitalier Jean Monnet 3, avenue Robert-Schuman BP 590 88021 Epinal Cedex Consultation - Tél. : 03 29 68 73 09 ◗ Centre Hospitalier de Neufchâteau 1280, avenue de la Division Leclerc BP 249 88307 Neufchâteau Cedex Consultation Tél. Référents : 03 29 94 85 83 ◗ Centre Hospitalier de Saint-Dié 26, rue du Nouvel Hôpital 88187 Saint-Dié Cedex Consultation - Tél. : 03 29 52 83 20 ◗ Hôpital - Clinique Claude Bernard 97, rue Claude Bernard BP 45050 57072 Metz Cedex 03 Consultation - Tél. : 03 87 39 66 58 ◗ Centre Hospitalier de Sarrebourg - Hôpital de Hoff : rue de Verdun - Hôpital St Nicolas : 25, avenue Charles-de-Gaulle BP 20190 57403 Sarrebourg Cedex Consultation - Tél. : 03 87 23 24 12 Accompagnement 53 ◗ « Il faut lever le tabou sur les conséquences du cancer du sein sur la sexualité des femmes » Docteur Anne Lesur-Schwander Onco-sénologue, Centre Alexis Vautrin, Nancy L’atteinte du sein peut confronter les femmes à un vécu de leur féminité très différent de celui qu’elles pouvaient avoir jusque-là. Mais rien n’est jamais figé. « D’un côté, il y a le gynécologue, de l’autre le cancérologue, entre les deux, des femmes souvent seules face à une image corporelle dégradée par la perte d’un sein ou par les effets hormonaux des traitements. Or, le sujet n’est que rarement évoqué en consultation. Précisons d’abord que, selon l’âge et le type de cancer, les situations peuvent être très différentes : la sexualité d’une jeune femme qui désire avoir des enfants et celle d’une femme ménopausée dont la tumeur a été découverte lors d’un dépistage systématique n’ont rien à voir. De même, à âge égal, une petite tumeur de bon pronostic ou une tumeur avancée (qui impose une ablation du sein ou une chimiothérapie provoquant une ménopause précoce) ne seront pas vécues de la même façon. Mais la relation de couple est toujours au cœur de ces perturbations corporelles, hormonales, psychiques : communication de plus en plus difficile, tentation du repli ou de la fuite, mise en évidence de difficultés antérieures, ou au contraire renforcement du dialogue, des échanges et des liens. Dans tous les cas, le comportement du conjoint est essentiel pour respecter ce qui relève du vécu féminin profond, notamment l’aspiration de sa femme à être désirée, prendre en compte ce qui relève de la qualité de la relation amoureuse, notamment pour ne pas creuser un fossé de non-dits, ou identifier les effets directs des traitements hormonaux, notamment aménorrhée, bouffées de chaleur, saignements, sécheresse vaginale. Libido et activité sexuelle sont donc souvent profondément altérées. Le rôle du médecin est donc de faire comprendre avec tact et mesure qu’il est conscient de toutes ces légitimes inquiétudes et de montrer qu’il reste en permanence à l’écoute. Il doit être là pour entrouvrir une porte dans laquelle la patiente sera libre de se glisser ou non, pour progressivement restaurer sa confiance en elle, reprendre possession de son corps, trouver les forces nécessaires pour sortir d’une épreuve qu’elle saura transformer en véritable expérience de vie, pour elle et pour sa vie amoureuse. À elle aussi, si elle en ressent le besoin, de susciter ce nouveau type de relation et d’échanges avec son médecin ». 54 Accompagnement ◗ « Les personnes soumises au traitement contre le cancer peuvent-elles être parents ? » Docteur Françoise Touati Professeur Bernard Foliguet CECOS, Maternité régionale de Nancy Les traitements entrepris pour guérir le cancer peuvent avoir des conséquences sur les testicules ou les ovaires. La chimiothérapie, la radiothérapie, la chirurgie peuvent altérer les conditions de développement des cellules germinales. Les médecins oncologues vous avertiront des modalités à entreprendre pour conserver la possibilité d’avoir des enfants après ces traitements. Le CECOS Lorraine (Centre d’Etude et de Conservation des Œufs et du Sperme humain), situé à la Maternité Régionale Universitaire de Nancy est à votre disposition pour plus d’informations. Ce centre assure en particulier la cryoconservation de spermatozoïdes (auto-conservation) avant les traitements stérilisants. Ces spermatozoïdes pourront être utilisés après le traitement pour obtenir une grossesse par insémination ou FIV. Après les congélations, ces spermatozoïdes gardent leur pouvoir de vitalité même après plusieurs années dans des cuves d’azote liquide. Le taux de grossesse est important chez ces patients. En cas de traitement anticancéreux chez l’enfant, les études préventives sont en cours pour cryoconserver des fragments d’ovaire ou des fragments de testicule, dans l’espoir de greffer ces tissus au patient après l’âge de la puberté. Enfin, il faut savoir que certains traitements permettent avec le temps une reprise des fonctions gonadiques qui devra être cependant contrôlée dans le secteur biologique du laboratoire de biologie de la reproduction et du développement de la Maternité Régionale de Nancy. Contact CECOS Lorraine - Maternité Régionale A. Pinard 10, rue du Docteur Heydenreich - 54000 Nancy - Tél. : 03 83 34 43 09 Autres structures agréées pour la conservation des gamètes avant traitement Laboratoire d’analyses de biologie médicale Lefaure-Petit 11, chemin Belle au Bois Dormant - 88000 Épinal Hôpital Maternité de Metz - 1-5 place Sainte-Croix - 57045 Metz Cedex Laboratoire médical Paulus - 1170, avenue Raymond-Pinchard - 54100 Nancy Accompagnement 55 ◗ « Les soins d’esthétique, une autre façon d’aborder le corps malade » Véronique Descle Socio-esthéticienne dans l’unité Douleur-Soins oncologiques de support au Centre Alexis Vautrin de Nancy « Face à un corps souffrant, mutilé par la maladie, considéré seulement comme un objet de soins, il est indispensable de renouer avec un corps sujet, source de bien-être et d’intérêt de la part de soi et des autres. C’est le rôle de la socio-esthéticienne, esthéticienne habilitée à intervenir en milieu médico-social. Ses missions sont d’apporter les services d’un institut de beauté et les soins de confort dont les personnes subissant les effets de traitements chimiothérapeutiques ont besoin. Ces soins peuvent concerner notamment la peau, les ongles et les cheveux (choix de chevelure d’appoint par exemple). Ces instants de proximité favorisent également l’écoute. La socio-esthéticienne participe aux réunions hebdomadaires de l’équipe de psycho-oncologie et, en complément des médecins, des soignants, des psychologues et de tous les intervenants spécialisés, intervient à leur demande et sur leurs indications dans le cadre d’un projet thérapeutique global. Le confort apporté par ces séances permet en effet, dans un cadre privilégié, extérieur à celui de la prise en charge médicale, de mieux s’accepter et donc de mieux accepter les soins. Au même titre que la musicothérapie ou la relaxation, la socio-esthétique permet aujourd’hui aux patients de se réconcilier avec leur corps, en revalorisant leur image. Car restaurer son image, c’est affirmer son estime de soi et donc son envie de se battre pour guérir ». Trois grands apports de la socio-esthétique - Lors du séjour à l’hôpital : dispenser des conseils d’hygiène et de confort en offrant, hors temps médical et soignant, des moments de dialogue ou d’écoute silencieuse. - Au plan de l’identité personnelle : redonner confiance en restaurant l’image de soi. - Au plan de la vie sociale : maintenir les liens en aidant à affronter le regard. 56 Accompagnement ◗ Adresses des soins socio-esthétiques Meurthe-et-Moselle Meuse ◗ Centre Alexis Vautrin Avenue de Bourgogne 54511 Vandoeuvre-lès-Nancy Tél. Unité Douleur : 03 83 59 84 86 ◗ Pôle Santé du Sud Meusien - Centre Hospitalier de Bar-le-Duc 1, boulevard d’Argonne BP 10510 55012 Bar-le-Duc cedex Tél. : 03 29 45 88 88 ◗ Maison Hospitalière de Baccarat 24, rue de l’Abbé Munier 54120 Baccarat Tél. : 03 83 76 10 10 ◗ Maternité régionale A. Pinard 10, rue du Docteur Heydenreich 54042 Nancy Tél. : 03 83 34 36 81 Moselle ◗ Beauté Thérapie 94, rue de l’Ecole 57460 Behren-lès-Forbach Tél. : 06 71 61 15 88 Vosges ◗ Polyclinique la Ligne Bleue 9, avenue du Rose Poirier BP 1079 88060 Epinal Tél. : 03 29 68 60 60 ◗ Centre Hospitalier de Gérardmer 22, boulevard Kelsch 88400 Gerardmer Tél. : 03 29 60 29 60 Association socio-esthétique intervenant à l’Hôpital de Freyming-Merlebach, Hospitalor Forbach et l’Hôpital Robert Pax de Sarreguemines ◗ CHR Metz-Thionville : - Hôpital Bon Secours 1, place Philippe de Vigneulles 57038 Metz cedex 01 - Centre « Félix Maréchal » 1, rue Xavier Roussel 57050 Metz - Hôpital Beauregard 21, rue des Frères 57100 Thionville - Hôpital Bel Air 2, rue du Friscaty BP 60327 57126 Thionville cedex Tél. : 06 89 87 81 63 Accompagnement 57 ◗ « L’Espace de Rencontres et d’Information : un espace à s’approprier » Maude Metzger Responsable de l’ERI au Centre Alexis Vautrin de Nancy « Par convention entre le Comité Meurthe-et-Moselle de la Ligue contre le Cancer, le Centre Alexis Vautrin et le laboratoire sanofi-aventis, le kiosque d’information du CAV a été agréé “ Espace de Rencontres et d’Information ”, ERI, en janvier 2005. Le principe des ERI est issu des premiers États Généraux des malades du cancer organisés par la Ligue contre le Cancer en novembre 1998 et repris par la mesure 39 du Plan Cancer. Ils répondent à la volonté des malades et de leurs proches de pouvoir disposer d’un lieu, au sein des services de cancérologie, où trouver de l’information sur les pathologies, les