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Introduction générale 
      Les relations internationales sont de plus eu plus dominées par des espaces 
régionaux intégrés. Ce qui constitue désormais une donnée fondamentale et une 
tendance lourde de l’évolution de l’économie internationale. Ainsi un peu partout des 
accords d’intégration régionale se sont multipliés et des expériences plus ou moins 
réussies ont été tentées.  
      Pour  leur  part,  les  pays du Maghreb (Algérie, Maroc et Tunisie) ont essayé de  
suivre ce mouvement universel  irréversible en cherchant  à développer leur coopération 
et leur unité. L’idée de cette coopération et de l’intégration maghrébine n’est pas 
nouvelle puisqu’ elle existait déjà dans les programmes des mouvements de libération 
nationale. Après les indépendances ,plusieurs tentatives ont été entreprises qui ont 
abouti à la fin des années 80 au traité de Marrakech portant création de l’Union du 
Maghreb Arabe (UMA). En dépit de  l’adoption par la suite de la convention sur les 
échanges de produits agricoles (23 juillet 1990) et commerciale et tarifaire (9-10 mars 
1991), la levée des obstacles tarifaires et non tarifaires qui ouvrent la voie à une Zone de 
Libre Echange entre ces pays n’est pas toujours réalisée .Ceci soulève l’épineux 
problème du sérieux et  de l’effectivité des engagements souscrits. Les relations 
commerciales et d’investissement entre ces pays demeurent insignifiantes et  obéissent 
aux accords bilatéraux de portée fort limitée et non à l’instauration d’une ZLE ni à 
fortiori à une logique d’intégration. 
      Il est donc fondamental, voire vital que ces pays trouvent les voies et moyens d’une 
relance de leurs échanges, du respect des engagements pris afin de s’adapter à 
l’évolution de l’économie mondiale, d’ autant plus que plusieurs facteurs favorables et 
atouts importants plaident en faveur de cette intégration régionale  en dépit des 
divergences toujours persistantes dans certains options et choix économiques et surtout 
politiques. Ce qui justifie en grande partie notre choix de cette région qui n’est pas donc 
fortuit. Parmi ces atouts on peut insister sur : 
- Les solidarités diverses qui unissent ces trois pays et qui sont d’ordre culturel, naturel, 
géographique, historique… ;  
- L’existence d’une communauté de langue, de race, de destin… ; 
- Une certaine convergence des politiques économiques constatés ces dernières années : 
libéralisation du commerce et des taux d’intérêts,  politique de privatisation,  application 
de taux de change réalistes … ;  
- La signature et la mise en application d’accords d’association avec l’UE invitent à une 
démarche commune et peuvent servir à une négociation collective. En effet, l’Europe 
est  très intéressé par un marché intégré et vaste dans une région stable et tend par 
conséquent à encourager un marché commun maghrébin, dans ses propres intérêts  
économiques et politiques. D’ où une grande articulation entre l’intégration nord-sud et 
sud -sud.