Connaissez-vous les
araignées ?
Morphologie des araignées
Lames Maxillaires
Sternum
Cephalothorax
ou prosoma
Groupe oculaire
Chélicères
Fossette médiane
ou Fovea
Cœur
Abdomen ou
opisthosoma
Pédipalpe
Pièce labiale
Poumons
Epigyne
Filières
Face dorsale
Face ventrale
Stigmate trachéen
Araignée vs Insecte
Classification
Les araignées appartiennent au vaste embranchement
des
Arthropodes
qui rassemble environ 80% des espèces
animales connues. Ils sont caractérisés par un squelette
externe rigide articulé au niveau des pattes, à l’image d’une
armure de chevalier, d’où le nom de cet ensemble (arthros =
articulation, podos = patte).
Arthropodes
Chélicérates
Antennates
Pycnogonides
Merostomes
Insectes
Crustacés Myriapodes
Papillons, abeilles,
scarabés, grillons, etc…
Crabes, langoustes,
cloportes,
etc…
Iules,
scolopendres,
scutigères,
etc…
Arachnides
Petit groupe
danimaux
marins peu
étudiés et mal
connus.
Groupe diversié
comprenant 11 ordres
à travers le Monde.
Quelques espèces
de limules
survivantes de
l’ère secondaire.
Arachnides
Schizomides
Scorpions
Ricinuléides
Thélyphonides
Acariens
Solifuges
Araignées
Opilions
Amblypyges
Palpigrades
Pseudoscorpions
Les araignées ont un
corps en deux parties, le
céphalothorax, réunion de la tête et
du thorax soudés entre eux, et
l’abdomen.
Les insectes
ont un corps en trois parties
indépendantes, la tête, le
thorax et l’abdomen.
La tête porte des antennes, le thorax est muni
de trois paires de pattes et généralement de
deux paires d’ailes
Appendices buccaux typiques des « Chélicérates », ils se
présentent sous forme de crochets à venin chez les araignées.
Il comprend huit yeux, mais ce nombre peut descendre à six,
quatre, deux, voire zéro chez certaines espèces strictement
cavernicoles.
Pièces buccales qui interviennent dans la « mastication ».
Plaque ventrale du squelette externe.
Au nombre de quatre chez les mygales, et de deux chez la plupart
des autres araignées.
Pièce génitale femelle qui intervient dans l’accouplement.
Généralement au nombre de six, ces appendices interviennent
dans le tissage en excrétant la soie.
Dépression au niveau dorsal du céphalothorax qui correspond à
une importante zone interne d’insertion musculaire.
Ce groupe est lui-même composé de deux sous-
embranchements, les Antennates (ou Mandibulates) d’une
part, comprenant les insectes, les crustacés et les myriapodes,
et les Chélicérates de l’autre avec la classe des Arachnides.
Cette dernière compte onze ordres, dont celui des araignées.
Contrairement à une idée fort
répandue, les araignées ne sont pas des
insectes. Bien qu’appartenant au même
embranchement des Arthropodes, ils
appartiennent à deux groupes bien
distincts.
De nombreux critères permettent de
les différencier, mais quatre sont
particulièrement simples à observer,
même pour un non spécialiste.
Débouché des trachées, système respiratoire complémentaire des
poumons chez la plupart des araignées.
Réunion de la tête et du thorax soudés entre eux.
Pédicule
Paire d’appendices buccaux plus ou moins développés selon les
groupes, leur rôle est essentiellement sensoriel. Chez les mâles
adultes, leur extrémité est transformée en organe copulateur.
Partie céphallique
Chélicères
Etranglement qui relie le céphalothorax à l’abdomen
Pédipalpe
Partie thoraxique
L’industrie soyeuse des araignées
La production et l’utilisation de soie constituent une des caractéristiques importantes des araignées tout au long de
leur vie. Cette particularité est mise en œuvre grâce à un appareil composé des glandes dites « séricigènes », internes, et
des lières, appendices externes généralement situés à l’extrémité postérieure de l’abdomen.