traitements et les ressources disponibles dans et hors de l’hôpital (associations, organismes, soutien psychologique et social…). Outre leur rôle d’information et d’orientation, ils sont conçus comme des espaces d’accueil et d’écoute, une pause dans le parcours de soins. Après le premier ERI ouvert à l’Institut Gustave Roussy en 2001, ces structures constituent aujourd’hui un réseau national, sous la coordination de la Ligue Nationale contre le Cancer. Depuis janvier 2006, l’ERI du Centre Alexis Vautrin organise tous les mois des réunions d’information sur des questions intéressant les patients et leur entourage : l’alimentation pendant les traitements, la prise en charge de la douleur, la vie sociale et professionnelle… La porte y est toujours ouverte, et on y entre sans rendez-vous. Une professionnelle connaissant à la fois l’hôpital et la recherche documentaire est entièrement disponible pour répondre aux questions et chercher l’information. Il ne faut pas hésiter à la solliciter ». Contact Tél. : 03 83 59 84 62 - Mail : [email protected] - www.alexisvautrin.fr Ouvert le lundi de 13 h 30 à 17 h, le mardi et jeudi de 9 h à 12 h et de 13 h à 17 h. 58 Accompagnement ◗ « Information, Rencontre Cancer : les IRCa, des espaces d’écoute dans toute la région » Docteur Jacques Froment Président du Comité 55 de la Ligue contre le Cancer « Conformément à la mesure 60 du Plan Cancer, les quatre comités lorrains de la Ligue contre le Cancer et le réseau Oncolor ont rédigé en 2005 le cahier des charges d’une structure nommée IRCa (Information Rencontre Cancer). Depuis, il s’est ouvert 10 IRCa en Lorraine dans des établissements de soins publics ou privés qui en ont fait la demande. Les IRCa ont pour mission d’accueillir, d’écouter et d’accompagner tous les malades qui le souhaitent, ainsi que leurs familles, et de les orienter de manière adaptée vers des aides adéquates en relation étroite avec les services de soins de la structure qui les héberge. Les " accompagnateurs de santé " des IRCa sont tous des bénévoles, non professionnels de santé, formés au domaine relationnel par l’école nationale de la Ligue contre le Cancer. Ils assurent leur mission dans le strict respect de la confidentialité et des convictions de chacun. La mise en place d’un IRCa doit toujours faire l’objet d’une convention entre l’établissement d’accueil - hôpital ou clinique - et la Ligue contre le Cancer. La coordination de l’IRCa avec cet établissement est assurée par un bénévole référent nommé par le Comité départemental de la Ligue. Les IRCa répondent aux besoins d’écoute et d’accompagnement de proximité exprimés par les malades et leurs familles lors des États Généraux des Malades atteints de cancer qui se sont tenus en 2003 ». Accompagnement 59 ◗ Liste des établissements dans lesquels vous pouvez vous rendre dans un point IRCa ◗ Centre Hospitalier Jean Monnet IRCa ouvert depuis le 21 avril 2005 Tél. : 03 29 68 74 10 Tél. : 03 83 93 55 32 Permanence les jeudis de 14 h à 17 h. Permanence : les 1ers lundis du mois, de 10 h à 12 h et 3es mercredis du mois, de 14 h à 16 h. ◗ Hôpital de Freyming-Merlebach IRCa ouvert depuis le 22 mai 2006 Tél. : 03 87 81 84 81 Mail : [email protected] Permanence les lundis, de 14 h à 16 h. ◗ Centre Hospitalier de Bar-le-Duc IRCa ouvert depuis le 7 juin 2006 Tél. : 03 29 45 86 55 Permanence les mardis de 10 h à 12 h, mercredis et jeudis de 14 h à 16 h. ◗ Hôpital-Clinique Claude Bernard IRCa ouvert depuis le 27 mai 2008 Tél. : 03 87 39 65 88 Permanence les mardis de 14 h 30 à 16 h 30 et les vendredis de 9 h 30 à 11 h 30. ◗ Hospitalor - Saint-Avold IRCa ouvert depuis 29 mai 2008 Tél. : 03 87 91 14 44 poste 7408 ◗ Centre Hospitalier de Mont-Saint-Martin IRCa ouvert depuis le 6 novembre 2006 ◗ Hôpital Robert Pax IRCa ouvert depuis le 30 juin 2009 Tél. : 03 82 44 77 13 Tél. : 03 87 27 33 10 poste 32.132 Permanence les lundis et vendredis, de 14 h à 16 h. Permanence les mardis de 14 h à 16 h. ◗ CHU - Hôpital Brabois Adultes IRCa ouvert depuis le 27 février 2007 Tél. permanence : 03 83 15 79 66 Tél. hors permanence : 03 83 15 43 65 Permanence les mardis de 10 h à 13 h et les jeudis de 14 h à 17 h. ◗ Centre Hospitalier de Remiremont IRCa ouvert depuis le 4 juillet 2007 Tél. : 03 29 23 70 14 Mail : [email protected] Permanence les mercredis, de 14 h à 17 h. 60 ◗ Polyclinique Gentilly IRCa ouvert depuis le 2 avril 2008 Accompagnement Permanence les jeudis de 14 h à 16 h. ◗ « ASP Accompagner : écouter pour libérer l’expression » Didier Reneaux Président d’ASP Accompagner Patrick Prud’homme Vice-président d’ASP Accompagner « L’association de soins palliatifs ASP Accompagner est une association de bénévoles spécifiquement formés à l’écoute des personnes atteintes d’une maladie grave, évolutive ou terminale. Sa démarche est guidée par le respect des choix propres à chaque personne dans cette période complexe de la vie. Affiliée à l’UNASP* et à la SFAP**, elle développe une approche fondée sur un dispositif d’encadrement des accompagnants, qui garantit la rigueur et la qualité de l’écoute apportée. Un recrutement exigeant 1. Lettre de motivation et entretien du candidat avec deux membres de l’association, afin d’éliminer les personnes qui chercheraient à gérer leurs problèmes personnels ou montreraient un esprit morbide ; 2. Entretien avec un psychologue pour préciser les attentes et les motivations ; 3. Réunion de synthèse. Une formation structurée 1. Réunion d’information générale ; 2. Week-end d’adaptation : connaissance de l’association et de ses membres ; 3. Week-end d’approfondissement : information sur les autres structures existantes, travail personnel avec un psychologue (connaissance de soi, rapport de chacun à la mort, techniques d’écoute) ; 4. Deux stages de 6 semaines en services hospitaliers : visites des patients avec un bénévole expérimenté ; 5. Participation à un groupe de parole mensuel animé par un psychologue : lieu de partage d’expériences, ce groupe fonctionne en supervision du travail de chacun ; 6. Formation continue : réunions thématiques en présence de professionnels experts, participation aux congrès de l’UNASP et de la SFAP. Ce dispositif est soutenu au quotidien par un travail en binôme qui permet aux accompagnants d’échanger sur leurs patients en dehors des réunions formalisées. Son objectif est de fournir un cadre clair à une approche certes bénévole, mais qui se dote de méthodes rigoureuses : les accompagnants savent ce qu’ils peuvent ou ne peuvent pas faire ou dire, à quelle distance placer leur relation avec les patients. Ainsi, loin d’une attitude compassionnelle, ils cherchent à créer les conditions de confiance permettant au patient de se sentir libre d’exprimer ce qu’il veut comme il le veut : souffrance, émotions, récits de vie… Nous savons que la fin de vie est une période critique et nous mesurons notre responsabilité. Car accompagner, ce n’est rien de plus, mais rien de moins, que de marcher avec ». * Union nationale des associations pour le développement des soins palliatifs ** Société française d’accompagnement et de soins palliatifs Accompagnement 61 CRUQPC ◗ « Les Commissions de relations avec les usagers : la voix des patients dans les établissements » Jusque-là, les commissions de conciliation, dans les hôpitaux, se contentaient de répondre aux plaintes et réclamations des patients. Depuis les décrets d’application de la loi Kouchner, en 2005, de nouvelles commissions sont mises en place, les Commissions des Relations avec les Usagers et la Qualité de la Prise en Charge, aux rôles élargis. Les CRUQPC sont aujourd’hui de véritables instances de contrôle et de proposition de l’hôpital qui, outre leur mission de garantes du respect des droits des usagers, doivent jouer un rôle central dans l’amélioration de l’accueil et la qualité de la prise en charge des patients et des familles, en émettant des avis et des recommandations. Présidées par le directeur d’établissement, ces commissions sont composées de deux médiateurs désignés par celui-ci, médical et non-médical, et de deux représentants des usagers désignés par le directeur de l’Agence régionale de l’hospitalisation parmi les personnes proposées par les associations agréées. L’élargissement des droits des usagers va de pair avec un niveau de formation et d’information des associations de patients permettant d’assurer la qualité de représentation requise pour que cette instance puisse jouer tout son rôle. C’est là désormais un enjeu majeur d’évolution pour les associations. Contact Commission Régionale de Conciliation et d'Indemnisation des Accidents Médicaux de Lorraine Centre d'Affaires Libération - 4, rue de la Foucotte - BP 40340 - 54006 Nancy Tél. : 03 83 57 46 00 - Fax : 03 83 57 46 09 - Mail : [email protected] Site internet : www.commissions-crci.fr Les missions des CRCI 1. Favoriser la résolution des conflits par la conciliation. Les Commissions, directement ou en désignant un médiateur, peuvent organiser des conciliations destinées à résoudre les conflits entre usagers et professionnels de santé. Cette fonction de la Commission se substitue aux anciennes Commissions de conciliation installées dans les établissements de santé. 2. Permettre l’indemnisation des victimes d’accidents médicaux dont le préjudice présente un degré de gravité supérieur à un seuil fixé par le décret du 4 avril 2003. Qu’il y ait faute ou absence de faute, toutes les victimes d’un accident médical grave, qu’il ait pour origine un acte de prévention, un acte de diagnostic ou un acte thérapeutique, peuvent bénéficier de ce dispositif à condition que l’acte en question ait été réalisé à compter du 5 septembre 2001. 