Aenon, à ne pas confondre avec :
Les jussies et leurs impacts
Modes de propagaon
Biologie et écologie
A l’état végétaf les Jussies peuvent être confondues avec :
- le Myosos des marais (Myosos scorpioides L.) qui colonise les bords des berges et qui se disngue des jussies
par l’aspect mat et les nervures vertes de ses feuilles.
- la Véronique des ruisseaux (Veronica beccabunga L.) qui possède également des feuilles luisantes mais qui,
contrairement à celles des jussies, sont opposées, et ne forment pas de rosees oantes.
En outre, ces deux espèces indigènes produisent des petes eurs bleues de 7 mm au maximum.
Les jussies adoptent diérentes morphologies en foncon du type de milieu colonisé. En eau relavement profonde
(entre un et trois mètres), elles sont capables de rester complètement immergées et produisent alors de petes
feuilles de forme ovale. A des profondeurs inférieures à un mètre, les jussies produisent des rosees de feuilles
ovales, oantes et répares le long de ges traçantes. Celles-ci donneront naissance, plus tard en saison, à des
ges érigées (jusque 50 cm au dessus de la surface de l’eau) et orifères, pourvues de feuilles lancéolées à limbe de
4 à 12 cm de longueur. La producon de longs rhizomes dans le substrat sous la surface de l’eau, permeent à ces
plantes d’origine tropicale de subsister en hiver malgré les gelées (les pares aériennes et oantes dépérissent
en hiver). Dans le Nord-Ouest de la France, l’adopon par les jussies d’une forme « terrestre » n’a été que très
ponctuellement observée sur des berges surélevées. Ce phénomène est à garder à l’esprit car, sous cee forme,
ces plantes sont suscepbles d’envahir des prairies humides comme cela a pu être observé dans d’autres régions.
Les jussies s’épanouissent dans les eaux stagnantes peu profondes ou légèrement courantes des zones ouvertes
bien ensoleillées (plans d’eau jusqu’à 3 mètres de profondeur, pares lentes des cours d’eau, fossés, etc.). Sa
croissance est favorisée par des eaux riches en nutriments. Elles peuvent croître sur des substrats relavement
variés : sédiments vaseux ou sable.
Les jussies croissent de façon végétave en propageant leurs rhizomes dans les sédiments (ils peuvent aeindre plus
de 5 m de longueur) et en s’étendant à la surface de l’eau en produisant des ges oantes et traçantes pouvant
aeindre plusieurs mètres de longueur. Dans des condions idéales, les jussies peuvent aeindre un temps de
doublement de biomasse des herbiers de 15 jours. De plus, les jussies possèdent des ges très cassantes permeant
aisément la libéraon de fragments qui constuent autant de boutures pouvant être transportées à la surface de
l’eau vers de nouvelles zones à coloniser. Ces fragments peuvent être libérés à la faveur de perturbaons diverses
comme la fréquentaon de l’herbier par les animaux (oiseaux, ragondins…), un fort vent, les acvités nauques
et de baignade, ou encore l’arrachage de la plante sans précauons. Dans le Nord-Ouest de la France, même si
elles eurissent abondamment lorsqu’elles se sont établies depuis plusieurs années, les jussies ne semblent pas
capables de se reproduire de façon sexuée (c’est-à-dire de produire des graines viables).
Une intervenon rapide permet de restreindre les moyens mis en place pour contrôler les jussies : plus un foyer de
colonisaon est traité rapidement, moins il faudra mobiliser de ressources pour le gérer.
En monopolisant l’espace et les ressources en lumière en
surface, les herbiers de jussies entrent en compéon
avec la ore indigène (notamment avec les espèces
amphibies et aquaques strictes) jusqu’à monopoliser
totalement l’espace et diminuer ainsi la diversité
spécique locale.
Lorsque la surface est enèrement colonisée par ce tapis
végétal, celui-ci limite la diusion de l’oxygène de l’air
causant une asphyxie du milieu aquaque qui menace
cee fois la faune aquaque. Dépérissant en pare
l’hiver, la plante accélère également la sédimentaon des
maères organiques et donc l’eutrophisaon des eaux et
l’envasement du milieu.
La proliféraon de ces espèces occasionne une
gêne pour la praque des acvités de pêche et de
navigaon. Lorsque les foyers sont importants, ils
peuvent occasionner ou amplier des phénomènes
d’inondaon en amont. Enn, la geson de l’espèce
engendre des coûts d’entreen non négligeables par
les collecvités, notamment lorsqu’elle envahit les
fossés et les plans d’eau.
La plante en elle-même ne présente pas de risque
connu pour la santé humaine.
Sur la santé
Sur l’environnement
Ce qu’il faut savoir avant toute intervenon
Les jussies
Sur l’économie et les acvités
humaines