Les glandes sont de plusieurs types, et chacune comporte des régions distinctes montrant le caractère composite de
chaque l élémentaire. La combinaison entre eux de ces divers ls permet d’obtenir un grand nombre de soies
différentes, correspondant généralement à des utilisations et fonctions spéciques.
le cadre
la spire gluante
les rayons
le noyau
La plus connue est la toile orbiculaire, exemple type d’une
utilisation combinée de productions séricigènes distinctes : le cadre,
les rayons, la retraite et la spire gluante sont de nature différentes.
Toutefois, ce modèle est loin d’être représentatif de l’immense
variété des toiles pièges, entrelacs plus ou moins réguliers, nappes
horizontales, simple l tendu entre deux supports, brins de soie gluants
qui pendent près du sol, et bien d’autres encore.
Mais la soie a également d’autres usages comme se confectionner un abri en tapissanr un terrier, une feuille
recroquevillée ou tout autre cachette, tisser le cocon qui abritera les oeufs lors de la reproduction, ou servir de l de
sécurité quand l’araignée se laisse tomber pour échapper à un danger.
Si l’on excepte la
famille des Uloboridae, toutes les
araignées sont venimeuses, c’est-à-dire
qu’elles possèdent du venin ; mais sont-elles
dangereuses ? Pour leurs proies, assurément !
Toutefois, peu d’espèces à travers le monde
posent des problèmes sanitaires et seules
Venimeux
n’est pas dangereux !!
quatre sur les 42000 recensées ont parfois
été cause de mortalité humaine, mais
aucune en Martinique, ni
dans les Antilles.
Que
mangent-elles ?
Les araignées sont toutes des prédateurs qui se
nourrissent principalement d’insectes, mais les
grosses espèces sont également capables de capturer
d’autres proies comme des lézards, des batraciens, des
rongeurs, voire de petits poissons pour celles qui
vivent près de l’eau. Beaucoup attrapent leurs
victimes en utilisant des pièges dont le plus connu,
profondément ancré dans l’imaginaire populaire, est
la toile orbiculaire. Mais bien d’autres techniques
existent comme la chasse à l’affût, pratiquée par
beaucoup de mygales ou les Thomisidae par exemple,
ou la chasse active qui consiste à « courser » leur
futur repas à la manière des Lycoses ou des Salticides.
Ces dernières possèdent d’ailleurs un des systèmes
visuels les plus évolué dans le
monde des invertébrés, avec leur
paire d’yeux médians antérieurs
particulièrement développés et
performants.
Comme tous les prédateurs, les
araignées jouent un rôle important
dans le bon équilibre des
écosystèmes en participant à la régulation des diverses
populations de proies qu’elles consomment. Elles
participent de manière active à la régulation des
effectifs des proies consommées et limitent ainsi leur
prolifération.
Myrmécomorphie
La nature aime brouiller les pistes et le
mimétisme est chose courante chez les
araignées. Saurez-vous distinguer la fourmi
de l’araignée qui l’imite ?
Ce phénomène s’appelle la myrmécomorphie,
des termes grecs myrmeco = fourmi et morpho = forme.
Les araignées ont
colonisé la quasi-totalité des
terres émergées et ont élu domicile dans
pratiquement tous les biotopes. Il n’y a guère que sur
les banquises et en milieu marin qu’elles sont
absentes. On les rencontre ainsi jusqu’au Cap Horn
et sur les îles de Géorgie du Sud, à 55° de latitude
Sud, et elles remontent jusqu’à 83° de latitude Nord
dans l’autre hémisphère. En montagne, certaines
salticides vivent à 6700 m d’altitude dans le massif
de l’Everest.
En Martinique, elles sont partout, du sol jusqu’à
la canopée, des plages et des mangroves jusqu’au
sommet de la Montagne Pelée, en passant par les
rives des cours d’eau, les prairies et les maisons.