62 Accompagnement Aides sociales et matérielles Elles couvrent de nombreuses situations 63 ◗ « Se faire aider est un droit » Chantal Steffens Assistante sociale de secteur à Metz « Les assistantes sociales sont là pour aider les personnes ou les familles, quelle que soit leur situation sociale, à affronter les difficultés de la vie quotidienne, notamment celles suscitées par la maladie. Leur mission est d’évaluer chaque demande et de montrer que des solutions d’accompagnement non seulement existent, mais peuvent être utiles pour lutter contre un état de vie qui n’est jamais une fatalité, avec un professionnel qui en connaît tous les mécanismes : Maison du Handicap (ex-COTOREP) pour des aides au long cours ; Ligue contre le Cancer, pour des achats mal remboursés (soutien-gorge prothèse, perruque…) ou dans des situations sociales difficiles (cf. p. 69) ; centre médico-psycho-pédagogique pour soutenir la fratrie ; travailleuse familiale pour alléger la vie quotidienne ; psychologue pour soulager le désarroi… En cas de maladie, les assistantes sociales de la Caisse régionale d’Assurance maladie peuvent plus particulièrement faire valoir des droits en matière d’invalidité ou de maladie de longue durée, et parfois en matière d’aide financière. Aider signifie d’abord accéder à une histoire individuelle souvent difficile et complexe, en sachant créer un climat d’écoute libérant la parole. On comprend ainsi, dans la maladie cancéreuse notamment, que l’image de soi n’est pas une dimension superficielle mais est au contraire porteuse d’estime de soi et, à ce titre, doit être respectée, notamment chez les plus démunis. Toute personne en détresse doit savoir qu’elle peut demander de l’aide si elle l’estime nécessaire et solliciter une assistante sociale pour formuler ses besoins ou l’aider à le faire. C’est à cette condition que les réponses apportées seront de plus en plus pertinentes ». Contact - Assistante sociale de votre quartier, personnel du Conseil Régional, coordonnées à prendre auprès de la mairie de votre commune - Assistantes sociales des établissements hospitaliers Les assistantes sociales, un réseau accessible en toutes circonstances Saisir une assistante sociale, c’est possible partout, à tout instant : - en milieu hospitalier, - sur le lieu d’habitation, via la mairie, - à la Caisse d’Allocations Familiales, - à la Caisse primaire d’Assurance maladie, - dans les établissements scolaires, - sur le lieu de travail (entreprise ou administration). Toutes sont tenues au secret professionnel. 64 Aides sociales et matérielles ◗ Adresses utiles Caisses Primaires d’Assurance Maladie (CPAM) ◗ CPAM Meurthe-et-Moselle - 9, boulevard Joffre 54047 Nancy Cedex Tél. : 0820 904 184 - 3, avenue Raymond-Poincaré BP 40210 54406 Longwy Cedex Tél. : 0 820 904 185 ◗ CPAM Moselle - 18-22 rue Haute Seille BP 21001 57751 Metz Cedex 9 Tél. : 0820 904 205 - 2, rue de l’Ecole - BP 31169 57217 Sarreguemines Cedex Tél. : 0 820 904 206 - 2, allée Bel Air - BP 50351 57128 Thionville Cedex Tél. : 0 820 904 207 ◗ CPAM Meuse 1, rue Polval 55015 Bar-le-Duc Tél. : 0820 904 165 ◗ CPAM Vosges 14, rue de la Clé d’Or BP 584 88015 Épinal Cedex Tél. : 0820 904 166 Caisses d’Allocations Familiales (CAF) ◗ CAF Meurthe-et-Moselle 21, rue Saint-Lambert 54000 Nancy Tél. : 0820 25 54 10 ◗ CAF Meuse 11, rue Polval 55000 Bar-le-Duc Tél. : 0820 25 55 10 ◗ CAF Moselle 4, boulevard Pontiffroy 57000 Metz Tél. : 0820 25 57 10 ◗ CAF Vosges 30, chemin de la Belle au Bois Dormant 88000 Épinal Tél. : 0820 25 88 10 ◗ Couverture Maladie Universelle (CMU) La couverture maladie universelle propose une assurance maladie de base pour tous (et notamment les personnes qui ne répondent pas aux critères d’ouverture des droits à la Sécurité sociale) et une couverture complémentaire santé pour les personnes dont les revenus sont les plus faibles. A qui s’adresser ? - à la CPAM, - auprès des services sociaux, des associations et organismes à but non lucratif agréés par le préfet, des établissements de santé et des CCAS qui peuvent apporter leur aide pour la réalisation des démarches nécessaires à l’affiliation, - auprès des permanences d’accès aux soins de santé (PAS) dans les hôpitaux et les CCAS. Aides sociales et matérielles 65 ◗ La prise en charge du transport La prise en charge à 100 % Les frais de transport sont pris en charge à 100 % par l'Assurance maladie sur prescription médicale, pour : - les transports en rapport avec une affection de longue durée (ALD), - les transports dans le cadre d'un accident du travail ou d'une maladie professionnelle, - les transports par ambulance, - les transports liés à l'hospitalisation, - les transports en série, - les transports longue distance, - les transports pour répondre à une convocation. Aide Médicale de l’État (AME) L’Aide Médicale de l’État (AME) vise à permettre l’accès aux soins des personnes étrangères résidant en France de manière ininterrompue depuis plus de trois mois, mais qui sont en situation irrégulière (absence de titre de séjour ou de récépissé de demande). À titre exceptionnel, l’aide médicale peut être accordée à des personnes de passage sur le territoire français dont l’état de santé le justifie (maladie ou accident survenu de manière inopinée), sur décision individuelle du ministre chargé de l’action sociale. La demande d’aide médicale est instruite par les caisses d’assurance maladie du régime général et l’AME est accordée pour un an sous les mêmes conditions de ressources que la CMU complémentaire. Le bénéficiaire de l'AME est dispensé de faire l'avance des frais, à l'hôpital ou en médecine de ville. 66 Aides sociales et matérielles ◗ Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) Prévues par la loi « Handicap » du 11 février 2005, les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) doivent offrir aux personnes handicapées un accès unifié à l’information et à l’orientation, destiné à faciliter leurs démarches et la concrétisation de leurs droits. Les MDPH regroupent, en une commission unique appelée "Commission des Droits et de l’Autonomie" (CDAPH), les compétences antérieurement exercées par la Commission Technique d’Orientation et de Reclassement Professionnel (COTOREP), la Commission Départementale de l’Education Spéciale (CDES) et le Site Pour la Vie Autonome (SPVA). Elles ont pour mission l’accueil, l’information, le conseil et l’orientation des personnes handicapées et de leur entourage. Les conseils généraux en assurent la tutelle administrative et financière. ◗ MDPH Meurthe-et-Moselle (Prestations de compensation du handicap et direction MDPH) 10, rue du Mouzon 54520 Laxou Tél. : 03 83 97 43 50 Site : www.mdph.cg54.fr ◗ MDPH Auxonne (Prestations enfants) Inspection académique 4, rue d'Auxonne 54042 Nancy Cedex Tél. : 03 83 93 56 51 ou 56 54 Fax : 03 83 98 12 48 Mail : [email protected] ◗ MDPH NATIONS (Prestations adultes hors prestations de compensation du handicap) Centre d’affaires Les Nations 54500 Vandœuvre Tél. : 03 83 97 44 20 Fax 03 83 97 44 39 Mail : [email protected] ◗ MDPH Meuse 3, rue François-de-Guise 55000 Bar-le-Duc Tél. : 03 29 45 76 09 Site : www.cg55.fr ◗ MDPH Moselle Europlaza Bâtiment D - Entrée D3 1, rue Claude-Chappe - BP 95213 57076 Metz Cedex 3 Tél. : 03 87 21 83 00 Fax Pôle - de 20 ans et PCH : 03 87 21 83 19 Fax Pôle + de 20 ans : 03 87 21 83 29 Fax Direction : 03 87 21 83 39 Mail : [email protected] Site : www.cg57.fr ◗ MDPH Vosges La Voivre 1, allée des chênes - BP 81057 88051 Épinal cedex 09 Tél. : 03 29 29 09 91 Fax : 03 29 29 02 86 Mail : [email protected] Site : www.cg88.fr Aides sociales et matérielles 67 La Ligue ◗ « Les comités départementaux de la Ligue contre le Cancer : des aides pour les patients en difficulté » Docteur Jacques Froment Président du Comité 55 de la Ligue contre le Cancer 101 comités « La Ligue Nationale contre le Cancer fédère 101 comités départementaux en France et dans les DOM-TOM. Ces comités représentent les malades dans les instances régionales de santé. Leur mission est de mener des actions de prévention et d’aider les patients dans leur vie quotidienne en mettant à leur disposition des services d’information, de coordination et de soutien. Ainsi, les comités lorrains proposent une importante documentation au sein de chaque comité et des établissements de soins. Ils sont également à l’origine de la création des IRCa - Information Rencontre Cancer (cf. p. 59). Dans ce cadre, les comités sont amenés à apporter des soutiens financiers aux patients ou familles en difficulté, en complément des aides institutionnelles et des prises en charge de l’Assurance maladie. Ces soutiens sont attribués après réalisation d’une enquête sociale par les assistantes sociales. Ils peuvent porter, par exemple, sur la prise en charge de frais de transport (carburant, assurance…), d’une perruque, d’une aide-ménagère temporaire… Chaque dossier est instruit par la commission sociale du comité, dans laquelle siègent un médecin, une assistante sociale et le trésorier. Ces aides sont de réels soutiens aux patients en difficulté ; il ne faut pas hésiter à les solliciter ». Chiffres-clés des aides attribuées par les comités lorrains de la Ligue contre le Cancer en 2008 - Meurthe-et-Moselle : 81 dossiers instruits - Meuse : 13 dossiers instruits 68 Aides sociales et matérielles - Moselle : 125 dossiers instruits - Vosges : 69 dossiers instruits Aides sociales, financières et professionnelles ◗ Dispositions professionnelles Lorsque le diagnostic de cancer est reconnu par la Sécurité sociale, tous les soins relatifs à la maladie sont pris en charge à 100 % pour une période donnée renouvelable : tous les actes ou médicaments liés à l’affection, hors forfait hospitalier, forfait de 1 € pour les consultations, certains accessoires. Cet accès est également ouvert à toute personne résidant en France de façon stable et régulière sous conditions de ressources, grâce à la couverture maladie universelle (CMU)*. En ce qui concerne les relations avec le milieu du travail, plusieurs situations peuvent se présenter : L’arrêt du travail de la personne malade Pour les salariés du secteur privé Lorsque le médecin a établi la prescription et la durée d’interruption, l’employeur et la caisse de Sécurité sociale doivent être avisés dans les 48 heures. Les indemnités journalières sont versées dès le 3e jour à partir de la date de l’arrêt pendant trois ans maximum. En cas de reprise et de rechute pendant ces trois ans, les indemnités sont reversées et ne peuvent être inférieures aux premières. Leur montant est calculé sur le salaire antérieur à l’arrêt et plafonné. Pour les salariés de la fonction publique Ils peuvent bénéficier d’un arrêt de longue maladie (ALM) d’un an, prolongeable en arrêt de longue durée (ALD) avec maintien du salaire pendant trois ans. Pour les professionnels indépendants Ils doivent se renseigner soit auprès de leur Caisse d’Assurance maladie, soit auprès de leur assurance s’ils ont souscrit un contrat, soit auprès de leur mutuelle s’ils en ont une. Pour les demandeurs d’emploi Les droits Assedic sont suspendus pour entrer dans le système des indemnités journalières ; celles-ci sont calculées en fonction des périodes salariées. * Renseignez-vous auprès de votre Caisse primaire d’Assurance maladie. Aides sociales et matérielles 69 La reprise du travail Une visite de pré-reprise avec le médecin du travail est conseillée. En ce qui concerne la reprise, votre médecin décide avec vous des modalités : à temps complet ou partiel. Pour être réussie, la reprise doit être coordonnée à la fois avec le médecin traitant, le médecin conseil de la Sécurité sociale et le médecin du travail ; ce qui signifie de prévoir avant la fin de l’arrêt maladie, une visite de pré-reprise. Le mi-temps thérapeutique Il s’agit d’une reprise à temps partiel pour motif thérapeutique. La caisse de Sécurité sociale verse alors des indemnités journalières et une demi-mensualité. Les fonctionnaires peuvent bénéficier d’un mi-temps payé plein salaire pendant trois mois, renouvelables pendant un an. Le reclassement professionnel Cette décision est prise par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH, ex-Cotorep) après examen avec l’employeur, le médecin du travail et la Sécurité sociale. La reconnaissance du handicap par cette commission est obligatoire pour envisager une aide à la réinsertion professionnelle ; mais elle n’a pas d’incidence sur l’attribution des allocations et de la carte d’invalidité. Cette commission peut aussi orienter vers une formation, un établissement de travail protégé ou décider que vous relevez d’un emploi ordinaire. L’arrêt du travail de l’accompagnant Le congé de présence parentale Il s’agit d’un congé d'une période de 6 mois renouvelables dans la limite de 3 ans, pour les personnes ayant à leur charge un enfant gravement malade ou handicapé, pour lequel le médecin juge que la présence des parents est indispensable. La demande doit être faite auprès de l’employeur 15 jours avant le début du congé et un dossier déposé auprès de l’organisme de prestations familiales pour pouvoir percevoir une allocation journalière (AJPP). Le congé de solidarité familiale Il s’agit d’un congé de 3 mois, renouvelable une fois, afin de permettre à un salarié de s’absenter pour assister un proche souffrant d’une pathologie ou victime d’un accident grave mettant en jeu le pronostic vital. Le congé doit être demandé à l’employeur 15 jours avant le début du congé par lettre recommandée avec accusé de réception ou par lettre remise en main propre contre décharge, accompagné d’un certificat médical attestant de la gravité de l’état du malade. L’employeur ne peut s’opposer à ce congé, mais il s’agit d’un congé sans solde (sauf rares conventions internes). 70 Aides sociales et matérielles Le congé de soutien familial Il s’adresse aux salariés qui souhaitent s’occuper d’un parent dépendant, âgé ou handicapé. Non rémunéré, ce nouveau congé est d’une durée de 3 mois, renouvelable dans la limite d’1 an sur l’ensemble de la carrière. Le congé ne peut pas être refusé par l’employeur du moment que les salariés justifient de 2 ans d’ancienneté dans l’entreprise. Les salariés doivent adresser à leur employeur une lettre recommandée avec demande d’avis de réception au moins 2 mois avant le début du congé ou lui remettre en main propre une lettre contre décharge l’informant de leur volonté de suspendre leur contrat de travail et de la date de leur départ en congé. Les demandeurs doivent prouver leur lien de parenté avec la personne aidée et doivent apporter la preuve de sa dépendance (décision d’attribution de l’allocation personnalisée d’autonomie ou justification d’un taux d’incapacité permanente au moins égal à 80 %). Les bénéficiaires de ce congé continuent à acquérir des droits à la retraite via l’assurance vieillesse du parent au foyer (AVPF). Le congé parental d’éducation À la suite d’une naissance ou de l’adoption d’un enfant de moins de 16 ans, tout(e) salarié(e) peut bénéficier d’un congé parental d’éducation lui permettant d’interrompre ou de réduire son activité professionnelle pour élever cet enfant. Pour avoir droit à ce congé, l’intéressé(e) doit avoir un an d’ancienneté au minimum dans l’entreprise à la date de la naissance ou de l’arrivée au foyer de l’enfant adopté. Le congé parental a une durée initiale d’un an au maximum. Il peut être prolongé 2 fois, sans toutefois excéder la date du troisième anniversaire de l’enfant. Le (la) salarié(e) doit informer son employeur par lettre recommandée avec accusé de réception ou par lettre remise en main propre contre décharge précisant le point de départ et la durée du congé choisi. En cas de maladie, d’accident ou de handicap graves de l’enfant, la durée du congé parental ou de la période d’activité à temps partiel peut être prolongée d’un an. ◗ Aides financières et prestations spécifiques L’invalidité La pension d’invalidité est attribuée de manière temporaire par la CPAM après une maladie ou un accident d’origine non professionnel. Certaines conditions sont toutefois nécessaires pour en bénéficier. Cette pension est calculée selon plusieurs critères, dont le revenu et le degré de handicap et elle ouvre le droit à une prise en charge totale des dépenses de santé. En complément de la pension d’invalidité et en cas de ressources insuffisantes, une allocation supplémentaire du Fonds spécial d’invalidité (F.S.I.) peut également être attribuée. Aides sociales et matérielles 71 La carte d'invalidité est délivrée depuis le 1er janvier 2006 par la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) et donne droit à des avantages sociaux et fiscaux. La demande peut être faite soit auprès : d’un Centre communal d'action sociale (CCAS), de la CAF, d’un centre médico-social, d’un centre hospitalier ou auprès des Maisons départementales du handicap (pour le département de la Moselle, exclusivement auprès de la MDPH). L’Allocation adulte handicapé (AAH) Elle vise à garantir un minimum de ressources aux personnes handicapées et est accordée par la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) pour une durée de 1 à 5 ans. Financée par l’État, elle est versée par la Caisse d’allocations familiales, sous conditions de ressources. Un complément d’allocation (majoration pour vie autonome) est attribué aux bénéficiaires de l’Allocation aux adultes handicapés dont le taux d’incapacité permanent est au moins égal à 80%. Ce complément permet aux personnes handicapées qui vivent dans un logement indépendant de couvrir les dépenses supplémentaires qu’elles ont à supporter pour les adaptations nécessaires à une vie domicile. L’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) Prestation familiale financée par la Sécurité sociale et destinée à compenser les frais d’éducation et de soins apportés à un enfant handicapé de moins de 20 ans. Cette allocation remplace depuis le 1er janvier 2006 l’allocation d’éducation spéciale (AES). L’AEEH de base est versée automatiquement à tout enfant avec un taux d’invalidité d’au moins 80 %. Un taux supérieur à 80 % ouvre droit, à la carte d’invalidité et aux avantages afférents. L’AEEH de base est versée également pour tout enfant avec un taux d’invalidité compris entre 50 % et 80 % et s’il fréquente un établissement spécialisé ou si son état exige le recours à un service d’éducation spéciale ou de soins à domicile. À cette allocation de base peut également s’ajouter un complément d’allocation, dont le montant est gradué en 6 catégories, selon : ◗ le coût du handicap de l’enfant, ◗ la cessation ou de la réduction d’activité professionnelle de l’un des parents nécessitée par ce handicap, ◗ l’embauche d’une tierce personne, ainsi qu’une majoration pour un parent isolé. La demande doit être faite auprès des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). 