Milieu professionnel
Pathologie
Nom de la maladie
Transmission
La maladie
Dans ces pays, les hépatites E sont :
- soit importées de zones endémiques (génotypes 1 et 2),
- soit le plus souvent autochtones et dans ce cas les génotypes identifiés sont les types 3 et 4.
Pour les hépatites E non importées de zones endémiques, les modes de transmission ne sont généralement pas identifiés à l'exception d'un nombre important de cas
par transmission alimentaire zoonotique dont l'origine est la viande de porc, de sanglier ou de cerf, et de rares cas par transmission interhumaine (famille, personnel
médical).
En France, on dénombre chaque année plus de 500 cas d'hépatite E aiguë. Chez les sujets immunodéprimés, l'évolution vers une infection chronique survient dans
60 % des cas dont quelques cas d'hépatite fulminante. Moins de 10 % de ces hépatites E sont actuellement des hépatites importées de zones endémiques. La
fréquence des hépatites E est plus élevée dans le sud de la France et plus d'un tiers des sujets a consommé des produits à base de foie de porc cru. Il existe une très
forte homologie entre les souches isolées chez les cas autochtones et les souches isolées du porc.
La positivité de la sérologie anti-VHE ou la séroprévalence, avec des tests peu sensibles utilisés par le passé, était de 1 à 5 %. Avec les tests sensibles actuellement
disponibles, la séroprévalence est d'environ 20 % dans la population adulte, avec une augmentation en fonction de l'âge. La séroprévalence est très faible chez les
enfants de moins de 3 ans.
Séroprévalence plus élevée chez les éleveurs de porc, les vétérinaires, les forestiers.
Possibilité de transmission au personnel soignant.
En laboratoire :
Cas en laboratoires d'analyse (médicales, vétérinaires...) publiés depuis 1985 : Aucun cas publié dans les laboratoires d'analyses depuis 1985.
Cas en laboratoire de recherche publiés depuis 1985 : Pas de cas décrits (virus découvert en 1983).
Cas historiques publiés avant 1985 : Pas de cas décrit (virus découvert en 1983).
Hépatite E
Mode de transmission :
Transmission par voie alimentaire (forme la plus fréquente) : consommation d'eau non potable (Afrique, Asie), d'aliments lavés avec de l'eau contaminée (rare), de
viande et produits dérivés de porc, sanglier et cerf (en particulier en France à partir de produits à base de foies de porc insuffisamment cuits).
Transmission (féco-orale) au contact de sujets présentant une hépatite E (1-2 % des cas) (famille, personnel soignant), ou avec un animal infecté (éleveurs de porcs,
vétérinaires).
Transmission mère-enfant possible (verticale ou périnatale). Elle est observée dans 25 à 100 % des cas suivant les études.
Transmission par transfusion avec risque d'infection chronique chez les sujets immunodéprimés.
Période de contagiosité :
Deux semaines avant et une semaine après la phase aiguë de l'hépatite.
Incubation :
20 à 45 jours.
Clinique :
De nombreuses formes sont asymptomatiques.
Hépatite aiguë : les signes cliniques de l'hépatite E (jaunisse, urines foncées, anorexie, vomissements, fatigue, fièvre, douleurs abdominales, selles décolorées) ne
permettent pas de la distinguer des autres hépatites aiguës.
Les patients infectés par le génotype 4 ont généralement une hépatite plus sévère (hospitalisation plus longue) que ceux infectés par le génotype 3.
Des troubles neurologiques (syndrome de Guillain-Barré, syndrome de Parsonage-Turner ou amyotrophie névralgique...) sont observés dans environ 5 % des
hépatites E.
Les hépatites fulminantes sont observées chez 0,5 à 3 % des sujets immunocompétents, mais peuvent atteindre 10 à 30 % des femmes enceintes lors de certaines
épidémies survenant dans les pays de forte endémie.
Les formes persistantes sont observées chez les sujets immunodéprimés (sujets greffés, sujets atteints de lymphomes, sujets VIH positifs). Cette persistance de la
réplication virale peut conduire au développement d'une cirrhose.
Diagnostic :
- Détection des anticorps anti-VHE, en particulier les IgM spécifiques.
- Détection du génome viral par RT-PCR à partir du sang (2 semaines avant à 2 semaines après le début des signes cliniques) ou des fèces (2 semaines avant à 4
semaines après le début des signes cliniques).
Traitement :
Efficacité démontrée de la ribavirine pour les sujets immunodéprimés.