Où vivent-elles ?
Mygalomorphe &
Araneomorphe
Si l’on excepte les Mésothèles, petit groupe
d’espèces ne vivant que dans le sud-est
asiatique, les araignées peuvent se scinder en
deux ensembles distincts sur la base des
chélicères. Chez les Mygalomorphes, ou
mygales, le crochet se replie vers l’arrière,
parallèlement à l’axe du corps. Chez les
Aranéomorphes, ou araignées vraies, les
chélicères fonctionnent perpendiculairement à
l’axe du corps.
Malgré une idée bien ancrée, la taille n’est
donc pas un critère. Si c’est bien parmi les
mygales que l’on trouve les plus grosses
araignées, ce sont des exceptions ; la plupart sont de taille modeste,
et les plus petites mesurent moins de 1 mm à l’âge adulte. A
contrario, les Aranéomorphes renferment également des espèces de
grande taille, notamment chez les Sparassidae qui, en envergure,
peuvent rivaliser avec les plus grandes mygales !
Ces dernières, vivant pour la plupart entre les tropiques,
Les chélicères des
Mygalomorphes
Les chélicères des
Aranéomorphes
Cycle de vie et croissance des araignées
Toutes les araignées ont une reproduction sexuée et c’est toujours le mâle qui, une fois adulte, quitte sa toile ou
son abri pour mener une vie d’errance à la recherche d’une femelle. Une fois dans son voisinage, il doit se faire
reconnaître pour ne pas être confondu avec une proie et se faire croquer. Dans ce domaine, les stratagèmes développés
son nombreux ; simple tapotement à l’entrée du terrier, signaux vibratoires sur la toile, cadeau nuptial, et jusqu’à de
véritables parades complexes en agitant alternativement les pattes antérieures à l’image d’un sémaphore.
Après l’accouplement, la femelle pond des œufs protégés dans une enveloppe
soyeuse, le cocon. Ce dernier est bien camoué et abandonné dans beaucoup de cas,
mais certains groupes ont développé des comportements de soins maternels. Les
cocons sont alors jalousement gardés dans la retraite, ou transportés dans tous les
déplacements chez les espèces errantes. Chez les Lycosidae, cela va même jusqu’à
véhiculer les jeunes sur le dos durant les premiers jours de leur existence. Et parfois,
à se faire nourrir par la mère. Dans tous les cas, cette phase grégaire ne dure pas et
très rapidement l’ensemble d’une « couvée » se disperse pour mener une vie libre et
indépendante. À partir de cet instant, même les frères et sœurs deviennent des proies ou des prédateurs potentiels.
Les araignées possèdent un squelette externe rigide, véritable frein à la croissance. Pour grandir, elles doivent donc
périodiquement en changer par un mécanisme complexe, la mue. Elle débute par une série de processus internes de
préparation physiologique et se termine par la perte de l’ancienne peau, l’exuviation. La taille des individus augmente
d’environ un tiers après chaque mue, ce qui en fait un phénomène discontinu de développement en escalier typique de
l’ensemble des Arthropodes. Le stade adulte est atteint au bout de trois à une quinzaine de mues suivant les espèces, et
le cycle peut recommencer.
La plupart des araignées sont annuelles, mais certaines vivent plusieurs années, le record étant détenu par des
mygales dont les femelles peuvent atteindre une quinzaine d’années. Dans tous les cas, les mâles ne survivent pas à la
saison de reproduction et meurent peu après les accouplements, parfois dévorés par leur partenaire.
représentent aujourd’hui environ 2500 espèces
connues, soit à peine 6% de l’ensemble des
quelque 42000 d’araignées répertoriées.
Thaumasia sp., avec son cocon.
Salticide avec ses
gros yeux médians
antérieurs.
Le céphalothorax ne porte ni
antennes, ni ailes, mais
possède quatre paires de pattes.
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