72 Aides sociales et matérielles La prestation de compensation du handicap (PCH) Elle est destinée à compenser les conséquences du handicap par cinq types d’aides : aides humaines, aides techniques, aménagement du logement, du véhicule ou financement des surcoûts liés au transport, aides spécifiques ou exceptionnelles, aides animalières. Mise en œuvre depuis le 1er janvier 2006, cette nouvelle prestation s’appuie sur le « projet de vie » de la personne et remplace l’allocation compensatrice pour tierce personne (ACTP) ou pour frais supplémentaires liés à une activité professionnelle. Tout bénéficiaire de l’ACTP peut demander la Prestation de compensation avant l’arrivée à échéance de son droit ou choisir entre le maintien ou le renouvellement de l’ACTP et la nouvelle Prestation de compensation. La demande doit être faite auprès des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). Elle est versée par le Conseil général. L’allocation journalière de présence parentale (AJPP) Cette allocation est attribuée aux parents ou à toute personne (salariés et travailleurs indemnisés au titre de l'assurance chômage) qui assume la charge d'un enfant âgé de moins de 20 ans atteint d'une maladie, d'un handicap ou victime d'un accident d'une particulière gravité rendant indispensable une présence soutenue et des soins contraignants. Le droit est ouvert par période de 6 mois renouvelable dans la limite de 3 ans. Au cours de cette période de 3 ans, vous pouvez bénéficier de 310 allocations journalières au maximum. La demande doit être faite selon le cas à la caisse d'allocations familiales (CAF) ou à la mutualité sociale agricole (MSA). L’Allocation d’accompagnement de fin de vie Cette allocation journalière d’un montant de 49 € devrait permettre à un proche d’accompagner à domicile une personne en fin de vie et serait versée pour une durée maximale de 3 semaines. Une seule personne pourrait prétendre au versement de l’allocation pour un même patient : ascendant, descendant, frère, sœur ou personne partageant le même domicile que la personne accompagnée. Avec l’accord de l’employeur, ce congé pourrait être fractionné, sans pouvoir dépasser les limites maximales prévues. Dans cette hypothèse, le salarié souhaitant bénéficier du congé devrait avertir son employeur au moins 72 heures avant la date à laquelle il souhaiterait prendre chaque période de congé. Aides sociales et matérielles 73 L'énumération des aides ci-dessus n'est pas exhaustive, il existe d'autres organismes à solliciter selon les besoins et en fonction également de certains critères (exemple : APA allocation personnalisée d'autonomie mise en place par le Conseil général pour les personnes de plus de 60 ans en perte d'autonomie, la CRAM dont un financement peut être apporté aux retraités du régime général sous certaines conditions...) Afin de trouver l'aide la plus appropriée à votre situation, il convient de faire appel à un assistant de service social qui sera à même de vous orienter et de vous accompagner dans vos démarches. La Caisse primaire d’Assurance maladie Des aides complémentaires spécifiques (transport, compléments d’indemnités journalières, aides « relais », aides au logement, aides-ménagères, financement de prothèses…) peuvent également être attribuées par la CPAM, selon les revenus. Les recours En cas de contentieux avec la Sécurité sociale, une réclamation peut être adressée à la Commission de recours à l’amiable, puis du tribunal des affaires de la Sécurité sociale. Une indemnisation pour risque thérapeutique peut aussi être sollicitée en cas de séquelles graves d’une opération ou d’un traitement, alors qu’aucune erreur médicale n’a été commise, à condition d’avoir été traité dans un hôpital public. ◗ Accès à un prêt bancaire La convention AERAS (S’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) a pour objet de proposer un grand nombre de solutions pour élargir l’accès à l’assurance et à l’emprunt des personnes ayant ou ayant eu un problème grave de santé. Signée par les pouvoirs publics, les fédérations professionnelles de la banque, de l’assurance et de la mutualité et les associations de malades et de consommateurs, elle est en vigueur depuis le 6 janvier 2007. La convention AERAS concerne ◗ les prêts immobiliers destinés à financer l’acquisition d’un logement, la rénovation, les aménagements intérieurs ou la construction d’une maison, ◗ les prêts professionnels servant à financer des projets professionnels, comme la création d’entreprise ou l’équipement en matériels. Pour ces deux prêts, la personne aura à remplir un questionnaire médical de santé et devra être âgée au plus de 70 ans à l’échéance de remboursement du prêt. Le prêt pourra atteindre un montant maximum de 300 000 €. Le montant accordé à l’intérieur de ce plafond sera accordé en fonction de la solvabilité de l’emprunteur. 74 Aides sociales et matérielles ◗ Les prêts à la consommation finançant l’acquisition d’un véhicule, de biens d’équipement électroménager, équipements informatiques… Aucun questionnaire médical de santé ne sera demandé si le montant maximum n’excède pas 15 000 € et si la durée maximum du prêt est de 4 ans au plus. L’emprunteur doit être âgé de 50 ans maximum au dépôt de la demande. Il doit faire une déclaration sur l’honneur de non cumul de prêts au-delà du plafond de 15 000 €. Si une ou plusieurs de ces conditions ne sont pas réunies, le candidat à l’emprunt devra remplir le questionnaire médical lié à la demande d’assurance. Pour plus de renseignements ◗ www.aeras-infos.fr ◗ Permanence juridique de la Ligue contre le Cancer - Tél. : 01 53 55 24 48 les mardis et jeudis de 9 h 30 à 12 h 30 ◗ AIDÉA est une plate forme téléphonique nationale d’appel au sein de la Ligue composée d’une équipe de conseillers techniques spécialisés qui aident les personnes présentant un risque aggravé de santé à constituer leur dossier auprès des assureurs. Ils peuvent également apporter une information et des orientations sur l'application d'un contrat d'assurance, l’application de la convention AERAS, etc. AIDÉA - Tél. : 0 810 111 101 (prix d’un appel local), du lundi au vendredi de 8 h à 20 h. ◗ Association Vivre avec s'est mobilisée pour améliorer l'accès à l'assurance de prêts pour les malades en rémission ou ayant été atteints d'un cancer (mais aussi pour les personnes atteintes de maladies chroniques) et pour faciliter l'accès aux prêts bancaires en simplifiant les démarches et les recherches. Association Vivre avec - Tél. : 0 821 21 80 08 (0,12 € / min) www.vivreavec.org ◗ Aide à la vie quotidienne Aide ménagère à domicile Une aide à domicile peut apporter un soutien aux personnes (courses, ménage, repas,…), mais le fait d’être atteint d’une pathologie cancéreuse n’ouvre pas droit systématiquement au financement de cette prestation. En premier lieu, il convient de faire appel à sa complémentaire santé (mutuelle) qui propose parfois et sous certaines conditions, une aide à domicile en sortie d’hospitalisation. Vous pouvez également vous adresser directement à des associations d’aide à domicile. Une liste non exhaustive d’associations d’aide à domicile est disponible sur le site internet www.caosp.org (rubriques Service d’aide à domicile / Prothèses, Services d’aide à domicile). Aides sociales et matérielles 75 Technicien(ne) de l’intervention sociale et familiale Le technicien de l’intervention sociale et familiale (TISF) intervient auprès de personnes qui ont besoin d’aide dans des circonstances particulières : décès d’un parent, hospitalisation, naissance, longue maladie handicap... Il soulage et épaule la famille en assumant le quotidien (entretien du logement, préparation des repas, aide aux devoirs...) et soutient les parents dans l’éducation de leurs enfants. Il est toujours présent pour une durée limitée. La demande d’intervention d’un TISF doit se faire auprès de la CAF. Les chèques emploi service universels (CESU) Le CESU est en vigueur depuis le 1er janvier 2006 et a été créé dans le cadre de la politique conduite pour favoriser les services à la personne. Le CESU permet de rémunérer et de déclarer un salarié employé à domicile. Il s’utilise comme un chèque bancaire. Le volet « social » est adressé au Centre National du CESU et tient lieu de déclaration d’embauche. Le CNCESU effectue le calcul et le prélèvement des cotisations et adresse une attestation d’emploi au salarié, ce qui dispense l’employeur d’établir une fiche de paie. Avec le CESU, les démarches déclaratives sont simplifiées et l’utilisateur bénéficie des avantages fiscaux liés à l’emploi d’une aide à domicile, c’est-à-dire une réduction de l’impôt sur le revenu de 50 % des dépenses engagées dans la limite d’un plafond annuel (12 000 €). Pour plus d’information, vous pouvez vous adresser à votre établissement bancaire, ou renseignez-vous sur le site internet du CESU : www.cesu.urssaf./cesweb/home.jsp Des services de qualité pour mieux vivre chez vous Des informations complémentaires sont disponibles dans le guide « Des services de qualité pour mieux vivre chez vous » destiné aux personnes en perte d’autonomie ou en situation de handicap. Il a été élaboré par l’Agence nationale des services à la personne (ANSP) et est téléchargeable à