Pathologie
Nom de la maladie
Transmission
La maladie
Populations à risque particulier
Cas en laboratoire d'analyses (médicales, vétérinaires...) publiés depuis 1985 : Aucun cas de contamination professionnelle en laboratoire d’analyses n’a été publié.
Cas en laboratoire de recherche publiés depuis 1985 : Pas de cas publié.
Cas historiques publiés avant 1985 : Néant.
Rougeole
Mode de transmission :
- le plus souvent par l'intermédiaire de gouttelettes provenant des voies aériennes supérieures, générées lors de la toux, les éternuements ou la parole d'une
personne infectée.
- par inhalation d'aérosols contaminés : cas documentés d'infections survenues dans des endroits clos jusqu'à 2 heures après le départ du patient source
(transmission aéroportée) .
- plus rarement, par contact avec des mains souillées ou des surfaces contaminées par des sécrétions oropharyngées.
Période de contagiosité :
La période de contagiosité commence la veille de l'apparition des premiers symptômes (3 à 5 jours avant l'éruption) et persiste jusqu'au 5 jour après le début de
celle-ci.
e
Incubation :
De 7 à 18 jours, en moyenne 10 jours du moment de l'exposition au début de la fièvre, l'éruption apparaissant à 14 jours.
Clinique :
La période d'invasion correspond à une phase virémique avec présence de virus dans les sécrétions nasopharyngées et l'urine, l'atteinte de l'épithélium respiratoire
étant prédominante :
- les signes cliniques comportent un catarrhe oculo-respiratoire, une fièvre jusque 39,5 °C - 40 °C et une altération de l'état général ;
- le signe de Köplick, inconstant, est pathognomonique, apparaissant à la 36 heure et persistant jusqu'à l'éruption (petites taches blanc-bleuâtres sur fond
érythémateux au niveau de la muqueuse jugale).
L'éruption débute au niveau de la tête et du visage ; son extension est descendante en 3 à 4 jours : cou, épaules, thorax et membres supérieurs, puis abdomen,
cuisses et généralisation ; il s'agit de maculo-papules, de 1 à plusieurs mm, non prurigineuses, s'effaçant à la pression, de contours irréguliers et confluentes mais avec
intervalles de peau saine, disparaissant au bout d'une semaine.
Les complications peuvent être :
- des surinfections bactériennes fréquentes : otite (7 à 9 %), laryngite, pneumopathie (1 à 6 %) ;
- des atteintes respiratoires mécaniques : atélectasie, emphysème ;
- des atteintes neurologiques : encéphalite aiguë précoce de la période éruptive (1/2 000 rougeoles) de pronostic grave, encéphalite immuno-allergique survenant 1 à
2 semaines après l'infection de meilleur pronostic et panencéphalite sclérosante subaiguë survenant 5 à 10 ans après la rougeole (180 cas en France en 10 ans,
d'évolution toujours létale) ;
- pneumonie interstitielle notamment chez l'immunodéprimé (d'évolution fatale) ;
- rougeole " maligne ", exceptionnelle en France (d'évolution fatale également).
e
Diagnostic :
- Sérologie (technique de référence pour le diagnostic de rougeole) : présence d'IgM spécifiques ; ascension d'au moins 4 fois du taux d'anticorps totaux sur deux
prélèvements à 10 jours d'intervalle.
- Détection d'IgM salivaires (kit de prélèvement salivaire disponible au niveau des ARS, cf. : circulaire du 4 novembre 2009) : les IgM apparaissant dans la salive à
peu près en même temps que dans le sang, il est recommandé d'effectuer le prélèvement de salive à partir du 3 jour de l'éruption. Si le prélèvement est plus
précoce et si la recherche d'IgM est négative, une PCR pour la détection du génome viral sera effectuée. Fiche de renseignements pour le diagnostic de la
rougeole 1 à partir d'un prélèvement salivaire.
1http://invs.santepubliquefrance.fr/%20fr/content/download/11798/72454/version/3/file/confirmation_bio_cas_rougeole.pdf
- RT-PCR : détecte l'ARN viral sur échantillons de sang, salive ou rhino-pharyngé, de 5 jours avant l'éruption jusqu'à 12 jours après.
e
Traitement :
Pas de traitement spécifique de la forme commune de la rougeole.
Traitement antibiotique des complications pulmonaires.
Terrain à risque accru d'acquisition :
Personnes non vaccinées.
Terrain à risque accru de forme grave :