l’adresse suivante : http://www.servicesalapersonne.gouv.fr/Public/P/ANSP/brochures-dépliants/ Guide_PAPH.pdf 76 Aides sociales et matérielles Annexes 77 La loi Kouchner du 4 mars 2002 ◗ Loi n° 2002-303 du 4 mars 2002, dite loi Kouchner, relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé. (Journal Officiel n° 54 du 5 mars 2002) Titre II - Démocratie sanitaire Chapitre Ier - Droits de la personne Article 3 Dans le titre Ier du livre Ier de la première partie du code de la santé publique, il est inséré un chapitre préliminaire ainsi rédigé : Art. L. 1110-1. - Le droit fondamental à la protection de la santé doit être mis en œuvre par tous moyens disponibles au bénéfice de toute personne. Les professionnels, les établissements et réseaux de santé, les organismes d’Assurance maladie ou tous autres organismes participant à la prévention et aux soins, et les autorités sanitaires contribuent, avec les usagers, à développer la prévention, garantir l’égal accès de chaque personne aux soins nécessités par son état de santé et assurer la continuité des soins et la meilleure sécurité sanitaire possible. Art. L. 1110-2. - La personne malade a droit au respect de sa dignité. Art. L. 1110-3. - Aucune personne ne peut faire l’objet de discriminations dans l’accès à la prévention ou aux soins. Art. L. 1110-4. - Toute personne prise en charge par un professionnel, un établissement, un réseau de santé ou tout autre organisme participant à la prévention et aux soins a droit au respect de sa vie privée et du secret des informations la concernant. Excepté dans les cas de dérogation, expressément prévus par la loi, ce secret couvre l’ensemble des informations concernant la personne venues à la connaissance du professionnel de santé, de tout membre du personnel de ces établissements ou organismes et de toute autre personne en relation, de par ses activités, avec ces établissements ou organismes. Il s’impose à tout professionnel de santé, ainsi qu’à tous les professionnels intervenant dans le système de santé. Deux ou plusieurs professionnels de santé peuvent toutefois, sauf opposition de la personne dûment avertie, échanger des informations relatives à une même personne prise en charge, afin d’assurer la continuité des soins ou de déterminer la meilleure prise en charge sanitaire possible. Lorsque la personne est prise en charge par une équipe de soins dans un établissement de santé, les informations la 78 Annexes concernant sont réputées confiées par le malade à l’ensemble de l’équipe. Afin de garantir la confidentialité des informations médicales mentionnées aux alinéas précédents, leur conservation sur support informatique, comme leur transmission par voie électronique entre professionnels, sont soumises à des règles définies par décret en Conseil d’État pris après avis public et motivé de la Commission nationale de l’informatique et des libertés. Ce décret détermine les cas où l’utilisation de la carte professionnelle de santé mentionnée au dernier alinéa de l’article L. 161-33 du code de la Sécurité sociale est obligatoire.« Le fait d’obtenir ou de tenter d’obtenir la communication de ces informations en violation du présent article est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende ». En cas de diagnostic ou de pronostic grave, le secret médical ne s’oppose pas à ce que la famille, les proches de la personne malade ou la personne de confiance définie à l’article L. 1111-6 reçoivent les informations nécessaires destinées à leur permettre d’apporter un soutien direct à celle-ci, sauf opposition de sa part. « Le secret médical ne fait pas obstacle à ce que les informations concernant une personne décédée soient délivrées à ses ayants droit, dans la mesure où elles leur sont nécessaires pour leur permettre de connaître les causes de la mort, de défendre la mémoire du défunt ou de faire valoir leurs droits, sauf volonté contraire exprimée par la personne avant son décès ». Art. L. 1110-5. - Toute personne a, compte tenu de son état de santé et de l’urgence des interventions que celui-ci requiert, le droit de recevoir les soins les plus appropriés et de bénéficier des thérapeutiques dont l’efficacité est reconnue et qui garantissent la meilleure sécurité sanitaire au regard des connaissances médicales avérées. Les actes de prévention, d’investigation ou de soins ne doivent pas, en l’état des connaissances médicales, lui faire courir de risques disproportionnés par rapport au bénéfice escompté. « Les dispositions du premier alinéa s’appliquent sans préjudice de l’obligation de sécurité à laquelle est tenu tout fournisseur de produit de santé, ni des dispositions du titre II du livre Ier de la première partie du présent code. « Toute personne a le droit de recevoir des soins visant à soulager sa douleur. Celle-ci doit être en toute circonstance prévenue, évaluée, prise en compte et traitée. Les professionnels de santé mettent en œuvre tous les moyens à leur disposition pour assurer à chacun une vie digne jusqu’à la mort ». Art. L. 1110-6. - Dans la mesure où leurs conditions d’hospitalisation le permettent, les enfants en âge scolaire ont droit à un suivi scolaire adapté au sein des établissements de santé. Art. L. 1110-7. - L’évaluation prévue à l’article L. 6113-2 et l’accréditation prévue à l’article L. 6113-3 prennent en compte les mesures prises par les établissements de santé pour assurer le respect des droits des personnes malades et les résultats obtenus à cet égard. Les établissements de santé rendent compte de ces actions et de leurs résultats dans le cadre des transmissions d’informations aux agences régionales de l’hospitalisation prévues au premier alinéa de l’article L. 6113-8. Annexes 79 Le Plan national Cancer ◗ Le Plan 2009-2013 Missionné par le Président de la République, le 15 octobre 2008, pour élaborer des recommandations préparatoires au futur Plan Cancer, le Pr Jean-Pierre Grünfeld a réalisé plus de 200 auditions et discussions avec des associations, des personnes atteintes de cancer et des professionnels de santé en cancérologie. Son rapport «Recommandations pour le Plan Cancer 2009-2013 – Pour un nouvel élan» a été remis au Président de la République le 27 février 2009. Huit propositions générales pour le prochain plan cancer 2009-2013 1 Développer une recherche transversale et pluridisciplinaire autour du cancer, de la plus fondamentale à la plus appliquée. 2 Encourager une recherche sur les déterminants des inégalités de santé face au cancer, et proposer des solutions pour les corriger. 3 Soutenir la recherche et l’action sur les causes comportementales et environnementales des cancers. 4 Dans les domaines de la prévention et du dépistage, privilégier les actions de proximité et d’éducation pour la santé, ciblées vers les populations les plus vulnérables. 5 Améliorer la coordination des soins et le lien avec le secteur médico-social, autour du médecin traitant et le plus tôt possible dans le parcours des soins. 6 Être attentif aux professions dont la situation démographique est fragile : les professionnels de la radiothérapie et les anatomo-cyto-pathologistes. 7 Poursuivre et approfondir encore la collaboration avec les associations de patients et les associations caritatives, dans l’accompagnement et le soutien médico-social au service des personnes malades. 8 Prévoir et organiser le « vivre après le cancer » qui va de la prise en charge des séquelles éventuelles, au soutien psychologique et à la reprise de l’activité professionnelle. Le rapport complet est disponible en version pdf sur le site du Ministère de la Santé et des Sports : www.sante-sports.gouv.fr/publications-documentation/publications-documentationsante/rapports/recommandations-pour-plan-cancer-2009-2013-rapport-au-presidentrepublique.html 80 Annexes Lexique et principaux sigles ADN acide désoxyribonucléique. Il constitue l’essentiel des chromosomes du noyau cellulaire. Alimentation parentérale alimentation par voie intraveineuse, en cas d’insuffisance par voie digestive. Alopécie perte totale ou partielle des cheveux et/ou des poils. Anatomopathologie examen d’un prélèvement : fragment de tissu tumoral, ganglion, mœlle osseuse, … Anémie diminution de l’hémoglobine et du nombre de globules rouges dans le sang. Antiémétique traitement permettant de prévenir et traiter les nausées et vomissements. Biopsie prélèvement : fragment de tissu tumoral, ganglion, mœlle osseuse, … Cancer terme général regroupant différentes maladies caractérisées par une croissance anormale et incontrôlée de certaines cellules. Casque réfrigérant bonnet souple utilisant le froid pour éviter la chute des cheveux liée à certaines chimiothérapies et porté pendant la durée de la perfusion. Cathéter tubulure introduite dans un vaisseau pour permettre l’administration de la chimiothérapie sans abîmer les veines du bras. CPP le comité de protection des personnes concerne les personnes qui se prêtent à la recherche biomédicale. Il se réunit dans chaque région pour examiner les projets d’essais thérapeutiques et d’études, en vérifiant le respect des droits et des intérêts des patients. Cellule cancéreuse (tumorale ou maligne) cellule anormale dans son anatomie, dans son comportement (prolifération incontrôlée) et dans son fonctionnement (perte plus ou moins complète de ses fonctions). Cellules souches hématopoïétiques (CSH) cellules issues de la mœlle osseuse donnant naissance aux cellules sanguines : globules rouges, plaquettes et globules blancs (leucocytes). Ces cellules souches peuvent donc être prélevées par aspiration de la mœlle osseuse ou dans le sang circulant après injection de facteurs de croissance. C’est pourquoi au lieu de parler de greffe de mœlle osseuse, on parle plutôt actuellement de greffe de cellules souches hématopoïétiques d’origine sanguine. Chambre implantable boîtier implanté sous la peau, relié à une veine profonde permettant d’injecter les médicaments (se dit aussi « capsule »). Chimiothérapie antitumorale thérapie destinée à détruire les cellules par l’administration de médicaments par voies veineuses, orales ou locales. Chirurgie réparatrice opération destinée à corriger ou rétablir une forme du corps ou une fonction proche de la normale (chirurgie de reconstruction). Annexes 81 Coloscopie exploration visuelle du gros intestin et du côlon grâce à un coloscope. Colposcopie examen du col utérin à l’aide d’une loupe. Conisation intervention chirurgicale par voie vaginale visant à retirer une partie du col utérin dans un but de diagnostic ou de traitement. Cette chirurgie conserve l’utérus. Consentement éclairé accord écrit d’un malade acceptant d’adhérer au traitement qui lui est proposé grâce à un document d’information remis après explication orale. De nombreux consentements écrits sont nécessaires dans les domaines suivants : recherche thérapeutique, informatisation et utilisation des données d’une étude, conservation de matériel tumoral. Cytodiagnostic examen microscopique de cellules prélevées soit par recueil local (frottis), soit par ponction à l’aiguille d’un liquide ou d’un organe. Dépistage recherche systématique de maladie latente (sans symptôme apparent). Échographie technique d’imagerie médicale indolore utilisant la réflexion (écho) d’un faisceau d’ultrasons par un organe (rein, foie, prostate…), à l’aide d’une sonde externe ; les images obtenues sont visibles sur un écran vidéo. Endoscopie examen d’une cavité interne du corps avec un appareil optique muni d’un dispositif d’éclairage. Essai thérapeutique procédure visant à établir l’efficacité de nouveaux traitements. Répondant à des règles très strictes, ces essais sont rigoureusement contrôlés et effectués après accord d’un Comité de protection des personnes (CPP) et avec le consentement éclairé signé du patient. 82 Annexes Étiologie causes de la maladie. Examen extemporané étude microscopique des tissus prélevés au cours d’une intervention chirurgicale. Exérèse suppression d’une tumeur chirurgicalement. Fibroscopie exploration d’un organe à l’aide d’un fibroscope : la vision de l’intérieur des cavités (voir « Endoscopie ») s’effectue grâce à des fibres flexibles (verre ou plastique) introduits dans les orifices digestifs ou respiratoires. Frottis du col utérin méthode de détection des anomalies du col utérin par recueil direct des cellules qui en proviennent. Greffes allogéniques l’objectif des greffes allogéniques est de remplacer les cellules souches hématopoïétiques malades par des cellules saines. Elles s’adressent aux patients atteints de maladies malignes des cellules sanguines (leucémies) ou d’autres affections telles que les aplasies médullaires (insuffisance de production des cellules souches hématopoïétiques) et à certaines maladies génétiques. Les cellules souches hématopoïétiques sont injectées à un patient ayant reçu au préalable une chimiothérapie à haute dose avec ou sans radiothérapie pour éliminer les cellules malignes résiduelles et éviter le rejet des cellules du donneur. Celles-ci peuvent à leur tour tenter de rejeter les cellules du receveur : c’est ce qu’on appelle la réaction du greffon contre l’autre ; elle donne lieu à des complications nécessitant un traitement immuno-suppresseur et motivant une surveillance prolongée des patients. La compatibilité entre donneur et receveur repose sur l’étude des groupes de tissus HLA. On parle de greffe allo- ou phénoidentique selon le degré de compatibilité. Le donneur est soit un membre de la famille (fratrie), soit un donneur volontaire de groupe HLA identique répertorié dans les centres de transfusion. Greffes autologues la greffe autologue consiste à prélever des cellules souches chez le patient lui-même, à les conserver congelées, puis à les lui réinjecter à la suite d’une chimiothérapie à haute dose ayant pour objet de détruire les cellules malignes résiduelles. Ce type de greffe a avant tout un effet de support, puisqu’elle permet de reconstituer les cellules sanguines du patient détruites par le traitement préalable. Après avoir été prélevées, les cellules souches peuvent aussi être traitées au laboratoire et peuvent alors avoir aussi un effet thérapeutique. Hémopathie maladie du sang. Histologie technique étudiant à l’aide du microscope la formation, l’évolution et la composition des tissus des êtres vivants. Hormonothérapie traitement hormonal généralement donné par voie orale pendant plusieurs mois. Elle est surtout utilisée dans certaines maladies du sein et de la prostate. Iatrogène se dit d’un effet indésirable directement lié à un traitement. Immunothérapie traitement consistant à moduler les réactions immunitaires (exemples : interféron, interleukines). Interféron, interleukines substances produites par les cellules en cas d’agression virale, par exemple. L’interféron peut être obtenu en le faisant sécréter par des cellules dans lesquelles a été introduit son gène. Il est utilisé en cancérologie pour des indications précises et ponctuelles : certaines formes de leucémie ou de myélome. Irathérapie traitement de certains cancers, comme celui de la thyroïde, par administration d’iode radioactif qui ne se fixe que sur les tumeurs et dont l’excès est éliminé lors d’une hospitalisation en chambre froide. IRM (imagerie par résonance magnétique) méthode d’imagerie utilisant les modifications induites dans les noyaux de certaines molécules par un champ magnétique. L’IRM n’utilise pas de radiations ionisantes. Kyste tumeur, en général bénigne, habituellement emplie d’une substance plus ou moins fluide. Laser appareil utilisant un faisceau lumineux amplifié permettant de détruire avec précision des lésions superficielles visibles, soit directement (par exemple pour le col utérin), soit par des appareils optiques (par exemple pour le larynx, l’œsophage, l’œil). Leucémie cancer des cellules sanguines. Leucopénie baisse du taux de globules blancs. Malin, maligne se dit d’une affection cancéreuse. Mammectomie ou mastectomie ablation totale ou partielle du sein. Marquage isotopique procédé utilisé à des fins d’études pour mettre en évidence diverses cellules et leurs composants par fixation d’une substance radioactive le plus souvent injectée par voie intraveineuse. Marqueur sérique substance sécrétée par des cellules tumorales, dosée dans le sang, reflet de la maladie. Métastase(s) foyer cancéreux secondaire lié à la migration de cellules cancéreuses à distance d’une tumeur primitive. Micro-calcifications dépôts calciques microscopiques ou millimétriques, signe d’alerte de certains cancers du sein. Annexes 83 Neutropénie diminution du nombre de globules blancs neutrophiles Numération formule sanguine évaluation du nombre de globules rouges, globules blancs et plaquettes. Palpation technique d’examen manuel pour déceler certaines anomalies. Protocole thérapeutique Plan de traitement associant les méthodes permettant de traiter le cancer (chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie, …) : planning, dose, mode de surveillance. Le terme de protocole s’applique aussi bien à un traitement de référence qu’à un essai thérapeutique. Protonthérapie radiothérapie utilisant des faisceaux de protons et permettant de délivrer avec précision des doses importantes à une tumeur située à quelques millimètres d’une zone saine. Rémission absence de tout signe d’évolution de la maladie. Passé un certain délai, la rémission devient guérison. Scanner méthode d’imagerie combinant la radiographie et l’informatique permettant la reconstitution d’images de grande précision et sur des coupes multiples. 84 Annexes Scintigraphie procédé d’étude ou d’analyse de la structure des corps opaques au moyen de rayons gamma. L’examen est pratiqué après injection par voie intraveineuse d’un produit faiblement radioactif spécifique à durée de vie très courte donc rapidement éliminé. Soins de support traitements associés aux traitements spécifiques de la maladie cancéreuse : prise en charge de la douleur, des nausées et vomissements, de la nutrition, de l’accompagnement psychologique. Stade Classification des tumeurs selon leur taille, l’extension locale et à distance, permettant d’adapter la stratégie thérapeutique. Thrombopénie diminution du taux des plaquettes. Tierce personne toute personne dont l’assistance est nécessaire pour accomplir les actes essentiels de la vie quotidienne. Tumeur masse anormale de tissu responsable de l’augmentation du volume d’un organe. Le terme de tumeur n’est pas synonyme de cancer, certaines tumeurs étant bénignes. ◗ Les sigles utiles AAH Allocation adultes handicapés. ALD Affection longue durée. AME Aide médicale d’État. APL Allocation personnalisée au logement. ASSEDIC Association pour l’emploi dans l’industrie et le commerce. CAF Caisse d’allocations familiales. CCAS Centre Communal d’Action Sociale CDAPH Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (ex-COTOREP). CLD Congé longue maladie. CMU Couverture maladie universelle. CPAM Caisse primaire d’Assurance maladie. CRAM Caisse régionale d’Assurance maladie. DDASS Direction départementale des Affaires sanitaires et sociales. FNS Allocation supplémentaire du fonds national de solidarité. HAD Hospitalisation à domicile. IJ Indemnités journalières. RMI revenu minimum d’insertion. TM Ticket modérateur. URSSAF Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d’allocations familiales. Annexes 85 ◗ Adresses de référence Nationales Régionales* ◗ Association pour la recherche sur le cancer - ARC 7, rue Guy-Moquet 94803 Villejuif Cedex Tél. : 01 45 59 59 59 Site Internet : www.arc.asso.fr ◗ Collectif Interassociatif sur la santé CISS Lorraine UDAF Moselle 1, avenue Leclerc de Hauteclocque BP 20557 57009 Metz Tél. : 03 87 52 30 30 Site internet : www.leciss.org ◗ Cancer info service : N° Azur : 0 810 810 821 (prix d’un appel local) Du lundi au samedi, de 9 h à 19 h. ◗ L’ENVOL pour les enfants européens Centre de loisirs pour enfants malades BP 7 77830 Echouboulains Tél. : 01 60 73 58 58 Fax : 01 60 73 58 59 Mail : [email protected] Site Internet : www.lenvol.asso.fr ◗ Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer - FNCLCC 101, rue de Tolbiac 75654 Paris Cedex 13 Tél. : 01 44 23 04 04 Fax : 01 45 84 66 82 Site internet : www.fnclcc.fr ◗ Institut National du Cancer 52, avenue André-Morizet 92513 Boulogne Billancourt Cedex Tél. : 01 41 10 50 00 Site internet : www.e-cancer.fr ◗ Jeunes Solidarité Cancer 14, rue Corvisart 75013 Paris Mail : [email protected] Site internet : www.jscforum.net ◗ Ligue Nationale contre le Cancer Siège national de la Ligue contre le Cancer 14, rue Corvisart 75013 Paris Tél. : 01 53 55 24 00 Fax : 01 43 36 91 10 Site internet : www.ligue-cancer.fr 86 Annexes ◗ ILCO Lorraine Association française des stomisés 65, rue du 20e Corps Américain 57000 Metz ◗ Espace de Rencontres et d’Information Centre Alexis Vautrin 6, avenue de Bourgogne 54511 Vandœuvre-lès-Nancy Tél. : 03 83 59 84 62 Mail : [email protected] Ouvert le lundi de 13 h 30 à 17 h, les mardis et jeudis de 9 h à 12 h et de 13 h à 17 h. ◗ Les Mutilés de la Voix de Lorraine 6, impasse des Chenevières 57420 Cuvry Tél. : 03 87 52 57 88 Mail : [email protected] ◗ ONCOLOR Réseau de Santé en Cancérologie de Lorraine 6, avenue de Bourgogne 54500 Vandœuvre-lès-Nancy Tél. : 03 83 59 85 15 Fax : 03 83 59 85 16 Site internet : www.oncolor.org ◗ Symphonie Association de soutien aux cancers féminins Bureau de la Ligue 1, rue du Vivarais 54515 Vandœuvre-lès-Nancy Cedex Tél. : 06 70 30 71 63 Mail : [email protected] Site internet : perso.wanadoo.fr/assoc.symphonie/ ◗ URILCO 54/55 Association des personnes stomisées Bureau de la Ligue 1, rue du Vivarais 54515 Vandœuvre-lès-Nancy Cedex Tél. : 03 83 53 14 14 Départementales* Meurthe-et-Moselle ◗ ADÉCA Association pour le Dépistage des Cancers La Résidence 2, rue du Doyen-Jacques-Parisot 54519 Vandœuvre-lès-Nancy Cedex Tél. : 03 83 44 87 08 Fax : 03 83 44 87 95 Mail : [email protected] ◗ AISCOBAM Aide Scolaire Bénévole aux Adolescents Malades - 2, rue de la Visitation 54042 Nancy Cedex Tél. : 03 83 56 53 29 - Secteur Scolaire Hôpital d’enfants 54511 Vandœuvre-lès-Nancy Cedex Tél. : 03 83 15 49 08 ◗ AREMIG 8, rue du Morvan - BP 25 54501 Vandœuvre-lès-Nancy Cedex Tél. : 03 83 44 72 72 Site internet : www.aremig.org ◗ Art et Détente Centre Alexis Vautrin Avenue de Bourgogne 54500 Vandœuvre-lès-Nancy Tél. : 03 83 40 36 95 ◗ ASP Accompagner Hôpital Maringer 34, quai de la Bataille BP 30731 54064 Nancy Tél. / Fax : 03 83 85 98 41 Mail : [email protected] ◗ Bibliothèques des Malades Hôpital Central Bât Neurologique 29, avenue du Maréchal-de-Lattrede-Tassigny - CO 34 54035 Nancy Cedex Tél. : 03 83 85 15 93 Mail : [email protected] ◗ Les Blouses Roses Association Animation Loisirs à l’Hôpital Clos de Médreville Bâtiment 9 51, rue de Laxou 54000 Nancy Tél. : 03 83 27 41 94 Mail : [email protected] Site internet : www.alh.asso.fr ◗ Ligue contre le Cancer Comité de Meurthe-et-Moselle 1, rue du Vivarais - BP 80285 54515 Vandœuvre-lès-Nancy Cedex Tél. : 03 83 53 14 14 Fax : 03 83 50 93 98 Mail : [email protected] Permanence : du lundi à vendredi 8 h 30 / 12 h - 14 h / 18 h ◗ Planète Clé de Sol Musicothérapie 9, avenue du Charmois 54500 Vandœuvre-lès-Nancy Tél. : 03 83 96 47 21 Fax : 08 83 53 13 04 Site internet : www.planetecledesol.com ◗ Le Rire Médecin 12, rue du Manège 54000 Nancy Tél. : 03 83 32 83 45 Tél. : 06 61 44 90 55 Fax : 03 83 32 83 27 Site internet : www.leriremedecin.asso.fr * Source : Comités départementaux lorrains de la Ligue contre le Cancer Annexes 87 ◗ TI’SAM Réalisation d’un CD-ROM d’information à l’attention des enfants atteints d’un cancer et leur famille 49, boulevard des Essarts 54600 Villers-lès-Nancy Tél. : 06 83 50 05 28 Mail : [email protected] Site internet : www.tisam.org Meuse ◗ AMPM Association meusienne pour la prévention médicale 31, rue du Four 55000 Bar-le-Duc Tél. : 03 29 46 46 00 Fax : 03 29 46 46 54 Mail : [email protected] ◗ Ligue contre le Cancer Comité de la Meuse 6, quai Carnot - BP 9999 55002 Bar-le-Duc Cedex Tél. : 03 29 76 26 76 Fax : 03 29 76 26 76 Mail : [email protected] Permanence : du lundi au jeudi 9 h / 12 h - 14 h / 17 h, le vendredi 9 h / 12 h Moselle ◗ AMODEMACES Association Mosellane pour le dépistage des maladies cancéreuses 37, rue Mazelle 57000 Metz Mail : [email protected] ◗ APSEM Association pour la Promotion du Sport chez l’Enfant Malade 14, rue du Génie 57950 Montigny-lès-Metz Tél. : 06 71 25 03 26 Site internet : www.apsem.fr 88 Annexes ◗ Association Entre’Aide Groupe scolaire Hector Berlioz Bâtiment A2 - Appartement 4 57460 Behren-lès-Forbach Tél. : 03 87 88 54 17 Site internet : www.entraidecancer.com ◗ Beauté-Thérapie Association socio-esthétique en milieu hospitalier 94, rue de l’École 57460 Behren-lès-Forbach Tél. : 06 71 61 15 88 ◗ Les Blouses Roses - Association Animation Loisirs à l’Hôpital Résidence Le Parc 57070 Metz Tél. : 03 87 74 16 99 Mail : [email protected] Site internet : www.alh.asso.fr ◗ Ligue contre le Cancer Comité de Moselle 65, rue du 20e-Corps-Américain 57000 Metz Tél. : 03 87 18 92 96 - Fax : 03 87 18 92 97 Mail : [email protected] Permanence : du lundi au jeudi 8 h / 12h - 13 h 30 / 17 h 30, le vendredi 8 h / 12 h - 13 h 30 / 17 h ◗ Symphonie 57 Cancer au féminin 12, rue Lyautey 57100 Manom Tél. : 06 74 36 64 40 Site internet : http://perso-orange.fr/symphonie57 Vosges ◗ ASP Ensemble 27, rue Jacques-Mellez 88110 Raon-l'Étape Tél. : 06 22 86 64 10 Mail : [email protected] Site internet : http://perso.orange.fr/ aspensemble/index.html ◗ Association Matthieu Carrère « Un Enfant - Un rêve » 35, rue Jean-Clément 88000 Chantraine Tél. : 03 29 82 37 46 Site internet : www.donationlousalome.org/fichiers/amc.htm ◗ AVODÉCA Association vosgienne pour le dépistage des cancers 12, rue Entre les Deux Portes 88000 Épinal Tél. : 03 29 68 28 39 Fax : 03 29 68 28 34 Mail : [email protected] ◗ Les Blouses Roses Association Animation Loisirs à l’Hôpital Site internet : www.alh.asso.fr - 18, rue de la République 88150 Thaon Tél. : 03 29 39 35 24 - 8, rue Maldoyenne 88200 Remiremont Tél. / Fax : 03 29 62 11 41 Mail : [email protected] ◗ Ligue contre le Cancer Comité des Vosges 9, rue Jean-Jaurès 88000 Épinal Tél. : 03 29 33 29 16 - Fax : 03 29 82 93 44 Mail : [email protected] Permanence : Lundi, Jeudi 9 h / 12 h - 13 h / 17 h Mardi, Mercredi 9 h / 12 h Vendredi 9 h / 12 h - 13 h / 16 h 30 Annexes 89 Remerciements Le réseau Oncolor, les comités départementaux de la Ligue de Meurthe-et-Moselle, de Meuse, de Moselle, des Vosges et la mutuelle Prévadiès remercient très sincèrement les personnes qui ont contribué à l’élaboration de ce guide : ◗ Murielle ◗ Odile ◗ Docteur ◗ Docteur Ackerer Isabelle Carayon ◗ Professeur Pascal Chastagner ◗ Audrey Chochot ◗ Docteur Laurence Choné ◗ Jean-François Collin ◗ Docteur Jacques Coydon ◗ Véronique Descle ◗ Docteur Françoise Deshayes ◗ Corinne Dupuy ◗ Anne-Marie Erbs ◗ Professeur Bernard Foliguet ◗ Docteur Jacques Froment ◗ Docteur Florence Granel-Brocard ◗ Laurence Guillou ◗ Cyntia Jouannet-Noirjean ◗ Docteur Yves Kessler ◗ Annie Kieliszek-Vivant ◗ Docteur Isabelle Klein ◗ Docteur Ivan Krakowski ◗ Françoise Laperdrix ◗ Hélène Laval Leduc Anne Lesur-Schwander ◗ Docteur Élisabeth Luporsi ◗ Professeur Yves Martinet ◗ Professeur Jean-Louis Merlin ◗ Maude Metzger ◗ Marie-Reine Muller ◗ Véronique Noirez ◗ Professeur François Paille ◗ Jean-Pierre Pilon ◗ Patrick Prud’homme ◗ Didier Reneaux ◗ Docteur Jean-Paul Schlitter ◗ Professeur Jean-Luc Schmutz ◗ Anna Spinosa ◗ Docteur Yves Spyckerelle ◗ Chantal Steffens ◗ Docteur Isabelle Thiltges ◗ Docteur Françoise Touati ◗ Docteur Michel Untereiner ◗ Docteur Jean-François Villard ◗ Pascal Walker Ce guide est édité par Prévadiès ◗ Recueil des témoignages et rédaction : Corinne Dupuy ◗ Directeur de la publication : Daniel Thiriet ◗ Rédacteur en chef : Dr Arnaud Magnin ◗ Photographe : 90 Sylvain Beucherie DirCom - 08/09 - 100 025 Pour toute questionsur la mutuelle Prévadiès, contactez-nous au 0 980 980 860 (numéro non surtaxé)) ou sur www.prevadies.fr ou venez échanger avec nous en agence. Prévadiès, mutuelle soumise aux dispositions du livre II du Code de la Mutualité, RNM n°442 224 671. Siège social : 143, rue Blomet - 75015 Paris Connectez-vous à notre site de prévention et de promotion de la santé www.essentielsante.net